Page 5 sur 56

Posté : sam. 7 mai 2005 19:07
par Aléa
Oui, ça fait plaisir de voir remonter le sujet! :) surtout avec des avis positifs ;) Pour revenir sur la fin : j'ai ressenti la même chose que toi pour les sentiments éprouvés par les personnages : découragement et persévérance. Ce qui m'a un peu "géné", c'est qu'après le volcan, en plus de cet essouflement dans le récit (qui va bien avec l'histoire), on a le chapitre très complexe sur le vif qui est tout de même dur à suivre, puis j'ai moyennement accroché avec cette 9e forme du vent qui m'a paru un peu bizarre donc une légère déception de ce côté là surtout que la toute fin est très prévisible. Mais par contre j'ai bien aimé les reflexions qu'apportent cette fin, comme celles qui parcourent le récit d'ailleurs.Sinon, je l'ai prété à un copain qui ne lit jamais de fantasy (mais qui aime bien lire quand même) et il adore! Et un autre copain me l'a déjà réservé... :D Dès qu'il me revient, je le relis pour éclaircir cette histoire de vif et de chrones. B)

Posté : lun. 9 mai 2005 17:03
par La Naia
J'avais pas réalisé que le sujet avait été laissé tomber depuis un moment! A propos de la neuvième forme, je l'ai au contraire trouvée très intéressante. A ce point, les personnages ont surmonté à peu près tout, sauf la perte de ce qui donne un sens à leur vie : les autres pour Sov, l'espoir d'aller plus loin que les hordes précedentes pour Golgoth, son autour pour l'autoursier, etc... De voir cette "mort dans la vie" comme la neuvième forme, c'est bien vu, je trouve... Et il y a une réflexion intéressante sur les moyens de surmonter cette neuvième forme (arriver au stade enfant après celui du lion). Ceci dit, j'espère aussi que plus de personnes auront l'occasion de découvrir ce livre, c'est vraiment une expérience à ne pas rater!

Posté : sam. 21 mai 2005 00:26
par Anka
En réalité, cela fait déjà un petit moment que j'ai lu la Hrde (ai beaucoup, beaucoup de retard dans mes postes, moi... comme dans le reste d'ailleurs), et ne suis donc pas certaine que mon avis sera des plus éclairé, mais bon...Alors, comme tant d'autre, j'ai été bluffée par ce livre. J'allais écrire que je l'avais adoré, mais ce n'aurait pas été la vérité. Ce roman m'a prise au dépourvu et m'a envoyée au tapis pour le compte, purement et simplement.Une inventivité scénaristique, un manque absolu de rférences, un style inimaginable, une ambiance unique... KO je vous dit !Cela dit, malgré toute ces immenses qualités, malgré le fait que passer à côté de cet OVNI serait sans doute une erreur, et malgré le fait que j'ai harcelé mon père pour qu'il le lise, on ne peut pas dire que je l'ai adoré. Dans le sens où ce n'est pas un livre qui restera cher à mon coeur, pas un livre auquel je repenserai avec tendresse (quoiqe j'y repenserai avec émotion), pas la douceur des retrouvailles avec des persos tant aimés.Dieu sait pourtant que je les ai aimé, du moins certains d'entre eux. Dieu sait que je m'y suis attachée (surtout au Gologht). Mais..C'est un peu difficile de mettre le doigt dessus, mais il y a certaine chose dans ce roman qui m'ont empêchée de m'y abandonner totalement. Pour résumer, je dirai que c'est sans doute un peu parce que l'écriture donnait l'impression que le lire, c'était, et ce volontairement de la part de l'auteur, une expérience. Parce que sans doute, tout cela était un peu trop parfait et surtout trop volontairmeent unique et novateur; Cela peut paraître stupide de reprocher à un roman ce qui sont des qualités en temps habituel, mais... je sais pas, tout cela était un peu trop parfait par moment.En fait, il y a des trucs que j'aurai compris et admis avec indulgence dans un premier roman, mais qui passe déjà moins dans un deuxième. Cette volonté de l'auteur de vouloir nous surprendre et nous émerveiller frôle par moment la démonstration de force. En fait, là, je pense très clairement à ce dialogue en palindrome. "Engagez le jeu que je le gagne". Franchement... Brillant, d'accord, mais ça vous à pas semblé un tout petit peu trop ? J'avais l'impression d'entendre en bruit de fond Damasio crier "regardez ce que je sais faire moi !"Et un peu pareil pour les neufs formes de vent. C'est admirable d'avoir pris le temps de réellement les construire et de nous les expliquer, mais bon... Ennfin, comme d'autres, j'ai été un peu vite sur la fin, donc à ce niveau là, je ne suis pas la meilleure juge.Cela dit, là, je cherche vraiment, vraiment la petite bête. Et je dis cela parce que ma lecture date déjà un peu. Mon avis au sortir du bouquin n'aurait été qu'enthousiasme délirant ! Maintenant, les choses ont un peu décantés, ce qui me laisse entrevoir d'autre aspect de ma lecture, et notamment l'impression à long terme que j'en retireEt ce que je critique est aussi ce qui m'a donné les plus belles émotions. Je me souviens quand j'ai ouvert pour la première fois le livre à la Fnac... toutes ces lettres éparpillées sur la première page... Ca ma immédiatement saisie à la gorge. C'est tellement, exactement ce que j'adore !! C'est fou ! Et si peu le font ! Jouer ainsi avec le côté matériel, physique des mots... c'est rgandiose ! Ca se retrouve aussi d'ailleurs dans les regroupements des symboles donnant les positions des differents membres de la HordeEt pour le reste, execepté la fin, le livre est assez admirable. Pero, je n'ai été genée ni par les ruptures de temps, ni par les changements de points de vue.Bref, un livre magistral, même si il le sait un peu tropAutre chose... Ai-je été la seule (pas vérifié dans les pages précédentes, sorry) à avoir été choquée par la dernière dédicace du livre ?! "La Horde aurait été un livre plus enjoué et plus joyeux sans toi" (un truc du genre). C'est... très violent comme dédicace. je n'ai jamais lu un truc pareil. Voudrait pas être à la place de cette Fanette !Anka

