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Je crois que ma pensée n'est pas passé. réessayons.Disons que pour moi Pratchett c'était (j'emmerde l'imparfait) limite plus un moraliste (a ne pas confondre avec moralisateur) et un poète de l'absurde qu'un auteur de fantasy qu'elle soit épique, hi, urbaine, dark... Il utilisait (j'emmerde l'imparfait) le Disque-monde comme miroir déformant de notre monde, pour dénoncer la bureaucratie, les intégristes, les gens confit des certitudes, l'autoritarisme etc etc . A mon sens c'est assez rare, voir unique, car si la fantasy n'est pas forcement "hi" elle est, la plupart du temps, entrée sur ses propres problématiques (le pouvoir et sa conquête, la survie, la domination du monde...) et ne cherche pas à nous parler du réel, au contraire même.En gros très gros, Pratchett et son disque monde c'est le même combat que La Fontaine avec ces fable plus que la continuité d'un Tolkien (ou d'un Moorcock au choix)K. a écrit :Ce qui est le principe même de la fantasy qui ne se cantonne heureusement pas à la High-Fantasy, quelles qu'en soient les qualités, non?Daodi a écrit :De fait Pratchett ne raconte pas des histoires de fantasy mais tout autre chose dans un cadre de fantasy
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J'avais compris ce que tu voulais dire mais je le mets dans la même famille, pour ce qui est de cela, qu'un Lucius Shepard ou qu'un China Miéville, par exemple. Les styles sont totalement différents mais le principe reste d'utiliser la fantasy pour parler de notre monde. Nous pensons la même chose de Pratchett, c'est juste que j'ai toujours eu du mal avec l'idée de limitation de la fantasy à ses thèmes "principaux", du moins dans une lecture au premier degré (qui sont entre autres ce que tu évoques même si pour moi ce ne sont pas, par exemple, les thèmes les plus intéressants voire les thèmes majeurs de Tolkien, bien plus profonds que cela. Car bien que Tolkien soit tout sauf une allégorie il utilise la fantasy pour parler de thèmes centraux de notre monde, comme le faisaient les épopées et mythes jadis.).C'était cela que je voulais signaler avec ma réplique. Pratchett pour moi fait clairement de la fantasy et de la fantasy que j'apprécie parce que ne se limitant pas aux stéréotypes du genre, stéréotypes ne m’intéressant guère quand il n'y pas un peu (beaucoup) de profondeur et que l'ouvrage ne va pas au-delà.En espérant avoir clarifié quelque peu ma pensée.
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Bon, K, arrête de lire mes pensées, veux-tu ? Là où je crois que vous avez tous les deux raisons, c'est que Pratchett fait de la satire dans la fantasy. Une auteure comme Nnedi Okorafor dénonce avec force la situation des femmes en Afrique, et c'est de la fantasy (ou de la SF, selon le point de vue), mais ce n'est pas une satire (ni un satyre d'ailleurs). Aucun des deux n'empêchent l'amusement, les deux permettent la réflexion. Pas forcément de la même manière, c'est tout 

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Pour moi qui n'est jamais lu Pratchett (bon à la base le coté humoristique ne me tentait pas trop, mais la je pense que je vais faire un essai), peut-être qu'un petit point pourrait être fait sur la manière d'aborder le cycle.Chaque livre peut-il être lu séparément, sinon faut-il les lire par ordre de parutions ou en fonction d'arcs spécifiques ?
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Tu peux tout à fait les lire séparément, c'est fait pour. Il y a certes à la base un certain ordre, mais les lire séparément ne t’empêchera jamais de comprendre l'histoire, tout au plus tu pourrais ne pas remarquer certaines allusions.mamath1234 a écrit :Chaque livre peut-il être lu séparément, sinon faut-il les lire par ordre de parutions ou en fonction d'arcs spécifiques ?
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Ah mais je ne conteste pas la capacité de la fantasy de traiter tous les sujets. Par contre je constate que les auteurs qui le font sont ultra minoritaire. Effectivement il y'a Mieville, Shepard, Holdstock et quelques autres. Mais ils sont minoritaires dans la production et vendent très peu (comme toute littérature un peu exigeante, blanche, noire, rouge ou verteK. a écrit :J'avais compris ce que tu voulais dire mais je le mets dans la même famille, pour ce qui est de cela, qu'un Lucius Shepard ou qu'un China Miéville, par exemple. Les styles sont totalement différents mais le principe reste d'utiliser la fantasy pour parler de notre monde. Nous pensons la même chose de Pratchett, c'est juste que j'ai toujours eu du mal avec l'idée de limitation de la fantasy à ses thèmes "principaux", En espérant avoir clarifié quelque peu ma pensée.
