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Evildeus a écrit :
Gillossen a écrit :
Donc oui, ils ont plus de lecteurs que les années précédentes, mais si c'est pour tous lire la même soupe ou le même bestseller, je pense que la littérature y perd son âme.
C'est peut-être son avis mais je ne vois pas comment on peut prétendre le contraire. ;) Si on lit tous la même chose, à quoi bon avoir des prix bas pour des livres interchangeables ?
Je ne sais pas, encore faut il lire non? Apres, dire qu'un best seller = un autre best seller me semble un peu deructeur non?
Si pour toi il n'y a rien à reprocher aux innombrables clones qui suivent chaque vague (Da Vinci Code et les thrillers ésotériques, 50 Shades of Grey et les romans pseudo-érotiques...) de best-sellers, forcément.
Maintenant je suis plutôt optimiste sur ce point, car les accès à la diffusion étant de plus en plus facile je pense qu'ils trouveront toujours de quoi lire. (c'est mon côté optimiste qui voit toujours le verre à moitié plein ;-) ).
Quand on voit que l'auteur le plus vendu de l'opération 300k de Bragelonne est Feist, je ne trouve pas ça très optimiste question "découvertes" de nouveaux auteurs.

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Gillossen a écrit :Si pour toi il n'y a rien à reprocher aux innombrables clones qui suivent chaque vague (Da Vinci Code et les thrillers ésotériques, 50 Shades of Grey et les romans pseudo-érotiques...) de best-sellers, forcément.
Mais c'est le cas dans n'importe quel domaine. Il y a des tendances. C'est vrai pour les BS, la fantasy, les livres d'universite etc.Maintenant, oui je suis pas fan des redites, mais tous les best sellers ne sont pas que des clones d'un precedent. Ce que tu sous entends. Et tous les clones ne sont pas des BS. Donc j'ai vraiment du mal avec ce cliche!

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Gillossen a écrit :....Quand on voit que l'auteur le plus vendu de l'opération 300k de Bragelonne est Feist, je ne trouve pas ça très optimiste question "découvertes" de nouveaux auteurs.
C'est vrai, mais c'est peut être aussi de la responsabilité de Bargelonne qui a proposé peu d'auteurs récents intéressant et 1 auteur vraiment connu (je caricature un peu mais c'est une supposition). Ensuite encore une fois je pense que la majorité reste dans les sentiers connus, et une minorité cherche à découvrir. C'est grâce à cette minorité que des auteurs inconnus devienne connu du grand public (En gros grâce à des gens comme vous qui n'avez pas peur de la nouveauté et êtes constamment à l'écoute de nouveaux auteurs ou nouvelles expériences).Je pense que les blog, forum de critique vont vraiment prendre de l’importance dans cette mutation en cours. Car la façon de consommer du conseil change aussi (personnellement je ne fais plus confiance à mon libraire pour choisir mes livres, mais je parcours des sites spécialisé sur les sujets qui m'intéresse en me forçant de temps en temps à tester des oeuvre qui n'ont rien à voir avec mes centres d’intérêts).

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Un livre est un bien. Il répond à un marché qui évolue. Si l'éditeur n'évolue pas, il disparait. Tous les éditeurs qui se sont créés peuvent disparaitre. Je rappelle que 50% des nouvelles sociétés disparaissent après 2 ans de façon générale. Je ne vois pas pourquoi il faudrait sacralise l’éditeur ou tout autre domaine.
Ce n'est pas ce que l'on fait. On ne sacralise personne. On n'a jamais dit qu'un marché ne devait pas évoluer... Le marché évolue. Il n'arrête pas - même si tu ne sembles pas le voir.
De plus, vous ne me prouver pas en quoi un marché libre veut dire qu’il n’existera plus que quelques éditeurs.
Ce qui est sûr, c'est qu'il y en aura moins.Alors, tu vas me dire, "plus ne veut pas dire mieux". Non, mais "moins ne veut pas dire mieux non plus". Peut-être est-il temps de considérer que nos deux marchés n'ont pas le même fonctionnement et que cela est quelque chose de positif.
Jusqu’à preuve du contraire, 2 tiers du marche français est détenu par 2 sociétés. Cela vous choque qu’il y en ait 6 aux US mais pas 2 en France ? Les bigs 6 détiennent moins de 50% de marche et voir leur part diminue au cours du temps.
Non. Marché plus grand. Marché différent. (D'ailleurs, ça ne m'étonnerait même pas que l'un des six gros "éditeurs" américains appartiennent à Hachette...).
Mais bon, je suppose qu’ici c’est le paradis et là-bas l’enfer.
En même temps, tu sembles croire qu'ici c'est l'enfer et là-bas le paradis...
Ou ai-je dis que je voulais un monopole. J'ai dis que je voulais un marche libre. Pour le reste, et bien, qui vivra verra sur le nombre d'editeur qui restera. Je n'en sais rien. Vous non plus.
En même temps, pour le moment, tu n'as pas donné beaucoup d'argument en faveur du "marché libre"... Non, on ne serait pas ce qui se passera à moyens termes si on enlève la loi Lang. Ce qui est certain, c'est que des petites librairies et des petits éditeurs disparaîtront et cela n'est jamais souhaitable. Zedd