Posté : sam. 21 mai 2005 11:13
par Publivore
Je ne voulais pas, mais là, la remontée du sujet constitue une perche que je ne peux m'empêcher de saisir :Spéciale dédicace II à Luigi...et Gillo ! :mrgreen: Tous ceux qui verraient dans mes derniers posts une campagne délibérée en faveur d'un hebdomadaire... auraient parfaitement raison :rouge: :ph34r: En passant, ça me fait penser au fait que le roman est toujours en train de prendre la poussière sur ma table de nuit. Je me suis arrêté un peu déconcerté après seulement une dizaine de pages il y a un mois, et je ne l'ai toujours pas repris... Mais je ne désespère pas !

Posté : sam. 21 mai 2005 12:10
par SebO
Moi aussi j'en profite, pour dire comme à chaque fois, merci pour cette critique, elle m'a vraiment intéressé, et je compte bien l'acheter pour le mois prochain. Le petit bonus consistant à rajouter un cd d'ambiance est pour moi plus que positif, car j'ai pour habitude de toujours mettre de la musique quand je lis, j'ai l'impression de mieux me plonger dans l'histoire avec cette méthode (je pense pas être le seul :ph34r: ). Donc le mois prochain, j'irai de ma petite critique aussi.

Posté : lun. 23 mai 2005 10:07
par Thys
Juste pour revenir sur un ou deux points de la critique d'Anka...Déjà, heureuse que ça t'ai plu, et je comprends tout à fait l'évolution des sentiments par rapport au livre avec le temps. Personnellement, j'en garde toujours l'impression d'un très grand livre, j'y suis vraiment attachée, mais plus ça va, plus je me dis qu'il est vraiment impossible de faire un classement des livres que j'ai préférés tant il y en a de bons et pourtant si différents...bref, c'est juste une petite réflexion en passant... :rolleyes: Sinon, pour revenir au passage du duel, contrairement à beaucoup et un peu comme toi, je le trouve un peu décalé, moyennement efficace. Autant je trouve intéressant de sentir la patte de l'auteur qui s'amuse avec les mots, autant je trouve que ça casse le ryhtme et que le chapitre n'est vraiment pas l'un des meilleurs du livre...personnellement, ça m'a sorti de l'histoire et j'ai moyennement apprécié cela.Ca me rassure de voir que je ne suis pas la seule à émettre des réserve sur ce chapitre, je me sens moins chercheuse de petite bête d'un coup! :PThys

