Je n'avais pas écouté ce podcast et je viens tout juste (en ce dimanche soir vide de toute inspiration) de remédier à ça !Et je dois vous dire MERCI ! car, enfin, me voilà un peu plus éclairé sur le travail de traducteur. Ça confirme ce que je pensais : c'est hardcore, et je félicite autant Gillossen, qu'Aléthia, que Mélanie Fazi pour leur courage. M'est avis qu'il en faut. Mélanie Fazi qui dit devoir traduire un pavé de Sanderson en 9 - 10 mois... Bigre ! Je n'aimerais pas être à cette place-là, surtout quand on voit le succès du monsieur. La pression doit être énorme. La discipline à s'imposer est au final très proche (si ce n'est identique) de celle que doit s'imposer un auteur. La deadline, le pc, le café, la solitude et go ! on y va :DJ'ai beaucoup aimé découvrir les mécanismes de traduction (notamment sur les noms de lieux, de persos, ou même les expressions de Caroline du Nord

). Comment réagir face à un jeu de mot ? Dans quel sens prendre le problème ? Tutoiement, vouvoiement ? Ne pas hésiter à faire des coupes pour garder le rythme qu'a voulu l'auteur plutôt que le sens pur et dur. Bref, très intéressant ! Au vu de la passion et de l'expérience des intervenants de ce podcast, je persiste à penser que la fantasy traduite (personnellement) me plaît beaucoup moins à cause de la plume des auteurs anglo-saxons (que je trouve souvent trop simple) plutôt qu'à cause de la traduction. Et je dois bien avouer que mon intérêt pour ce podcast n'a fait que grandir au fur et à mesure de l'écoute. Surtout lorsqu'on arrive au moment fatidique où sont évoquées les traductions de Jean Sola / Patrick Marcel pour le
Trône de Fer. J'avais adoré celle de Jean Sola qui, à mon humble avis, était finalement bien plus une interprétation qu'une traduction pure. Et j'avais de fait beaucoup moins apprécié celle de Patrick Marcel. Alors, quand une voix mesquine (la mienne) est venue murmurer à mes oreilles que Patrick Marcel faisait du mauvais boulot, j'ai failli m'étouffer avec mon café. Et pour cause ! Patrick Marcel qui traduit mal ? WTF ? J'avais en plus de ça été enchanté par sa traduction du
Livre de Cendres de Mary Gentle... Il était donc sacrément improbable que ce soit le traducteur le fautif de mon désamour... Force m'était donc de constater, avec un désarroi gigantesque, que je n'appréciais pas tellement la plume de Georges Martin lui-même. Et mon pauvre petit coeur s'est fendillé à tout jamais. Mais j'ai compris grâce à cette polémique (ou du moins j'ai commencé à comprendre) le travail énorme et la complexité qui se cachent derrière un livre traduit. Et ce podcast ne fait que le confirmer.De fait, je songe vraiment à lire en VO. Je pense que ce serait peut-être une manière pour moi de pouvoir à nouveau prendre du plaisir à lire de la fantasy anglo-saxonne, qui sait ? Peut-être me serait-il plus aisé de me glisser dans l'ambiance voulue par l'auteur si j'étais dans sa langue plutôt qu'en français. Peut-être que j'ai une vision de la langue française (la faute à J.P. Jaworski, J. Niogret, M. Druon et autres auteurs que j'adore) trop "sophistiquée" (ou tout simplement "exploitée") qui me frustre lorsque je lis un livre étranger ? J'en sais trop rien. Bref, je vais arrêter de digresser ! Tout ça pour dire que ce podcast (je le répète) m'a beaucoup intéressé et m'aide pas mal sur les questionnements que j'ai en ce moment sur mon plaisir / ma frustration de lecteur.Et puis... bon, écoutez une bande de potes passionnés, c'est top aussi, tout simplement
