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Posté : ven. 14 sept. 2012 18:49
par Al
Al a écrit :j'ai pas tout compris à ton message, ouais toutes les entreprises n'ont qu'à faire comme Amazon et les autres et aller payer leurs impots au Luxembourg et la France, les autres pays n'ont qu'à se débrouiller ...........
Fabien Lyraud a écrit :C'est Amazon Europe. Ils vendent pas seulement en France mais sur une grande partie de l'Europe de l'Ouest hors Royaume Uni. Amazon France dépend de cette direction au Luxembourg tout comme Amazon Deutschland ou Amazon Italia. Donc la France n'est pas la seule concernée par cette délocalisation.
je crois que j'avais bien saisi le problème ;)

Posté : ven. 14 sept. 2012 20:43
par Gwendal
Fabien Lyraud a écrit :la plupart d'entre eux se contentent de vendre des best sellers et des romans stéréotypés pouvant intéresser la ménagère de moins de cinquante ans ( principalement de la romance ). Le problème c'est que sur certains territoires le rayon livre de Carrefour ou d'Intermarché est le seul endroit où l'on peut acheter des livres de manière physique. Je suis un opposant à la vente de produits culturels en supermarché puisque cela favorise le nivellement par le bas.
Je ne sais pas dans quelles enseignes tu vas, ni dans quel coin, mais dans mon petit paradis perdu de Bretagne et dans mon petit Super U du coin, j'y trouve beaucoup plus que ça. Pas forcément mon bonheur en tant qu'amateur de fantasy et de s.f mais quand même. Une grande majorité des grosses sorties de la rentrée y sont, des éditeurs régionaux aussi (genre Terre de Brume que je n'arrivais jamais à trouver sur Paris), des bouquins d'Histoire. Et franchement la romance ça doit prendre 1/20 du rayon pas plus (même taille que le polar d'ailleurs). Mais tu as sans doute raison autant que les gens en campagne n'aient pas du tout accès à la lecture c'est bien mieux ;) (oui léger troll je sais, pardonne moi :D)

Posté : ven. 14 sept. 2012 21:52
par Zaebas
Saffron a écrit :La question des frais de port (ou de l'absence de) est effectivement un peu hypocrite : la Fnac fait exactement la même chose, et on n'entend pas les ministres râler contre la Fnac ! Ni contre The Book Depository, qui pratique le zéro frais de port et a son siège dans les îles anglo-normandes...
Si vous regardez aujourd'hui, c'est vrai.Mais dans le passé les libraires avait dis la même chose de la FNAC que ce que l'on dis aujourdhui d'Amazon.Je vous rappelle l'excellent "Contre la FNAC" paru il y a quelques années chez Minuit

Posté : sam. 15 sept. 2012 03:38
par Gilthanas
Oui, mais du coup, est-ce que ça a tué les librairies ?

Posté : sam. 15 sept. 2012 09:00
par Zaebas
Tu sais, cela fait quelques années que les librairies ont déjà un genou à terre. On attend simplement la décapitation maintenant

Posté : sam. 15 sept. 2012 09:23
par Gwendal
Là on est pile poil dans la problématique du moment. Nous sommes tiraillés entre notre moitié responsable/engagée qui aimerai aider une profession/un pays et notre moitié consommateur/gestionnaire de budget qui ne déteste pas acheter moi cher, tout acheter d'un seul coup (dvd, bouquins, jeux, cd, tout au même endroit c'est bien pratique).

Posté : sam. 15 sept. 2012 09:27
par Gilthanas
Et, inexorablement, la seconde moitié finira par l'emporter tôt ou tard. Que ça soit pour le meilleur (réductions, choix, rapidité) ou le pire (perte de lieux culturels conviviaux, proximité, échanges, conseils).

