Comme dit Slan, il est effectivement très dense, et méritera un deuxième visionnage de ma part aussi !
Quel plaisir de retrouver un film de Miyazaki ! Le début est assez lent, avec une mise en place longue, mais je ne me suis jamais ennuyée.
Je ne vais pas trop en dire sur le scénario en lui même ; j'ai découvert le film sans en avoir vu de bande-annonce, et je trouve que ça passe très bien comme ça
Sur cette première partie, on fait la connaissance de Mahito, le garçon dont on va suivre les aventures. Il est au début très taciturne, ne disant ses premiers mots que passé un long moment (au point que la voix de la doublure française m'a surprise

).
Pour autant, on arrive à s'attacher à lui rapidement, et à son histoire aussi.
Si la première partie est relativement facile à suivre, la deuxième, qui se passe dans un autre endroit, et bien plus complexe.
Je ne suis pas certaine d'avoir compris toutes les références et les significations que Miyazaki a mis dans cette partie, malgré le fait de très bien connaitre sa filmographie.
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Par certains aspects, ça m'a rappelé un monde des rêves, peuplé de créatures bizarres, et d'autres les limbes, ou un lieu de passage entre deux vies.
Il y a aussi des clins d'œil, j'ai trouvé, à ses films précédents.
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Le côté monstrueux du héron cendré, qui rappelle tour à tour le sans-visage de Chihiro ou Hurle du Château Ambulant, Mononoké à travers l'explosion de la fin (qui ressemblait à la matière poisseuse des démons) ou au passage avec le Pélican brulé, les petits humanoïdes blancs dont je n'ai pas retenu le nom qui se rapprochent des kodama, Ponyo pour le côté aqueux dans la première partie...
Les dernières scènes sont pour moi un parallèle
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avec Miyazaki lui même, en tant que "Grand-Oncle" qui s'est cherché pendant longtemps un héritier. Finalement, est ce qu'il vaut mieux laisser ce monde s'écrouler faute de quelqu'un à la hauteur? IL a l'air de dire que non, mais je ne suis pas sûre de l'interprétation.
Je ressens très clairement dans ce film que c'était son dernier, et qu'il ne sortira plus de sa retraite cette fois
Je croise les doigts pour me tromper, mais avec peu d'espoir.
En résumé, j'ai adoré ce film d'animation. C'est avant tout une magnifique réflexion sur l'amour, la place de l'enfant lors d'une recomposition de la famille, et les impacts de la guerre. Des personnages forts et attachants, bien plus profonds qu'au premier regard, nous emmènent dans une aventure qui commence lentement, avant d'enchaîner les actions mémorables.
Le Garçon et le héron est clairement un grand Ghibli, pour moi, à la hauteur de ce que Miyzaki faisait dans les années 90 et début 2000.
PS : petit mot pour les perruches : j'ai grave pensé à Brussailes
