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Posté : sam. 29 oct. 2005 20:32
par Anarion
Luigi Brosse,samedi 29 octobre 2005, 15:38 a écrit :PS: en VO c'est quand même tendu par moments, niveau vocabulaire.
C'est vrai qu'il doit y avoir beaucoup plus facile en VO que du Miéville :). Mais dieu que cet auteur est fort, et doté d'une imagination stupéfiante B)En espérant avoir de nouveaux avis à confronter avec le mien rapidement! ;)

Posté : sam. 29 oct. 2005 20:42
par Echtellion
Ca m'a l'air vraiment pas mal,c'est tres original,ca change des sempiternelles elfes,orques et cie... Sinon quelqu'un d'autre l'aurait lu pour avoir un avis supplementaire?

Posté : dim. 30 oct. 2005 10:14
par Gillossen
Si tu ne connais pas du tout Miéville et son univers, tu ferais mieux de commencer par Perdido Street Station, d'autant que tu aurais donc plusieurs avis, si la critique seule ne te suffit pas...

Posté : lun. 31 oct. 2005 08:15
par Anarion
Gillossen,dimanche 30 octobre 2005, 10:14 a écrit :Si tu ne connais pas du tout Miéville et son univers, tu ferais mieux de commencer par Perdido Street Station
Exactement, parce que dans l'absolu, même si tu peux lire les Scarifiés sans avoir lu Perdido, il y a pas mal de détails dans les Scarifiés qui font référence à des événements de Perdido (comme l'explication sur la fuite de Bellis de Nouvelle-Crobuzon, la thaumaturgie très développée, ainsi que les Recrées, et la Torsion

Posté : mer. 2 nov. 2005 12:32
par marvin rouge
Bon ben la critique d'Anarion ne fait que confirmer une envie urgente et compulsive d'acquérir ce bouquin!Concernant Perdido Street Station, j'ai adoré aussi bien l'histoire que le lieu (et l'univers), cette ville glauque et tentaculaire mais pleine de vie malgré tout. Et quelle vie! Ce foisonnement de créatures (Ah! La fileuse...) et leurs relations aussi étranges les unes que le autres et une des grandes réussites de ce livre.Par contre j'ai été surpris par dénouement de l'histoire: bien qu'étant pas forcément partisan du happy-ending à tout prix, l'amertume et la dureté de la fin m'a laissé pantois. Aussi bien pour Yag ou (surtout) pour Lin et Isaac, je me serai attendu à un poil plus de compassion de la part de l'auteur, mais ça reste dans la droite ligne de la vie à Nouvelle-Crobuzon: dure et sans concessions.

Posté : jeu. 3 nov. 2005 11:20
par Thys
Merci pour cette critique Anarion! :)Je dois dire que je n'étais pas intéressée par Perdido Street Station à priori, mais vous en parlez en termes tellement flatteurs que ça éveille ma curiosité.Et maintenant, voilà une critique absolument enthousiaste (et enthousiasmante) et des messages qui recommandent de lire PSS avant les Scarifiés...bref, je crois que je ne vais pas résister longtemps, d'autant que cette atmosphère sombre et cette imagination tant vantée me font vraiment envie...mais où donc vais-je caser ça dans un planning lecture déjà saturé?!! :rolleyes: Thys

Posté : sam. 19 nov. 2005 14:09
par Nigelle de Damas
:D je viens de terminer "les scarifiés" qui confirment vraiment la place de Mieville aux sommets des nouveaux auteurs : un créateur de mondes foisonnants alliés à une réflexion sur le pouvoir et les manipulations. Armada, la cité-pirate flottante, conglomérat de tout ce qui surnage et grouille...j'ai préféré Nouvelle-crobuzon!plus aboutie et plus d'empathie! ah, Isaac! attention! c'est un avis perso, sachant bien que la lecture d'un tome 2 est périlleuse car on n'a plus "l'effet de surprise" et qu'il est moins facile de nous "mener en bateau" justement!valable pour le sens propre : des morceaux époustouflants- et d'autres qui paraissent tronqués, j'ai l'impression qu'il a fait des coupes sombres dans ses descriptions pour que ça tienne en 500 pages "seulement"spoiler: où sont passés les "Crays", les villes aquatiques du début?? Et pour le sens figuré, là, c'est une grande réussite!époustouflant! que de "jeux" de pouvoirs, manipulations en tous genres! un festival! Mais pour moi, l'héroïne, Bellis, est une "pisse-froid", avec le charisme d'une huitre hermétique...je veux retrouver Isaac! vivement le concile de fer!

