Elbakin.net

Après plusieurs années sans avoir trop visité de librairies et un tour des libraires et fnac aujourd'hui le constat est amer. Des lieux qui il y a encore quelques années avaient de beaux rayons fantasy en ont toujours mais d'une taille drastiquement réduite. À côté des pauvres 2/3 "bibliothèques" melangeans Fantasy adulte et SF des palanquées de bibliothèques dédiées à la fantasy jeunesse, à la romantasy et de Romans Policiers...

J'ai également été surpris de voir le terme "Romantasy" en toute lettre mis en avant au-dessus desdites bibliothèques et ceci dans une librairie réputée littérature classique et se voulant un peu élitiste.

J'imagine que c'est ce qui se vend le plus, mais en même temps comment donner envie de lire ces genres s'ils ne sont pas plus mis en avant.

Quel choix nous reste-t-il ? Passer commande en librairie ou en ligne mais ça ne fera revenir plus d'espace dans les librairies pour ces genres.

Est-ce que ce sont des cas isolés ou vous faites le même constat dans vos librairies et fnac ?

Ps : je ne savais pas vraiment où mettre ce sujet, n'hésitez pas à le déplacer si un autre endroit est plus approprié.

Je ne le suis plus mais il y a 5-6 ans, j'étais encore libraire. Je bossais dans une grosse librairie indépendante (celle qui a fait venir George RR Martin en France, oui j'étais fière ). C'est une librairie sur plusieurs étages, et il y a 12 ans environ, le rayon SF et fantasy étaient séparés d'un étage. La fantasy se rapprochait du rayon jeunesse et BD, alors que la SF trônait au troisième étage vers le rayon scolaire, parce que le libraire qui s'en occupait était sur les deux terrains.

Le regroupement (quand même plus logique que le scolaire) a été fatal pour la SF : tout a été mélangé. Et je fais le même constat que toi Eloniel : aujourd'hui, la fantasy et SF adulte occupe un mur et une petite table. Le reste est largement privatisé pour young adult, romantasy, et même romance tout court (oui, c'est avec). Alors comme je connais la libraire et qu'en plus elle est sympa, je lui commande tous mes bouquins. Mais c'est vrai que je regrette de ne pas les trouver directement en rayon. Bon, ça arrive : elle prend encore les sorties des éditions Mnémos, par exemple...

Après, le métier de libraire (indépendant) doit jongler entre deux tendances : mettre son stock au goût du jour et de la clientèle qui fréquente ses rayons ET faire de la place à des collections qui se vendent moins mais qu'on tient à faire découvrir à cette même clientèle. (c'est peut-être ce qui manque... l'envie de faire découvrir autre chose... ?) Il y a la place aussi... tellement de sorties, avec des murs et des étagères toujours pas extensibles à moins d'un gros budget que les librairies n'ont pas.

Pour éviter la disparition totale : à nous de continuer coûte que coûte d'aller en librairie (indépendante si possible) pour commander et montrer le potentiel de nos lectures aux libraires frileux.