Ah, la fameuse question de la force du mythe dans la vision que nous avons des figures emblématiques. Pour Dracula, selon moi et même si je n'accroche pas du tout à la vision de Meyer, on est très loin de la vision de Stoker dans les deux cas. Mais je serais bien en mal de dire qui est le plus prêt du mythe. Lisbei13 a raison sur la question du choix des caractéristiques. Il y a une sorte de tronc commun dans lequel chacun va pêcher ce qui l'intéresse et construit son vampire qui parle plus ou moins aux gens selon les époques. L'impossibilité à se balader en plein jour c'est l'adaptation Nosferatu qui l'introduit, donc sur ce plan là Meyer colle à Stoker et n'invente que le scintillement (et quelle idée

) Mais quand Rice, fait de ses héros des séducteurs, elle n'est pas dans la lignée de Stoker il me semble mais bien plus dans la tradition du vampire à la Lugosi. Quand elle met en avant des relations clairement homosexuelles on peut dire qu'elle aussi emmène le mythe sur des contrées un peu différentes même si la question de l'attirance sexuelle et de la capacité de fascination (oh comme le titre

) est récurrente dans ce personnage. Donc je comprends le besoin de repères clairs pour un tel mythe comme l'avance Gwendal mais il est aussi assez clair que ces repères varient en fonction des époques et des intentions de chacun des auteurs qui s’approprient l'univers vampirique (resque ?

)Ce que je trouve dérangeant chez Meyer (et Aléthia l'a déjà évoqué, mais je ne sais plus où) c'est qu'elle transforme le caractère harceleur du vampire en aspect anodin. Le vampire vous regarde dormir, ne vous lâche plus d'un battement d'aile de chauve-souris une fois qu'il vous a dans son collimateur à viseur canines et ne s'arrête qu'une fois qu'il a fait de vous sa chose (je simplifie bien-sûr) Et ça pour moi, ce n'est pas forcément hyper séduisant ! Mais du coup on en revient au personnage de Stoker qui obsède Mina alors même qu'elle le trouve repoussant. Bref c'est un peu autant de vampires que d'époques et de culture, à mon sens. Et que de messages à faire passer (religieux, psychologique, commercial, adolescent ...)