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Vu The Guard (l'Irlandais) de John Michael McDonaghun polar irlandais dans lequel un flic du fin fond du connemara fait équipe avec un agent du FBI pour stopper des trafiquants de drogue philosophes. Remarquablement interprété, le film est un condensé d'humour anglais politiquement incorrect, souvent noir, retranscrivant particulièrement bien l'ambiance de l'ouest de l'Irlande. ( le réalisateur est le frère de celui de Bruges, les films sont assez similaires en matière d'humour)Toutefois, autant le dire tout de suite: si vous n'aimez pas l'humour anglais, souvent noir, passez votre chemin. Un point qui risque de rebuter certains: la performance des acteurs ne prend son véritable sens qu'en anglais, (accent irlandais allant du prononcé au franchement innommable). Le voir en français n'a strictement aucun intérêt, la moitié des situations comiques passant par la confrontation des différents accents.Pour l'instant, un des 2 meilleurs films de cette année pour ma part.

Intouchables d'Eric Toledano et Olivier Nakache - 2011 Intouchables est le quatrième film des deux compères Toledano et Nakache après le très réussi Tellement proches.Le métrage prend le parie de restituer des faits proche de la réalité avec l'amitié improbable entre un homme riche paraplégique, Philippe (François Cluzet) et celui qui devient son aide, Driss (Omar Sy), un jeune de banlieue au franc parler surprenant.Comme tous les films du duo, on sent la sincérité et une vraie volonté de produire quelque chose de bien, de bon et de beau. En choisissant deux acteurs que tout sépare, les réalisateurs ont fait un choix risqué mais qui explose littéralement à l'écran.Omar Sy trouve un rôle aussi drôle que fort et François Cluzet livre une prestation digne de toutes les éloges, surclassant légèrement son camarade de jeu car ne pouvant faire passer son émotion que par la voix et le visage.Intouchables c'est la preuve que non, le cinéma français populaire, celui qui rassemble de 7 à 77 ans, n'est pas mort. Il prouve que l'on a nul besoin d'abrutir son sujet (Le navet Bienvenue chez les ch'tis ou Camping) pour livrer un film à succès.Intouchables s'avère non seulement à mourir de rire par le décalage constant de ses deux acteurs principaux mais aussi poignant dans les instants cruciaux. Il ose dépeindre les quartiers sans mettre les bons et les méchants dans les catégories habituelles, il ose montrer et VOUS laisse juger.Le long-métrage, après l'imparfait mais tellement fort Polisse ou le poignant La guerre est déclarée, rassure, il y a encore de l'espoir, à la fois pour les réalisateurs/producteurs mais aussi et surtout pour les spectateurs qui plébiscitent le film comme rarement.Faites une bonne action : zapper Twilight et acheter votre ticket pour Intouchables.Car oui, Intouchables est un chef d'oeuvre d'humour, d'amitié, d'amour, de compassion, de fraternité, de réalisation et d'interprétation.Allez,9,75/10Meilleur Film Français de l'année

A force de hurler au chef d’œuvre je sens que je vais être forcément déçu quand j'irai le voir au cinéma ce Intouchables. Surtout si au passage on bash des films qui ne sont certes pas des chef d’œuvres, mais néanmoins de bonne vieilles comédies française qui font sourire, ce qui est le cas de Bienvenue chez les ch'ti ou Camping.

Dark Schneider a écrit :A force de hurler au chef d’œuvre je sens que je vais être forcément déçu quand j'irai le voir au cinéma ce Intouchables. Surtout si au passage on bash des films qui ne sont certes pas des chef d’œuvres, mais néanmoins de bonne vieilles comédies française qui font sourire, ce qui est le cas de Bienvenue chez les ch'ti ou Camping.

