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Posté : mer. 21 juin 2006 20:21
par Gillossen
Ah, la, la, si j'avais su, je l'aurais lâché dès le début... :sifflote:J'aurais préféré qu'elle en fasse l'acquisition pour Fleuve Noir, cela dit.

Posté : mer. 21 juin 2006 20:43
par Anarion
Le Pré au Clerc donc.Mais Bénédicte Lombardo ne travaille-t-elle pas pour Fleuve Noir à la base? C'est vrai qu'en y repensant, j'ai vu son nom associé et à des romans Fleuve Noir et à des romans du Pré au Clerc :unsure:

Posté : mer. 21 juin 2006 20:50
par Gillossen
Sébastien Guillot travaille bien pour Terre de Brume et Calmann-Lévy, par exemple. :)

Posté : mer. 21 juin 2006 22:51
par Anarion
Donc les responsables de collection ne travaillent pas forcément pour un éditeur attitré :) Bon sinon, c'est prévu pour quand la VF? :P

Posté : jeu. 22 juin 2006 08:30
par Nero
Gillossen,mercredi 21 juin 2006, 19:21 a écrit :J'aurais préféré qu'elle en fasse l'acquisition pour Fleuve Noir, cela dit.
Euh, pourquoi ? Quelle est la différence entre la parution de Temeraire au Pré-au-Clerc et au Fleuve Noir ?Une question de plus grand tirage au Fleuve, peut-être ? :unsure:

Posté : jeu. 22 juin 2006 09:58
par zedd
Nero,jeudi 22 juin 2006, 07:30 a écrit :
Gillossen,mercredi 21 juin 2006, 19:21 a écrit :J'aurais préféré qu'elle en fasse l'acquisition pour Fleuve Noir, cela dit.
Euh, pourquoi ? Quelle est la différence entre la parution de Temeraire au Pré-au-Clerc et au Fleuve Noir ?Une question de plus grand tirage au Fleuve, peut-être ? :unsure:
Moi aussi j'aurais préféré! Généralement, je trouve les livres un peu plus beaux chez fleuve noir avec la collection rendez-vous ailleurs! Mais bon, l'essentiel, c'est qu'il sorte rapidement avec une bonne traduction! :) Zedd

Posté : jeu. 22 juin 2006 10:31
par Gillossen
zedd,jeudi 22 juin 2006, 09:58 a écrit :avec une bonne traduction! :)
:sifflote: Sinon, Nero, je te conseille un petit tour sur le sujet Ramayana pour comprendre pourquoi je n'apprécie pas spécialement cet éditeur. ;)

Posté : lun. 3 juil. 2006 11:25
par Aslan
Critique du tome 3 en ligne ! :):arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/roman/cycle/temeraire-60

Posté : lun. 3 juil. 2006 12:02
par Anarion
Merci pour la critique ;) Toujours aussi bon on dirait, vivement que ça arrive chez nous! :)

Posté : lun. 3 juil. 2006 16:17
par Gillossen
Au passage, le tome 2 est passé à 8. :)Sinon, je ne pense pas que ça soit un clin d'oeil à Elric, mais la dragonne Lien némésis de Temeraire est albinos. ;) Et l'épidémie venue d'outre-atlantique qui se propage parmi les dragons anglais promet pour le tome 4 ! :o J'espère que Temeraire ne va pas tomber malade... :rouge: ;)

Posté : lun. 3 juil. 2006 16:30
par Nero
C'est décidé, au vu des notes qui restent bonnes pour les 3 premiers volets de la série, je m'y mets. Je ne sais pas quand, mais je m'y mets ! :mrgreen: Merci pour la critique, Gilllo !

Posté : mar. 4 juil. 2006 09:26
par Gillossen
Nero,lundi 03 juillet 2006, 16:30 a écrit :Merci pour la critique, Gilllo !
Mais de rien... :) Quand on parle de romans comme ceux-ci, c'est un plaisir de toute façon. ;)D'ailleurs, où sont donc passés les curieux de la 1ere page du sujet ? :sifflote:

Posté : mer. 5 juil. 2006 15:25
par Deedlit
Effectivement, je te trouve bien enthousiaste pour la critique de ce troisième tome :)Faut dire aussi que ça a l'air plutôt "riche" comme lecture, et vu les rebondissements, j'imagine que ça doit se lire d'une traite ! Mais bon... je vais quand même attendre une sortie française avant de me pencher plus sérieusement dessus :P

