Posté : mar. 31 juil. 2012 16:54
Le communiqué de presse en VF :
http://www.elbakin.net/film/news/17512- ... -lete-2014

Tous les réalisateurs ont connu cela.Prenons Ridley Scott avec Blade Runner, Alien et Kingdom of Heaven.Dans le cas de Kingdom of heaven, le film devait faire près de 3h30, le studio a refusé et toute une intrigue du film a été occulté et au cinéma le film s'est retrouvé avec une durée de 2h20.Scott n'a pas apprécié et a pu faire son montage final en Blu-ray qui dure 3h07.Dans le cas d'Alien et Blade Runner, les premiers montages faisaient 4h et et même si Scott nous dit aujourd'hui que les montages de 2h sont les bons, je reste sceptique quand le gars coupe 2h du film.Malgré la pré-production, malgré les story-board, Scott s'était retrouvé avec une durée qu'il n'avait pas prévu au départ.PJ ne fonctionne pas ainsi, il veut montrer pratiquement tout ce qu'il a tourné. Cette idée de 3ème film devait déjà germer dans son esprit, il pensait peut-être tout caser dans des VL mais il s'est surement rendu compte que cela n'était pas possible à moins d'avoir des VL 2 fois plus longues que des VC.Albéric a écrit :@ mouradLes pré-productions, les storyboards et cie sont censés éviter ce genre de problème... ;)Cela ne fait quand même pas très organisé, voire même pas très sérieux à ce niveau là.edit: quand le produit final fait le triple de ce qui a été prévu, cela montre que pépins mis à part tu ne ssavait pas où tu allais au départ, ou que tu t'es enflammé sans personne pour te réfréner... dans les 2 cas, cela ne veux pas dire que tu manques de talents !Admettons que le film dure 2h45 à 3h et à la fin du montage, il se dit :"mince, il me reste au moins 5h à montrer pour le second film, comment faire?".
Chaud quand même tes propositions de titresPour le SdA, La Communauté de l'Anneau (les héros), Les Deux Tours (les ennemis des héros), Le Retour du Roi (le résultat final de l'affrontement) étaient trois titres résumant assez bien l'histoire et son architecture.
Et dire qu’on m’a reproché de verser dans le brocardage gratuit et stérile… mdrQuand je réalise un projet et qu’après montage je me retrouve avec le double ou le triple de ce que j’avais prévu au départ, c’est un foirage et puis c’est tout et on ne se prive pas de me dire haut et fort. Le résultat peut être intéressant/plaisant, c’est pas le problème.Ce n’est pas parce que c’est Peter Jackson que je vais crier au génie artistique (ou organisationnel, ou financier, ou marketing).Pour des raisons de coût et d’efficacité beaucoup de réalisateurs ne travaillent pas comme lui avec autant de prises de vues dont on fait le tri à postériori : mais lui a eu carte blanche, donc tant mieux pour lui…Quand au fameux coup d’œil de PJ, toutes proportions gardées, si tu l'as vraiment comme Hitchcock, la 1ère prise est la bonne et le montage se résume au strict minimum. Il y a différentes façon d’aborder la manière de réaliser un film avec ses qualités et ses défauts, celle de PJ a visiblement tendance à se faire un peu au détriment de la narration (allongements de durée, distinctions VC/VL, etc).@ mourad (et aussi @Neosib)Nul doute que l'homme aux piles d'oscars, le blockbusteur le plus louangé de la planète, celui qui a fait surgir au bout du monde océanien des studios et des méthodes de travail transcontinentales devant qui s'agenouille le tout-hollywood n'a attendu qu'Albéric-le-grand pour peaufiner son sens de l'organisation, et que sur les entrefaites de ce jugement sans appel, il va s'employer derechef à le recruter à la tête de son team stratégique.
