Re: Critique ! [Les 100 000 Royaumes]
242J’ai terminé le premier tome hier, et je ne pense pas recommander sa lecture. Sur les qualités manifestes, j’ai trouvé comme beaucoup que le style était vraiment bien, et que l’axe narratif sur la rivalité entre dieux, puis leur esclavage, était vraiment une bonne idée de base. Je ne crois pas avoir été le seul, mais j’ai en revanche été très gêné par l’étrange absence de description dans tout le roman. A la fin de celui-ci je n’avais aucune idée de ce à quoi ressemblait le château de Ciel et le monde général (à peine savons-nous que la Darre est caractérisée par sa jungle, mais comme elle est aussi située dans le Grand Nord, j’avais dû mal à visualiser le pays, mais peut être car j’étais un peu trop européocentré).
Mon impression était d’avoir finalement un roman surtout centré sur les dialogues et liens entre personnages, et beaucoup m’ont mis mal à l’aise. J’ai trouvé que le traitement des relations intra-familiales était bizarre, et je me suis beaucoup interrogé sur l’intention de l’autrice. En dépit des sévices qu’ils s’infligent (notamment les Trois), ils proclament de façon assez performative qu’ils continueront à s’aimer et seront liés à jamais, ce que j’ai trouvé être un propos assez toxique mais pour autant pas du tout condamné. Le roman met aussi en scène des personnages soumis à une domination sexuelle, que j’ai trouvé assez relativisée au prétexte que c’était des dieux, alors même qu’elle concerne très explicitement un enfant dans au moins un cas. C'est probablement des thèmes qui résonnaient différemment avant Me too, mais j'avoue avoir été un peu dérangé par la façon de l'aborder ici.
Mon impression était d’avoir finalement un roman surtout centré sur les dialogues et liens entre personnages, et beaucoup m’ont mis mal à l’aise. J’ai trouvé que le traitement des relations intra-familiales était bizarre, et je me suis beaucoup interrogé sur l’intention de l’autrice. En dépit des sévices qu’ils s’infligent (notamment les Trois), ils proclament de façon assez performative qu’ils continueront à s’aimer et seront liés à jamais, ce que j’ai trouvé être un propos assez toxique mais pour autant pas du tout condamné. Le roman met aussi en scène des personnages soumis à une domination sexuelle, que j’ai trouvé assez relativisée au prétexte que c’était des dieux, alors même qu’elle concerne très explicitement un enfant dans au moins un cas. C'est probablement des thèmes qui résonnaient différemment avant Me too, mais j'avoue avoir été un peu dérangé par la façon de l'aborder ici.