Posté : mer. 28 déc. 2005 11:45
par Mirsky
je reviens sur Perdido Street Station que je viens de finirça faisait longtemps que je n'avais pas dévoré de la sorte (qques jours pour lire le tome 2)évidemment totalement emballé... je ne reviens pas sur l'univers, son fourmillement d'idées, sur l'ambiance hyper malsaine et totalement réussie....je reviens sur la fin qui m'a laissé de longues minutes sans trouver le sommeil ....attention : rafales de spoilers :le personnage du Garuda est fascinant et au fil de la lecture, on se dit : "il va revoler, il le mérite, l'auteur lui doit!!!!!!!!"la fin est donc un déchirement .... pire, ce personnage représentait l'esprit libre, détaché de toute cette ville de merde, et Yag renonce à tout ses rêves pour être un homme, une fourmi de plus dans ce cloaque :( de même pour Lin personnage fragile que j'ai beaucoup aimé aussi et qui termine totalement broyée par les éléments (Madras et la Gorgone)le moins qe l'on puisse dire, c'est que l'auteur tape directement là où ça fait mal en écrasant les personnages qu'il nous a le plus fait aimé au fil de la lecture .....bref, j'ai eu une belle boule au fond de la gorge en lisant les dernières lignes... amère amère....une histore passionnante :o :P

Posté : ven. 3 févr. 2006 21:35
par almaarea
J'ai terminé Les Scarifiés il y a quelque temps :) Perdido Street Station m'avait bluffé et pourtant l'auteur a réussi le tour de force de me faire préférer Les Scarifiés ! China Mieville est véritablement un grand auteur, au delà du simple cercle fantasy/SF : il a un style, un monde, une imagination vraiment impressionante :o Alors que Perdido souffrait d'une petite faiblesse de rythme, l'intrigue mettant très longtemps à se mettre en place, Les Scarifiés m'a passionné de bout en bout : j'ai depuis toujours aimé les histoires de marins et de pirates et avec Armada j'ai vraiment été servi, cette ville totalement abracadabrante prend vie sous nos yeux B) Les personnages sont de nouveau très forts : contrairement à Nigelle, Bellis m'a énormément touché, avec toutes ses faiblesses qu'elle cache sous son masque de froideur. Le Tanneur, Sheckel sont également très attachants...Mais le plus frappant d'entre tous reste Uther Dol : je me creuse encore les méninges pour comprendre qui il est vraiment :mrgreen: A-t-il jamais eu un le moindre interêt pour Bellis ou n'a-t-il fait que la manipuler comme elle se plait à le croire ? Quel est son but véritable ? Bref, beaucoup de questions et peu de réponses..Peut -être pour une prochaine fois ? :sifflote:

Posté : sam. 4 févr. 2006 13:13
par Nigelle de Damas
Bellis m'a énormément touché, avec toutes ses faiblesses qu'elle cache sous son masque de froideur
je comprends et apprécie ton point de vue : heureusement qu'on n'est pas tous pareil! :P spoilers effectivement, la "dureté" et la "sécheresse" de Bellis peuvent se ressentir comme "la peur d'aimer "!et à chaud, l'égotisme de la donzelle m'avait franchement rebutée <_< du genre "pour qui elle se prend, celle-là, à penser que tous les mâles doivent s'amouracher d'elle!" je me suis réjouie de toutes les "manipulations" dont elle a été victime : effet boomerang! et je n'avais pas vu la dimension constamment pathétique et pas seulement à la fin : Bellis ne pense "qu'à l'amouuur, et à peur de se faire "jeter" - un ressort supplémentaire à l'histoire- que je n'avais pas vu- merci, Almaarea ;)