L’argumentation est pertinente, tous les réalisateurs ont connu cela mais dans de telles proportions c’est un peu propre à PJ :1) Ridley Scott est un cas un peu à part compte tenu de son perfectionnisme bien connu2) la plupart des réalisateurs travail sur des scénarii originaux pas sur des adaptationsAvec un scénario original tu tâtonnes sur le fond et la forme, avec une adaptation le fond tu l’as déjà donc tu travaille surtout sur la forme donc normalement niveau narration et durée tu dois davantage savoir où tu vas !3) et comme le souligne Néosib qu’il fasse 2h, 3h ou 4h un film reste un film avec une unité de temps qui lui est propre…Là une histoire unique qui va être découpé en 3 longs films et accompagné d’un aspect protéiforme avec leurs différentes versions.Et ce n’est pas ces histoires de blocs interchangeables et de tournages additionnels qui vont changer la donne, loin s’en faut.Je trouvais déjà que passé la Communauté de l’Anneau cela manquait de plus en plus de liant entre les scènes et les protagonistes, transformant quasiment un film en succession d’épisodes… (pourtant le SdA s’y prêtait bien car il est un peu structuré comme cela)Alors là, transformer Bilbo en trilogie… je suis super dubidatif sinon inquiet !Tous les réalisateurs ont connu cela.Prenons Ridley Scott avec Blade Runner, Alien et Kingdom of Heaven.Dans le cas de Kingdom of heaven, le film devait faire près de 3h30, le studio a refusé et toute une intrigue du film a été occulté et au cinéma le film s'est retrouvé avec une durée de 2h20.Scott n'a pas apprécié et a pu faire son montage final en Blu-ray qui dure 3h07.Dans le cas d'Alien et Blade Runner, les premiers montages faisaient 4h et et même si Scott nous dit aujourd'hui que les montages de 2h sont les bons, je reste sceptique quand le gars coupe 2h du film.Malgré la pré-production, malgré les story-board, Scott s'était retrouvé avec une durée qu'il n'avait pas prévu au départ.
C’est bien là le problème de mon point de vue. Normalement tu ne montres pas tout, car à la fin tu t'aperçois de tes "erreurs"…Si quelqu’un faisait une BD de 150 pages parce qu’il veut montrer tout ce qu’il a dessiné, on aurait presque envie de se moquer de lui.PJ ne fonctionne pas ainsi, il veut montrer pratiquement tout ce qu'il a tourné.
Je fais confiance à PJ, bien sûr pas de façon aveugle mais parce qu'il a rarement raté un film.L'avantage, c'est que Bilbo se déroule dans le monde du SDA, donc à moins de trop s'éloigner de la façon dont il a bossé sur le SDA, je ne vois pas comment il peut rater son film.Foirer le film est possible mais il sait ce qui a conduit au succès du SDA et même si le monde de Bilbo est un peu différent, en utilisant la même recette, il ne peut que faire un bon film mais si cela sera difficile d'égaler le SDA.C'est comme Michael Jackson, les deux albums qui ont suivi Thriller ont été deux très bon albums même s'ils n'égalaient pas son album phare car il avait utilisé un peu les mêmes recettes pour la composition de ses chansons et musiques.d_bruno a écrit :Mourad, je ne remet pas ça en cause en fait, moi ce qui m'étonnes, c'est qu'à partir de ce livre particulier il arrive à en sortir la matière pour faire 3 films. Mon souvenir du livre date un peu certes, mais faire 3 long films pour Bilbo c'est un peu comme si il avait décider de faire 9 films pour le SDA.Bon soyons franc j'espère bien profiter pleinement des films et pouvoir apprécier à leur juste valeur, mais j'y peux rien, j'ai peur qu'il n'en fasse trop et que du coup il rate son effet (qu'on n'accroche pas, il est bien plus facile de se planter que de réussir sur ce genre d'adaptation).
Bon bah alors c'est bon PJ devrait réussire à tout faire péter avec Bilbo puisqu'il a déjà fait King Kong et the lovely Bones après le SDA en poursuivant ta comparaisonC'est comme Michael Jackson, les deux albums qui ont suivi Thriller ont été deux très bon albums même s'ils n'égalaient pas son album phare car il avait utilisé un peu les mêmes recettes pour la composition de ses chansons et musiques.
Je fais un lien entre le SDA ET Bilbo, pas avec ces autres films qui ne sont pas du tout dans le même monde, même si King Kong a été un film plutôt bien réussi.omegaZZell a écrit :Bon bah alors c'est bon PJ devrait réussire à tout faire péter avec Bilbo puisqu'il a déjà fait King Kong et the lovely Bones après le SDA en poursuivant ta comparaisonC'est comme Michael Jackson, les deux albums qui ont suivi Thriller ont été deux très bon albums même s'ils n'égalaient pas son album phare car il avait utilisé un peu les mêmes recettes pour la composition de ses chansons et musiques.
