83
Je l'ai terminé, une formidable lecture, très content d'avoir découvert ce classique de la fantasy. Tant sur le plan de l'histoire, des persos (Skafloc et Imric en tête), de la narration, du mode dépeint, tout s'accorde parfaitement. La vision des elfes m'a bien plu, loin des êtres "lisses" et "parfaits" comme dans tant d'autres livres, et les thèmes abordés sont bien explorés (amour, trahison, etc..).Mon seul bémol, c'est que c'est trop court, ce livre m'a donné envie de découvrir les autres livres d'Anderson (ah et en effet, on sait d'où vient Stormbringer :p).

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Curieusement je ne partage pas l'engouement général :pSi je devais décrire ce livre je dirais qu'il est sympathique mais sans plus. Une lecture plutôt agréable mais que je vais très certainement vite oublier ...

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Essaye Hrolf Kraki Anarion on y retrouve le "style-légende" de l'Epée Brisée. Par contre j'ai trouvé 3 cœurs 3 Lions plus classique et moins inoubliable.Sinon je lirai bien les Croisés du Cosmos le pitch à l'air sympa et la chronique des Cafards Cosmique donne envie !

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Finalement lu (après en avoir parlé depuis bientôt 10 ans) et je reste mitigé.C'est sans doute le mieux écrit des Poul Anderson que j'ai lu (quasiment tous ceux sortis au Bélial) dans le sens où il y a une vraie recherche au niveau des termes, de la syntaxe et de la structure des phrases. Chapeau bas à JD Brèque d'ailleurs qui signe là une très bonne traduction, je pense.Il est également indéniable que le scénario donne à ressentir, par moments, des émotions très fortes. Un exemple en est la fin du roman, même si d'un certain coté elle est attendue, elle n'en reste pas moins marquante de noirceur et de désespoir.J'ai également trouvé les personnages plutôt bien campés. Très loin du manichéisme qui souvent marque les œuvres anciennes. Je crois que c'est Belgarion qui parlait de descente aux enfers pour Valgard et effectivement c'est rare d'avoir ce genre de traitement d'un personnage principal. Le destin du "héros", Skafloc, n'est guère plus enviable.Il y aurait donc en théorie tout ce qu'il faut pour me plaire : noirceur, épique et une belle écriture. J'ai pourtant eu beaucoup de mal à accrocher et à progresser dans le livre. On a parlé de Tolkien et effectivement je trouve qu'il y a des parallèles intéressants entre les deux, en tout cas plus que de différences, selon moi.Il y a tout d'abord cette récupération des textes nordiques, que j'ai du mal à apprécier (je parle ici de manière générale), et je m'en rends compte à présent après m'être frotté plusieurs fois à ce genre d'ouvrage. Ce ne sont pas des univers qui m'attirent intrinsèquement et cela évidemment ne m'a pas aidé. Je trouve que ça a un coté souvent désuet, peut-être dû à une vision du monde vraiment différente de la notre. Encore une fois, je ne blâme pas les auteurs qui font plutôt bien leur boulot, mais témoigne plutôt de mon ressenti personnel.Il y a également le recours à la poésie, aux héros qui "déclament" des vers, tels des scaldes. Je sais que c'est censé aider à créer une atmosphère, qu'à l'époque, soit-disant les nobles se comportant ainsi. Mais honnêtement, j'ai vraiment du mal à croire qu'en présence d'une tempête sur un drakkar, le capitaine se soit spontanément lancé dans une telle épreuve littéraire. Qu'on se comprenne bien, ce ne sont pas les poèmes eux-mêmes qui m'indisposent (au contraire, je les ai plutôt trouvés sympathiques à lire) mais plus leur arrivée intempestive, qui pour moi casse le rythme. A noter, que je hais aussi Tolkien pour ça et que pendant longtemps je les sautais systématiquement.Il y a également une certaine langueur en milieu de volume qui a failli m'être fatal. Le volume me tombait littéralement des mains, tellement je trouvais cela peu entraînant. Au contraire, le début et la fin sont beaucoup plus dynamiques et m'ont posé moins de problèmes.Ces différents éléments expliquent sans doute pourquoi j'ai vraiment lutté avec L'Epée brisée. Je ne remets pas en question les différents avis dithyrambiques du sujet, au contraire, je reconnais le bien fondé de leur affirmations mais malheureusement, cela n'a pas vraiment pris avec moi. Si je devais mettre une note, j'hésiterais beaucoup entre 2 extrêmes : d'un bon de vue rationnel, ça serait sans doute autour de 8, d'un point de vue affect, ça pourrait descendre vers les 4-5.

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Luigi Brosse a écrit :Je crois que c'est Belgarion qui parlait de descente aux enfers pour Valgard et effectivement c'est rare d'avoir ce genre de traitement d'un personnage principal. Le destin du "héros", Skafloc, n'est guère plus enviable.(...) On a parlé de Tolkien et effectivement je trouve qu'il y a des parallèles intéressants entre les deux, en tout cas plus que de différences, selon moi.
Skafloc m'a comme je le disais beaucoup fait penser à Turin Turambar ou à certains héros grecs tragiques, malmenés jusqu'à la fin.Ton avis étant plutôt mitigé sur ce livre, comme tu le reconnais toi même, je serais curieux de savoir quelle œuvre de Poul Anderson tu as le plus apprécié. A part le Chant du barde et l'épée brisée je n'ai rien lu de lui et je me tâte encore pour savoir lequel prendre en premier plus tard.

