Posté : mer. 24 juin 2015 11:14
J'ai fini la lecture du 4ème tome il y a environ un mois. Le temps de digérer tout cela,et me revoilà pour donner un avis plus complet.J'utilise la balise spoiler par précaution, mais je ne suis pas certaine qu'elle soit toujours nécessaire : soit il s'agit de points qui corresponde à l'Histoire et je crois que tout le monde sait qui des Romains ou des tributs de Bretagne a gagné à la fin ; ou alors ils sont relativement anecdotiques.Globalement, j'ai beaucoup aimé, et j'en recommanderais la lecture avec enthousiasme. Seul reproche que je ferais : j'ai eu du mal à m'intéresser au personnage de Cunomar, aussi tous les passages présentés de son point de vue m'ont paru longs, particulièrement tout ce qui concernaitJe trouvais le personnage de Cygfa plus intéressant, j'aurais aimé qu'elle soit développée davantage.Autre reproche que l'on pourrait faire à ce cycle : l'impression que tous les personnages importants des tribus ont au moins 42 en charisme, qu'ils sont tous particulièrement exceptionnels. Ce point ne m'a pas vraiment posé problème, mais je comprendrais qu'il en gêne certains. Il me semble se justifier par le fait que les guerriers des tribus sont réputés se battre pour l'honneur avant la victoire, par opposition aux Romains. Par ailleurs, cela s'estompe au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire,Le rythme est lent au début, mais comme l'a souligné Aion, cela permet de s'imprégner de la culture des Icènes. Et puis il y a tous ces petits détails qui trouveront un écho par la suite, qui permettent de comprendre le gouffre qui les sépare des Romains. Par exemple : - chez les Icènes, les jeunes doivent s'occuper des personnes âgées, être "leurs yeux et leurs oreilles", et c'est considéré comme un honneur ; ainsi Airmid, puis Breaca, se sont occupés de l'aïeule.- l'absence de femmes dans les rues de Camulodunum, ville romanisée ; alors que les tribus sont présentées comme non sexistes. - les tribus pratiquent le troc. Les Romains amènent l'argent et la recherche du profit.Sans doute l'auteur idéalise-t-elle les tribus. Mais ses critiques de Rome sont particulièrement intéressantes, car on peut aussi y voir une critique de certains aspects de nos sociétés aujourd'hui.Et puis, qu'est ce que cela fait du bien de voir une héroïne comme la Boudicca ! A la fois guerrière, meneuse, amante et mère, sans qu'un aspect l'emporte sur un autre ni qu'on envisage seulement que cela pourrait être incompatible. En lisant cette histoire, je me suis rendu compte que trop souvent les auteurs nous proposent des personnages féminins, soit très fortes dans leur domaine et célibataires, soit dont la vie tourne en priorité autour d'un homme et de leurs enfants, soit tout simplement absentes. Des héroïnes comme elle, j'en redemande !
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