Posté : sam. 15 sept. 2012 11:07
par Fabien Lyraud
Le supermarché c'est le deuxième lieu d'achat de livre après les chaînes spécialisée, la librairie venant derrière. Je reconnais que certaines librairies ne font pas d'effort. Je sais par exemple que certains Cultura font pas mal de travail d'animation et souvent autant voir plus que dans des librairies. Pour avoir voulu organiser une séance de dédicace avec un libraire indépendant à la sortie d'Arcanes et m'être plus fait foutre de ma gueule, je dois reconnaître que certains libraires ne sont pas exempt de reproche. Pour ce qui concerne les petites villes, j'aimerais que de petits libraires s'y crée. C'est vrai, bon j'habite en Limousin et dans la grande distribution je vois à peu près la moitié du rayon avec des best sellers. Pour le poche par contre on trouve un peu de tout.C'est peut être ça le problème, il ne sort peut être pas assez de poche en SFFF et trop de grands formats. Je ne suis d'ailleurs pas le seul à le dire. L'autre jour chez mon libraire je me suis rendu compte que quasiment 80% de la bit lit c'était du poche. Si la fantasy et la SF avaient le même traitement elles se vendraient sans doute mieux.

Posté : sam. 15 sept. 2012 11:33
par Grenouille_Bleue
Comme d'habitude dans ce débat, il y a forcément une question de taille et de rentabilité.Un petit libraire, s'il veut survivre alors qu'il ne peut proposer que quelques références, est obligé de stocker les best-sellers. Il pourra moins se permettre de laisser de la place à ses propres coups de coeur ou à des inconnus non "bankables".Dans une Fnac ou un Virgin, il y a tellement de références que, paradoxalement, la place faite aux nouveaux auteurs, aux inconnus et aux coups de coeur devient plus importante, car moins essentielle pour le chiffre d'affaires.

Posté : mar. 18 sept. 2012 09:58
par Gilthanas

Posté : mar. 18 sept. 2012 13:40
par Lisbeï13
Si elle ne veut pas perdre en crédibilité, elle ferait bien de vérifier ses arguments avant de les lancer en public ... pour une autre fiscalisation des produits vendus sur internet, ça, je veux bien, mais le coup des livres d'occasion revendus sur Amazon ... euh, et le petit bouquiniste du marché chez qui on achète un livre une semaine et chez qui on revient la semaine suivante pour revendre le livre et en prendre un autre, il casse aussi le marché du livre ?Je trouve que parfois les libraires font preuve d'une mauvaise foi accablante ... moi non plus je n'ai pas envie qu'il n'y ai plus de librairies indépendantes, mais faut pas pousser mémée dans les orties non plus ... à Lyon, les librairies Gilbert Joseph, pour ne pas les citer, faut un trafic avec les bouquins d'occasions que je trouve un peu honteux, vu qu'ils les rachètent à un prix dérisoire (et contre des avoirs, en plus, en tous les cas, c'était comme ça quand j'étais étudiante) et les revendent bien plus...

Posté : mar. 18 sept. 2012 14:07
par Gilthanas
J'en suis venu à me poser une question cet après-midi : le métier de libraire ne serait-il pas tout simplement sur le déclin et amené à disparaître, car de plus en plus obsolète ? Au fil de l'Histoire, on a trace de nombreux métiers disparus, car remplacés par une nouvelle technologie. Des métiers comme tonnelier, scribe, maréchal-ferrant, etc.Alors, on va me dire que le libraire a un métier à part, nécessaire à la diffusion de la culture, mais la culture ne passe plus maintenant que par les nouveaux médias, du coup...Je précise que c'est un vrai questionnement que je me pose, pas un troll à l'encontre des libraires, que je souhaite pas voir disparaître de mon vivant ;)