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Pour ma part, je partage l’enthousiasme quasi-général. Cet auteur avait vraiment quelque chose de spécial, une capacité à créer une atmosphère et nous mettre littéralement la tête dedans. J'avais beaucoup aimé la saga de Hrolf Kraki et Tau Zéro (SF), là, rebelote. On conserve une certaine distance avec les personnages mais cela va de pair avec le côté saga du roman. L'histoire fonctionne bien, on ne s'ennuie pas. L'écriture est vraiment travaillée, beaucoup d'adjectifs sans pour autant être indigeste, cela sied tout à fait au style du récit. Plus on avance dans la lecture et plus on ressent que l'on a affaire à une oeuvre forte et influente. C'est une lecture que ne je peux que recommander chaudement, merci au Bélial pour s'être penché dessus.

93
Comme Luigi brosse, une lecture très mitigée pour moi.J'avoue, l'introduction à propos de Tolkien n'a peut-être pas aidé à me faire rentrer dans le roman, mais bon :DL'histoire est donc racontée comme un mythe, une saga, ainsi qu'une tragédie grecque également. Comme beaucoup, la vision des elfes m'a plu, même si j'aurai peut être voulu en lire un peu plus. Les rares apparitions des Ases étaient également bien menées et apportaient quelque chose à l'atmosphère du récit. Concernant les personnages... bon pardon mais Freda m'a énervé xD En fait l'histoire d'amour tout court m'a énervé, je n'ai pas trouvé de quoi m'impliquer dedans ou quoi que ce soit Je devais toujours repenser à Tolkien inconsciemment et me bloquer.... ou bien aux Nibelungen (toute la partie dans la caverne). Bref je me demandais pourquoi lire ça lorsque je pouvais relire l'histoire de Siegfried autrement. Après, le roman aurait peut-être eu un autre impact sur moi en anglais, je tenterai une relecture VO un jour. Ceci dit, bien évidemment que l'Epée brisée est un livre tout sauf mauvais. Plutôt que des faiblesses, des défauts ou autres, il s'agit plutôt d'une affaire de sensibilité. Dommage pour moi, j'ai raté le coche !

97
Ô combien cette lecture fut fabuleuse ! En y repensant, il y a presque tout ce que j'aime dans un livre. Dire que celui-ci a été écrit en 1954... Certains auteurs actuels devraient en prendre de la graine. L'ambiance est sensas', facile de me toucher sur ce point-là vu que j'adore me plonger dans l'univers vikings :sifflote:Pour une fois je n'ai pas forcément trouvé l'histoire d'amour à tomber le cul par terre. Il y a certaines faiblesses que l'on peut expliquer par la jeunesse des protagonistes mais elle est plaisante et ajoute un crédit au récit. Poul Anderson a trouvé un bon équilibre dans la psychologie des personnages. Ils ont tous un caractère propre et une vision ni trop blanche ni trop noire ce qui change des histoire où le héros est le parfait sauveur du monde sans jamais de reproches à se faire. Que dire de l'histoire en elle-même mise à part qu'elle est extrêmement prenante. A vrai dire à chaque moment de liberté que j'avais, je ne pouvais m'empêcher de lire quelques pages histoire d'avancer dans le destin de Skafloc et de la Faërie. Il y a un peu de tout dans ce roman... De la romance, de la tragédie, de l'héroïsme... Toute proportion gardée et toute ressemblance écartée, j'ai parfois eu l'impression de lire une histoire sortie tout droit de Pierre Corneille avec une bonne dose de fantasy sur fond mythologique :PC'est de la belle et grande fantasy à mes yeux, bien content de l'avoir découvert !

98
J'ai un peu lde même avis que Luigi Brosse, le roman m'a laissé indifférent. J'ai même du mal à croire les taglines qui parlent de chef d'oeuvre. Pas nul attention , mais les persos me paraissaient (de mémoire) creux et l'histoire vraiment pas passionnante. Trop mythologique, écriture datée, je me sentais jamais impliqué dans l'histoire mais j'ai tout de même vaguement apprécié l'univers et quelques dialogues. Rien à voir, mais au rang des réputés classiques, c'est le second livre qui m'ennuie mais que j'ai terminé à l'inverse de la fille du roi des elfes. 10 mois qu'il ne me reste que 60 pages à lire et c'est un calvaire. Je pense même que je peux parler d'abandon. Ce genre de fantasy , je ne peux pas.

99
Des personnages creux ? Désincarnés je veux bien, d'une certaine manière ce sont des archétypes mythologiques, et qui donc ne sont pas vraiment "de chair et de sang". On peut ressentir une certaine distance vis à vis de leur destin, mais ils ne sont pas pour autant sans intérêt, de mon point de vue.:)A ma première lecture, la référence la plus immédiate qui m'est venue à l'esprit est les Enfants de Hurïn de Tolkien : je vois de nombreuses similitudes entre Turin Turambar/Nienor et Skafloc/Freda.Une tragédie, dont on se doute comment elle va finir.Edit :Je n'avais pas vu le message de K. plus haut qui faisait le même rapprochement.

100
Comme indiqué plus haut je partage l'avis de John. C'est un livre qui est parvenu à évoquer pour moi la tragédie des enfants de Hurin, ce qui n'est pas rien à mes yeux.J'imagine, Dakeyras, que tu n'as guère accroché au Silmarillion si jamais tu l'as lu?