Chic, encore un post-ado à la gothic attitude ?Y sont décidément trop mimi, on leur fait un reproche haut et fort et hop vexés, ils répercutent en baffant les grands maîtres. Ah ça soulage de tirer la barbe à PJ.Si l'on sait que par principe passer de deux films à trois c'est un foirage, la bonne nouvelle c'est qu'on va à coup sûr économiser trois billets de ciné et trois achats de dvd, sauf si on a une thèse à faire pour extirper du matériau ses indicateurs de foirage. Mais là je conseille tout de même d'attendre les chiffres du box-office avant de se lancer dans la carrière d'expert en prod, on ne sait jamais le banquier pourrait tomber sur cette expertise-là du foirage à venir et vous la jouer sourire zebda 'désolé ça s'ra pas possible'.Les dépassements d'anticipation, cela arrive si le réalisateur sent venir aux premiers rushes que le projet a besoin d'être peaufiné pour éviter qu'il se vautre. Mais là c'est différent : il semble bien qu'ils allongent PARCE QUE tout le monde a l'air très content des prémisses....Ce qui n'était pas gagné d'avance : D'une part, beaucoup avaient présumé après le SdA que PJ était infaillible et qu'en vertu de ça il avait forcément raison de faire Lovely Bones(*), avant de s'apercevoir qu'ils ne trouvaient pas le courage de sortir un billet de leur portefeuille pour acheter le DVD... ... Et lui-même n'était pas sûr d'avoir envie de se replonger en Terre du Milieu puisque dans un premier temps il avait laissé Del Toro reprendre le flambeau. N'oublions pas enfin non plus les inconnues artistiques de la 3D : PJ a eu à mon avis la prudence, avant de se lancer, de regarder les autres faire, Cameron et Spielberg, et il n'a pas eu tort.- Pour Avatar, j'ai souvent lu ou entendu que les spectateurs avaient été plus à l'aise en 2D et j'ai moi-même gardé un souvenir visuel de la séance ciné suffisamment désagréable pour ne pas avoir envie d'acheter le DVD- Pour Tintin, Spielberg avait fait le pari de condenser deux histoires en une, exactement l'inverse de Bilbo. Le résultat est coûteux, frénétique et bousculé, un pudding de réécritures brutales et incohérentes là où les dialogues d'Hergé tissaient une dentelle de subtilité qui parfume en bouche même après plusieurs relectures. La preuve, tous ceux qui commentent le film ont trouvé le personnage de Tintin insipide... Alors que sur les albums d'Hergé il pétille d'une sensibilité ingénieuse qui aiguille et aiguillonne le lecteur.(*) PS - à ceci près que PJ paraît avoir profité des univers virtuels de Lovely Bones pour explorer diverses techniques qu'il va sûrement restituer en majesté, vu l'abondance des panneaux verts durant le tournage... a écrit :C'est un foirage et puis c'est tout
+1. Je sens que ça va se déchainer sur le forum dans les jours qui suivront.mourad a écrit :Vivement le 12/12/12.
C'est vrai qu'on l'oublie mais une partie de la réussite du film viendra de la composition d'Howard Shore.S'il fait aussi bien que pour le SDA, c'est déjà une partie de la réussite du film.RicardusAlpert a écrit :Sinon petite pensée pr Howard Shore qui a - du coup - lui aussi pas mal de boulot supplémentaire grâce à PJ.
Je pense tout pareillement, et comme je ne l'ai pas écrit dans le(s) sujet(s) sur le SdA je devrais y aller de pas au lieu de céder à la provocation et de répondre à un "post-ado" à la "fanboy attitude" qui se sent obligé de railler son contradicteur en utilisant hypocritement un bout de phrase sorti de tout son contexte pour lui faire dire ce qu'il veut bien entendre et qui croit briller en mettant des interjections en majuscules dans son argumentation.Le problème de PJ, c'est que c'est quand même un réalisateur "excessif" qui aime le mauvais goût (cf Braindead), c'est un peu sa marque de fabrique d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé King Kong, mais il s'inscrit pleinement dans cette veine excessive qui du coup entraîne des erreurs (la poursuite avec les diplodocus n'est pas une réussite). Pour Lovely bones, le film est bourré de défauts (passages onirique pas vraiment parlant, discours ambiguë et douteux, fin ridicule...certains acteurs sont très bons cela dit). La plupart des défauts du SdA me semble d'ailleurs à mettre sur le dos de l'excès et du goût...pour le mauvais goût. C'est le sentiment que me donne un peu cette production de Bilbo : PJ veut tellement en faire (l'excès habituel), qu'il se retrouve avec un monstre dans les bras, d'où ce troisième film... Ce qui en soit, ne veut en aucun cas dire que le résultat sera mauvais. Pour ça, wait and see.