Posté : mer. 12 juil. 2006 11:48
par Gillossen
Une petite trad maison de quelques pages du tome 3 alors... :sifflote: Pas d'inquiétude, il n'y a pas vraiment de spoiler. Et Lien n'est autre que le dragon albinos dont je parlais plus haut, pour situer ce nom. ;) Bonaparte, vous devez savoir de qui il s'agit. ;)
Black Powder War, pages 254 à 259.Badenhaur avait saisi le bras de Laurence d’une pression quasi convulsive. « Bonaparte », siffla le Prussien, quand Laurence lui jeta un coup d’œil. Sous le choc, Laurence se retourna à nouveau, se rapprochant des ronces pour avoir une meilleure vue : l’homme n’était pas particulièrement chétif, ainsi qu’il avait toujours imaginé le Corse - selon les descriptions des journaux anglais - mais plus râblé que petit.A présent, animé par une énergie débordante, avec ses larges yeux gris brillants, et sa mine quelque peu rougie par le vent froid, il aurait même pu être considéré comme beau. « Cela ne presse pas, ajouta Bonaparte. Je pense que nous pouvons leur accorder trois quarts d’heure de plus, et les laisser envoyer une autre division sur la route. Quelques allées et venues devraient les mettre exactement dans l’état d’esprit nécessaire. »Il passa l’essentiel de ce délai à marcher au pas le long de la crête, observant pensivement le plateau au-dessous de lui, affichant l’allure d’un rapace. Tandis que Laurence et Badenhaur, piégés, étaient contraints de subir une véritable agonie d’appréhension quant au devenir de leurs camarades. Un frémissement près de lui retint l’attention de Laurence ; la main de Badenhaur avait glissé jusqu’à son pistolet, un air de terrible indécision traversant le visage du lieutenant.Laurence posa la main sur le bras de Badenhaur, le retenant. Immédiatement, le jeune homme baissa les yeux, pâle et honteux, et laissa retomber sa main; Laurence lui prit l’épaule en silence en signe de réconfort. Il pouvait parfaitement comprendre cette tentation. Il était impossible de ne pas entretenir les pensées les plus brutes, alors que l’architecte de tous les maux de l’Europe se tenait à dix pas à peine. S’il y avait eu une seule chance de le faire prisonnier, il aurait certainement été de leur devoir de tenter le coup, même si cela devait se terminer par un désastre sur le plan personnel. Mais aucune offensive au sortir de ce buisson n’avait une chance de succès. Leur premier mouvement alerterait Lien. Et Laurence savait d’expérience combien un Céleste pouvait entrer rapidement en action. Leur seule chance possible était bel et bien le pistolet : un tir d’assassin, de leur position cachée, dans son dos, alors qu’il ne se doutait de rien. Non.Leur devoir était simple : il leur faudrait attendre, en se dissimulant, et ensuite ramener au camp les renseignements obtenus aussi rapidement que possible, tandis que Napoléon refermait sur eux les mâchoires d’un piège. La morsure pouvait encore être évitée, et la victoire remportée honorablement. Mais chaque minute comptait dans cette tâche, et c’était une torture sans fin de rester là sans bouger, à observer les méditations de l’Empereur.« Le brouillard se dissipe », dit Lien, sa queue remuant nerveusement. Elle surveillait de près la position tenue par l’artillerie de Hohenhohe, qui avait la montagne en vue. Vous ne devriez pas prendre de tels risques. « Laissez-nous y aller immédiatement. De plus, vous avez eu tous les rapports dont vous aviez besoin.— Oui, oui, ma nourrice, fit Bonaparte d’un air absent, regardant à nouveau à travers sa longue-vue. Mais c’est une chose différente de voir avec les yeux d’un autre. Il y a au moins cinq erreurs d’altitude sur mes cartes, même sans surveillance, et ce ne sont pas des pièces de trois mais de six avec cette artillerie montée, sur leur flanc gauche.— Un Empereur ne peut pas être aussi un éclaireur, répondit-elle sévèrement. Si vous ne pouvez pas faire confiance à vos subordonnés, vous devez les remplacer, et non faire le travail à leur place.— Attention à votre langage ! dit Bonaparte, avec une indignation amusée. Même Berthier ne s’adresse pas à moi ainsi.— Il devrait, quand vous agissez stupidement, dit-elle. Venez. Vous ne voulez pas les provoquer en venant ici et en essayant de conserver le sommet, ajouta-t-elle, enjôleuse.