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d_bruno a écrit :En fait je me demande si les éditeur ne devraient pas juste évoluer. Les auteurs qui ont connu vraiment du succès n'auront bientôt plus besoin de maison d'édition (je ne dis qu'ils produiront des livres de qualité égale, mais ils pourront se reposer sur leur renommé) et diffuser du livre numérique est extrêmement facile. C'est un risque important pour les maisons d'édition qui se servent de ces têtes de gondole pour prendre des risques avec des auteurs moins connu (et prendre quelques bénef, ce qui est normal, ils sont avant tout là pour gagner de l'argent quoi qu'on en dise... et c'est plutôt sein si on veut qu'ils continuent à exister).[
C'est un risque c'est sûr... Surtout que certains gros sites marchands débauchent des auteurs, avec à la clé des droits d'auteurs plus importants. Après, il faudrait pour cela que le marché du numérique explose. On va bien voir.
Ensuite la publication de livre étant extrêmement facile (même pour des gens n'aillant jamais réussi à se faire éditer), le besoin de filtrer et répertorier existe toujours ils peuvent devenir critique sur ce qui sort et se faire rémunérer pour ça ()directement ou indirectement via pub etc...), mais ils peuvent très bien développer des services auprès de ces auteurs (services de conseil que l'auteur suivra ou pas par exemple), pour la distribution il peuvent éventuellement proposer des compléments pour proposer des services de diffusion et facturer en fonctions des risque au cas par cas, par exemple un auteur déjà connu dont le livre les a convaincu paiera moins cher voir rien du tout, un auteur plus risqué devra financer une parti.
Je veux bien que tu développes, j'avoue que je saisis une partie de ce que tu veux dire, mais pas tout. :)
Je suis persuadé que les maison d'éditions peuvent très bien évoluer (si elles sont réellement ouverte à cette transformation et pas trop frileuses), ce qui m'inquiète un peu plus c'est pour les librairies.
Laissez aussi le temps aux éditeurs. L'édition évolue. Peut-être pas assez vite aux goûts de certains, mais elle évolue. D'ici deux-trois ans, tout le monde ou presque fera du numérique. Ou pas d'ailleurs, cela peut-être un choix. Et je ne vois pas ce qui nous permettre de dire qu'ils ont tort.
Il y aura toujours des gens préférant le livre papier. Mais je pense que la proportion de ces gens va vraiment diminuer dans l'avenir surtout avec la très grande diffusion de tablettes et liseuses qui a commencé). Le marché qui va prendre le plus cher sera surement l'édition de poche qui a mon avis rentre directement en concurrence avec le livre numérique. Le broché aussi va prendre cher, mais surement dans une moindre mesure car il y a le côté livre que je met dans ma bibliothèque qui va atténuer. ça n'aura pas trop d'impact sur les beaux livres jusqu'au moment ou les livres numériques apporteront vraiment du contenu dynamique de qualité avec de très bonnes IHM, là ils auront du soucis à se faire car du contenu pouvant se mettre à jour et de très bonne qualité...
Pour le moment, on s'en sait rien. Le poche va très bien. Le broché beaucoup moins. Le problème, c'est que dans une niche comme la nôtre, c'est le broché qui permet de rentabiliser des projets et de faire des sous (moins pour les mettre sur un compte en Suisse que pour éditer des projets plus risqués financièrement). Si le grand format continue de baisser, il va vraiment être difficile de poursuivre des traductions...Moi, dans un premier temps, je pense que le numérique va toucher le livre scolaire, le fond et l'auto-édition. Mais je dis ça, je me trompe peut-être carrément.Zedd

226
Non. Marché plus grand. Marché différent. (D'ailleurs, ça ne m'étonnerait même pas que l'un des six gros "éditeurs" américains appartiennent à Hachette...).
Il y a beaucoup de capitaux européens dans les big 6. Bertelsman a acquis Random House en 1999. Mais Hachette, Fininvest, Vivendi Universal et le Murdoch Group ont des parts dans l'édition américaine. Curieusement c'est l'arrivée de ces capitaux européens qui a changé la donne. D'ailleurs lors du rachat de Random par Bertelsman le personnel a protesté contre les méthodes de management européen dans le domaine de l'édition. Le personnel éditorial avait peur de se faire supplanter par des commerciaux ou des financiers. ( source l'article de Livres Hebdo paru à l'époque).

