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l'histoire de son renvoi, on nous annonce d'entrée que Kvothe va se faire virer de l'Université, et il passe plusieurs fois en conseil de discipline. Quand on décide de son exclusion, celle-ci est suspendue. À ce moment, on se dit que l'histoire est réglée, et que le renvoi n'était que "la vérité d'un certain point de vue"... Puis Kvothe annonce que ses ennuis ne sont pas finis et que son véritable renvoi sera pour une autre fois. Du coup, tout ce que j'attends, c'est qu'il se fasse virer une bonne fois qu'on passe enfin à autre chose. Le passage avec le draccus est aussi laborieux, il apparait, puis s'éloigne, puis revient, puis rebelote...

gagne ses flûtes d'argent

argent, exclusion, nanas.

surdoué au départ et n'en s'en laisse pas compter mais depuis qu'il est à l'université il fait preuve d'une stupidité décevante.

Premièrement, d'après le tome précédent on s'attendait à ce que Kvothe se fasse virer rapidement de l'Université, mais il n'en est rien, il y reste pendant tout le premier tiers du livre. Certains pourraient trouver cela répétitif et donc long et ennuyeux, mais pour moi il n'en est rien, il y a suffisamment d'évènements et d'idées. On se plait vraiment à voir Kvothe se mettre dans le pétrin et à s'en sortir.Il est vrai qu'à 1 ou 2 endroits (durant les premières dizaines de pages il me semble) il est un peu trop répété qu'il a des problèmes d'argent et tout ça, mais ça m'a semblé assez minime quand même, je me dis même que c'est peut-être volontaire, pour les lecteurs qui sauteraient le tome 1.En bref, j'ai personnellement été content de cette partie, je m'attendais à ce qu'elle se finisse plus tôt d'après les critiques que j'avais lues et donc j'ai été surpris qu'elle soit si longue, mais pas désagréablement.Le point qui par contre me gêne un peu est le second : la vie sexuelle du héros.Je ne suis pas puritain ni rien mais je trouve que l'auteur en a un peu trop fait. Heureusement il n'y a pas de description en détails ni crue ni érotique des ébats! Ca n'aurait vraiment pas eu sa place à ses endroits-là pour moi, ou alors pas sans être vraiment vraiment bien amenés, mais vu que Kvothe tombe presque littéralement par hasard sur la belle Félurian, ça semble difficilement faisable. En fait l'auteur s'est bien débrouillé pour décrire ces moments-là, mais de manière générale je trouve quand même qu'il en a trop fait, presque comme s'il avait projeté ses envies de l'adolescent qu'il a certainement été.Bref, la première rencontre amoureuse de kvothe est donc avec cette créature 'aerique mythique et belle qu'est Félurian, elle a le pouvoir de contrôler les hommes, et même Kvothe y succombe. Du fait de ce pouvoir notre héros n'est pas vraiment maître de lui-même et donc je pense que même les plus romantiques ne lui en voudront pas de ne pas avoir passé sa première nuit avec celle qu'il aime, d'autant plus que la seconde fois il parvient à y résister avec brio. Pas mal au final, mais il passe du temps (ou plutôt des nuits) avec elle ensuite et là ça s'attarde probablement un peu trop : je pense que notre héros aurait pu se contenter d'une éducation sexuelle un peu moins longue... mais bon, là aussi je passe car Félurian est en quelques sortes la 'déesse de l'amour', c'est un situation exceptionnelle. :lol:Je passerai même sur le fait qu'il passe sa première nuit après l'avoir quitté avec la première jolie fille qu'il voit, après tout, le héros est jeune, il a des étoiles dans les yeux après ce qu'il vient de vivre, et... il ne se sent plus. C'est pas grave, c'est normal, il est un peu 'fou-fou'.Jusque là ça passe. Ce qui me gêne vraiment c'est après, quand Kvothe est chez les mercenaires Ademre : l'auteur veut faire passer le message que le sexe n'a rien de honteux et qu'on ne devrait pas le cacher. Ok, très bien, c'est vrai, mais dans ce passage il insiste beaucoup trop sur ce point-là à mon sens, d'autant plus que ce n'est vraiment pas une idée nouvelle, du coup il le répète trop. Pour moi tout ça donne l'impression que faire l'amour est complètement banal, ordinaire. Kvothe ne râte pas une occasion, toutes les jolies filles (2) finissent pas lui tomber dans les bras : ils se battent, ils ont envie de coucher ensemble, paf, c'est fait, on repart s'entraîner. Mon impression est qu'en voulant décrire de manière précise cette culture différente (et il le fait très bien), l'auteur mélange normalité et banalité de l'acte sexuel.Peut-être que je réagis trop fortement mais... non je ne crois pas. Dans le tome 1, et dans les 2 premiers tiers du tome 2 on a un héros sensible, presque innocent (il est très prudent avec sa belle), et surtout romantique. Là, ce n'est pas vraiment romantique, le contraste est trop fort à mon sens, et à mon goût aussi. C'est tout juste s'il pense une fois à celle qu'il aime, je veux bien qu'il soit aveuglé par la nouveauté et l'émerveillement, mais n'est-il pas censé être fier?... En bref, l'aspect 'sexe' dans cette partie du livre m'a agacé, pas assez de tendresse (remplacée par amusement et performance). Heureusement ensuite ça s'améliore (à un moment donné je commençais à me demander si Kvothe allait se comporter comme ça jusqu'à la fin du livre), on voit qu'il a retrouvé un peu de ce romantisme, même si pas encore tout à fait suffisamment d'après moi.