— Ah, ils ont laissé passer leur chance pour ça, dit-il. Mais très bien, je vais vous faire plaisir. De toute façon, il est temps de revenir aux choses sérieuses. » Enfin, il mit de côté sa longue-vue et s’approcha d’elle, comme s’il avait traité avec un dragon toute sa vie.Badenhaur rampa hors des ronces sans faire attention, presque sans attendre qu’elle soit partie. Laurence jaillit dans la clairière derrière lui et s’arrêta pour examiner la perspective une dernière fois, à la recherche de l’armée française.Le brouillard devenait fin et immatériel, se dissipant ça et là en rubans. Laurence pouvait maintenant voir clairement autour de Jena les corps du Maréchal Lannes occupés à amasser des dépôts de munitions et de nourriture, récupérant leurs abris de bois, et leur matériel des charpentes en feu des bâtiments, renonçant aux enclos vides. Mais alors que Laurence s’emparait de sa longue-vue pour regarder dans toutes les directions, il ne put distinguer aucun autre signe de troupe française immédiatement en vue, certainement pas sur cette rive de la Saale. Impossible de voir d’où Bonaparte comptait faire venir ses hommes, ni pour quel type d’attaque.« Il est possible que l’on puisse encore se saisir de ces hauteurs, avant que ses hommes aient eu le temps se mettre en place », dit Laurence d’un air absent, ses propos s’adressant à peine à Badenhaur. De cette position, une batterie d’artillerie offrirait un avantage décisif sur tout le plateau. Pas de surprise dans la volonté de Bonaparte de se l’approprier. Mais il avait été hésitant, semblait-il, dans sa prise de position.Alors, les dragons commencèrent à surgir depuis les bois au loin, pareils à des diables hors de leurs boîtes : non pas les poids-légers qu’ils avaient rencontrés au combat à Saalfeld, mais les poids-moyens qui composaient la majeure partie des effectifs dans n’importe quelle force aérienne : les Pêcheurs et les Papillons, venant à grande vitesse et hors de leur formation habituelle. Ils se posèrent au milieu des troupes françaises pour sécuriser le périmètre, une apparition très étrange. Y regardant de plus près par le biais de sa lunette, Laurence réalisa qu’ils étaient tous quasiment recouverts d’hommes : pas seulement leur propre équipage, mais des compagnies entières d’infanterie, se cramponnant à leurs harnais, du même style que ce qu’il avait vu en Chine pour transporter des civils, mais bien plus bondés.Chaque homme avait son propre fusil et havresac. Le plus grand des dragons portait une centaine de soldats, ou même plus. Et leurs serres n’étaient pas vides. Ils transportaient également, manœuvrant, des caisses entières de munitions, d’énormes sacs de nourriture, et de façon choquante, des filets plein d’animaux vivants. Ceux-ci, déposés dans des enclos et libérés, commencèrent à divaguer de façon étourdie, se cognant contre les murs et tombant, visiblement drogués comme les cochons que Téméraire avait transportés au-delà des montagnes, il n’y avait pas si longtemps. Laurence reconnut combien ce plan était diaboliquement ingénieux : si les dragons français avaient transporté leurs propres rations avec eux de cette manière, ils pouvaient être très nombreux, et pas seulement les quelques douzaines décomptées au total, et pouvant être sustentées par une armée avançant en territoire hostile.Dans les dix minutes, près d’un millier d’hommes s’étaient rassemblés au sol, et les dragons avaient déjà fait tous demi-tour pour aller chercher des troupes fraîches. D’après l’estimation de Laurence, ils venaient d’une distance de cinq miles environ, mais cinq miles sans route, très boisés et traversés par une rivière. Il aurait fallu d’ordinaire plusieurs heures à une troupe de soldats pour les parcourir. Au lieu de cela, ils étaient sur place sur leurs nouvelles positions en quelques minutes. Comment Bonaparte avait persuadé ses hommes de s’attacher aux dragons et d’être transportés dans les airs, Laurence pouvait à peine l’imaginer, et n’avait pas le temps d’y songer. Badenhaur confusément s’éloignait de lui. A distance, les poids lourds de l’Armée de l’Air décollaient, les grands Chevaliers et Chansons-de-Guerre, dans toute leur terrible et écrasante splendeur, pour atteindre le sommet lui-même, et ils ne transportaient ni nourriture ni munitions, mais des canons.Laurence et Badenhaur se jetèrent à flanc de coteau, glissant et dérapant tous les deux sur la piste raide dans un nuage de cailloux, des nuées de poussières et de feuilles mortes leur fouettant le visage tandis que les dragons se posaient au sommet. A mi-chemin dans la pente, Laurence s’arrêta pour risquer un ultime coup d’œil : les poids lourds déchargeaient des bataillons par deux ou trois, les hommes couraient aussitôt pour mettre les canons en place tout du long, au plus haut de la crête… Et l’équipement transporté avec le gréement ventral des dragons détaché afin de déposer en plus de grandes quantités de boulets et d’obus.Il n’y aurait pas de défi pour leur disputer le sommet, et aucune chance de retraite. La bataille se tiendrait là où Napoléon l’avait désiré, dans l’ombre des canons français.