Posté : lun. 23 mai 2005 10:16
par Gillossen
Il me semble que j'avais dû faire la remarque aussi, concernant ce chapitre... ;) Vu que j'étais l'un des plus critiques envers ce roman, tout en lui reconnaissant bien sûr d'énormes qualités. Bref, en passant, deux petites remarques également, pas spécialement vis-à-vis de l'avis d'Anka, mais de la précédente remontée.1/ Ce roman est sorti en Octobre, il n'a donc aucune raison particulière de squatter encore la première page du forum au mois de Mai suivant... Je le précise à nouveau, pour avoir été étonné par certains... étonnements sur ce point. 2/ Concernant les romans de Fantasy (et SF) généralement pas spécialement bien écrits. Si je prends 90% de la littérature générale, (du meilleur au pire, comme partout) je ne pense pas établir une moyenne de qualité d'écriture spécialement plus elevée, mais bon, ce n'est pas le sujet. :sifflote: PS : Télérama, toujours un train de retard... :rolleyes: :mrgreen:

Posté : sam. 9 juil. 2005 11:54
par Publivore
A mon tour de m'exprimer, après la bataille certes :rolleyes: , sur cet ouvrage ! Commençons par la forme : Indéniablement, la maison d'éditions "La Volte" est prometteuse rien que par le soin apporté à ces ouvrages : j'aime tout, de la couv au papier, de la police à la présentation en général. C'est vraiment du beau boulot. A cela viennent s'ajouter les originalités voulues par l'auteur (numérotation inversée, utilisation des symboles pour les personnages, ...) qui renforcent, - même si je suis d'accord avec Gillo sur le fait qu'on est parfois à la limite du gadget- la sensation de dépaysement inhérente à cette oeuvre. Une remarque : parler de 23 points de vue est à la limite de la publicité mensongère tant certains sont quasiment inexistants (2 paragraphes de 10 lignes pour certains, wahoo... <_< ) et d'autres dominants comme le scribe, dont la fonction explique la préséance et Oroshi sur la fin. Quand aux styles qui se veulent résolument différents pour chaque perso, disons que trois ou quatre sont reconnaissables immédiatement, mais ça ne va pas plus loin. Tout cela n'est pour moi pas un reproche en soi, mais cette description est plus proche de ce que j'ai ressenti dans ce livre par rapport aux différentes critiques dythirambiques de droite et de gauche. Sur le fond maintenant : L'histoire est une belle trouvaille, même si pour moi, la fin était assez prévisible, et l'on est vite embarqué. Je mettrais un bémol pour les longues et obscures explications sur le vif (à ce chapitre complet.... :giveup: ) que je n'ai pas trouvées toujours inspirées et qui cassent pas mal le rythme.Un grand bonheur : le monde lui-même, que ce soit par ses lieux, ses personnages, ses expressions basées sur le vent, et là, je rejoins la remarque de Luigi comme quoi la profondeur de celui-ci démarque notablement ce roman, voir le rapproche de Tolkien. Chapeau bas pour le boulot accompli, M. Damasio ! :oPlus en détail, des scènes m'ont fortement marquées, comme les duels d'Erg, (avec leur montée en puissance soudaine, la redescente dans l'attente du mouvement de l'adversaire, et ainsi de suite ) ou le duel de mots qui m'a beaucoup plu contrairement à certains ici. D'ailleurs, ne passant, j'ai trouvé que l'aspect "fabriqué" et étalage qu'on lui reproche était au contraire inhérent à ce type de prestation verbale, et qu'il est facile d'en faire alors le reproche à l'auteur lui-même plutôt qu'aux personnages. Et le passage "rapé" de la BOL concernant ce combat est aussi très réussi et me renforce dans cette idée. Dernière grosse scéne-choc : la rencontre de Golgoth et son père... :blink: Au final donc, avec le recul : une bonne lecture, prenante, mais avec quelques faiblesses, qui mérite un bon 8.5/10 IMHO ! :)

