J'ai terminé ce week-end l'intégrale 2, donc les tomes 4, 5 et 6 de Garrett. Donc voilà une bonne occasion pour refaire du lobbying pro-Garrett, surtout qu'après le tome 6 et le passage à la VO (la VF est très bonne, ceci dit), je suis plus enthousiaste que jamais.
Old Tin Sorrows :Un whodunit à la papa (un manoir de l'aristocratie, le personnel qui disparaît petit à petit) pulvérisé par le côté hard boiled et roman noir caractéristique de Garrett. On sort donc du quotidien de TunFaire, ce qui est un peu dommage, mais le manoir est tout aussi intéressant et glacial. Sans le Dead Man pour l'aider, Garrett est bien obligé de faire fonctionner ses neurones, quitte à appeler Morley pour l'aider pour des tâches plus musclées.La résolution finale est peut-être un peu rapide et le huis-clos empêche l'univers de beaucoup avancer (même si on a, comme à chaque tome, des nouvelles du Cantard et de Glory Mooncalled), mais voilà, c'est Garrett, donc c'est ultra sarcastique, très prenant et complètement jouissif comme lecture.
Dread Brass Shadows :Peut-être celui que j'ai le moins apprécié des 3 tomes, mais ça doit aussi venir du fait d'une coupure forcée en plein milieu du tome donc j'ai eu une lecture un peu hachée. Ce tome n'est pas vraiment une enquête : Garrett subit ou provoque plus les évènements qu'il n'essaie de les comprendre et au final l'intrigue de départ passe au second plan face à la grosse menace de la deuxième moitié du livre. Ceci dit, les choses bougent à TunFaire, ça bouge aussi beaucoup dans le Cantard et, sans remettre en cause le statu quo caractéristique des séries feuilletonnantes façon Garrett, le monde évolue. Et comme il y a une continuité qui se met en place (le tableau d'Eleonore, Tinnie Tate, les relations avec Chodo, Morley, Tharpe, etc., maintenant le Goddamn Parrot), même au bout de 6 tomes, il n'y a pas de sensation de surplace ou de monde figé dans le temps.
Red Iron Nights :J'avoue que je ne comprends pas du tout les réserves que j'ai vu sur ce topic concernant ce tome. C'est très certainement mon Garrett préféré jusque-là. Il embrasse totalement les codes du roman noir et n'en est que plus efficace. L'intrigue classique du tueur en série permet à Garrett de mener une vraie enquête, avec des phases d'investigation et d'interrogation et des phases d'action, où lui et le Dead Man ont chacun un rôle bien défini, au contact des prostituées, des bars peu fréquentables et du Guet incapable et corrompu. La pluie, la crasse (ahh Barking Dog Amato !), l'horreur des crimes et des bas-fonds participent d'une ambiance roman noir encore plus réussie que d'habitude. C'est rythmé, toujours aussi fun dans la narration (il y a de quoi remplir un carnet de citations d'anthologie), les rebondissements sont nombreux et, là encore, l'univers s'étoffe et remue.J'en peux déjà plus de devoir attendre mars prochain pour lire les tomes 7, 8 et 9. C'est typiquement le genre de lecture fun mais pas débile que j'adore, avec des personnages charismatiques et un univers qui me manque dès que je repose le livre.PS : pour ceux qui veulent sauter le pas de la VO, c'est tout à fait accessible.
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.je testerais la Vo si le père-noël m'amene une liseuse