Posté : jeu. 12 sept. 2013 17:45
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Dans l'avant-dernier Ethan, dans l'avant-dernierEthan Iktho a écrit :Y'a pas à dire, pour de l'inédit, c'est de l'inédit... J'aime beaucoup la façon dont il passe curieusement du "I" au "We" dans le dernier paragraphe. Intrinsèquement parlant, ça m'interpelle quelque part au niveau du vécu, sans préjugé aucun, bien sûr.
Karine, faut juste lire le texte de Sanderson. ;)Il dit, tain, j'ai un super pote qui marche super bien chez les Allemands. Et c'est un achement gros marché là-bas. Donc, pépette, donc ça m’intéresse. Si il marche, c'est ptête qu'il est super bien traduit ? Alors j'aimerais savoir les bilingues qui me lisent dans les deux langues, vous trouvez que mes bouquins sont bien traduits ? Et par extension, pourquoi pas dans les autres langues ? Parce qu'après tout, les autres langues réunies, ça peut ptête faire un marché potable qui rapporte du pognon, sait-on jamais hein ! (si vous voyez un brin de mauvaise foi dans ce résumé, vous avez sans doute raisonKarine des chats a écrit :peut-être que Sanderson a entendu parler des soucis de traduction pour la roue du temps ?Pour ma part je suis assez en colère contre le nouveau traducteur... certes les dernières traductions étaient médiocres (on s'en doute en voyant des noms traduits une fois sur 2!) mais de là à tout chambouler... et pas que dans le bons sens ... les suppôts des ténèbres ? sérieux ça fait caricatures de fantasy ! et en prime je trouve qu'on s'éloigne du terme original ! et que c'est quand même se moquer des anciens lecteurs ... et je ne compte absolument pas racheter des livres que je possède pour certains depuis 1997 ! http://www.pierre-de-tear.com/news-view ... ic_id=2816Quand au soucis de traduction avec les titres, il faut aussi que cela ne ressemble pas trop à un titre déjà existant ce qui complique la chose.
Pour tes deux questionnements, je crois qu'on y a déjà répondu (au moins en partie) dans les interventions précédentes. Si tu remontes le topic, tu verras que :Oui, pour pas mal de gens qui traduisent, leur sentiment est qu'une bonne trad doit avoir pour résultat que le lecteur ne pense même pas que le texte a été traduit. Donc tout doit couler naturellement en VF, et le lecteur est content. A priori (et OK, après on arrête avec çaCharéos a écrit :J'ai finalement le sentiment qu'on sentira une bonne traduction en ce qu'elle se fait invisible, tel un maître de l'ombre qui transmet, adapte l'oeuvre sans jamais la dénaturer.Et tiens, j'me pose une autre question : n'existe t-il pas des traductions qui peuvent améliorer le style initial en élaguant ce qu'il y a en trop sans dénaturer le récit ?
Hmm, élaguer ? Tentation dangereuse :pPerso, je suis plutôt d'avis de traduire le livre qu'on a entre les mains plutôt que celui qu'on aimerait avoir. Savoir si une modification améliore ou affaiblit le style original est souvent affaire d'appréciation, donc finalement, autant s'en tenir aux choix de l'auteur, plus légitimes. Mais bien sûr, il reste toujours une part d'interprétation dans la traduction, et puis la chasse aux répétitions, aux tournures de phrase trop spécifiquement étrangères, tout ça, donc quelque part, oui, on cherche toujours à peaufiner le style initial. Mais je ne parlerais pas d'élagage proprement dit.Par contre, il peut arriver que la traduction soit l'occasion d'un véritable remaniement du roman. Je crois me souvenir avoir lu quelque part qu'un roman de Spinrad, L'Enfant de la Fortune, a été sérieusement élagué (pour le coup) à la traduction, mais avec l'accord et même la participation de l'auteur, qui convenait qu'il était trop long.Enfin, à propos des coquilles, comme le traducteur met le nez dans le texte en soupesant chaque mot, il arrive aussi qu'il repère (et corrige) des coquilles ou erreurs qui ont échappé à la relecture du texte original, faut pas croire que c'est spécifique à la VF ;)C'est parfois anecdotique (dans Hunger Games, je me souviens d'une occurence où le personnage de Peeta se voyait rebaptisé Peter, par exemple), souvent technique (plutôt dans la science-fiction, mais ça peut aussi être des anachronismes en fantasy), et quelquefois problématique : j'ai l'exemple d'un roman historique situé avant la Saint-Barthélémy, dans lequel un événement spécifique se déroulait au solstice d'été, soi-disant le 21 juin ; sauf qu'à l'époque, c'était encore le calendrier julien, donc décalage de dix jours, donc solstice d'été le 11 juin. Il a fallu entrer en contact avec l'auteur pour voir avec elle comment régler le problème dans les différents passages du texte. Heureusement, avec Internet, ça va vite. Là, on peut considérer que la VF "améliore" le texte original (et se rachète un peu des coquilles qu'elle ne manque jamais d'introduire).Charéos a écrit :Et tiens, jme pose une autre question : n'existe t-il pas des traductions qui peuvent améliorer le style initial en élaguant ce qu'il y a en trop sans dénaturer le récit ?
