Commençons par le commencement :
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C’était sympa de maintenir le suspens dans le 4ème de couverture en lançant une fausse piste
Je me suis parfaitement reconnu dans les critiques de Gillossen.De la fantasy épique classique mais solide, bien balisée mais bien carrée.Cela m’a presque reposé après les 3 tomes du sombrissime
Prince du Néant et les antihéros fortsen gueule de Sam Sykes.Je regretterais presque de ne pas l’avoir découvert avec moins de kilomètres fantasy au compteur.Cela commençait bien avec un quinquagénaire amnésique, un mage septuagénaire en pleine crise existentielle et une prêtresse entre 2 âges qui ne peut plus vraiment compter sur ses charmes. Les sempiternels héros adolescents sont toujours là, mais fort heureusement ils sont loin de tenir le haut du pavé (ouf on a échappé aux Mary-Sue et Gary-Stu !).La comparaison avec Gemmell et Feist est vraiment bien vue. Cela n’atteint pas les Gemmell haut de gamme, mais cela n’atteint pas non plus les Feist bas de gamme. En fait c’est assez inégal en fonction des chapitres et des personnages mis en avant.Ainsi j’ai bien aimé :- les intrigues politiques de Corall-Medding
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(suivies de l’opposition occupants/résistants qui aurait gagnée à être développée)
- la méharée de Kordac ponctuée par quelques bonnes scènes d’action.
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Après Téméraire et ses nombreux passages à la 30 millions d’amis, cela m’a fait du bien de retrouver des voiliers d'Anakan violents et vicieux qui jouent au chat et à la souris avec les humains, puis suivront les nobles et millénaires clans Ols qui seront au coeur de l'intrigue.
- le final du 1er tome
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Une Venise bâtie sur île volcanique attaquée une flotte de morts-vivant revanchards
Las, j’ai difficilement retrouvé par la suite tout ce qui m’avait plu dans le 1er tome…Effectivement, il s’installe « un faux rythme », mais le mal est plus profond qu’un problème de rythme :- moment de flottement dans les chapitres galaméhéens avec une Irina en mode Silence- passé un cap, l’avancée de l’intrigue ne se traduit pas vraiment pas une montée en puissance- l’humanisation des forces surnaturelles nuit à l’intensité et la dramaturgie du récitDéfunts, démons et dieux perdent de l’aura de mystère de danger qui devrait les caractériserToutefois dans le cas de Tormaga, à comparer avec la Kina de la
Compagnie Noire, c’était plutôt visiblement assez assumé
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Une force à la fois narcissique, sadique, sociopathe et psychopathe, c’est classique chez les gens de pouvoirs pourris par leur ego démesuré et illimité.
- l’univers se dévoile petit à petit, mais avec des éléments très traditionnels pour le genre (le grand vilain millénaire qui attend son heure, le méchant sorcier qui veut dominer le monde, l’ordre féminin et féministe secret…).- un style souvent trop neutre pour parvenir à sublimer les événements, très souvent amenés trop rapidement :mystère, de suspens et tension dramatique en sont ainsi considérablement amoindris.- un affreux tic d’écriture qui consiste à annoncer les choses à l’avance (surtout au début)Ex:
le voyage continua, mais ils ne savaient pas que le cauchemar allait s’abattre sur eux…- la mise en retrait ou la disparition d’une foultitude de personnages secondaires « sympas » :
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Haldric, Odasius, Ulprih, Jeremy, Bren Jackal, Jar Jar Binks… l’empereur et son impératrice aussi quelque part dans le 3ème tome 
=> Si la fantasy épique ne rebute pas, vous n’avez pas grand-chose à perdre à tenter votre chance !

=> Mais si ce genre de fantasy vous fatigue (Thorondor copyright), et bien passez votre chemin… :mellow:Dernière chose, une intégrale à 25 € pour un peu moins de 1000 pages, c’était un excellent rapport qualité/prix !