Posté : mer. 12 juil. 2006 14:28
par Luigi Brosse
Uchronie historique - c'est pas mon point fort ;) Le rythme / style est très moyen sur le début du passage, ca s'emballe un peu sur la fin (heureusement). Ce qui me fait un peu tiquer c'est surtout le début et la description de Napoléon, on dirait vraiment un extrait d'un livre d'histoire... :( Après l'idée de méler des dragons aux guerres du 19eme, c'est original, il n'y a pas à tortiller, mais ca ne m'attire pas plus que cela. Désolé.Merci pour la trad en tout cas.

Posté : mer. 12 juil. 2006 14:55
par Joss
Luigi Brosse,mercredi 12 juillet 2006, 14:28 a écrit :Uchronie historique - c'est pas mon point fort  ;) Le rythme / style est très moyen sur le début du passage, ca s'emballe un peu sur la fin (heureusement). Ce qui me fait un peu tiquer c'est surtout le début et la description de Napoléon, on dirait vraiment un extrait d'un livre d'histoire... :(
Assez d'accord avec Luigi, le début est un peu rude (en même temps on arrive surement pas sur ce passage de manière aussi abrupte qu'ici), mais la fin du passage est assez prenante :)
Après l'idée de méler des dragons aux guerres du 19eme, c'est original, il n'y a pas à tortiller, mais ca ne m'attire pas plus que cela.
Moi j'aime bien :) Après sur trois tomes il faut évidemment autre chose que cette simple idée pour tenir la distance, mais ça vaut le coup d'oeil à priori :)Merci pour la trad ;)

Posté : mer. 12 juil. 2006 17:42
par belgarion
Cet extrait me tente bien avec certes un début un peu abrupt mais rapidement l'action s'enchaîne et l'écriture soutenue se délie. Les sentiments des personnages semblent bien retranscris, et l'utilisation des dragons dans un but uchroniques pour expliquer les guerres napoléoniennes est une excellente idée de départ. Et si en plus le talent de l'auteur se met de la partie, je comprends pourquoi Gillo notamment en est fou.Mais je me demandais si ce cycle était manichéen en dépit des trois critiques élogieuses: c'est à dire si Napoléon était vu comme l'ogre des Carpates avec pas grand chose pour le rattraper en dehors de son génie militaire. Et bien sûr si à l'inverse le héros et ses amis (dont Témeraire) avaient toutes les qualités. Ce point m'apparaît comme très important, donc si quelqu'un voulait bien éclairer ma lanterne. :)

Posté : jeu. 13 juil. 2006 00:44
par pat5150
Napoléon est vu du point de vue britanique. On le considère donc comme un brillant général, un des plus ambitieux hommes de guerre jamais vu en Europe, un adversaire des plus redoutable, ainsi qu'un tyrant qui doit être stoppé à tout prix.Naomi Novik est très talentueuse, et j'ai bien aimé les 3 volumes. J'attends donc le 4e avec impatience!!! ;) Patrick

Posté : jeu. 13 juil. 2006 08:49
par Nero
Quel extrait ! :) Il donne vraiment envie de commencer à lire la saga ! Et, contrairement à Luigi, le contexte d'uchronie historique m'intéresse pas mal !Bon, ça fait déjà plusieurs fois que je le dis, mais s'il n'y avait pas ce satané budget, j'aurais déjà commencé Téméraire !

Posté : jeu. 13 juil. 2006 15:46
par Anarion
Merci pour l'extrait ;) Je trouve vraiment que c'est vraiment accrocheur, j'ai hâte que ça arrive chez nous