Posté : lun. 5 déc. 2011 18:14
Non, lui, c'est César... 

Que l’intérêt du film soit l'histoire de César, d'accord. Mais je ne trouve pas que le virus, qui rattache ce film à la saga, soit un défaut, au contraire. J'ai trouvé que c'était un bon complément à cette saga.NeoSib a écrit :Ah ben non, justement, j'ai dit qu'un des gros défaut du film est de vouloir absolument le rattacher à la saga, ce qui donne l'intrigue secondaire du virus qui n'a absolument aucun intérêt, le film se suffisant à lui-même avec l'histoire de César.
Tu parlais d'un "Méchant" dans un premier temps. Et considérer César comme le méchant du film c'est vraiment ne pas avoir compris ce film. César, c'est le persécuté qui se rebelle, tel une sorte de Spartacus des temps modernes, qui se trouvera dans l'impossibilité de dialoguer avec ses persécuteurs et qui n'aura que la violence et la révolte comme seul solution. Même si cela doit lui couter très cher et que ça le force à se séparer d'un être cher. Le film avec Heston n'est pas hyper subtil. Il y a une grande part de métaphore, c'est sur, mais c'est très voyant. Ce film était surtout brillant par son interprêtation, l'idée géniale de la scène finale, et puis tout le reste (réalisation, costumes etc). La parabole du racisme est très clair dans cette nouvelle version. Elle n'est pas symbolisé uniquement que par les personnages des gardiens du "zoo". Les boss du labo n'en ont également rien à foutre, ils ne pensent qu'à l'argent. Ca reste une critique sociale. Je suis d'accord pour dire que tout cela est traité assez simplement, de façon très clair. Et alors? Au moins le message est clair et limpide. On est dans un blockbuster d'action et de SF, le film parvient à faire passer un message simple, c'est déjà ça. Surtout dans le contexte actuel où il est finalement assez dur pour des cinéastes et scénaristes hollywoodien de tourner des films à gros budget avec un sous-texte social et critique. César n'est pas un élément perturbateur, c'est un catalyseur, et je suis persuadé qu'à la fin de la saga il aparaitra comme l'élément salvateur des singes mais aussi de l'humanité.Il n'est pas que question de racisme. Le film veut montrer que notre société va droit dans le mur à force de surconsommation et d'égoïsme (d'où tout l'intérêt d'ailleurs du personnage du père souffrant d'alzheimer, dont les voisins n'ont rien à foutre de lui alors qu'il souffre d'une maladie terrible et plutôt bien traité dans le film). Pointé ça à une époque où l'on ne parle que de croissance à tout va, comme étant notre seul façon de pouvoir vivre, c'est finalement plus osé qu'on ne pourrait le croire, paradoxalement dans un blockbuster bourré de frics. Ce thème là n'était pas abordé par le film d'Heston (ce qui était compréhensible vu le contexte).Et le post de GIllo rapelle également une chose : l'interpretation de Serkis est vraiment excellente. Ca nous change de tous ces super héros assez fadasse qui pullulent actuellement. Et dire que c'est une création virtuel.Et c'est quoi d'autre qu'"que ascension d'un élément perturbateur qui provoquera l'apocalypse chez les hommes" selon toi ? Le film avec Heston parlait subtilement du racisme, de classes sociales, de la régression de l'espèce humaine et des conséquences de l'accès à l'intelligence chez d'autres espèces "persécutées" autrefois par les humains.Or, le racisme anti-primate hormis Drago Malefoy et le voisin du héros je ne l'ai pas vu.
Nan mais ça je crois qu'on l'avait bien compris.Dark Schneider a écrit :Je crois que vous vous fourvoyer là! Il s'agit bien d'un reboot lancant une nouvelle saga. Pas une préquelle qui se rattache à l'ancienne saga. Le virus n'est donc pas là pour rattacher le film à l'ancienne saga mais bien pour préparer le terrain à un second (puis sans doute troisième) épisode. Même si l'histoire reste proche de la première saga puisqu'elle s'en inspire, d'où tous les clins d'oeil aux premiers films. Faut dire que le titre français, comme souvent, est un peu trompeur.
Le problème avec toi c'est que dès qu'on fait une interprétation qui diffère de ton raisonnement j'ai l'impression qu'on a forcément tort. C'est parfois un peu dommage parce que je trouve que même si je suis en désaccord avec toi, que ton point de vue se défend.Donc oui, j'ai bien compris le film, je ne suis pas non plus complétement idiot et je me répète mais le fait de parler de méchant était vraiment une grosse simplification, je l'ai reconnu, donc je ne vois pas à quoi ça sert de revenir dessusTu parlais d'un "Méchant" dans un premier temps. Et considérer César comme le méchant du film c'est vraiment ne pas avoir compris ce film.
Pour ce qui est de la surconsommation je ne suis pas du tout d'accord. ça ne me semble pas abordé du tout dans le film. En revanche je ne nie pas la dénonciation d'un certain égoïsme par rapport à son prochain, même si encore une fois pour moi c'est vraiment traité à la manière "bourrine", à savoir une seule scène avec un seul mec sensé incarné toutes les tares de la société (à savoir le voisin du héros).Il n'est pas que question de racisme. Le film veut montrer que notre société va droit dans le mur à force de surconsommation et d'égoïsme (d'où tout l'intérêt d'ailleurs du personnage du père souffrant d'alzheimer, dont les voisins n'ont rien à foutre de lui alors qu'il souffre d'une maladie terrible et plutôt bien traité dans le film). Pointé ça à une époque où l'on ne parle que de croissance à tout va, comme étant notre seul façon de pouvoir vivre, c'est finalement plus osé qu'on ne pourrait le croire, paradoxalement dans un blockbuster bourré de frics. Ce thème là n'était pas abordé par le film d'Heston (ce qui était compréhensible vu le contexte).
Ben techniquement, la suite en question est le roman de Pierre Boulle...Et si on peut en avoir une "bonne" adaptation plus récente que celle de 68, je vote pour ! (Celle de Burton, je la compte pas comme une vraie adaptation. C'est juste inspiré de manière très lointaine).Kik a écrit :La fin reste ouverte, mais il serait dommage d’y donner une suite