Elbakin.net

Gilthanas a écrit :Et voilà, le Grand Satan Amazon contre les petits libraires à béret, le retour...On a ici la possibilité d'avoir des livres à tarifs préférentiels, et ça râle encore... En même temps, on est fichés de partout, même sur Elbakin (bah oui, les cookies). Et j'ai du mal à voir le mal dans la sauvegarde des achats antérieurs d'un client (on ne sauvegarde que l'achat, pas le pourquoi du comment, faut arrêter la parano...).

Zaebas critiquait plus le côté collecte d'informations et non pas forcément cette offre bundle, qui sont 2 sujets très distincts. Par contre, l'analogie avec la pharmacie n'est pas la bonne car les informations relatives à la santé d'une personne ont un statut juridique bien particulier.

Mauvaise foi Acte V scène IV Je ne sais pas si tu as remarqué, mais c'est moi qui ai rédigé la brève. A quel moment je me plains du service ? En quoi est-ce que je le fustige ? Je sais que tu voudrais que tous les commerçants de quartiers disparaissent au profit des gros groupes internationaux car "c'est eux qu'on le plus de sous donc c'est eux qui ont raison, c'est la sélection naturelle on t'a dis !" mais navré ce n'est pas mon point de vue...Je dis, et je répète ici car tu as du lire en diagonale mes écrits. Fiché pendant 18 ans des achats, je trouve ça scandaleux. La bonne nouvelle c'est que pour une fois le consommateur va se retrouver avantagé par ce scandale. Mais fiché durant tout ce temps ces informations, je trouve ça inadmissible. Surtout que ces fichiers ne restent pas chez Amazon (On doit bien faire grossir la machine donc il faut des sous), elles sont bien entendues vendues au plus offrant dès qu'ils l'ont occasion. Si tu doute de ça, tu es donc bien plus naïf que ce que je pensais...Et comme pour les médicaments, les livres qu'on achète permette de connaître quelqu'un. Pour les romans cela peut moins se voir, mais tous les ouvrages de sciences humaines, de psycho, de pratique permettent d'établir des profils plus poussés de ses lecteurs. Alors, je suis peut être parano mais jusqu'à ce jour je préfère être paranoïaque que me laisser piétiner par les multinationales américaines.Chacun ses choix donc...

Toutes les boutiques en ligne le font non, garder les historiques d'utilisation en mémoire. Ne serait-ce que, comme le dit Yksin, pour les suggestions. Pourquoi soulever ce problème seulement par le prisme Amazon ? Après, le reste, sur les commerçants de quartier, ma naïveté et ta parano, je te laisse seul juge. Je te connais pas, tu ne me connais pas, point final.

On a une brève qui parle d'Amazon donc je parle via le prisme Amazon. Quand on a une brève qui parle d'un auteur, je ne vais pas réagir aux propos d'un autre auteur. Et bien la, c'est pareil. Mais si c'était la même chose pour d'autres sites, cela m'offusquerait de la même manière...Donc c'est quoi qui dis que je suis e paranoïaque et quand je le relève et je réponds comme toi tu botte en touche. Classe...Donc tu fonctionne aux "Faites ce que je dis pas ce que fais"

On se calme et on boit frais, messieurs !

La migration des libraires : http://banlieue.blog.lemonde.fr/2013/09 ... ans-le-93/

La phrase qui m'a choqué est celle ci :

Mais de la clientèle plus populaire, la seule trace semble la mise en évidence du best seller 50 nuances de gris, très demandé.

Autrement dit : le public populaire pour l'auteur de l'article a un niveau qui ne vole pas haut. Non seulement on fait dans le cliché rabaissant tout une partie de la population dont la culture semble se limiter à le pornographie et la la tyrannie des bas instincts. C'est non seulement insultant pour toute une partie de la population. Chez moi les gens de la classe ouvrière ils lisent plutôt du polar. Comme quoi le journaliste n'a sans doute jamais mis les pieds en bibliothèque et a très mal observé dans les librairies.

L'auteur ne fait que comparer l'offre "voyante" entre la librairie du 93 et celle de la librairie parisienne.Et c'est vrai que Fifty Shades n'est que peu mis en avant dans Paris intra-muros alors que c'est le cas ailleurs.Les classes ouvrières lisent bien plus Fifty Shades que du polar, il n'y a qu'à voir les chiffres de ventes pour s'en convaincre.Je trouve cet article assez intéressant pour le coup moi.

Les classes ouvrières lisent bien plus Fifty Shades que du polar, il n'y a qu'à voir les chiffres de ventes pour s'en convaincre.

Les classes ouvrières elles lisent Jean Christophe Grangé ou des auteurs de thrillers à succès. En tout cas dans les bibliothèques que je fréquente c'est comme ça. Où alors du roman de terroir.Fifty Shades c'est le truc à la mode pour les diplômées d'écoles de commerce et autres yuppies qui lisent un ou deux livres par an. Je me souviens d'un commentaire acerbe de Frabrice Colin sur un forum concurrent expliquant qu'il passait régulièrement près du lycée Henri IV et de dire que ces lycéens ne liraient jamais autre chose que des best sellers prémachés. Et quand ils seraient dans la vie active, le best sellers du moment et encore s'ils en avaient le temps et n'avaient pas sacrifié tous leurs loisirs à leur travail.