Posté : lun. 11 juil. 2005 10:07
par Thys
Un de plus sur la liste des fans! :)Personnellement, je ne reviendrai que sur un point : la richesse du monde.C'est vrai que ce monde est bien pensé et original, j'imagine qu'on pourrait lui trouver des deffauts, des facilités ou des incohérences, mais personnellement, je trouve que l'on s'immerge si rapidement et si totalement dedans que le monde revêt vraiment un aspect familier et attachant, même plusieurs mois après la lecture.Je dois dire que je m'y replongerai volontier à l'occasion d'un nouveau roman, que ce soit une "suite" aux aventures de la Horde ou pas. J'éspère que l'auteur aura un jour l'envie d'exploiter un peu plus ce monde qu'il a créé ou qu'il trouvera le courage de se lancer dans cette suite assez ambitieuse à laquelle il pensait... :rolleyes: Thys

Posté : mar. 2 août 2005 00:52
par Sylvaner
Allez hop, mon avis là-dessus en direct de mes vacances !Je viens de finir ce bouquin, et je dois dire que si j'étais d'abord sceptique à la lecture du fil du forum, mes réserves sont tombées dès le premier furvent.A mon avis le gros point fort du livre est son grand écart entre le côté totalement décalé, étranger à nos enjeux habituels, et l'implication forcée que ressent le lecteur au bout de quelques dizaines de pages. Rien, mais alors rien ne me laissait penser que j'allais me passionner pour une bande de gugusses qui remontent le vent de père en fils depuis des générations ... et pourtant si.Le monde non plus n'est pas a priori intéressant, il n'éveille ni nostalgie mythique comme dans la high fantasy, ni émerveillement futuriste comme dans la SF classique, et on n'a pas du tout envie de le sauver : que les maisons des abrités continuent à se casser la gueule pendant des siècles, je m'en fiche un peu - tout comme la horde, d'ailleurs !Mais justement, toute cette étrangeté, cette aliénation presque qui nous tient à distance du monde nous permet de nous concentrer uniquement sur la Horde, le Contre et surtout les personnages : comme eux, on découvre que le but n'est pas le plus important ...Contrairement à beaucoup, je ne me suis pas senti spolié par la relative discrétion de certains hordiers, aux points de vue inexistants : on a déjà une galerie de points de vue impressionnantes, et puis certains personnages relativement peu exploités laissent transparaître un univers intérieur aussi riche que les principaux ! Je me suis parfois pris à imaginer qu'on aurait pu raconter l'histoire majoritairement du point de vue de Silamphre ou de Steppe, par exemple, et qu'elle aurait été assez différente ...A propos du style et de la qualité d'écriture, je suis avec Gillo pour dire qu'il ne faut pas stigmatiser la SF et la fantasy en général, loin de là. Pourtant, j'ai réalisé en lisant ce livre que 90% de mes lectures dans ces genres étaient anglo-saxonnes, soit en VO soit traduites, et que je n'avais pas l'habitude d'avoir cette prise directe avec le langage d'une vraie oeuvre française. Il s'agit d'un livre qui perdrait (perdra ? perd ?) énormément à la traduction, comme beaucoup d'autres sans doute, mais pour une fois on a la chance d'avoir la VO dans notre langue maternelle : profitons-en et savourons ! Dans cet ordre d'idées, je n'arrive pas vraiment à en vouloir à l'auteur pour son duel "Oulipien" à base de langage. D'abord, j'aime beaucoup ces exercices inspirés de Queneau, Pérec et des autres ... et puis l'auteur est relativement modeste puisqu'en faisant "inventer" ses palindromes et autres allitérations aux personnages sur le vif, il s'efface derrière eux : Caracole et le Stylite sont les vrais génies, lui n'est qu'un bûcheur qui a dû bosser des jours et des jours sur ces dialogues.Enfin, dernier point sur lequel je défendrai le livre, les explications complexes sur le vif, les 9 formes, les chrones etc. sont certes assez rudes, mais pas tant que ça si l'on considère le côté "SF" du livre : cette avalanche de concepts un peu fumeux est dans la tradition de grandes oeuvres comme Solaris, Rama, mais aussi certains bouquins de Varley, de Spinrad ou encore de Benford. Il est vrai qu'en fantasy, on est sans doute plus habitués à se laisser porter, à rencontrer des inventions qui appellent plus à l'imagination qu'au raisonnement - encore plus difficile s'il est spécieux, comme toujours en SF.Pour terminer, je reviendrai quand-même sur deux-trois choses qui m'ont moins plus dans ce livre.D'abord, le découpage de l'aventure en chapitres séparés par des ellipses plus ou moins longues à un côté frustrant : la quête de la Horde est continue, harrassante, et les periodes de repos constituent des épreuves au même titre que les périodes d'adversité, ou du moins c'est ainsi que je le comprends. Alors pourquoi laisser la Horde à la fin d'une crise majeure et la retrouver seulement deux ou trois ans plus tard ? j'ai trouvé ça finalement un peu frustrant, et surtout un peu en décalage par rapport au fond.Ensuite, reste le problème de la fin. Autant la dislocation de la Horde et la vanité de la quête, la nature imprévue de Caracole et du savoir d'Aéromaître et la Neuvième forme m'ont semblés des développement passionnants, autant le fait que la terre est ronde m'a paru à peu près évident assez tôt dans l'histoire, voire dès la lecture de la 4e de couverture ! Du coup, le traitement même de la fin en révélation fracassante, sans donner aucune conséquence ni explication : est-ce que l'Hordre le savait, est-ce qu'il va le savoir ? ressemble à un grand coup d'épée dans l'eau.