C'est le risque c'est certain. Mais pour moi les films des deux français n'ont rien à voir avec les "bonnes vieilles comédies françaises". Bienvenue chez les Ch'tis est affligeant, aussi bon qu'un téléfilm de M6 et qui nous a présenté nous les gens du nord (et on est nombreux à le penser) comme des alcooliques débiles et vulgaires (je ne connais personne qui parle ch'ti et encore moins en disant des trucs comme biloute), bref comme les crétins de la France. Avec Intouchables, il y a avait le même piège, celui de présenter les banlieues et ses habitants comme des crétins mais non ils refusent ça et nous montre une réalité sociale, pas des idées reçues (un journal anglais l'a même analysé ainsi).Et encore une fois, Camping et tutti quanti, c'est bien gentil mais je suis toujours horrifié de leur plébiscite (et donc si on se fait du fric avec ce genre de métrage, pourquoi ne pas faire les même choses avec des suites...ENCORE) alors qu'il existe des gens en France qui mettent toute leur volonté à faire du cinéma, pas forcément de façon parfaite mais avec du vrai talent derrière...

Littlefinger a écrit :C'est le risque c'est certain. Mais pour moi les films des deux français n'ont rien à voir avec les "bonnes vieilles comédies françaises". Bienvenue chez les Ch'tis est affligeant, aussi bon qu'un téléfilm de M6 et qui nous a présenté nous les gens du nord (et on est nombreux à le penser) comme des alcooliques débiles et vulgaires (je ne connais personne qui parle ch'ti et encore moins en disant des trucs comme biloute), bref comme les crétins de la France. Avec Intouchables, il y a avait le même piège, celui de présenter les banlieues et ses habitants comme des crétins mais non ils refusent ça et nous montre une réalité sociale, pas des idées reçues (un journal anglais l'a même analysé ainsi).Et encore une fois, Camping et tutti quanti, c'est bien gentil mais je suis toujours horrifié de leur plébiscite (et donc si on se fait du fric avec ce genre de métrage, pourquoi ne pas faire les même choses avec des suites...ENCORE) alors qu'il existe des gens en France qui mettent toute leur volonté à faire du cinéma, pas forcément de façon parfaite mais avec du vrai talent derrière...

Ben tu vois c'est ce genre de remarques qui me donne envie de laisser passer ce film et d'attendre la sortie en dvd, je me ferais même peut être un Twilight sans complexe. On peut aimer Intouchable sans dénigrer Bienvenue chez les ch'ti, je vient du nord et je peux te dire que dans ma famille on a beaucoup aimé ce film, je ne vois pas en quoi on présente les nordistes comme des alcooliques bourrins, le film montre justement le contraire et se moque de ces préjugés. Encore une fois ma famille a cet accent et certains encore plus prononcés que ce qu'on voit dans ce film et les biloutes sont bien présent.Bref c'est pas le sujet je voulais juste dire que pour encensé un film il ne vaut mieux pas l'opposé à un autre (et à un qui à si bien marché), c'est exactement le même principe que ceux qui dénigrent la fantasy, nous traitant d'ados débiles alors qu'on pourrait lire les chefs d’œuvres de Houellbeck, le même principe qui fait qu'on tape sur l'Epée de Vérité en disant qu'on devrait plutôt se mettre à La compagnie noire ou autres cycles classés chefs d’œuvres en fantasy. Bref le principe de nous imposer une œuvre en tant que référence où en tant que œuvre supérieure à une autre tout ça parce qu'elle est mieux, on en parle dans des émissions sérieuses, elle est plus compliqué, plus prise de tête... Bref ça fait mieux d'aimer cette œuvre par rapport à une autre plus populaire et bien moi ce genre de commentaires ça me fait passer mon chemin vers un autre film.PS : C'est pas personnellement à toi que je m'adresse Littlefinger c'est juste que c'est le énième commentaire que je vois dans ce genre sur Intouchable, et qu'on ne se trompe pas, j'aimerais surement ce film quand je le verrais et je n'aime pas beaucoup l'Epée de Vérité, c'est juste une question de principe.

