Fini ce matin avec une fin d'insomnie...Quelle claque !
Je pluissoie tout ce que dit Aerendhyl dans sa critique.
Dès les premières pages, Siècle Vaëlban pèse chaque mot, trouve le terme exact dans chaque description pour dessiner son trio de personnages et leurs caractères. C'est particulièrement visible dans les premiers chapitres, où l'on perçoit l'évolution de Regard entre les mots du prologue, qui se déroule sept jours après l'action, et le début du chapitre, où il découvre les enfants.
Petit à petit, chaque souvenir raconté par Venise et Reine donne du poids à la construction des personnages, et fait évoluer un peu plus le Seigneur.
L'amour et la solitude, la résilience dans la souffrance lorsque l'on perd tout, la vie en opposition à la survie vide de sens, tout cela s'entremêle pour donner un récit prenant et des personnages ultra attachants, le tout sur un bout de radeau de quelques mètres à peine. Waouh.
Tout cela est magnifié par les dessins d'Anouck Faure. Partie intégrante du récit, les images lui donnent une dimension supplémentaire. Les quelques dessins sur double page sont sublimes. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de m'arrêter un long moment sur les dessins, à revenir en arrière pour les regarder de nouveau.
On se retrouve avec une expérience à part entière, qui donne réflexion sans en avoir l'air.
Trois romans de Siècle Vaëlban lus en 2024, 3 coups de coeur.
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Vivement le prochain !
"Libre à vous d'aller lire autre chose de plus franc du collier" La Cité de soie et d'Acier, de Mike, Louise et Linda Carey
"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents" La Horde du contrevent, Alain Damasio