Posté : dim. 5 févr. 2006 15:22
par almaarea
En même temps je comprend que Bellis t'ais irrité : elle n'est pas sympathique, un vrai glaçon, mais je la vois plutôt comme une "incapable-chronique-à-s'ouvrir-aux-autres" et c'est ça qui m'a touché. Elle se complait dans l'idée qu'elle maitrise ses sentiments, même face à Uther Dol, et ensuite ne cesse de s'apitoyer sur son sort de pauvre traductrice manipulée... :rolleyes: Je pense pourtant qu'il y avait une part de vrai dans le comportement d'Uther Dol : mais il est semble que pour Bellis il soit plus facile de prendre la position de victime que d'assumer ses propres erreurs...Chian Miéville a vraiment le chic pour créer des personnages ambivalents ! :o

Posté : lun. 6 févr. 2006 11:38
par Lisbei
J'ai bêtement lu en ordre inversé et ça ne m'a pas gênée vraiment. Cela dit j'ai quand même préféré, et de loin, Les Scarifiés, dont l'intrigue m'a paru plus originale, et les personnages riches, tous tant qu'ils sont. Vivement la suite !

Posté : mer. 19 avr. 2006 13:45
par Kaines
Je rejoins l’ensemble des avis, de la critique d’Anarion aux avis de Nigelle, almaarea et Marvin !Je suis admiratif devant tant de créativité : tout comme dans Perdido Street Station, l’auteur semble créer les différentes races et créatures avec une telle facilité ! Des hommes cactus ou moustiques aux écaillots, j’en reste baba ! :o Les personnages sont complexes, chacun avec sa part d’ombre et de mystère, ses propres préoccupations et objectifs. China Miéville s’écarte des sentiers battus avec des héros qui n’ont rien de charismatique. Il ne fait pas d’effort pour créer quelque chose de lisse et sympathique, auquel le lecteur adhère ou s’identifie sans effort. :) Et pourtant on suit leurs aventures, parfois le souffle coupé…Il y a parfois quelques longueurs, mais je mets cela sur mon impatience de connaître le fin mot de l’histoire ! ;) On aurait pu penser que l’auteur reprendrait les lieux de son précédent roman, déjà riches et complexes. Il s’en écarte pourtant, quasiment sans un regard en arrière (enfin presque…il y a quelques allusions, mais qui ne nuisent pas à l’intrigue), nous entraînant vers l’inconnu sans que l’on ne doute de quoi que ce soit ! Chapeau ! :rolleyes: China Miéville est sans aucun doute un auteur plein de talent, qui a une belle carrière devant lui ! J’en redemande ! :) :) :)

Posté : mer. 19 avr. 2006 20:14
par Anarion
Ah content de voir que Miéville soit reconnu, ça me fait plaisir! :) Si je me souvines bien, "The Iron Council" doit débarquer chez Fleuve Noir cette année :)

Posté : mer. 19 avr. 2006 22:11
par almaarea
Vraiment très heureuse de voir que Miéville fait de plus en plus d'adeptes :) C'est un auteur d'une telle dimension qu'il mérite d'être plus amplement découvert par le lectorat français. Pour ma part j'attend avec impatience la sortie d'Iron Council afin de découvrir ce qu'il a pu nous concocter de nouveau B) une sortie en fin d'année serait un beau cadeau de noël :sifflote:

Posté : ven. 9 juin 2006 08:33
par Anarion
Anarion,mercredi 19 avril 2006, 20:14 a écrit :Si je me souvines bien, "The Iron Council" doit débarquer chez Fleuve Noir cette année :)
Je me suis mélangé les pinceaux, en septembre, toujours chez Fleuve Noir, c'est "Le Roi des Rats" qui sort, le tout premier roman de Mieville :)

Posté : sam. 10 juin 2006 13:23
par almaarea
Je me suis mélangé les pinceaux, en septembre, toujours chez Fleuve Noir, c'est "Le Roi des Rats" qui sort, le tout premier roman de Mieville  
Un autre Miéville ! :D Il ne reste plus qu'à espérer que ce premier roman soit à la hauteur des deux autres... se déroule-t-il dans un autre univers où annonce-t-il Perdido et les Scarifiés ?