Je n'ai pas encore vu Intouchables, mais je ne trouve pas ça aberrant de comparer deux énormes succès populaires purement français (dans le sens où aucun des deux n'a de portée internationale), qui plus est quand les deux sont des comédies.Ça me semble en tout cas plus intelligent que de comparer les Chtis et Avatar, par exemple ("Z'avez vu, pas besoin de centaines de millions de dollars pour faire un succès !" *sigh*).Pas forcément au niveau de la qualité des films (vu les précédentes oeuvres de Toledano et Nakache, je me doute bien qu'Intouchables doit avoir un peu plus de qualités cinématographiques que les Chtis), mais au moins par rapport à ce que ça dit sur les attentes des français.

Parmi mes derniers films vus (ciné et VOD) :Un heureux évènement :Pas de surprise avec ce film. J'avais déjà une idée préconçue de ce qu'il contenait, et dans les grandes lignes, j'avais tapé juste : un peu d'humour au début, puis ça devient moins drôle, avant de tomber dans une atmosphère plus dramatique dans laquelle les larmes coulent. Jusqu'à la fin, qui ne surprendra pas grand monde. Ceci dit, le film reste plutôt agréable, le fait qu'il soit cousu de fil blanc n'étant pas rédhibitoire. En effet l'analyse sociale de la femme enceinte, bien que succincte et parfois même un poil cliché, est intéressante et parlera certainement à ceux qui sont passés par là. Le film s'adresse avant tout à eux.Rendons lui grâce tout de même d'affirmer que l'arrivée d'un enfant n'est pas forcément un heureux événement pour toutes les femmes, contrairement à ce que les magazines féminins peuvent laisser (vouloir ?) croire.Mention spéciale également à Louise Bourgoin qui porte le film sur ses (jolies) épaules.Super 8 :C'était la promesse de retrouver un film à la "E.T." ou à la "Goonies", bref, de baigner dans un grand flot de nostalgie ! Et c'est bien ce qui s'est passé ! Il faut dire que tout est fait pour que ce soit le cas : un groupe de gamins plus malins que les adultes, une action située dans les années 80, et même quelques extravagances (que certains qualifieraient d'incohérences...) faites pour rendre le film plus percutant, pour accrocher le spectateur.Le suspense est également bien géré, la "chose" restant dans l'ombre assez longtemps, suivant le précepte du "moins on en montre, plus c'est efficace". Ensuite, on retrouve un film d'action somme toute assez classique, même si ces gamins malins nous font toujours sourire (ou peut être est-ce l'imbécilité de certains adultes...). Un film sympathique, rafraichissant. Il est bon de retomber en enfance parfois...Source code :En voilà une belle surprise qui aurait même pu tourner au vrai grand film de science-fiction en lui enlevant les dernières minutes...Le récit est particulièrement bien mené : au début, on se dit qu'on va devoir se tordre les méninges, alors qu'en fait le réalisateur (Duncan Jones, le fils de David Bowie) nous prend tranquillement par la main, mais sans nous prendre pour des imbéciles, en prenant le temps de nous exposer les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Le suspense est bien dosé, on se pose toutes sortes de question, comme le personnage principal, puis tout devient limpide.Quelques clichés persistent ça et là, mais rien de trop méchant, et on arrive alors un peu avant la fin à un joli plan fort bien réalisé, en "bullet time", comme dans Matrix. Et si le film s'était arrêté à ce moment là, on tenait un excellent film de science-fiction.Malheureusement, la fin gâche un peu le tableau. Tout d'abord, elle est trop longue (c'est fini, oui, non, ah si, mais en fait non, et puis si quand même...), elle est ensuite trop guimauve (fin typiquement américaine mainstream), et enfin elle a le mauvais goût de casser l'hypothèse de départ sur laquelle est basé tout le film. Dommage, le gros coup est passé bien près...