Posté : mar. 2 août 2005 13:24
par Thys
Eh bien, merci pour cet avis très développé, ravie que cette lecture t'ai plu, ça nous fait un lecteur satisfait de plus! :)Thys

Posté : mer. 3 août 2005 10:09
par Lisbei
Merci pour cet avis très argumenté, Sylvaner ! Vivement que ce roman sorte à un prix abordable :P !!

Posté : mer. 3 août 2005 10:19
par Publivore
Sylvaner,mardi 02 août 2005, 00:52 a écrit :est-ce que l'Hordre le savait
Pour moi, cette question en particulier ne se pose vraiment pas. :huh: Dans l'affirmative, comment imaginer les raisons qui les poussent à former 33 Hordes ???! Et puis également, comment interpréter l'abandon des Hordes au profit des appareils volants après une telle période, si on pense à de la pure cruauté ou à des buts politiques ? Définitivement IMHO, il s'agit de la découverte que la terre est ronde. Et là on peut rentrer dans une longue interprétation du roman sur le sacrifice pour la connaissance scientifique ;)

Posté : mer. 3 août 2005 11:26
par Sylvaner
Publivore,mercredi 03 août 2005, 09:19 a écrit :
Sylvaner,mardi 02 août 2005, 00:52 a écrit :est-ce que l'Hordre le savait
Pour moi, cette question en particulier ne se pose vraiment pas. :huh: Dans l'affirmative, comment imaginer les raisons qui les poussent à former 33 Hordes ???! Et puis également, comment interpréter l'abandon des Hordes au profit des appareils volants après une telle période, si on pense à de la pure cruauté ou à des buts politiques ? Définitivement IMHO, il s'agit de la découverte que la terre est ronde. Et là on peut rentrer dans une longue interprétation du roman sur le sacrifice pour la connaissance scientifique ;)
Je pense notamment au devenir de la 31e Horde ... avec le symbole du 6e Golgoth trouvé en Extrême-Amont, on peu se demander si des indices forts ne seraient pas arrivés à Aberlaas ... et de là à dater la décadence de L'Hordre à la même époque, il n'y a qu'un pas ...

Posté : dim. 16 oct. 2005 15:08
par SebO
Attention, nous sommes devant une oeuvre magistrale qui ne peut laisser indifférent, quelque soit le lecteur :) ... et c'est made in France qui plus est B) ;) !Je viens de lire la critique de Sylvaner et vu comment elle (la critique ;) ) a bien expliqué en quoi ce livre est énorme, je ne compte pas faire double emploi ;) . Que puis je rajouter? (en évitant j'espère les répétitions, je n'ai pas lu tous les avis concernant ce livre :rouge: ). Pour moi, ce livre est une bouffée d'oxygène, faut dire que ca se passe souvent en plein air ... :sifflote: :ph34r: . J'ai eu l'impression durant toute cette aventure d'être le 23ème élément de la horde, un peu comme le personnage omniscient, du fait de l'originalité de la structure du texte, à savoir les symboles représentant chaque personnage qui débutent un paragraphe, nous divulguant ses pensées, sa vision de la situation, qui alliés avec leurs charismes bien différents donnent tout un spectre d'images venant s'imbriquer dans notre esprit. La chronologie décroissante des pages va aussi dans ce sens.Ensuite, le style d'écriture est assez déroutant faut bien le dire, j'avais pas un gros dictionnaire à coté de moi, mais le néologisme ayant du être de la partie ce ne fut pas très grave, ca rendait l'immersion plus profonde, on se sentait un peu comme Coriolis qui apprenait au fil du vent ... ;) . Quant aux personnages ... que dire, tellement il y aurait matière à disserter. Pour résumer, ils sont attachants, fidèles à leurs idées (ce qui n'est pas sans raison au vu de la quête des différentes formes de vents), bref, ils sont vivants!!Sans doute un des livres qui m'a le plus impressionné et qui se trouve dans le haut du classement de mes livres préférés :) .

