Je n'ai pas encore eu le temps d'écouter tout le podcast, donc mon avis ne sera que partiel.Un podcast très agréable à suivre, malgré le très vil coup de Jarnac du début. Taper dans l'arcane des épées en l'absence de ses supporters, pour en rajouter une couche avec le trône de fer (et oser qualifier ce cycle de "punchy", mais où va-t-on ma bonne dame!

), c'était un bien vil croc-en jambe!

(Second degré, hein!!!)Concernant Kay, comme je l'ai dit, je n'ai pour l'instant lu que le dernier rayon du soleil, que j'ai adoré. Je rejoins l'avis de Daodi sur l'intérêt de parler davantage des livres en eux-mêmes, d'autant plus que le critère de sélection qu'il a cité correspond exactement à la démarche que j'ai eue vis-à-vis du dernier rayon du soleil (d'ailleurs, c'est pour cette raison que je suis moins attiré par le reste de l'oeuvre de Kay, malgré les éloges dithyrambiques qui sont faits dessus : l'Espagne ou Byzance m'attirent moins. J'aime la forêt, le mystère et la brume, en somme.).J'ai en effet choisi ce livre en tant qu'histoire sur les celtes et les vikings, pas en tant que Kay. Du coup, mon cadre de référence est plutôt constitué de livres comme les elfes de Fetjaine, la rune du loup de M.D.Lachlan, La Moïra et Gallica de Loevenbruck (si, si!), la Reine Celte de Manda Scott, un monde sans Dieux de Brian Ruckley ou le cycle d'Arthur de Bernard Cornwell (que je dois continuer, d'ailleurs) que de l'approche panoramique "pays par pays" de Kay.C'est probablement ce qui explique que j'aie apprécié différemment ce roman, et que j'aie vu comme des qualités les défauts qui sont souvent cités pour faire de ce livre un Kay "moyen".L'un des intervenants a fait une analyse très intéressante, et que je trouve pertinente, de cette oeuvre : les personnages seraient moins flamboyants parce que les cultures évoquées sont rudes. Je suis entièrement d'accord avec ce point, qui est à mes yeux une grande qualité de ce roman, et non un défaut. Par ailleurs, je n'ai pas perçu les personnages comme des éléments centraux du récit. J'ai plutôt eu l'impression que les véritables personnages de ce roman étaient les contrées évoquées, les peuples qui y vivent, et la notion de destin. Il m'a du coup semblé que les personnages humains n'étaient que les vecteurs permettant de raconter cette histoire,qui ne tourne en définitive pas autour de leur personnalité. C'est sans doute ce qui explique que cette personnalité n'ait pas eu besoin d'être développée autant que dans d'autres romans (que je n'ai pas lus, je spécule donc).En y réfléchissant, je pense même que des personnalités plus dévelopées auraient gâché l'oeuvre, car elles auraient parasité les véritables héros du roman évoqués plus haut, tout en nuisant à l'ambiance générale brodée à travers le récit.Enfin, ce n'est que ma perception des choses. :)Edit :
Pour revenir sur l'intérêt de faire autant de recherches, si méticuleuses, pour ne point écrire de romans historiques, c'est un bon moyen pour avoir un univers fouillé, cohérent et vraisemblable : donner aux gens l'impression de sentir et de vivre Constantinople tout en y ajoutant le sel de l'imprévu ; en jetant un voile d'incertitude sur le futur des personnages ou le devenir de la cité en une uchronie fantaisiste aux libertés d'autant plus grandes que tout en vous criera Constantinople tout en sachant pertinemment que vous êtes dans un ailleurs.
Je partage entièrement ces propos, qui sont en plus très bien dits.