Lorhkan a écrit :Super 8 :C'était la promesse de retrouver un film à la "E.T." ou à la "Goonies", bref, de baigner dans un grand flot de nostalgie ! Et c'est bien ce qui s'est passé ! Il faut dire que tout est fait pour que ce soit le cas : un groupe de gamins plus malins que les adultes, une action située dans les années 80, et même quelques extravagances (que certains qualifieraient d'incohérences...) faites pour rendre le film plus percutant, pour accrocher le spectateur.Le suspense est également bien géré, la "chose" restant dans l'ombre assez longtemps, suivant le précepte du "moins on en montre, plus c'est efficace". Ensuite, on retrouve un film d'action somme toute assez classique, même si ces gamins malins nous font toujours sourire (ou peut être est-ce l'imbécilité de certains adultes...). Un film sympathique, rafraichissant. Il est bon de retomber en enfance parfois...

Je plussois tout à fait : j'ai passé un TRES bon moment avec ce film ! ^^Le seul reproche que j'aurai à faire c'est sur l'histoire parallèle de la relation aux pères qui en fait parasite un peu sans convaincre ni rien apporter de probant à l'intrigue de fond. (Pourtant je suis une méga fan de Kyle Chandler, le père du garçon dans le film mais surtout ZE coach inoubliable dans Friday Night Lights) Mais ces jeunes acteurs sont supers, plus tout à fait des enfants pas encore de grands ados, ils sont touchants sans en faire des tonnes ce qui donne en effet cet effet de fraîcheur alors que rien n'est fait pour nous donner une atmosphère shalala !Donc valà, Super 8, un film qu'il est bien à regarder !

J'ai aimé le film Intouchables : amusant, sans tomber dans la caricature.C'est un style différent de Bienvenue chez les chtis

Time out (en france), In time (en vo), cherchez l'erreur...très agréable surprise ! j'ai passé un bon moment !l'histoire : les gens s'arretent de vieillir à 25 ans et à partir de là ils ont une année, où ils doivent travailler pour en gagner et vivre plus longtemps, toutes les factures sont en credit temps (4min un café, etc...) l'histoire commence quand un gars avec 1 siecle devant lui debarque dans une petite ville où la moyenne au compteur est de 24h...Le film est une adaptation du roman de SF "Logan's run" de William F. Nolan and George Clayton Johnson datant de 1967.Le film a un bon rythme, on est très vite emporté par l'histoire, et la fin est excellente !Timberlake est crédible dans son rôle, et le grand méchant de Batman, Cillian Murphy est très très bon dans son rôle de Gardien du temps.

ramaloce a écrit :Time out (en france), In time (en vo), cherchez l'erreur...Le film est une adaptation du roman de SF "Logan's run" de William F. Nolan and George Clayton Johnson datant de 1967.

Ah bon ? J'ignorais totalement que c'était basé sur le même roman que l'adaptation "L'age de cristal". Ca a l'air assez "libre adaptation" quand même

Je n'ai pas lu le roman d'origine, mais apparemment c'est l'histoire d'un gardien du temps qui coure après les fraudeurs qui vivent plus longtemps que leur temps donné... je viens de lire le résumé de l'âge de cristal, effectivement c'est beaucoup plus proche du roman d'origine que Time out ! donc oui c'est très librement inspiré !