Posté : sam. 10 juin 2006 18:42
par Anarion
almaarea,samedi 10 juin 2006, 13:23 a écrit :se déroule-t-il dans un autre univers où annonce-t-il Perdido et les Scarifiés ?
Houla, je ne saurais dire, il me semble par contre, qu'il est plus tourné vers l'horreur que ses romans sur les Bas-Lags :unsure:

Posté : jeu. 15 juin 2006 12:55
par Nero
Bienvenue à la Nouvelle-Crobuzon, où les quartiers se suivent et ne se ressemblent pas. Ghettos raciaux, ou sociaux, quartiers commerciaux, universitaires, tous sont reliés par les lignes qui desservent la gare de la rue de Perdido. Un peu à la manière de cette gare, Isaac der Grimnebulin (d'avance, désolé pour l'orthographe de son nom ;) ), est un point de rencontre entre gens de milieux différents : crapule minable, Khepri artiste, homme-oiseau réprouvé, ... L'histoire commence alors qu'un Garuda (un homme-oiseau) veut rencontrer Isaac, un scientifique déjanté, pour qu'il puisse de nouveau voler. On suit en même temps Lin, la petite amie Khepri (femme-insecte) d'Isaac, alors qu'on lui commande une oeuvre spéciale... China Mieville a créé avec ce livre ce qu'il appelle le new weird. Ni fantasy, ni science-fiction, mais un peu des deux, avec une bonne couche de steampunk. Ainsi, magie et technologie cohabitent, ainsi que races et artefacts (sortes de petits robots). L'univers n'est pas moderne, mais est plus proche de notre ère industrielle.Un univers passionnant... mais qu'en est-il à la lecture ? Perdido Street Station est très lent à démarrer. Au début, le lecteur a plutôt l'impression de lire des mini-récits se passant dans une même cité. Ne vous fiez pas à cette impression, car les morceaux vont se rassembler vers la fin (le deuxième livre) pour former un tout cohérent.Il y a de très bons passages, et d'autres moins. Le summum du barbant dans ce livre étant pour moi lorsqu'Isaac explique à Yagharek sa nouvelle invention. Mais à côté de cela, certaines scènes sont passionnantes ! (la sortie de la crysalide de l'"hôte" d'Isaac, la rencontre avec le Concile Artefact, la révélation de ce qu'est Montjoie Saint-Denis) Une mention spéciale pour la fin triste, qui évite le happy end...En résumé, un bon livre, qui vous changera de vos lectures habituelles, c'est certain. Je n'ai néanmoins pas été captivé comme par d'autres livres se passant dans des mondes plus conventionnels.

Posté : lun. 3 juil. 2006 22:50
par Luigi Brosse
almaarea,samedi 18 juin 2005, 12:34 a écrit :Mais il est possible que cela vienne de la traduction ( d'ailleurs en parlant de trad' ce livre doit être horriblement dur à aborder en VO avec tout ces termes étranges et ces explications "scientifiques" alambiquées :blink: ).
Un roman fleuve, dont j'ai commencé la lecture sur écran il y a 6 mois. Vite interrompu car lire du Mieville sur un PC, c'est infaisable (et ca aide vraiment pas niveau compréhension).Une fois le bouquin pour de vrai entre les mains, ca va beaucoup mieux. Avoir déjà lu le début aide pas mal aussi, j'ai pu tracer à travers les 150 premières pages (qui sont quand même un peu longuettes, il faut bien le reconnaitre). Par contre la suite, quel délice. Et une fois rentré dans le rythme de l'auteur, ca passe tout seul, voir même c'est sans doute plus explicatif en anglais : par exemple les gorgones sont slack-moths = mites / papillons qui se désaltere / qui etouffe... ou encore le big boss : Motley = bariolé, bigarré / divers, mêlé. Je trouve que ca correspond mieux au perso. De même beaucoup de mots inventés le sont pas juxtaposition de deux autres mots, ca se comprend assez bien.Sinon, c'est vraiment jouissif à lire, tellement à la limite des genres, tellement original, je ne peux que le conseiller à tous (et si vous voulez plus d'arguments, relisez le fuseau :P )