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Cela a l'air quand même d'être du lourd cette trilogie du Prince du Néant !Le 1er tome de cette saga, en plus d'être affublé d'un couverture assez moyenne par rapport à ses suites, est désormais indisponible chez la plupart des vpcistes...A-t-on une chance de voir ce 1er tome réédité chez Fleuve Noir dans un souci de confort de lecture ??? :calimero:

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Tin je comprends pas...Il est reconnu outre atlantique, son travail est (à mes yeux) épatant et rafraichissant mais ça se vend pas (alors que du T. Goodkind... )A part racheter ses bouquins en version originale difficile de faire quoi que ce soit à son échelle

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Il va vraiment falloir un jour que je lise les deux autres tomes du Prince du Néant. J'avais assez moyennement apprécié le premier mais je redonnerai bien sa chance à la saga, surtout que j'ai The Judging Eye toujours en attente dans ma bibliothèque.Mais bon, comme en ce moment je baigne dans du Cook et du Erikson et que mes prochaines lectures incluent Kearney et Abercrombie, j'ai peur que les défauts de Bakker ne soient un peu trop mis en exergue par la comparaison avec des auteurs que je juge supérieurs (sauf Abercrombie, dont je n'ai encore rien lu).

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Même aux Etats-Unis, je ne suis pas certain que les ventes de ses romans aient jamais été faramineuses. Succès critique, mais d'estime côté ventes. Qui plus est, il n'a pas vraiment occupé le terrain depuis... Quelque part, ça m'attriste et ce d'autant plus si cela nous prive de bons bouquins, mais cela ne m'étonne qu'à moitié. On pourrait lancer un Bakkerthon, mais bon... ;) :(
Mais bon, comme en ce moment je baigne dans du Cook et du Erikson et que mes prochaines lectures incluent Kearney et Abercrombie, j'ai peur que les défauts de Bakker ne soient un peu trop mis en exergue par la comparaison avec des auteurs que je juge supérieurs (sauf Abercrombie, dont je n'ai encore rien lu).
J'ai du mal à concevoir qu'on puisse préférer Kearney à Bakker, donc je serai mal placé pour te conseiller, mais oui, tu devrais t'y remettre un de ces jours. ;)

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Gillossen a écrit :J'ai du mal à concevoir qu'on puisse préférer Kearney à Bakker, donc je serai mal placé pour te conseiller, mais oui, tu devrais t'y remettre un de ces jours. ;)
Idem.Malgré quelques qualités sur le premier tôme j'ai trouvé Kearney assez faiblard mais bon malheureusement (pour moi je n'en doute pas) la fantasy manque beaucoup de saveur dernièrement et tout ce qui sort du cadre martin, bakker, erikson (et encore pour erikson j'ai vraiment du m'accrocher et passer les deux premiers pour arriver à aimer) peine à me convaincre (pas encore lu abercrombie cependant) après je ne cache pas que je suis un lecteur difficile (par contre une fois convaincu je suis supporter pour longtemps :D )Le premier du prince du néant est très difficile à entrer dedans mais j'avais trouvé les personnages vraiment prenants et l'atmosphère riche (je pense surtout à Mommem) le deuxième j'avais un peu moins aimé parce qu'il est plus remplis de discussions phylosophiques par contre le troisième j'avais été bien choqué quand j'ai réalisé que j'étais arrivé au bout du bouquin. Je pense cependant que si on adhère au postulat de départ Bakker reste un maître dans son genre. Après que ça se vende ou pas (comme tu dis c'est plus un succès critique que pécunier apparemment) si ça pouvais être accessoire je ne m'en inquièterai pas mais là si on risque de ne pas avoir la suite (ou alors dans 12 ans) sans parler du respect que j'ai pour l'auteur (rien que lire ses interview je trouve ça super intéressant) ça me chagrine beaucoup.

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Je voudrais pas faire le méchant troll, mais l'avantage de Kearney, outre le fait que j'ai vraiment réussi à rentrer dans ces univers (pas comme pour Bakker où j'ai été spectateur pendant tout le premier tome), c'est qu'il est capable de faire des personnages crédibles. Certes, il utilise souvent le même type de personnages, mais ils sont "réalistes". Alors que voir un barbare ou un prostituée se lancer dans des réflexions philosophiques très poussées et parfois hors-sujet à tout bout de champs, j'y crois moyen.Je trouve par exemple qu'Erikson gère beaucoup mieux "l'intelligence" de ces personnages : Karsa a des réflexions qui peuvent se révéler profondes, même si souvent assez brutales, mais il les expose toujours de manière simpliste, parce que son éducation fait qu'il ne peut pas les exprimer autrement. Idem pour les nombreux soldats malazéens aux origines modestes. Alors qu'au contraire, des personnages millénaires et solitaires (ou presque) comme Icarium seront très enclins à l'introspection et auront des pensées un peu plus structurées.L'autre truc, c'est que les réflexions philosophiques de Bakker, elles sont certes très verbeuses, mais elles ne m'ont pas paru très pertinentes ou intéressantes. C'est sûr que ça casse un peu l'immersion.