Je continue dans mon rattrapage de retard, merci les vacances... Drive :Porté par un excellent bouche à oreille, et auréolé du prix de la mise en scène du festival de Cannes, Drive fut pourtant pour moi une vraie bonne surprise, et même bien plus que ça.En effet, je ne me suis fié qu'à sa seule réputation, sans rien savoir ou presque de l'intrigue (à ce propos, ne regardez surtout pas la bande-annonce que j'ai vue après coup, qui dévoile beaucoup trop de choses sur le scénario, et trompe sur le style du film). Et quelle révélation !Tout commence par une superbe une introduction pré-générique pleine de tension, rythmé par la partition de The Chromatics (la piste "Tick of the clock"). De quoi nous mettre vraiment dans le film. Le générique arrive, accompagné là encore d'une superbe piste musicale.Le reste du film est à l'avenant : tour à tour touchant, inquiétant, beau, émouvant. Ne vous attendez pas à un film d'action. Ici, c'est plutôt un film d'amour, mais loin de la mièvrerie habituelle. Rien ne tombe dans la facilité : les longs silences succèdent aux regards plein de sens, les plans de caméra sont inventifs, superbement maîtrisés (ces scènes en voitures, ces contre-plongées sur les personnages !). Les acteurs sont au diapason : Carey Mulligan est touchante de fragilité, Bryan Cranston est excellent (comme à son habitude dans la sérié "Breaking Bad"), quant à Ryan Gosling il livre une prestation incroyable d'intensité, passant au quelques secondes d'un ange tombé du ciel au démon le plus violent. Impressionnant !Enfin, le film est porté par une superbe musique mi-ambient, mi-rétro années 80.Impressionnant de maîtrise et de finesse, à peine égratigné par un dernier tiers un peu plus convenu (après le basculement de la superbe scène de l'ascenseur, peut être LA scène du film), ce film est une énorme réussite, un modèle dans le traitement des émotions, qui sait prendre son temps sans être lent, ciselant des ambiances tour à tour touchantes et glaçantes, toujours teintées de mélancolie.Mon film de l'année, loin devant tous les autres !

Je suis allée voir contagion la semaine dernière et je viens de visiter le blog de Lionel Davoust, qui pointe exactement ce qui ne va pas dans ce film :contagion d'après Lionel DavoustMerci Lionel !

ramaloce a écrit :Time out (en france), In time (en vo), cherchez l'erreur...très agréable surprise ! j'ai passé un bon moment !l'histoire : les gens s'arretent de vieillir à 25 ans et à partir de là ils ont une année, où ils doivent travailler pour en gagner et vivre plus longtemps, toutes les factures sont en credit temps (4min un café, etc...) l'histoire commence quand un gars avec 1 siecle devant lui debarque dans une petite ville où la moyenne au compteur est de 24h...Le film est une adaptation du roman de SF "Logan's run" de William F. Nolan and George Clayton Johnson datant de 1967.Le film a un bon rythme, on est très vite emporté par l'histoire, et la fin est excellente !Timberlake est crédible dans son rôle, et le grand méchant de Batman, Cillian Murphy est très très bon dans son rôle de Gardien du temps.

Pareil, j'ai beaucoup apprécié, j'ai passé un très bon moment (peut-être que les yeux et les jambes (omniprésentes) de Amanda Seyfried y sont pour quelque chose ).Le film m'a beaucoup fait pensé à "Bienvenue à Gattaca", normal puisqu'il s'agit du même réalisateur.Et du coup, même si je ne suis pas du tout SF normalement, j'ai bien envie de lire le roman dont c'est inspiré.J'ai une question, pour ceux qui l'ont vu :

dwalan a écrit :Et du coup, même si je ne suis pas du tout SF normalement, j'ai bien envie de lire le roman dont c'est inspiré.

Attention, comme l'a souligné Witch, apparemment c'est TRES librement inspiré ! :)pour répondre à ton spoiler, tout simplement la même chose que lui, les chiens font pas des chats !

ramaloce a écrit :pour répondre à ton spoiler, tout simplement la même chose que lui, les chiens font pas des chats !

C'est ce que je me suis dit, mais je n'aurais pas été contre quelques flashback pour l'illustrer.

