Posté : lun. 5 déc. 2011 19:54
@ AslanJe n'ai pas d'assurance sur l'intérêt du contenu du livre...... mais Didier Graffet semble plus inspiré avec cette couverture moins convenue que d'habitude.
Je crois que le terme convenu convient sans doute mieux que le terme plat, car les personnages de David Gemmell sont quant même nettement moins fallots que sempiternels adolescents qui sauvent le monde avec une princesse en fuite, un mentor sorcier, un copain qui veut devenir un grand guerrier et/ou un mystérieux rôdeur qui en fait est un prince/roi...Après les scénarii de ces cycles thématiques (Pierres de Sang, Lion de Macédoine, Rigante, Troie) sont nettement plus riches.Mais tous les cas, il a effectivement le don de rendre les histoires agréables à lire.Mais bon derrière faut savoir écrire comme Gemmell, l'homme qui rend assez agréable les scenarii les plus plats du monde whistling
Ca, c'est un stéréotype : la preuve on le retrouve qu'en fantasy !1) l'adolescent bêbête qui a des dons incroyables mais qui ne le sais pas. Le destin du monde (de l'univers?) repose sur ses épaules bien qu'il ne soit qu'un misérable garçon de ferme. Mais un sorcier de légende n'est pas dupe et voit au delà des apparences. Il décide donc de prendre le gamin sous son aile, etc, etc.
Ça c'est un archétype : la preuve on le retrouve dans les péplums, les histoire de chevaliers, les histoires de pirates, les histoires de capes & épées, les westerns, les films de gangster, les films de guerre...(cf. toute la filmographie de Clint Eastwood qui a enrichi sinon créé cet archétypes au lieu de cultiver les stéréotypes)C'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleurs recettes : cela me gêne moins qu'on reprenne les archétypes issus d'une longue traditions que les stéréotypes tirés des derniers best-sellers plus ou moins à la mode.Par contre, on est nombreux à l'avoir signalé, ce qui est gênant avec les œuvres de David Gemmell c'est cette tendance sur le long terme à recycler en interne ses idées, ses personnages, ses situations... Même dans ses meilleurs romans !Comparez la fin du Lion de Macédoine à celle de Rigante !2) le guerrier désabusé, vétéran de toutes les guerres, qui refuse son passé glorieux voir qui le rejette. Il a promis de ne plus jamais avoir recours à la violence et à mis son arme fétiche chez le prêteur sur gage. Mais un jour une troupe de méchants, vilains et pas beaux s'en prend au village dans lequel il coulait des jours paisibles et enfin heureux.Ces vils bandits tuent son meilleur ami / sa femme / sa mère / son père (rayez la mention inutile). Il décide de reprendre son arme mythique, finalement sa meilleure amie, ou en tout cas la plus fidèle après le drame qui vient de se dérouler. Il rattrape les 57 gredins, les défonce facilement à lui tout seul en n'omettant pas de faire parler le dernier avant de l'achever. Et là, moment clé du scénario! Ils sont à la solde d'un grand méchant (un roi assoiffé de pouvoir ou un générale avide de conquête).Bon je suis désolé mais je vais spoiler la fin : le guerrier solitaire et le grand méchant s'affrontent. Et c'est le héros qui gagne alors que tout semblait perdu. Et là, fin. Coucher de soleil. Le héros repart et espère que cette nouvelle retraite sera enfin définitive!
L'action est souvent au rendez-vous mais étonnamment pas toujours le rythme effrénés, si tu lis Troie tu verras qu'il prend bien son temps pour cerner son univers et ses personnages ainsi que leurs évolutions.Ayant éviter les mauvais crus, le côté cul cul de certaines de ses histoires je suis pas trop tombé dessus, le mot est peut-être sévère mais effectivement j'ai eu quelques fois un jugement similaireAutant j'aime beaucoup l'action et le rythme effrénés des ses livres autant je ne peux m'empêcher de trouver ses histoires cul cul et ses personnages stéréotypés la plupart du temps.
C'est une catégorie d'auteur qui manque en fait : des conteurs capables de rendre attrayante et agréable une histoire simple mais efficace comme le trop tôt disparu R. I. Howard dont Gemmell était peu ou prou une sorte d'héritier.Comme tu le dit au moins avec Gemmell il n'y a pas tromperie sur la marchandise : on sait ce qu'on achète !L'auteur avait un don de conteur indéniable et des capacités de scénariste moyennes-bonnes.
"Personne" va me foudroyer sur place, mais le SdA je l'aurais plus mis dans les bonnes histoires mal écrites mal narrées (ben oui, parce que le siège du Gouffre de Helm comparé aux affrontements des Monarchies Divines par exemple, cela fait petits bras quand même).Pour moi le classement que je ferais serait plus :- Bonne histoire-Bien écrit ( pour moi: Trone de fer, roue du temps)- Mauvais histoire-mal écrit (Eragon au hasard wink)- Mauvaise histoire- Bien écrit ( pour moi : le seigneur des anneaux, les annales du disque-monde)- Bonne histoire-mal écrit (pour moi : la trilogie de l'empire, rhapsody)Quand je parle de bonne/mauvaise histoire, c'est très subjectif, c'est l'accroche qu'on a eu avec le livre personnellement.