Posté : jeu. 15 déc. 2005 11:06
par Thys
J'ai été faire un petit tour sur le site du livre ce matin et, petite nouveauté sur un site qui ne bouge habituellement pas beaucoup, on peut y télécharger (soit disant pour la soirée du 31, j'ai + de doute là! :P ) un remix d'une présentation de la Horde avec un titre des Béru!!! :blink: :P C'est assez inattendu parce que l'association ne va pas forcemment de soi, mais je trouve ça trop bien comme idée! :lol: Thys

Posté : sam. 18 févr. 2006 21:09
par Foradan
Largement après tout le monde, me voici (désolé, j'ai pris le fruvent à contre-sens :rouge: )Livre original pour toutes les raisons qui ont déjà été dite, j'en ai relu le début et ça passe tout seul. l'immersion totale dans la bande de Contre (pas un seul astérisque pour nous donner une explication) est assez sympathique, on est aussi perdu que la pauvre Coriolis !!Perdu d'ailleurs un peu plus sur la 8° et 9° formes, le vif et les chrones sur la fin (mais la grippe passant par là, j'étais sûrement au top de mes capacités de compréhension), surtout sur le fait qu'Osh-Osh (et les aerudits avant elle) a l'air de tout savoir sur ce qu'il y a au-delà de Krafla, de ce qu'est le vent...Sur la structure du livre, je n'ai pas vu de chapitres, mais des grandes séquences de la Horde : le furvent, l'escadre Frêle, la flaque, Norska, l'au-delà.Et sur les persos, déjà, ils sont pas 23, les Dubka marchent par 2; ça m'a pas dérangé d'avant une prééminence de ceux qui causent plus (j'avais dans l'idée au début qu'ils écrivaient chacun leur tour dans le carnet de contre) : Erg parle peu, il a pas appris (mais tuer, ça il a appris). La dimension psycho des persos est monstrueuse (Erg notamment, tellement habitué à voir des pièges qu'il supporte pas de voir un autre macaque).Livre pas facile à ingérer (l'univers change tellement de l'épique qu'on connait si bien) mais assez phénoménal.

