C'est ici qu'il faut en parler, je suppose ?
![Sourire :)](./images/smilies/smile.png)
Bon, autant le poster ici aussi cet extrait !
![Très content :D](./images/smilies/big_smile.png)
Quote: -------------------------------------------------------------------------------- Ô toi, voyageur, sur la route de ta vie, si tes obligations te conduisent un jour jusqu’ici, ne manque pas de laisser ton être se bercer, tes yeux s’embuer, à la vue de la toute-puissante cité, Lumière du Monde, Pilier du Tout Sous le Ciel, Etoile Sérénissime de l’Orient immortelle création des hommes, unis dans la naissance de cette merveille. Que résonnent cymbales et tambourins célestes, lorsque les dieux chantent et dansent pour toi, dans leurs demeures oubliées, attendris et nostalgiques devant tant de beauté éclatante ! Les caravanes venues de tous les endroits du monde connu se pressent nuit et jour à tes portes, toi qui as pris possession de la montagne, dans les Neuf Cercles de ta magnificence. D’abord, les murailles : un gigantesque ouvrage, épousant la circonférence du volcan assoupi par tes trésors enivrants, hautes de cent pieds, épaisses de cinquante, décorées de mosaïques de lazurite et d’or mêlés, qui se propageaient de fresque en fresque. Elles nous narrent l’Histoire de l’Empire, miroitant dans le soleil de printemps, à vous en éblouir. Une infranchissable enceinte pour n’importe quel ennemi, pourvues de tours de guet dominant l’horizon ambré de leur prestance inébranlable. On peut passer plus d’un jour entier à en faire le tour, si puissamment absorbé par leur contemplation. Elles ne représentaient néanmoins que le premier cercle, celui où les commerçants, les artisans, les simples passants, les étrangers, les voleurs, se croisaient, de l’aube parfumée de jasmin, au crépuscule chargé de menthe… Echoppes et maisons aux murs de terre cuite, peintes d’une infinité de couleurs vives, aux toits en terrasse ornés de vasques de fleurs tout aussi diaprées se pelotonnaient langoureusement les unes contre les autres, se laissant seulement caresser par les langues d’ivoire qui se glissaient entre elles. Les pentes déjà douces du volcan endormi avaient été rabotées, brisées, modelées, selon les désirs de l’Empire, et c’est ainsi que cascadent les Neuf Cercles depuis le sommet seulement occupé par le palais, la Monastrie, immense flèche de jais aux tours délicatement fuselées. Antique ziggourat aux murs décorés de cannelures et d’arabesque d’argent, seule, imposant sa vue aux cieux, dominant le feu de la terre, suspendue au sommet du monde et ceinte d’une couronne de neige et de nuages… Tout autour, chaque étage jusqu’au dernier était prisonnier de son anneau d’onde tiède, à la pureté et l’éclat du diamant. Car les sources d’eau chaude qui abondaient dans la montagne avaient étaient détournées de leur lit bondissant, afin de devenir neuf rivières à l’arrondi parfait, au cours voluptueux, pavées de grès pailleté, bordées soigneusement de galets de cristal rose. Parfois, à la fraîche rosée du matin, lors de certains matins d’hiver se mariaient des bancs de brume d’une vapeur exquise, repoussant la froidure, vous préservant du besoin de prendre avec vous un manteau. --------------------------------------------------------------------------------