Bof, alors juste pour pinailler, hein ... ;)S'il est vrai (constatation personnelle) que la rémunération MOYENNE a baissé d'au moins 15% sur "une grosse dizaine d'années", j'ai appris des trucs formidables qu'on m'avait jusqu'alors cachés

'après la jolie courbe plongeante d'illustration (fournie par l'ATLF, il est vrai), un feuillet était payé EN MOYENNE 23€ il y à 20 ans, et il est payé EN MOYENNE 19 aujourd'hui.J'apprends donc au passage que je me fais entuber depuis 20 ans. Il est des révélations douloureuses, vous imaginez pas...Mais le passé étant le passé, j'oublie ce détail et je dis : "BANCO : à partir d'aujourd'hui je suis d'accord pour prendre TOUTES mes trads à 19€ le feuillet ! Mieux : je fais le feuillet à 18 au-delà du 500ème !", et ça boostera quand même très joyeusement mes revenus.J'imagine qu'un tas d'éditeurs ayant lu cet article vont s'empresser de revoir leurs tarifs à la hausse pour respecter cette fourchette MOYENNE dont ils n'avaient pas connaissance, évidemment... Ben oui, on est sur un site dédié aux littératures de l'Imaginaire, donc on aime bien rêver, même quand on est traducteur. Autre point très instructif de cet article: "... quand l'éditeur se mêle de retravailler la traduction (qui souvent le mérite), de faire des coupes sans prévenir personne (surtout pas l'auteur), c'est le traducteur qui n'est pas content.
Il se venge en sous-traitant parfois son travail à des collègues nécessiteux." Donc :
après avoir rendu sa trad, le traducteur la sous-traite parce qu'il n'est pas content de ce que l'éditeur en a fait. Deux remarques s'imposent, qui m'éblouissent : le traducteur est capable de voyager dans le temps, et s'il n'est pas content ce n'est pas un traducteur "nécessiteux", loin de là, puisqu'il s'offre le luxe de refiler du boulot à des collègues nécessiteux qui ne vont donc pas bosser gratos, a priori. J'ai aussi appris que je suis traductrice, enfin à 80%. Soit dit en passant, j'adore cette formulation choisie par Jacques Drillon. (Il n'aurait quand même pas "sous-traité à un journaliste nécessiteux" son article ?

)Finalement, la SFF est partout, même dans notre quotidien (voire certains hebdos), même au boulot...