Posté : lun. 3 avr. 2006 23:32
par Frêne
J’ai fini hier soir La horde du Contrevent. Impressions à chaud : je l’ai dévoré en quelques jours, j’ai beaucoup aimé :rolleyes: . Quand Luigi avait fait sa critique, je me souviens avoir posté pour dire que cela m’intéressait et que je le mettais sur ma liste de noël. Le père noël l’a oublié, mais quand je l’ai vu trôné sur la table de présentation des nouveautés de ma bibliothèque, mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai sauté dessus. J’ai regardé un peu les commentaires précédents, je vais revenir sur certains.Le débutDéjà la première surprise a consisté dans le nombre des pages qui allait en décroissant. Puis je commence à lire et je ressens une différence de tons… retour à la page de départ où c’est marqué en gros « la horde » avec les symboles pour chaque hordier (c’est le temps que ça monte au cerveau).
Luigi Brosse,mardi 21 décembre 2004, 13:55 a écrit : il y a le changement de point de vue entre les personnages, pour ne citer que ça. Je suis d'accord que sur les premières pages ont se fait lâcher un petit peu et on relis souvent la page de garde pour savoir qui parle. Mais ensuite, j'ai trouvé que l'on se fait au style du personnage qui parle et on devine assez vite qui est le narrateur importants).
En effet, je me suis vite habituée à ces changements de points de vue et grâce au style il devient facile de reconnaître qui parle. Les expressions de Golgoth ne sont pas du tout les mêmes que celles de Sov ou de caracole, Pietro a un ton très distingué, à Oroshi correspond le champ lexical des girouettes et autres phénomènes liés aux vents… La grammaire, le vocabulaire…
marvin rouge,jeudi 23 décembre 2004, 16:14 a écrit : il y a une véritable recherche sur la syntaxe, la grammaire, formidable de créativité, mais ce qui m’a aussi énormément plu c’est la (ré)invention de tout un vocable « éolien » mêlant néologismes et astucieuses contractions.
Certains mots étaient bizarres comme « blaast », « argile latérique », « en catabatique », « chrone », « boo » etc… Des mots qu’on ne comprend pas toujours de prime abord, mais c’est pareil, j’ai fini par les inclure dans le monde de la horde et je m’y suis faite. Comme Marvin, les mots liés à l’univers éolien m’ont vite plu. Parmi les « chrones », j’ai un faible pour « psychrone » et « autochrone » (voir « Carachrone »).
marvin rouge,jeudi 23 décembre 2004, 16:14 a écrit : D’ailleurs ce qui m’a frappé tout de suite ce sont les noms des personnages faisant écho à cette « minéralité » de la bande de contre : Erg, Karst, Horst, Pietro de la Rocca, Talweg…
Bien vu ! En voyant aussi le nom « Coriolis », je me suis dit bravo Damasio et j’ai tout de suite fait le rapprochement avec la force de Coriolis, même si je ne sais pas si c'était voulu (la force de Coriolis = une force due à la rotation de la terre, elle a pour effet de dévier tout objet en mouvement vers sa droite dans l’hémisphère nord, vers sa gauche dans l’hémisphère sud).Personnages :Mon préféré est Sov, j’adore son style, la façon dont il aime les membres de la horde, sa famille en quelque sorte. J’apprécie également le style de Caracole, même si cela peut paraître trop surchargé, trop ampoulé. J’ai bien aimé la présentation de la horde par Caracole devant les Fréoles, je trouve qu’il fait notamment une présentation de Larco tout à fait intéressante. Le combat, la joute oratoire a été également un temps fort pour moi. Je trouvais que les personnages étaient complémentaires, j’aimais lire les passages avec le ton distingué de Pietro, par contre le « style » de Golgoth m’a un peu rebuté au début, il est vraiment brut de décoffrage. J’ai trouvé que le duel entre Golgoth 8 et Golgoth 9 était assez horrible…Mais bizarrement j’ai fini par m’attacher à Golgoth (notamment à la fin). Les crocs sont sous-développés, mais cela ne m’a pas choqué, j’aurai juste voulu savoir ce qu’était devenue la fameuse loutre… Et puis Erg !! Un peu plus de passages commentés avec Erg, cela ne m’aurait pas gêné.
Mirsky,dimanche 16 janvier 2005, 11:06 a écrit :un autre personnage que l'auteur aurait pu davantage mettre en avant, c'est Steppe : je le trouvais très attachant moi ce perso aux cheveux d'herbe
