Je viens de lire le lien que Gillosen (MERCI ! ) a fourni en #846 (
http://www.elbakin.net/fantasy/news/190 … -Pratchett)J’ignorais tout jusqu’ici de Brandon Sanderson, je ne sais pas ce qu’il a créé. J’irais voir. Il résume quelque chose de difficilement transposable sur papier. L’admiration. Je suis d’accord avec sa conclusion. Les Nobels (qu’il faut tout de même obtenir, ne nous leurrons pas) couronnent la tendance d’une époque. Pratchett ne s’encombre pas des tendances. Ce qu’il fait est universel, humaniste et incroyablement incisif. Et c’est exécuté avec panache, style, intrigue et ce je ne sais quoi qui fait sa patte. Donc, oui, lorsque je lis «
La chose la plus proche de Pratchett ici-bas est Shakespeare » et «
dans cinq cents ans, ce ne sera pas les prix Nobel qui seront étudiés. Mais ce type. » Je ne trouve pas cela dithyrambique. Pourquoi Shakespeare est-il toujours d’actualité ? Il parle de l’âme humaine. Il en expose les grandeurs et les petitesses. Il a des histoires, des intrigues à suspense. Il crée des ambiances. Des personnages. Il croque non pas un type mais
un type. Et la langue aussi. Et l’humour. Et il ne cède ni aux sirènes du gore, du trash, du tragique, du burlesque de comptoir. Et les rebondissements. Et de la finesse. Il y a de l’absurde, oui, mais c’est transcendé. C’est fin. C’est vraiment très fin.Ça ne rappelle rien ?J’ai du écouter certains bouquins 10 fois. Il y a toujours un truc, un détail, une réplique, une pépite dissimulée que je découvre nouvellement. Un rythme, un phrasé qui me ravissent. Pratchett semble rabelaisien. C’est faux. Y a pas beaucoup de mots en trop.Et soyons honnêtes, vous pouvez en citer beaucoup des séries entières de livres dont vous êtes incapable de prévoir ce qu’il va se passer derrière la page à tourner? Pratchett évite l’écueil du
Contre-Cliché (cliché qu’on veut dénoncer, qu’on prend à contrepied, pour en fait obtenir juste une image en miroir) justement en l’utilisant....C'est très fort.Je suis personnellement en accord total avec ce que Brandon Sanderson (Cool, a new Disc Buddy !) dit.
C’est absolument géant.:respect:Par chance personnelle, j’ai découvert les bouquins de Pratchett en VO, en audio, avec un niveau d’anglais suffisant bon pour me permettre d’apprécier, suffisamment lacunaire pour me pousser à réécouter encore et encore le texte pour saisir les nuances et avec un bagage de lectures assez étoffé pour m’offrir le recul nécessaire et ouvrir des yeux écarquillés en me disant « Chefs d’œuvres absolus. » Avec le recul c’est un vrai coup de bol de ne pas avoir lu cela plus tôt. Chaque bouquin (
Annales, Strata, Nation, Mauvais présages, …) a une légèreté. Mais faut pas s’y fier. Pratchett, c’est comme un Onion. Plein de couches superposées en un ensemble densifié. On peut s’arrêter à la première. On peut plonger dans la seconde. Ou se perdre dans les suivantes. Il expose tout. On y prend ce qu’on veut et ce qu’on peut, chacun à notre mesure. Chacun à notre niveau.Le tour de force étant de faire cela en faisant passer ses travaux fabuleux comme une vaste partie de rigolade.:sifflote:Ce que Pratchett crée restera dans les Annales de l’Humanité, says Shing, completly awed and delighted for the chance given and taken to discover his world.For those who have still not read it,
listen to it. The interpretation (audiobooks version) are, them too, masterpieces. Like the books, they are in a certain category : the UFO one. Really.
Just Listen.Et pour ceux qui n’ont pas encore accès à l’anglais, Couton lui aussi a un vrai don pour la traduction (Actuellement en train de relire
La Science du Disque Monde T1 et T2 : génial! Traducteurs (Patrick Couton et Lionel Davoust) formidables.Ah, et Signore approuve aussi (Il dit "Ga Bu").