Posté : mar. 18 sept. 2012 14:22
par Atanaheim
maréchal ferrand c'est devenu rare mais ça existe encore.Scribe ça existe toujours. On appelle ça secrétaire :DMais je suis quand même d'accord avec toi ;)Je me disais d'ailleurs un truc qui n'est pas loin de cette idée. Un de mes délire quand j'admire ma "belle" bibliothèque c'est de me dire "je la léguerai à mes enfants". Mais en fait, ils ne liront plus de livres papiers. D'ici 10-15 ans, ça n'existera plus... Du coup j'ai une raison de moins de toujours résister à l'envahisseur numérique :(

Posté : mar. 18 sept. 2012 14:27
par d_bruno
Je ne pense pas que ça disparaitra complétement de si tôt. mais il est clair que ça va dégraissé sec dans les librairies. je pense que vont perdurer les librairies spécialisées. Personnellement je vois que mon utilisation du livre à évolué vers : numérique pour le flux courant de lecture et Papier pour les beaux livres (Arts, Histoire, Sciences et éditions spéciales de livres m'aillant vraiment touché).

Posté : mar. 18 sept. 2012 14:28
par Grenouille_Bleue
J'ai pas mal discuté avec la libraire de ma rue, et je partage l'opinion de Gilthanas. Les grandes surfaces spécialisées comme la FNAC, sans même parler des livres qu'on trouve au Monoprix ou chez Carrefour, leur ont siphonné une grande partie de leur activité.Alors, d'accord, les Monoprix ne sont pas très pointus, mais ça suffit largement à acheter le dernier Goncourt, ou le dernier Levy, ou le dernier Grangé, pour l'anniversaire de la mamie ou du fiston.Dans le même temps, l'offre numérique augmente de plus en plus et cannibalisera inévitablement le papier à plus ou moins long terme. Il suffit de voir l'engouement qu'il y a eu pour l'offre récente Bragelonne. Aux US, Amazon vendrait plus de livres numériques que de papier.La libraire m'expliquait qu'elle était en-dessous du SMIC, et elle ne tient sa boutique que parce que c'est une passionnée, qui a un patrimoine suffisant pour ne pas avoir de soucis d'argent. Mais elle aussi risque de fermer boutique un de ces jours.Ils touchent de 24 à 35% du prix du livre selon les contrats qu'ils ont signé et le rapport de force, autant dire que ça ne paie pas le loyer.

Posté : mer. 19 sept. 2012 06:08
par Gilthanas
A propos du prix du livre numérique : http://www.slate.fr/story/61805/livre-n ... e-15-euros

Posté : mer. 19 sept. 2012 13:02
par Lisbeï13
Intéressant cet article sur le prix des livres numériques.Pour moi, il est clair que, mettant à part mon attachement au livre papier, je ne passerai pas à la liseuse tant que le prix des livres numériques restera aussi exorbitant... les grands éditeurs français voient là une bonne façon d'arrondir leurs fins de mois, et je suis scandalisée que la marge en hausse ne soit pas répercutée dans la rémunération des auteurs ...

Posté : mer. 19 sept. 2012 13:24
par Evildeus
Ceci dit, lorsque l'on fait le choix d'une loi telle que le prix unique, je ne vois pas en quoi on peut se plaindre ensuite, le comportement des éditeurs en est la résultante....

Posté : mer. 19 sept. 2012 14:19
par Evildeus
Et derniere info sur le potentiel proces contre les editeurs / Apple en Europe:http://www.boursorama.com/actualites/pr ... 0336cfffdc

Posté : mer. 19 sept. 2012 14:22
par Herbefol
L'article occulte toute une partie du problème, à savoir que les diffuseurs et distributeurs papier sont propriétés des grandes maisons d'éditions. L'essor du numérique se faisant au dépend de ces branches-là, les grandes maisons n'ont pas trop intérêt à ce que ça marche trop facilement, et ont jusqu'ici freiné autant qu'ils le pouvaient le développement du numérique. Ce n'est pas pour rien qu'ils sont en train de se faire doucement dépasser par des maisons moins grandes, mais pas "encombrées" par un distributeur (comme Bragelonne ou Harlequin).