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Si le grand format continue de baisser, il va vraiment être difficile de poursuivre des traductions...
Donc plus de visibilité pour les auteurs locaux ? (c'est une vraie question ;))

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En fait je me demande si les éditeur ne devraient pas juste évoluer. Les auteurs qui ont connu vraiment du succès n'auront bientôt plus besoin de maison d'édition (je ne dis qu'ils produiront des livres de qualité égale, mais ils pourront se reposer sur leur renommé) et diffuser du livre numérique est extrêmement facile. C'est un risque important pour les maisons d'édition qui se servent de ces têtes de gondole pour prendre des risques avec des auteurs moins connu (et prendre quelques bénef, ce qui est normal, ils sont avant tout là pour gagner de l'argent quoi qu'on en dise... et c'est plutôt sein si on veut qu'ils continuent à exister).
Je voudrais juste réagir là dessus. Editeur, c'est un métier... C'est pas simplement prendre le livre de l'auteur et l'envoyer à l'impression. Il y a le travail sur le texte, les corrections, les attentes d'un public etc etc... C'est pour ça que je ne crois pas dans l'auto-édition, chacun son métier et celui de l'auteur n'est pas celui d'éditeur, car il n'a pas le détachement nécessaire pour juger son texte.

229
Je suis tout à fait d'accord avec toi Zaebas. Seulement si les gros vendeurs (je parle des très gros, hein) veulent payer des directeurs d'ouvrage pour corriger leur texte, ils peuvent le faire. Après, comme je l'ai dit, je suis d'accord avec toi. :)Zedd

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zedd a écrit :Ce qui est certain, c'est que des petites librairies et des petits éditeurs disparaîtront et cela n'est jamais souhaitable.
Donc pas vraiment différent ce qui se passe à l'heure actuelle avec notre marché "non libre".

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zedd a écrit :Je suis tout à fait d'accord avec toi Zaebas. Seulement si les gros vendeurs (je parle des très gros, hein) veulent payer des directeurs d'ouvrage pour corriger leur texte, ils peuvent le faire.
C'est vrai qu'ils le peuvent, sauf qu'ils savent que le poids marketing d'un éditeur rentre dans la balance.Et ils vendront toujours moins tout seul qu'avec un éditeur.
Donc pas vraiment différent ce qui se passe à l'heure actuelle avec notre marché "non libre".
C'est vrai ! Mais quitte à sombrer, je préfère opter pour un marché que je connais qu'un marché qui peut me faire plonger encore plus vite...

232
Herbefol a écrit :
zedd a écrit :Ce qui est certain, c'est que des petites librairies et des petits éditeurs disparaîtront et cela n'est jamais souhaitable.
Donc pas vraiment différent ce qui se passe à l'heure actuelle avec notre marché "non libre".
On oublie souvent que pas mal de librairies se montent en ce moment. Par exemple sur Rennes, ou autour de Rennes, il y a de très beaux exemples de réussite ces derniers temps. :)Sincèrement, le jour où la loi saute, on est mort. Je ne vois pas pourquoi ce qui s'est passé en GB ne se passera pas en France : les prix qui baissent, le temps de tuer la concurrence, avant de retourner à la normale.Zedd

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Zaebas a écrit :C'est vrai qu'ils le peuvent, sauf qu'ils savent que le poids marketing d'un éditeur rentre dans la balance. Et ils vendront toujours moins tout seul qu'avec un éditeur.
Voilà, c'est là je pense que tout se passe de nos jours (on est pas forcé de s'en réjouir mais c'est comme ça), le marketing, la promo, en solo c'est juste pas faisable.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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zedd a écrit :
Herbefol a écrit :
zedd a écrit :Ce qui est certain, c'est que des petites librairies et des petits éditeurs disparaîtront et cela n'est jamais souhaitable.
Donc pas vraiment différent ce qui se passe à l'heure actuelle avec notre marché "non libre".
On oublie souvent que pas mal de librairies se montent en ce moment. Par exemple sur Rennes, ou autour de Rennes, il y a de très beaux exemples de réussite ces derniers temps. :)Sincèrement, le jour où la loi saute, on est mort. Je ne vois pas pourquoi ce qui s'est passé en GB ne se passera pas en France : les prix qui baissent, le temps de tuer la concurrence, avant de retourner à la normale.Zedd
Et ?Un gros problème dans la chaîne du livre, dès qu'il est question de son avenir et de sa mutation, est que l'on considère tous les éléments présents à l'heure actuelle comme indispensables, alors que non. Seul l'auteur et le lecteur (enfin l'acheteur) sont totalement indispensables. Les autres éléments de la chaîne sont plus ou moins utiles, mais pas indispensables. Et peut-être qu'à terme, certains de ces éléments disparaîtront.