Fabien Lyraud a écrit :c'est le truc à la mode pour les diplômées d'écoles de commerce et autres yuppies qui lisent un ou deux livres par an.

Et là tu n'es bien sûr pas réducteur du tout non plus (poutre, paille tout ça )

je pense que ceux qui savent ce que lisent sont les libraires et les bibliothécaires... reste que j'achéte et j'emprunte beaucoup. Certaines choses, j'ai envie de les lire mais certainement pas de les acheter... et parfois oui je lis ces best-sellers pour me faire une idée et comprendre de quoi on me parle ... genre Da Vinci Code.Dans le genre, j'attend depuis plusieurs mois que la bibliothèque me passe "Mange, prie, aime" car on s'en sert de référence par moments (bon et puis un truc de filles qui repose les neurones de temps en temps ça fait du bien) J'ai un temps bosser en bibliothèques et il y avait une annexe dans un quartier plus populaire : les livres n'étaient pas les mêmes, les emprunts pas les mêmes parce que les publics et les demandent n'étaient pas les mêmes. alors oui, il y a un reflet de la classe sociale dans le choix des lectures... mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Il y a des ouvriers qui lisent plus et mieux qu'un cadre. Mais, même ceux qui lisent que des choses médiocres... au moins ils lisent ! Ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.

Après lecture, une question me vient à l'esprit : mieux vaut lire les best-sellers ou ne pas lire du tout ? Je veux dire, là, tel quel, j'ai l'impression à la lecture des posts de Fabien et de Karine que lire la dernière nouveauté à la mode est quelque chose d'un peu "honteux" (je ne sais pas si c'est le terme exact mais c'est l'impression que j'en ai).

Ca dépend de la nouveauté du moment. Il y a un moment pour se rendre compte que certains titres ne sont faits que pour flatter les bas instincts du lecteur à coup de cul racoleur. Et c'est en fait de la pornographie déguisée comme le disait un libraire limougeaud dans une chronique de la presse régionale. Aujour'dhui, avec Fifty Shades, elle n'a plus besoin de se cacher. L'ère du nivellement par le bas a commencé. C'est bien là le problème.Mieux vaut lire que ne pas lire. D'accord sur ce point. Ce que je disais précedemment de manière un peu provocatrice, c'est que lorsque l'on observe on est surpris. Les soit disant préjugés sur les lectures des uns et des autres volent en éclat et la réalité ne ressemble à ses même antiennes que l'on nous raconte des uns ou des autres.

Gilthanas a écrit :Après lecture, une question me vient à l'esprit : mieux vaut lire les best-sellers ou ne pas lire du tout ? Je veux dire, là, tel quel, j'ai l'impression à la lecture des posts de Fabien et de Karine que lire la dernière nouveauté à la mode est quelque chose d'un peu "honteux" (je ne sais pas si c'est le terme exact mais c'est l'impression que j'en ai).

En fait moi ça ne me dérange pas du tout que les gens lisent des livres racoleurs. qu'ils lisent, on s'éduque et évolue par la lecture (tout comme pour la musique par exemple, on peut faire un parallèle parfait). A force de lire, on va évoluer et nos gouts aussi, on va saturer sur certain style (ou non style) et chercher autre chose. Puis la personne qui lisait une collection harlequin va se mettre à lire peut être de la fantasy, peut être de la SF, ou peut être de la philo, qui sait le chemin que l'on va suivre à l'avance ?

Fabien Lyraud a écrit :Les classes ouvrières elles lisent Jean Christophe Grangé ou des auteurs de thrillers à succès. En tout cas dans les bibliothèques que je fréquente c'est comme ça. Où alors du roman de terroir.

Tu as tout à fait raison, c'est pour ça que quotidiennement, je continue de donner des caisses de Fifty Shades à Monsieur et Madame travaillant à l'usine chez Renault alors que les romans policiers ne les intéressent pas ou peu.Maintenant pour l'éternel question du faut-il lire des best-sellers mal écrits ou ne pas lire, j'avoue que je ne saurais pas répondre...

ma conclusion était le principal c'est de lire ! Et comme dit d_bruno, la lecture d'ouvrages médiocres peut amener à de plus belles lectures. et je disais aussi que oui des choses qui reposent les neurones ça fait du bien ! Et j'ai pas honte de les emprunter à la biblio ... ce qui me chiffonne c'est de voir des gens dirent que leurs écrivains préférés sont les auteurs de ces livres. C'est comme dire qu'Avatar est un super film de SF , alors qu'en hors de la prouesse technique il n'y avait rien de bien novateur et que ça manquait de subtilité.

je continue de donner des caisses de Fifty Shades à Monsieur et Madame travaillant à l'usine chez Renault

Ce qui voudrait dire que la pornographie serait devenue la culture populaire d'aujourd'hui. Ce que je refuse. Les stratégies visant à abrutir les masses ont bien fonctionné. Il y a un moment où l'on se dit qu'il faut entrer en résistance.

C'est comme dire qu'Avatar est un super film de SF

Mais c'est un super film !

Il y a un moment où l'on se dit qu'il faut entrer en résistance.

Et de quelle manière ?

Bah en bibliothèque, je vois surtout du polar... Fifty shades touche tout le monde, y compris certains gros lecteurs.