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Merwin Tonnel a écrit :Je voudrais pas faire le méchant troll, mais l'avantage de Kearney, outre le fait que j'ai vraiment réussi à rentrer dans ces univers (pas comme pour Bakker où j'ai été spectateur pendant tout le premier tome), c'est qu'il est capable de faire des personnages crédibles. Certes, il utilise souvent le même type de personnages, mais ils sont "réalistes". Alors que voir un barbare ou un prostituée se lancer dans des réflexions philosophiques très poussées et parfois hors-sujet à tout bout de champs, j'y crois moyen.Je trouve par exemple qu'Erikson gère beaucoup mieux "l'intelligence" de ces personnages : Karsa a des réflexions qui peuvent se révéler profondes, même si souvent assez brutales, mais il les expose toujours de manière simpliste, parce que son éducation fait qu'il ne peut pas les exprimer autrement. Idem pour les nombreux soldats malazéens aux origines modestes. Alors qu'au contraire, des personnages millénaires et solitaires (ou presque) comme Icarium seront très enclins à l'introspection et auront des pensées un peu plus structurées.L'autre truc, c'est que les réflexions philosophiques de Bakker, elles sont certes très verbeuses, mais elles ne m'ont pas paru très pertinentes ou intéressantes. C'est sûr que ça casse un peu l'immersion.
C'est marrant car moi je trouve l'inverse. Càd que les personnages de Kearney (en tout cas dans ce que j'ai lu) sont au final des archétypes fantasy classiques (le gentil roi, la méchante prostituée, le héro bourru, la jeune appeurée qui fréquente les mauvaises personnes, le mage bon, j'en ai pas vu un seul en teinte de gris (corfe est le plus proche)) alors que Bakker montrait des personnages réalistes, qui parfois demandent où ils se trouvent et pourquoi ils font ce qu'ils font. Qui doutent certains jusqu'à la folie. Après il y'a certes une connotation culturelle qui joue (mais à mes yeux c'est un plus de voir qu'une personne pense comme ça à cause de sa culture). Et puis certains personnages je trouvais tout simplement bluffant d'intillegence (comme l'empereur) même s'ils sont parfois sous exploités. Au final les personages les moins attachés à la réalité du terrain ce sont les héros mais il y'a une raison à celà. Au niveau d'Erikson il arrive à faire certains personnages très forts de par leurs actes ou la façon dont les autres les regardent mais je trouve qu'ils pensent en général peu et que certains se ressemblent beaucoup dans leur façon de réagir à tel point que pendant ma lecture je n'arrivais pas à faire la différence entre certains. Sans parler que certaines actions sont tout simplement incompréhensibles (elles peuvent le devenir plus tard parfois d'autres fois l'excuse semble un peu légère). Et jusqu'au 3ème bouquin l'histoire reste assez convenue (sans grande surprise à mes yeux, en fait je trouverais les jardins de la lune assez faibles s'il n'y avait ce côté épique)Après j'ai aimé les dissertations philosophiques de Bakker en général (à part les longues discussions autour du feu du second tôme vu qu'elles concernent principalement le rôle d'une femme dans un monde de fantasy hors la plupart des lecteurs connaissent très bien ce rôle donc si ça a une valeur pour les personnages ça n'en a à mes yeux pas beaucoup pour le lecteur) donc évidemment ça change aussi la vision qu'on peut avoir du livre.Pour moi Bakker incarne quand même deux choses en plus: 1) le désespoir. La seconde apocalypse approche (et ce côté se développe au fil des romans) mais pas seulement, la croisade elle même a un côté inéluctable désespéré où la mort est présente. La croisade de Bakker m'a plus marqué que la marche de Coltaïne (erikson) parce qu'au final elle représente plus la folie des hommes. (et même à un niveau plus bas, car c'est le désespoire qui mène la plupart des personnages)2) la montée en puissance. Les personnages principaux vont monter en puissance, je ne peux pas en dire plus sans spoiler mais je peux dire que cette montée en puissance s'accompagne de sacrifices, souffrances et de folie et de nombreuses erreurs mais surtout d'un côté totalement imprévisible (ou annonceur de terribles choses) et là je pense surtout au final de la trilogieSi je veux des personnages crédibles et des cliffhangers je pense que j'irai plus vers du martin, si je veux un côté raffraichissant/imaginaire j'irai plus vers du Keyes ou du Williams et si je veux de la baston gigantesque à la compagnie noire je me tourne vers Erikson. Bakker est vraiment là pour combler ce côté phylosophique et totalement désespéré de la fantasy où une quête n'a de sens que parce qu'on a pas le choix (soit à cause de sa folie, de ses doutes ou des événements). d'ailleurs je pense que tout comme martin la série n'aura plus la même saveur une fois qu'on l'aura lue en entier.

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Je viens de relire le 1er tome Autrefois les Tenebres avant de m'attaquer aux deux suivants, je crois que j'ai bien fait, je ne me rappelais que très vaguement de l' histoire :pPar contre quelle histoire! C'est vraiment terrible et la galerie de persos (Achamian, Kellus, Esmenet, Conphas, Proyas, Cnaiur, Serwe...) brossée est juste géniale, chacun d'entre eux étant soit attachant, ou tout du moins intéressant.Bref, je me lance dans la suite, d'autant que j'ai pu lire dans la critique que l'ambiance de fin du monde est très bien rendue :)

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Je viens enfin de terminer la trilogie, et waou!!c'est sombre à souhait, les persos sont vraiment attachants (j'avais peur pour Cnaiur qui était à la base celui qui pouvait paraitre "caricatural"), on sent bien qu'ils sont embarqués dans une guerre qui les dépassent, aucun d'entre eux n'est ménagés (que ce soit mentalement à cause de leur doutes/questions/motivations/sentiments, que physiquement par les aléas de la guerre (blessures, maladies,...)J'ai par contre eu un peu de mal avec Kellus dans le 2e tome, trop parfait, trop puissant, mais la scène avec Serwe c'est du grand art je dois dire.Au niveau du style faut quand même parfois s'accrocher, et même réfléchir, j'ai un peu eu le sentiment que c'est une lecture qui se "mérite".La fin m'a bien plus, j'ai enfin eu le sentiment que Achamian refusait enfin de subir les événements et de se prendre en main, malgré tout ce que cela implique pour sa propre vie.J'espère qu'on aura droit un jour à la suite, c'est une des meilleurs trilogies que j'ai lu :)