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Après la claque reçue avec la lecture du chevalier, j'ai voulu continuer avec cet auteur. Denoël vient de sortir l'intégral de son cycle du Livre du Nouveau Soleil en deux tomes. Pour l'instant, je suis à la moitié du premier tome (qui fait plus de 1000 pages) et je dois dire que ce livre tient du génie à tous les niveaux: qualité d'écriture remarquable, ambiance fantasy/éléments SF étonnante, persos touchants, ...D'autres avis sur ce livre? Une critique même ?Zedd Mise à jour Critique de Vvarden

Voilà une œuvre littéraire particulièrement conséquente même si d’aucun la trouveront parfois un peu austère.Il faut dire que quand Wolfe nous explique que son maitre à penser n’est autre que JL Borges, on est un peu moins surpris de la qualité littéraire.My WebpageJe pense que la critique nécessitera donc une grande dose de courage et d’abnégation.Au passage, je ne comprend pas trop le sous-titre, « le dernier Gene Wolfe », il est en fait sorti en 4 tomes chez Denoël au début des années 80. Pas grave mais heureusement ce n’est pas le dernier !

Je voulais dire "le dernier Gene Wolfe en librairie"! Sinon, c'est vrai qu'il y a plus gai niveau ambiance (mais bon avec un héros bourreau, fallait s'y attendre. N'est pas Pratchett qui veut ). Zedd

Ca à l'air de valoir le coup, et puis 30€ et des poussières pour des tomes de plus de 1000 pages, c'est pas excessif

ça vaut plus que le coup. Franchement.Mais quand même , ce n'est pas une lecture facile et ce n'est pas le genre de livre que j'attaque en étant un peu fatigué.Et au cas ou l'œuvre vous a vraiment plu, je ne saurais vous conseiller 'La cinquième tête de Cerbère', sauf si vous êtes 'Fantasy only', car c’est de la SF. Mais c’est aussi, et avant tout, du Gene Wolfe. A l'instar d'un Dick ou d'un Tolkien, je pense qu'il va passer Patrimoine Littéraire Général, ce gars là.C'est pas donné à tout le monde!

Une énorme claque! Voilà ce que j’ai ressenti en lisant cette réédition intégrale du Livre du Nouveau Soleil (agrémentée aussi de nouvelles et d‘essais fort intéressant) qui collectionne les prix (Hugo, Nébula, World Fantasy Award pour ne citer que les plus prestigieux). L’ombre du bourreau c’est le mémoire de Sévérian, un apprenti bourreau exilé pour avoir montré de la pitié envers une condamnée dont il était tombé amoureux. Commence alors pour Sévérian un voyage fantasmagorique à travers Teur, lointaine vision de notre bonne vieille Terre, et dont il ne reste plus du glorieux passé technologique que des vestiges accessibles aux plus hautes sphères de la société, et qui est menacée par l’extinction de son soleil. Dans une superbe prose ( mais bonjour les mots désuets et les archaïsmes!), Sévérian, narrateur profondément réfléchi et pensif mais pas toujours très sincère, nous ballade au gré de ses errances, de ses rencontres, de ses conversations, de ses rêves… Ce récit demande au lecteur une attention constante; les digressions contemplatives du narrateur peuvent être à tout moments interrompues par des ellipses pour le moins étonnantes; ça serait là le seul petit défaut de l’œuvre. Notamment dans le dernier tome où il faut parfois s‘accrocher. Et que dire de cette ambiance qui emprunte autant à la fantasy qu’à la SF, de ces personnages complexes, parfois détestables mais toujours justes. Une lecture ardue certes mais qui, lorsqu'on arrive à s'y plonger devient un pur moment de bonheur. Plus qu’un grand roman, c’est bel et bien d’un chef d’œuvre dont il est ici question, d’un de ces livres qui continue à vous poursuivre longtemps après avoir tourné la dernière page. Yvarden, j'ai réussi à retrouver dans ma pile sf une vieille édition de la cinquième tête de cerbère! C'est vrai que ça a l'air sympa !Zedd

Ces @*#& de chez points n'ayant pas livré le tome 2 d'Hadon de Farmer, j'ai pris l'ombre du bourreau dont je me souvenais vaguement du bien que vous en disiez Impressionnant! (j'en suis à une 150 aine de pages) mais 2 problèmes se posent à moi - je n'ai pas l'habitude de devoir chercher tant de mots dans le dico! - en "deuze" et plus sérieusement : une ambiance remarquable, un récit extraordinaire, une "Teur" déliquescente et son "étoile mourante" : chapeau!mais... je ne vois pas où il veut en venir? je comprends bien les "jeux" de récits et de mémoires... mais "j'entrave que pouic" : qui-quoi-qu'est-ce qui manipule???(j'édite les"anecdotes instantanées totalement inutiles )...

