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Vu après t'avoir lue. Comme d'hab, t'es de bon conseil. ;)Même humour que bons baisers de bruges en un peu plus absurde peut-être et avec un scénario encore plus déjanté.Que du bonheur! j'ai beaucoup aimé la première scène qui m'a rappelé pulp fiction en inversé.Witch a écrit :Personne n'a vu Seven Psychopaths ? (et non on ne me peut pas me compter) D'abord le plaisir de voir Colin Farell autrement que ridicule et ensuite l'impressionnant Sam Rockweel (habitué aux seconds rôles antipathiques) enfin Harrelson quand il est bien dirigé peut-être hilarant.Le tout mis en valeur par la mise en scène barrée de ce Martin McDonagh qui m'avait déjà bluffée dans L'Irlandais. Il parait que son Bon Baiser de Bruges valait aussi le coup d'oeil)Mais surtout, surtout l'immense, magnifique et toujours juste Christopher Walken. Avec un petit moment trop court de Tom Waits (et là on se dit eux deux, Del Toro, Pinocchio viiiite !!) Il faut accepter de se laisser embarquer dans les scènes un rien gore (moins que Tarantino) et déjantées avec une technique de narration qui m'a fait pensé aux contes dramatiques à la chinoise (en louchant un peu sur Kill Bill) Bref un excellent moment !
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vu Die Hard 5Faut pas trop en demander ça pète point, l'histoire est moyenne et le fils de maclane est pas terrible.On passe un bon moment et on rigole bien sur les clichés et l’invraisemblance de certaine scène, si vous voulez vous reposer le cerveau, foncez.Si vous cherchez un film poussé politiquement ou sur la condition humaine, c'est pas là.
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Duarcan a écrit :Vu après t'avoir lue. Comme d'hab, t'es de bon conseil.




narsil_99 a écrit :Si vous cherchez un film poussé politiquement ou sur la condition humaine, c'est pas là.



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J'ai vu Lincoln y' a quelques jours. Dès les premières scènes je me suis demandée où j'étais tombée. Au bout de cinq minutes je me suis dit que ce film est tout bonnement génial. En fait j'étais partie sur du film familial à grand spectacle (parce que Spielberg était au commande) avec une bonne morale pro-américaine à la fin et j'ai été plus que ravie de me tromper. Le parti pris du réalisateur au lieu de raconter en long en large et en travers la vie héroïque d'Abraham Lincoln (chasseur de vampire) a été de se concentrer sur une tranche de vie de ce dernier durant quelques mois à la fin de la Guerre de Sécession. Spielberg au lieu de se concentrer sur une vision externe, part d'une vision intimiste, on contemple la vie de Lincoln, ses doutes les tensions avec sa femme les liens avec ses fils les relations qu'il entretient avec les membres de son parti et sur un deuxième plan on a toute la lutte qui a gravité autour de la loi sur l'abolition de l'esclavage, entre républicains et démocrates. Sans compter les scènes un peu à part relatant la simple vie quotidienne dans une Amérique saignée par la guerre apportant une certaine ouverture par rapport au âpre débat de l'Assemblée.Je crois que la plus grande force du film est sa justesse et son sens de la finesse. Non ce ne sont pas les gentils républicains contre les méchants démocrates. Rien n'est tout noir rien n'est tout blanc. Lincoln même a ses faiblesses et oui parfois la fin justifie les moyens. Les scènes de débat ne sont jamais trop longues tant elles sont passionnantes, les scènes familiales ne viennent pas comme un cheveu sur la soupe pour alléger l'ensemble elles sont souvent marrantes et parfois émouvantes ...Elles font partie intégrante du film puisqu'elles constituent aussi la vie de Lincoln. Malgré une ambiance grave et sombre ( la Guerre de Sécession c'est pas les Tuniques Bleues !) l'humour est bien présent et fait mouche, surtout les petites histoires de tonton Abraham et les invectives des hommes politiques au Parlement ( ouah ça c'est du corsé !). Les acteurs sont tout simplement splendides et très bien intégrés dans leur personnage, Tommy Lee Jones je ne l'ai reconnu qu'à la toute fin ! Mention spéciale à Daniel Day-Lewis ( qui a gagné l'Oscar !!). Bon sang ! quand je suis sortie de la salle