Effectivement ce n'est pas si simple. Il y a bien une sorte d'archétype de l'ado qui s'émancipe et qui se dépasse et se surpasse. Mais dans l'univers de la fantasy, "l'orphelin" est un poncif éculé, donc un stéréotype. Les vieux guerrier à la Druss et waylander ne me semble pas tant être un stéréotype que ça dans la fantasy....surtout à l'époque où a été écrit Légende. Le truc c'est que définir un archétype n'est pas évident, bien moins en tout cas qu'un stéréotype.Je suis loin d'être un connaisseur en fantasy, mais des personnages comme Druss, j'en ai peu croisé en dehors de gemmell...par contre, comme l'a dit Albéric, on en croise beaucoup dans d'autres genres/médias.Atanaheim a écrit :Pas sûr que le schéma 1) soit un stéréotype.Je vais prendre un chef-d’œuvre du 7e art pour illustrer mon propos : Karaté Kid.Ok, on perd le sorcier (quoi que monsieur Miyagi n'en est pas si loin finalement) mais l'idée est là.Un jeune garçon qui ne croit pas en lui mais qui a un destin bien plus vaste qu'il ne le croit. Certes il ne sauve pas le monde mais il devient champion de karaté. C’est déjà ça ;)Alors stéréotype ou archétype?Pas très important finalement. Le propos était surtout de montrer que Gemmell faisait des livres intéressants parce qu'il était surtout conteur et non scénariste.
Pareil dans Loup Blanc qui est très introspectif et contient finalement assez peu d'action. C'est évident que Gemmell recycle ses idées, il y a des stéréotypes gemmellien, mais ce ne sont guère des stéréotypes typique de la fantasy. Gemmell est certes un descendant d'Howard, mais sa façon de traiter ses personnages est très différente au final. Les thèmes traités ne sont pas vraiment les mêmes non plus. Le style narratif s'en rapproche en revanche.L'action est souvent au rendez-vous mais étonnamment pas toujours le rythme effrénés, si tu lis Troie tu verras qu'il prend bien son temps pour cerner son univers et ses personnages ainsi que leurs évolutions.
Pas forcément... car a l'époque, c'était l'une des premières du conte initiatique... quoique... en fait, non... y'a eu Star Wars, y'a eu les contes grecs... non, en fait, non, c'est bien un stéréotype, l'un des plus vieux au monde en fait...Atanaheim a écrit :Pas sûr que le schéma 1) soit un stéréotype.Je vais prendre un chef-d’œuvre du 7e art pour illustrer mon propos : Karaté Kid.Ok, on perd le sorcier (quoi que monsieur Miyagi n'en est pas si loin finalement) mais l'idée est là.Un jeune garçon qui ne croit pas en lui mais qui a un destin bien plus vaste qu'il ne le croit. Certes il ne sauve pas le monde mais il devient champion de karaté. C’est déjà ça
Si c'est ancien, c'est donc un archétype (archéos = ancien en grec comme dans archéologie).Dans Star Wars c'est à la fois un archétype (le héros jeune et son mentor ancien qui doit subir une perte et une épreuve pour "grandir" : voir le livre "le héros aux 1000 visages") et un stéréotype : car la princesse en péril, le vieux général à la rescousse, les 2 robots ploucs messagers sont un recyclage du film La forteresse cachée qui lui même recyclait moults histoires de samouraïs, et je ne parle même pas du héros orphelin au grand destin, ainsi que du vieux "magicien" barbu et du pouvoir obscur de la force tirés eux du SdA.Quand les symboles sont vidés de leur sens et tirés jusqu'à la corde par facilité ou effet de mode, on est bien dans les stéréotypes. Quand il y en 1 ou 2 la distinction est difficile à faire entre archétypes et stéréotypes, mais quand les cliché s'accumulent on sait dans quelle démarche il faut se replacer (voir le bingo fantasy).Restent qu'à force de recycler ses idées ou de se faire recycler ses idées, les archétypes gemmelliens ont pu devenir des clichés (quand il écrit Waylander dans les années 1980, il n'y a pas encore une tripotée de titre de fantasy à capuche par exemple).non, en fait, non, c'est bien un stéréotype, l'un des plus vieux au monde en fait...
C'est vrai que le 1er livre de Gemmell a été édité en 1984 au Royaume-Uni et en 2000 en France, ceci expliquant cela. Et la même remarque vaut encore plus pour un certain R. I. Howard !En France, on oublie trop souvent que Gemmell était là avant bien des auteurs qui envahissent les rayons fantasy.