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zedd a écrit :Ce n'est pas ce que l'on fait. On ne sacralise personne. On n'a jamais dit qu'un marché ne devait pas évoluer... Le marché évolue. Il n'arrête pas - même si tu ne sembles pas le voir.
ah bon? Pourtant c'est toi qui te plaint de la disparition de petits éditeurs / librairies parce que le marché évolue.
Ce qui est sûr, c'est qu'il y en aura moins.Alors, tu vas me dire, "plus ne veut pas dire mieux". Non, mais "moins ne veut pas dire mieux non plus". Peut-être est-il temps de considérer que nos deux marchés n'ont pas le même fonctionnement et que cela est quelque chose de positif.
Mais tu n'en sais rien. Peut être moins lorsque la régulation s'éteindra mais a moyen /long terme? De plus, si l'éditeur n'a plus raison d'être et bien il disparaîtra. Mais c'est présupposé l'évolution du marche du livre.
Non. Marché plus grand. Marché différent. (D'ailleurs, ça ne m'étonnerait même pas que l'un des six gros "éditeurs" américains appartiennent à Hachette...).
Il faut savoir. Pour toi le marché US est ce qu'il ne faut pas faire, puis quand les faits sont contre ta conception, tu nous dis que les 2 marchés sont différents.
En même temps, tu sembles croire qu'ici c'est l'enfer et là-bas le paradis...
non juste qu'il est plus efficace.
En même temps, pour le moment, tu n'as pas donné beaucoup d'argument en faveur du "marché libre"... Non, on ne serait pas ce qui se passera à moyens termes si on enlève la loi Lang. Ce qui est certain, c'est que des petites librairies et des petits éditeurs disparaîtront et cela n'est jamais souhaitable.
Pour me répéter, tu dis qu'ils vont disparaître parce ce que aux US cela c'est produit. Ou est ce que parce qu'ils sont aidés actuellement? Si c'est le 1, c'est pas très probant.Si c'est le 2, ça veut dire que ces sociétés ne vivent que parce que soutenues par l'état. Hors une société devrait vivre par ses propres moyens sinon c'est du gaspillage ou un service étatique. Et la c'est un choix politique et non économique pour soutenir (sacraliser? ;)) un secteur.

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Herbefol a écrit :Seul l'auteur et le lecteur (enfin l'acheteur) sont totalement indispensables. Les autres éléments de la chaîne sont plus ou moins utiles, mais pas indispensables. Et peut-être qu'à terme, certains de ces éléments disparaîtront.
Oui enfin, pour avoir vu et travaillé (des deux côtés) sur des textes avant et après travail éditorial, je peux vous dire que y'a pas photo, y'a besoin de corrections professionnelles (éditoriales) ou de niveau équivalent et ça ne touche pas seulement l'orthographe comme certains le pensent. J'ai rarement vu un premier jet ou une correction en solo exempt de remarques à faire (la perfection hu). Du coup, je trouve les éditeurs qui bâclent cet aspect assez illégitime par contre =xOn a aussi besoin des éditeurs ne serait-ce que pour trier la lie de ceux qui visent l'édition (et là, membre de comité de lecture qui parle, je vous jure que des fois, j'aurais voulu m'arracher les yeux).

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Par exemple sur Rennes, ou autour de Rennes, il y a de très beaux exemples de réussite ces derniers temps.
J'ai entendu parler d'un bar librairie spécialisé imaginaire et polar qui s'était ouvert à Rennes. J'aime ce genre de concept.

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Gillossen a écrit :Vivement les romans sans illustrateur pro : http://www.minutebuzz.com/culture--les- ... zon-19725/
Aaaaaaaaaaaaaah :pleure: mais faut prévenir mes yeux saignent !!Plaisanterie mise à part, Evildeus, Herbefol, vous pensez sincèrement que pour le livre et la culture le fonctionnement économie de marché capitaliste et libéral à fond est ce qui va améliorer la qualité des bouquins ? Question sans malice hein, mais vraiment, vraiment ? des lecteurs, un auteur et personne au milieu ? Un peu comme Nariel et parce que je vois ce qui commence à apparaitre en numérique, je me dis que si on laisse toute la place à tous ceux qui se croient auteurs, en leur mettant à dispo des plateformes tel Amazon pour ne citer que ce que je connais, eh bien personne ne va y gagner. Comme le dit Gillo le côté "meilleur vente de la semaine" à 1 € Ca me fait penser au Hard discount pour la bouffe :( (et je ne dis pas qu'on doit comparer les éditeurs à Carrouf ou Groschian) mais au final c'est pas faire croire qu'on fait un cadeau au "consommateur" alors qu'on lui vend des produits pourris ? (ne pas trop s'accrocher à la métaphore hein ;) )