Pour moi cette histoire avec son

J'ai vu récemment Colorful, anime japonais de Keiichi Hara. Une âme arrive au ciel et se voit offrir une chance de se réincarner en humain. Elle se retrouve projetée dans le corps d'un jeune garçon, Makoto Kobayashi, qui a fait une tentative de suicide. L'âme doit découvrir, dans un délai limité, quelle faute a commise Makoto et pourquoi il s'est suicidé ; sinon, c'est le retour au néant. L'âme est accompagnée par une sorte d'ange (ou de démon) nommé Pura-pura, et qui a l'apparence d'un petit garçon facétieux. La plongée dans le quotidien de Makoto révèle peu à peu à l'âme le passé et la personnalité de son "hôte", visiblement un garçon à part... mais l'âme, tout juste réincarnée, ne prend pas vraiment sa tâche au sérieux, et fait un peu n'importe quoi avec son "hôte".L'anime est adapté d'un roman qui a pour thème le suicide chez les jeunes Japonais. Le sujet est intéressant, et le film, très bien animé, montre un retour à la vie progressif à travers une plongée pas spécialement tendre dans le quotidien d'une famille japonaise. Comme souvent dans les anime, les petits détails du quotidien sont très bien rendus. Seul regret pour ma part : le dénouement, un peu trop ouvertement didactique et moralisateur. Mais dans l'intervalle, l'histoire est bien menée et aborde de front certains des aspects les plus sombres de la jeunesse japonaise.RR, donc.Dans la foulée, j'ai vu l'anime précédent du même réalisateur, Un été avec Coo : l'histoire d'un jeune garçon qui découvre dans une rivière un kappa pétrifié dans un rocher ; mais le kappa, une fois arrosé d'eau, revit et se réveille. (Un kappa est une créature de la mythologie japonaise vivant dans les rivières ; elle a la forme d'une sorte de tortue humanoïde de petite taille, avec une tête humaine aux cheveux ébouriffés, et dont le crâne porte à son sommet une sorte de coupelle qui doit rester en permanence humide, sinon le kappa perd ses forces.) Le kappa, Coo, est âgé de plus de 200 ans : il a été emmuré lors d'un séisme pendant l'ère Edo, juste après que son père a été massacré par un samouraï. Coo découvre peu à peu le monde contemporain. Au départ, son existence reste secrète, mais les voisins ont peu à peu des doutes, et son existence finit par être révélée aux médias, avec le harcèlement qui s'ensuit. Dans le même temps, Coo cherche à retrouver d'autres kappas, mais sa quête semble devoir rester vaine. Coo fait face à des épreuves très rudes pour accepter la réalité du monde contemporain, surmonter le traumatisme de la mort de son père, et garder confiance en l'avenir.Si le titre vous évoque un film "mignon" sur le thème "créature surnaturelle façon peluche de l'été", oubliez ça : l'été du titre est tout sauf une suite de moments mignons comme dans Mon voisin Totoro. Sans être aussi pessimiste que Pom Poko de Takahata (qui traite à peu près du même thème, mais avec tout un peuple de créatures surnaturelles, les tanuki), Un été avec Coo mêle des moments de pure comédie très drôles avec des séquences franchement sombres, voire angoissantes, tout en proposant un dénouement relativement similaire à Pom Poko mais en un peu plus optimiste. Dans l'ensemble, j'ai trouvé que le mélange prenait bien - on frôle parfois le pathos, mais sans y tomber. Et Keiichi Hara est vraiment doué pour décrire le quotidien d'une famille : les scènes entre le garçon qui découvre Coo, sa soeur et ses parents sont bien senties, vraisemblables et souvent très drôles. (A noter, quelques détails politiquement incorrects - qu'on imagine difficilement dans le Disney moyen, en tout cas - comme la nudité de Coo ou la scène où il se retrouve (brièvement) ivre. Mais ça correspond bien à la figure mythologique du kappa, pour ce que j'en connais, donc ce n'est pas gratuit.)RRR, donc.

Intouchables : 7/10Polisse : 9/10Tintin 4/10Les marches du pouvoir 7,5/10L'exercice de l'état 10/10Sleeping beauty 4/10Le café du flore 5/10Drive 10/10L'ordre et la morale 6/10Le stratège 6,5/10Les neiges du Kilimandjaro 3/10