J'ai fini
Perdido Street Station. Impressions :

Ai début, j'ai eu du mal, car quand je lisais les descriptions, je n'arrivais pas à rentrer dedans, comme si tout ce que je lisais, ne me laissait aucun souvenir. Toutefois, j'ai commencé à accrocher grâce au couple Lin/Isaac, puis l'apparition des autres personnages comme Derkhan ou Yagharek, m'a permis d'être encore plus intéressée. Ce n'est pas les descriptions de la ville qui m'ont le plus marqué, même si c'est bien décrit (trop peut-être ?), mais plutôt les personnages, les moeurs, et le mystère autour de
Madras et de la chenille. Ahh la petite chenille toute mimi a joué pour beaucoup dans mon intérêt pour l'histoire. On se pose plein de questions sur cette chenille et quand on découvre en quoi elle s'est transformée, on est effaré.

Les
gorgones sont des monstres tout à fait effrayants et attirants en même temps. L'auteur réussit à nous captiver avec son histoire, alors qu'elle traite de monstres qui s'en prennent à quelque chose de précieux pour les êtres :
les rêves, les pensées, soit ce qui nous est de plus personnel. J'ai trouvé que certains passages étaient un peu horribles quand même, notamment
la scène où Isaac voit une des gorgones aspirer les pensées du Dr Babil. Les mouvements de sa langue dans le crâne du Dr sont décrits... Mais le pire, c'est que malgré ça, je suis restée scotchée devant ce livre, comme si
une gorgone avait agitée ses ailes colorées devant moi.

Pour les Recréés, j'ai trouvé que c'était particulièrement ignoble ce qu'on infligeait aux condamnés. La recréation est aussi utilisée dans l'histoire pour améliorer les performances des êtres (ex :
les forces recréées de Madras pour combattre les gorgones). Ce n'est pas improbable qu'on en vienne un jour à ce type de procédés dans notre société où la beauté et la productivité sont si importants, donc j'ai trouvé que la recréation était un sujet important et permettait de réfléchir un peu à la question...

Même si c'est Nouvelle-Crobuzon est un monde glauque et sans pitié, il y a quand même quelques passages drôles, comme par exemple la fois où
Derkhan va voir son rédacteur et qu'il la fait passer pour sa prostituée de luxe. 
Moi, qui n'apprécie pas particulièrement
les araignées, j'ai pourtant bien aimé la Fileuse qui a un faible pour les rimes et les vers. 
Par contre, j'ai quand même quelques points négatifs à soulever : comme l'explication du moteur de crise (pas tout compris... les explications scientifiques et moi, ça fait 2), les passages avec le Concile artefact qui m'ont moins plu, et certains mots comme "femtoscopiques".

La fin était vraiment triste et j'aurai préféré
un autre sort pour Lin. Mais dans l'ensemble, j'en garde un bon souvenir de lecture.