Moi aussi !! J’aime beaucoup Steppe et j’aurai apprécié qu’il ait plus la parole, qu’on en apprenne un peu plus sur lui. Ils étaient mimi Aoi et lui. Voir ces 2 personnages se rapprocher était vraiment bien, car malgré les éléments, le vent affronté, la tendresse était toujours présente. C’est dommage également que le couple Silamphre / Alme n’ait pas été plus développé. Bon je vais arrêter là à propos des personnages à développer plus, sinon mon post va faire 3 pieds de long. A part ça, il ne faut pas oublier non plus les frères Jarkka, qui sont importants et qui dégagent quelque chose. De la puissance ? du charisme ? les 2 ?Les lieux, le paysage, les éléments…Univers de sable, de vent, de neige, de glace, d’eau… J’ai trouvé que les descriptions étaient très bien faites et permettaient d’avoir la sensation d’y être, de subir tous ces éléments comme la horde. Il y a un lieu qui m’a beaucoup plu, c’est la bibliothèque constituée de livres. Le temps de la narration
Edhellen Wilwarin,mercredi 12 janvier 2005, 21:36 a écrit : j’ai trouvé que la notion du temps tout au long du bouquin est assez floue ou mal gérée. C’est sans doute voulu, mais je trouve assez bizarre que l’on passe un bon nombre de page en suivant les personnages presque jours après jours ; puis brutalement, 2 ans passent sans qu’on sache quoi que ce soit.
Oui, j’ai aussi eu cette impression à plusieurs endroits, notamment après la joute oratoire et Norska, j’ai trouvé que cela s’enchaîne d’une façon saccadée et j’avais parfois l’impression d’avoir raté des étapes. Ainsi ne pas avoir vécu la traversée de l’écluse d’Urle en direct et d’apprendre après coup la mort de Callirhoé, cela m'a surpris, je me suis même demandée si à force de dévorer le livre, je n’avais pas sauté quelques pages… mais en fait non. Je n’ai pas toujours apprécié ces brusques bonds dans le temps. La finLe fameux passage avec la définition du vif et toutes les explications d’Oroshi ne sont en effet pas facile d’accès (j’ai du un peu relire…mais je crois que mon cerveau n’arrive pas assimiler la définition de la 8ème forme).
Thys a écrit :Toutes ces prémonitions, leçons sur le vif, etc, n'étaient-elles destinées qu'à préparer Sov à affronter la plus terrible des révélations, qu'il est revenu à son point de départ, qu'il n'y a pas de source du vent autre que naturelle, et que, visiblement, les hommes sont pour beaucoup dans les chrones qu'ils subissent? Doit-on imaginer un dénouement plus loin que le livre? Sov face à l'Hordre? ou trouvant un moyen de répandre la vérité qu'il a découverte? grâce aux vifs de toutes la Horde? ou simplement se décourageant et se laissant mourir face à l'ampleur de la tâche et du désespoir?A mon avis, il est évident que l'auteur appelle une réflexion personnelle suite à cette fin qui peut être surprenante, mais qui, même si on l'attendait, est tout aussi troublante.
J’ai ressenti la fin comme si Sov retournait à son point de départ, ainsi la boucle est bouclée, comme une pelote de vent pur constituant le vif, tout tourne en rond. La fin est en effet troublante, même si j’aime bien cette idée que la boucle est bouclée. Toutefois je m’interroge sur la place de « Barouf » à la fin et sur le devenir de Sov, mais ça c’est une autre histoire (la lirons nous un jour ??). Le CDJ’ai essayé d’écouter la musique pendant ma lecture, j’ai vite arrêté, je n’arrivais pas à me concentrer. Par contre, dès que j’ai fini le livre, mon premier réflexe a été d’écouter le CD, comme pour se replonger dans l’atmosphère du livre. C’est spécial mais cela cadre bien avec le livre, c’est indissociable, je ne pense pas que je l’écouterais comme ça juste pour écouter de la musique.Les remerciements de l’auteurJ’ai lu les remerciements de l’auteur à la fin, j’ai bien aimé quand il a dit qu’il a emprunté des traits de caractères à ses amis pour ses personnages. Il y a autre chose qui m’a touché, il parle d’une femme, de souffrance due à cette femme. Ainsi La Horde du contrevent aurait été « un livre plus enlevé, terriblement plus lumineux et riant, sans cette souffrance qui fut son plomb involontaire. ». Le « genre » ?Je n’aime pas trop l’idée de devoir absolument classer la Horde du contrevent dans un genre. J’y suis réfractaire en général, mais là encore plus particulièrement. C’est un peu un livre à part, c’est son originalité, donc autant mettre en valeur cette originalité, cette spécificité. Au final, on ne sort pas indemne de ce livre (avis personnel bien sûr), je pense que je serai marquée par ce livre.

Posté : mar. 4 avr. 2006 10:16
par Luigi Brosse
Encore une proie au tableau de chasse ;) Je suis content que le livre soit encore lu (et apprécié). Et puis surtout des avis comme celui-ci sont ceux qui ne me font pas regretter d'avoir mis 10 :P

Posté : mar. 4 avr. 2006 10:18
par Gillossen
Tu savais que Bifrost avait trouvé moyen de le mettre dans ses pires romans de l'année, apparemment ? ;) (et bien que je ne sois pas méga-fan de cette "expérience de lecture", ça me paraît aberrant.)