Merci de te calmer tout de suite.Milieuterrien a écrit :Chic, encore un post-ado à la gothic attitude ?Y sont décidément trop mimi, on leur fait un reproche haut et fort et hop vexés, ils répercutent en baffant les grands maîtres. Ah ça soulage de tirer la barbe à PJ... a écrit :C'est un foirage et puis c'est tout
A qui t'adresses-tu, King Kong ? Parce que je ne me sens pas trop concerné par une perte de sang-froid, ni pour citer une citation, par l'accusation de citer hors-contexte. Car mon propos cherchait juste à re-situer certaines choses dans la globalité perceptible des contextes qui entourent l'écriture de cette trilogie... et les commentaires qu'elle suscite.Tout d'abord parce qu'à mon sens, l'univers du SdA de Tolkien, certes splendide, reste un univers de fiction qui n'a pas à être sacralisé avec le même purisme qu'une réalité historique. Il arrive à la littérature, surtout de qualité, de rivaliser avec le principe de réalité, mais si l'on veut éviter que le réel finisse par nous bouillir sous les pieds, mieux vaut en général se prémunir de tout excès d'exigence envers la fiction, sauf lorsque celle-ci se fixe pour ambition de rendre compte des réalités. Il est vrai cela dit que chez Tolkien cet arrière-plan-là est plus marqué que chez d'autres auteurs. Mais il demeure que lorsque c'est le cas, ce sont les réalités sous-jacentes qui doivent retenir l'attention (par exemple dans Bilbo, la signification humaine des travers des Nains à traits grossis par l'artifice littéraire). N'oublions pas que Tolkien était professeur émérite, et ne pouvait donc à aucun moment se départir d'une obligation d'influence morale dont ses oeuvres livraient le décor.Côté PJ, les enjeux ne sont pas moindres, mais ce ne sont pas les mêmes : car au-delà du traitement de l'oeuvre filmée et de sa signification, il est au gouvernail d'une énorme machine humaine de dimensions sans commune mesure avec une tenue de plume. A cause de cette machine communautaire, il ne peut guère se permettre de décevoir les attentes d'un spectacle grisant. C'est principalement cet enjeu-là qui fixe de nouvelles limites à repousser, alors que le matériau de base littéraire est beaucoup plus ténu et moins prescripteur que le SdA. En d'autres termes c'est le gant de l'autonomie que PJ doit relever cette fois-ci, davantage que celui de l'hommage et de la fidélité.Autrement dit, sa part de créativité pure est désormais sollicitée au plus haut degré, sans que rien de la maîtrise logistique puisse être mis de côté. Or la créativité est sujette plus que tout à l'inconnu, à l'aléa, à l'adhésion des partenaires, à l'accueil du public. L'anticipation y relève du tour de force. C'est pour cela que l'expression 'foirage' appliquée au spectacle d'un convoi aussi énorme, obligé d'avancer sur des rails posés au fur et à mesure, ne paraît pas appropriée et peut attirer à elle des commentaires un peu narquois.Quand cela arrive, l'idée n'est pas de provoquer le commentaire pour le plaisir de la polémique, mais juste de tirer la chevillette pour aider à bien calibrer les lorgnons et apprécier toute la densité de la performance en cours. Car tout de même, un 'Nécromancien' qui se courrouce d'être affublé du sobriquet de 'gothic', et se permet d'embrayer en faisant écho à un reproche de 'mauvais goût' adressé à Peter Jackson et son team graphique, ça suffit en soi à valoir son pesant d'auto-ironie, non ? Alors autant en sourire en espérant que l'intéressé ne tardera pas à retrouver la banane plutôt qu'à bouder dans son coinKing Kong a écrit :Merci de te calmer tout de suite.