Et oui, lire du Steven Erikson ça se mérite, mais une fois passé ce cap des 200-300 pages, ce livre ne se lache plus

A la différence de certains auteurs, comme Jordan par exemple, Erikson nous décrit son monde et la magie comme si on y était habitué depuis notre enfance. Là où Jordan profite de "l'inculture" de Rand pour lui expliquer (et nous expliquer en même temps) comment fonctionne les rouages de son univers, Erikson déroule son histoire, et à nous de nous accrocher

Et lorsqu'on commence à comprendre un petit peu ces rouages (je dis un petit peu parce qu'à la fin du premier livre beaucoup de choses restent floues), c'est un tel plaisir que la difficulté du début s'efface.Mais cela semble être le cas dans tous ses livres, parce que lors de son interview, Erikson explique bien qu'il passe la première moitié de chaque livre à poser l'histoire, puis la seconde moitié à déchaîner l'action

La seule chose que je pourrai trouver de négatif c'est que je me suis moins attaché aux personnages que dans d'autres cycles, même s'ils sont extrêmement sympas à suivre.Un autre point très intéressant à mettre en avant, c'est que l'idée du bien et du mal sort des sentiers battus de la fantasy, puisqu'ici, encore plus que pour Martin, il n'y a pas vraiment de "méchants". Anomander Rake est le cas le plus flagrant,
et j'ai encore des frissons lorsque je me remémore sa transformation en dragon lorsqu'il affronte un seigneur démon 
Rajouté à cela le côté très profond du livre, qui est loin de la psychologie de bar de certains bouquins, et Gardens Of The Moon est un incontournable de la fantasy
Et bonne lecture pour le tome 2 Valashu avec ensuite un tome 3 vraiment magistral.
Tu me mets l'eau à la bouche Belgarion, mais je risque de mettre un certain temps sur les 1000 pages du tome 2