j'ai vraiment eu l'impression d'avoir côtoyé Abraham Lincoln. En plus j'ai eu la chance de voir le film en VO, les voix sont à se damner ( et pour certaines terriblement sexy !!) on peut vraiment voir le travail des acteurs.La BO a rempli son office à la fois présente et inaperçue, vive John Williams quoi !Le bémol que je mettrais c'est la difficulté de suivre parfois les tractations politiques à moins d'avoir des connaissances historiques sur la politique pendant la Guerre de Sécession on se trouve un peu largué face à des Républicains radicaux ou des démocrates désavouant leur parti, heureusement que dans ces moments là on peut se concentrer sur les costumes les modes capillaires de ces messieurs ou les voix passionnés des acteurs. En bref relisez les Tuniques Bleues avant d'aller au cinéma histoire de se rappeler que les Gris c'est les confédérés et donc les Etats du Sud favorables à l'esclavage ( en gros ! ) et que les fédérés ce sont donc ceux en face en bleu !Qu'est-ce que je peux dire d'autre...que la fin malgré le destin tragique de Lincoln nous réserve une petite chute finalement assez appréciable.Sinon j'ai vu Die Hard 5 et franchement
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L’intérêt ?? mais si voyons, c'est le syndicat des vampires qui a déclaré vouloir un nouveau film l'autre parlait vraiment d'une façon dégradante de leur condition à l'époque. Faut savoir que avant les vampires et les humains ben ils n'étaient pas égaux !:DAtanaheim a écrit :Je vois pas l'intérêt d'inventer une vie romancée à Lincoln...Sa vraie vie était quand même plus intéressante... Celle où il tue des monstres, là.
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J'ai vu Die Hard 5 aussi et : Enfin c'est un Die Hard quoi... John McClane résiste aux balles, aux chutes de plusieurs mètres dans le vide etc... Rien de nouveau sous le soleil, la routine quoi ;)Sinon après Hôtel Transylvanie (avatar en rapport of course) qui nous a bien fait rire, et Die Hard 5 hier soir, ce soir c'était Chimpanzés et Möbius...Je ne sais pas si d'autres sont allés voir Möbius déjà, personnellement je m'attendais à mieux, j'attends avec impatience une critique (si elle est déjà passée, je ne m'en souviens pas et j'ai eu la flemme ce soir de remonter les posts plus loin que la page précédente
).Et pi ben Oscar est trop mignon
, là je parle de Chimpanzés bien sûr !
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Après quelques lourds soucis, critique en retard de Lincoln de Steven Spielberg :Fin de la guerre de Sécession, Abraham Lincoln fait face à une situation des plus difficiles. Mettre fin à la guerre le plus rapidement possible pour éviter les altermoiements futurs des Confédérés ou voter une loi contre l'Esclavage au grand dam des Démocrates. Pris entre conscience et devoir, c'est le portrait d'un président hors du commun qui se dessine mais aussi une fin tourmentée et injuste.Steven Spielberg n'est plus à présenter. Réalisateur multi-oscarisé qui compte à son actif des chef d'oeuvres tels que La liste de Schindler, Munich ou encore Il Faut sauver le Soldat Ryan, voilà qu'il s'attaque à un sujet tout américain. Idéalement cadré pour les oscars (ça tombe bien), Lincoln ne se conçoit pas pour autant comme un film facile. Reste à voir si Spielberg sait vraiment apporter un regard nouveau vis-à-vis du film historique. Le long-métrage commence mal. S'ouvrant sur une scène de bataille-massacre très mal mise en scène, bouffis d'effets de ralentis et en fait, absolument pas crédible, Lincoln semble mal parti. Mais immédiatement, Spielberg cadre son sujet, l'homme, et son oeuvre, la loi contre l'esclavage. Dès lors, le film ne quitte plus ou presque le cadre du débat parlementaire et le cas de conscience du président. Mené tambour battant, avec le décompte des voix nécessaires, les moyens qu'il faut employer pour les avoir et les enjeux derrière ce vote crucial, le film prend un excellent rythme et se rapproche du Argo de Ben Affleck. C'est à dire que le spectateur sait pertinemment le dénouement final, mais reste en haleine jusqu'au bout. La marque, certainement, d'un très bon réalisateur.Pourtant, si Spielberg opère avec un talent consommé, quoique souvent un peu paresseux (il ne se force malheureusement jamais, et aucune scène notable ne restera dans les mémoires), c'est bien son casting qui fait des merveilles. En tête, l'exceptionnel Daniel-Day Lewis, qu'il n'est nul besoin, encore une fois, de louer, tant on connaît le perfectionnisme et l'habilité d'acteur du monsieur. Ce n'est pas pour rien qu'il a obtenu l'oscar du meilleur acteur (encore ! Devenant ainsi l'acteur le plus récompensé de l'histoire) puisqu'il compose un Lincoln charismatique, moral et finalement humain en mimant sa voix et ses attitudes. Un exploit que seul Joaquin Phoenix a égalé voir surpassé cette année dans The Master. Autre formidable prestation, celle de Tommy Lee Jones, revenant d'entre les morts, l'acteur fait preuve d'une force et d'une sobriété surprenante dans son interprétation de Thaddeus Stevens, ardent défenseur de la cause noire. Le reste des personnages se retrouvent noyé et submergé par les deux acteurs sus-nommés, malgré la très bonne tenue de leur jeu. On pense à John Hawkes, David Strathairn ou encore Jared Harris. En fait, seule Sally Field ne convainc pas totalement dans le rôle de l'épouse du président, prise un peu trop dans l'excès du personnage, la rendant, de fait, un poil antipathique.Reste que Lincoln ne peut se départir de l'image de film académique qui colle à ce genre de sujet. Tout reste assez convenu et finalement, Spielberg retombe dans des travers agaçants. Le plus fâcheux reste celui de devoir mettre une image paternelle alors que le sujet gagne à rester au strict point de vue historique. Quand Lincoln vient s'allonger à côté de son fils puis le soulever... on tombe dans la niaiserie made in Spielberg qu'on préférerait oublier. De plus, les relations de Lincoln avec ses deux fils ne sont pas exploitées et ne servent à rien si ce n'est à alourdir le film. A ce titre, le pauvre Joseph Gordon-Levitt écope d'un personnage tout à fait inutile et insipide. Dommage. Dernier soucis du métrage, nous sommes dans un sujet américano-américain, qui ne passionnera pas forcément hors des Etats-Unis, bien que le parallèle possible avec l'adoption de loi en avance sur leur temps (Suivez mon regard en France) reste intéressant.Film historique d'un académisme attendu, Lincoln demeure cependant un bon moment, non seulement grâce au rythme et au talent de narration qu'on ne saurait enlever à Spielberg, mais aussi et surtout grâce à des acteurs formidables, Daniel-Day Lewis en tête. Avis aux amateurs.
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Bon, l'adaptation parfaite existe, elle s'appelle Cloud Atlas. Un must absolu.À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.Immense roman du prodigieux David Mitchell, Cloud Atlas aka Cartographie des nuages en France, titre sublime au demeurant, représentait déjà un défi de lecture. Entrecroisant 6 fils narratifs, de l'aventure maritime au XIXème siècle à un futur post-apocalytique sans concession, il jouait avec les registres et le langage pour nous plonger dans de multiples intrigues balayant autant les époques que les thématiques. En près de 600 pages, nous étions devant un chef d'oeuvre littéraire, cathédrale vibrante d'intelligence. Son adaptation filmique semblait dès lors complexe, voir impossible. C'est grâce à l'entêtement et aux talents de trois hommes, les Wachowski (déjà auteurs du cultissime Matrix) et Tom Tykwer (Cours Lola cours), que Cloud Atlas s'est acheminé vers une durée de 2h45 et trouve une liberté de ton inouïe. Pour, à l'arrivée, obtenir un chef d'oeuvre à la hauteur du roman. Au lieu de simplement transposer à l'écran l'oeuvre de Mitchell en reprenant la structure du roman, les réalisateurs ont totalement repensé le tout pour entrelacer en continue 6 lignes narratives différentes. Ainsi, pour le néophyte, le début du film sera confus, il faudra faire un effort de concentration et s'attacher aux moindres détails qui lient le tout. Mais d'emblée, on sent que tout a été fait pour rendre la narration à l'écran fluide et compréhensible. C'est certainement le point le plus incroyable marqué par les auteurs du long-métrage, car jamais le film ne devient confus ou pénible, ils relient les thèmes et les scènes d'un façon incroyablement fluide et donne au