C'est un peu ça le tour de force du livre, cette capacité qu'à l'auteur de rendre ce livre mystérieux (mais pas opaque). Je le relirais certainement dans quelques mois, car j'ai le sentiment d'être passé à côté d'une foule de choses.Ce livre, c'est un peu "Proust ,ses jeux de mémoires et ses madeleines" mais en moins "chiants" .Zedd

mais... je ne vois pas où il veut en venir?

Nulle part.C'est en fait un parcours initiatique (redondance, initiatique signifie 'chemin' en grec!), d'une recherche de la perception que Severian a du monde et de sa position par rapport à celui-ci. Position qui évolue constamment en fonction des évènements.Tout porte à penser d’ailleurs, que le cadre fantastique n’est qu’une manière d’élargir l’environnement et de transgresser les situations classiques du monde réel.

Je continue mes "nouvelles du front": j'ai terminé le premier livre, "l'ombre du bourreau" (400 p.env) et entamé "la griffe du demi-dieu" Tout d'abord, l'obstination paye : pour le 2ème roman, je n'ai presque plus plus recours au dico, et, très rapidement, on peut devenir "partie prenante" et "accro" du jeu de piste intellectuel semé par Wolfe : la- laa! : aucun mot n'a l'air d'être "au hasard"! : Nessus (la ville), orichalque (monnaie), même le "popol vuh des magiciens" n'est pas une blague :Pet le Caesalpinia sappan laisse plein de conjectures! j'ai découvert "wikipedia" avec délices de me perdre (encore plus?) d'histoire en histoires. pas la peine d'en rajouter? mais si!

Critique de Vvarden ! :arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/roman/cycle/l-ombre-du-bourreau-193

ici le fin du fin du fin

Et 'le fin du fin' suffisait... Hop, un coup de règle sur les doigts.

2 gros tomes pour narrer une histoire dans un univers glauque, noir, dense, mais avec une action omniprésente, des personnages de second plan qui ont une belle place dans l'ouvrage et puis on rajoute 2 belles couvertures, pour un tout qui va le faire grimper dans ma liste de livres à lire rapidement (pour la rentrée étudiante on va dire ). Bref, merci Vvarden pour cette élogieuse critique .

Merci pour la critique Ca me faisait déjà envie avant la critique, c'est encore pire maintenant!

Superbe critique : bravo! je viens de finir le tome 1 avec le 3ème roman l'épée du licteur: grandiose et j'espère pouvoir trouver le tome 2 cette semaine? 1097 pages pour 32 €, couv' magnifique (en +, celle du 2 se juxtapose), solide malgré le peu de soin que j'y porte ... c'est pas l'arnaque même si ça fait beaucoup x2 -j'ai eu plus de mal avec le 2ème roman la griffe du demi-dieu mais le suivant m'a enthousiasmée .

Merci pour cette critique enthousiaste Vvarden qui renforce mon impression a priori positive de ces livres. Et de plus, je trouve moi aussi les deux couvertures magnifiques.

Merci pour cette critique inspirée Vvarden L'allusion à Mary Gentle me fait saliver d'envie : si l'ouvrage est moitié aussi bon que le Livre de Cendres voilà un grand moment de lecture en perspective ! OUvrage noté sur ma liste, donc.

Merci pour cette critique très inspirée ! :)Et encore un livre rajouté sur la liste qui s'allonge, s'allonge, malgré mes efforts pour rattraper mon retard...mais je devrais m'estimer heureuse, le jour où je n'aurai plus rien à lire (jour qui n'arrivera sans doute jamais) serait un bien triste jour ! :PThys

Avec tout le bien qu'on m'a dit de cette œuvre, j'étais impatiente de m'y frotter mais arrivée à L'Epée du Licteur, je dois dire que je suis un peu déçue. Certes la prose est jolie, et les aventures s'enchainent sans temps mort mais... c'est tout! Pour excentriques et originaux que certains personnages soient, aucun ne m'a touchée et au bout de 2 tomes et demi, je serais bien incapable de caractériser Sévérian autrement qu'en disant qu'il a une super mémoire, qu'il aime les femmes... et son épée! Même la structure du récit sous forme de mémoires n'apporte pas d'éclairage intéressant et vient au contraire lever le suspense sur la fin de l'histoire, sans réelle contrepartie.A côté de ça Wolfe nous dépeint avec talent un monde glauque et bien déprimant, totalement à la hauteur de la Teur en déliquescence de son récit mais là non plus, je n'arrive pas à m'intéresser outre mesure à l'avenir de ce monde. Nouveau Soleil, mort du Soleil, moué... et alors?

Au fait, ça arrive au mois de septembre chez Folio SF.