Là, c'est de la grande précision. Cette erreur était-elle cependant réellement problématique dans le récit ?Guillaume Fournier a écrit :C'est parfois anecdotique (dans Hunger Games, je me souviens d'une occurence où le personnage de Peeta se voyait rebaptisé Peter, par exemple), souvent technique (plutôt dans la science-fiction, mais ça peut aussi être des anachronismes en fantasy), et quelquefois problématique : j'ai l'exemple d'un roman historique situé avant la Saint-Barthélémy, dans lequel un événement spécifique se déroulait au solstice d'été, soi-disant le 21 juin ; sauf qu'à l'époque, c'était encore le calendrier julien, donc décalage de dix jours, donc solstice d'été le 11 juin. Il a fallu entrer en contact avec l'auteur pour voir avec elle comment régler le problème dans les différents passages du texte. Heureusement, avec Internet, ça va vite. Là, on peut considérer que la VF "améliore" le texte original (et se rachète un peu des coquilles qu'elle ne manque jamais d'introduire).
En fait avec Sanderson, j'ai l'impression qu'il suffit de lui dire :"Bon mon gars, tout ce que je traduis se vend super bien. Alors choisis-moi ! Choisis-moi !" Oui le traducteur en question, c'est l'âne de SchreckGillossen a écrit :Bon, j'en reviens à la démarche de Sanderson, parce que ça me turlupine depuis hier. ;)Je peux comprendre qu'un auteur veuille se renseigner là-dessus, c'est tout à fait normal. Mais j'imagine un traducteur/trice faisant jouer son réseau pour se faire mousser face à un(e) autre plus discret/ète mais plus doué(e)... Disons que je m'interroge sur la méthode.Et quand on voit qu'en France il est traduit par Mélanie Fazi mais qu'il y a tout de même des gens pour suggérer d'autres noms...
Eh bien, on parle d'un cercle de pierres sous lequel un passage secret aligné sur le soleil ne s'ouvrait qu'au jour du solstice. Il s'agissait donc de mécanique céleste, sans rapport avec le calendrier des hommes. Donc, sur le fond, oui, c'était problématique. Maintenant, selon toute vraisemblance... je crois que personne ne s'en serait aperçuCharéos a écrit :Merci à Ethan et Guillaume pour leurs précisions. Tout cela est très intéressant.Là, c'est de la grande précision. Cette erreur était-elle cependant réellement problématique dans le récit ?Guillaume Fournier a écrit :C'est parfois anecdotique (dans Hunger Games, je me souviens d'une occurence où le personnage de Peeta se voyait rebaptisé Peter, par exemple), souvent technique (plutôt dans la science-fiction, mais ça peut aussi être des anachronismes en fantasy), et quelquefois problématique : j'ai l'exemple d'un roman historique situé avant la Saint-Barthélémy, dans lequel un événement spécifique se déroulait au solstice d'été, soi-disant le 21 juin ; sauf qu'à l'époque, c'était encore le calendrier julien, donc décalage de dix jours, donc solstice d'été le 11 juin. Il a fallu entrer en contact avec l'auteur pour voir avec elle comment régler le problème dans les différents passages du texte. Heureusement, avec Internet, ça va vite. Là, on peut considérer que la VF "améliore" le texte original (et se rachète un peu des coquilles qu'elle ne manque jamais d'introduire).