tout une cohérence hallucinante.Concernant la réalisation, nous sommes devant un autre tour de force. La mise en scène est précise et polymorphe, on retrouve l'ambiance des six époques en un coup d'oeil. De l'ampleur sauvage des terres du futur à l'abandon à l’oppressante cale d'un navire en passant par le kitch assumé des années 1970, chaque fil possède son identité visuelle dont la plus réussie reste NéoSéoul, mégalopole futuriste asphyxiante et d'une noirceur de tous les instants. Certaines scènes retrouve le génie fulgurant des Wachowski notamment la course-poursuite de Néo-Séoul ou l'apparition des Kona, tandis qu'on découvre d'autres talents comme avec l'histoire de Cavendish, drôle au possible, et assez inattendu dans un long-métrage à l'espoir ténu et au désespoir constant. C'est surtout l'enchaînement des séquences et les allers-retours entre les différentes époques qui impressionnent par leur maîtrise, donnant parfois des pics émotionnels inattendus au film.C'est pourtant une idée simple qui donne beaucoup de son cachet au film, celle de reprendre les mêmes acteurs pour les faire tenir des rôles différents à chaque époque. Maquillés parfois à outrance, souvent drôle mais toujours convaincant, le procédé renforce cette impression d'intemporalité et de perpétuel renouveau. La pléiade d'excellents acteurs qui se côtoie n'est d'ailleurs pas étrangère au succès du procédé. En tête Jim Sturgess, excellentissime en Adam Ewing et surtout en Hae-Joo Chang, mais aussi des têtes plus connus comme Tom Hanks à son sommet en père d'une époque féroce, la revenante Halle Berry, surprenante Luisa Rey. Épatant aussi Hugo Weaving, habitué des Wachoski, l'ex-agent Smith nous fait passer du rire (son rôle de femme !) à la terreur (Boardman Mephi) en un clin d'oeil. Et si on passera sur les autres géniaux Jim Broadbent, Ben Whishaw et Keith David, on s'arrêtera deux minutes sur Doona Bae, extraordinaire interprète de la bouleversante Somni-351, d'une justesse folle, évoluant du glacial de son personnage vers la chaleur et l'ardeur d'une révolutionnaire, une magnifique révélation.Mais si, tout compte fait, Cloud Atlas trouve ses lettres de noblesse, c'est avec les thématiques de Mitchell qui rejoignent en fait parfaitement les obsessions des Wachowski. Liberté, primauté de l'amour, besoin de révolte, intemporalité, karma... Tout y est, traité de façon éblouissante et ils ne font jamais l'impasse même sur les versants les plus ardus du roman. On retrouve la langue étrange de l'époque post-apocalyptique mais aussi et surtout l'importance des amours qui se croisent. De l'intense histoire entre Frostbiher et SixSmith jusqu'à l'incroyable magnificence désespérée de celle entre Chang et Somni. Même si tous les segments sont très réussis, c'est d'ailleurs celui-là qui développe les thèmes les plus forts. On y retrouve la rage et la noirceur d'un Matrix allié à une révolte et un message universel à la V Pour Vendetta. Chaque petit détail a d'ailleurs son importance, des noms aux signes, en passant par cette mystérieuse tâche de naissance, étoile filante à l'image du propos. Le spectateur assiste médusé à la mise en images de l'horreur, comme avec la découverte de Somni sur les navires usines, mais aussi et finalement à celle de l'espoir avec cette fin magique et superbe, où un vieux Tom Hanks nous compte sa Savance. Cloud Atlas était une entreprise insensée et délirante, nécessitant une ambition démesurée et un talent fou. Contre toute attente, c'est un immense succès, et surement le film-somme de l'oeuvre des Wachowski. Puissant, poétique, vibrant, magnifique, intelligent, décomplexé, expérimental, bouleversant, Cloud Atlas s'impose comme un chef d'oeuvre difficile à appréhender en une seule vision. Instantanément culte. Vous voilà prévenu
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Je plussoie, ayant eu la chance de le voir au ciné à New York en novembre dernier, Cloud Atlas c'est génial (même si c'est le film des Wacho que j'aime le moins).Si vous avez prévu de voir Oz ET Cloud Atlas parmi les sorties de cette semaine, préférez d'abord le deuxième, qui est de toutes façons condamné au bide et qui risque de disparaître des cinémas bien plus vite que le Sam Raimi.