Page 1 sur 4
Posté : dim. 27 avr. 2008 23:54
par Altan
Maintenant que le sous-genre a fait ses classes, que les livres sont de plus en plus nombreux, que les fans de Miéville se compte par milliers (et que je ne sais pas où placer la brève qui suit), pourquoi ne pas ouvrir un sujet spécial : aimez-vous la fantasy urbaine ? Est-elle l'évolution de la fantasy ? Ne se confond-elle pas trop avec la SF ou le fantastique ? Pourquoi et comment peut-on parler de Urban
Fantasy ?....
http://www.elbakin.net/fantasy/news/7187-Paper-Cities-Une-Anthologie-De-Fantasy-Urbaine
Posté : lun. 28 avr. 2008 18:30
par Tanis-Rune de Sombrepierr
je n'ai encore jamais lu de fantasy urbaine et j'avoue qu'a priori le genre m'attire pas trop, mais faudrait que j'essaye d'en lire au moins une fois quand même ;)Par contre, vous allez rire, mais j'ai sur la couverture, j'ai tout de suite repérer le mot "chocolate" et pourtant il est pas écrit gros. C'est grave docteur ? :lol:Tanis
Posté : lun. 28 avr. 2008 18:33
par Altan
Tanis-Rune de Sombrepierr a écrit :Par contre, vous allez rire, mais j'ai sur la couverture, j'ai tout de suite repérer le mot "chocolate" et pourtant il est pas écrit gros. C'est grave docteur ? :lol:Tanis
Non, c'est du chocolat noir, c'est bon pour la santé

Merci d'avoir réagi

Posté : lun. 28 avr. 2008 19:38
par Ansérès
Neverwhere de Neil gaiman c'est un bon exemple de fantasy urbaine. J'ai lu également
Pedrido Street Station de China Miéville mais même si j'ai aimé l'histoire, j'ai trouvé l'écriture et l'ambiance assez lourde. Il y a également
Jonathan Strange and Mr Norell de Susanna Clarke et
la Trilogie de Bartiméus de Jonathan Stroud. J'en ai lu sûrement d'autres mais je ne m'en rappelle plus. :|En clair, beaucoup de bon dans la fantasy urbaine. Toujours prêt à en lire si le titre ou le coup d'œil accroche.

En général, je me trompe rarement sur la qualité de l'œuvre. Et puis les quatre œuvres que je viens de citer, bien que faisant partie de la même sous-catégorie, on ne peut assurément pas parler de plagiat, bien au contraire. La fantasy urbaine, qui semble au premier abord bien limitée, au vu de la taille d'une cité par exemple, prend d'immenses dimensions d'originalité, ce qui n'est pas forcément le cas de toute la place que peut prendre un univers d'héroic fantasy en volumes et s'avère par la suite décevant dans le contenu ou bien trop vu.

Posté : lun. 28 avr. 2008 21:13
par Lisbeï13
Bonjour !Premier essai sur le forum, je préfère prévenir !Je viens de lire la news, et la première chose qui m'a tiré l'oeil, c'est "Anthologie de fantasy urbaine", qui est également le sous-titre de l'anthologie Traverses dirigée par Léa Silhol, est-ce que quelqu'un l'a lue ?Sinon, il ne me serait pas venue à l'idée de classer Jonathan Strange and Mr Norrell dans cette catégorie, je ne vois pas par quel bout pousser ce pavé (que j'ai beaucoup aimé, ce n'est pas dépréciatif) dans la ruelle de la fantasy urbaine ? Pourriez-vous éclairer ma lanterne ?Il me semble que dans le premier tome de la série Magyk, la ville tient un rôle assez important. Et puis je me creuse la cervelle depuis tout à l'heure pour retrouver le titre d'un roman américain (que manifestement je ne retrouverai pas ce soir), écrit par une femme (j'avais sur la langue Tanith Lee, mais apparemment ce n'est pas elle), où il est question d'une citée, avec usurpation sur le trône, une sorcière sous la ville et la créature de la sorcière, une jeune fille, qui se risque peut à peut dans les méandres de la ville et de la politique ... non, ces éléments ne disent rien à personne ? Tant pis, je continuerai à chercher demain !Le lendemain ... j'ai retrouvé le titre et l'auteur, il s'agit des Fantômes d'Ombria de Patricia McKillip !
Posté : mer. 14 mai 2008 20:55
par Pumila
On ne peut pas dire que je soit un lecteur de ce type de fantasy, même si j'ai l'intention de découvrir Mieville dans un futur pas trop lointain. Mais d'après ce que j'ai pu lire à propos de ce cette catégorie, mais tout comme Lisbeï13 je suis surpris qu'Ansérès y fasse figurer
Jonathan Strange and Mr Norell. C'est vrai que l'action se déroule largement à Londres ou à Venise, mais je n'ai pas ressenti le cadre urbain comme une entité, un monde qui donne le cadre fondamental de l'intrigue. Je me trompe peut-être, et j'aimerais qu'il justifie ce choix, j'ai du mal à comprendre

.
Posté : jeu. 15 mai 2008 03:36
par Cyrion
J'avoue être plutôt un amateur de fantasy urbaine à la Mieville ou à la Gaiman... Par contre, je me demande ce que devrait englober ce genre. Bien sûr, on peut dire qu'il s'agit d'une fantasy dans laquelle la ville joue une part importante de l'histoire. Je pense que tout le monde peut être d'accord là-dessus.Par contre, quel cadre 'historique' doit-on considérer? Ville moderne (à l'instar de Neverwhere ou de Perdido Street Station) ou bien n'importe quel type de ville (auquel cas bon nombre de nouvelles du Cycle des Epées, tout comme l'excellent 'Les Ombres d'Abyme' de Gaborit ou les aventures de Garrett de Glen Cook, en feront partie)?D'ailleurs même s'il est rarement cité, je conseillerais vivement Les Ombres d'Abyme pour tout amateur de fantasy... Il y a une richesse et une imagination rare dans cet ouvrage.
Posté : jeu. 15 mai 2008 11:37
par Landraelle
Traverse de Léa Silhol est un excellent volume. Elle fait en général de très bonnes anthologies et celle ci est particulièrement sympathique. De très bons auteurs sont réunis pour faire découvrir le genre de la Fantasy urbaine, et je pense que tu peux essayer ce titre Lisbeï13, tu ne devrais pas etre déçue normalement.Pour ce qui est de Jonathan Strange and Mr Norrell je suis également surprise O_o je ne le voyais pas du tout comme de la fantasy urbaine. Je l'ai adoré et je l'aurais plutot classé en fantastique, tout simplement.Pour ce qui est de savoir définir le genre, je trouve que c'est parfois un peu délicat de faire la différence entre fantasy et fantasy urbaine. Certains auteurs comme Gaiman ou Léa Silhol disent d'eux meme que leurs style n'est pas de la simple fantasy, mais après je trouve que les détails sont moindres pour faire une réelle frontière.
Posté : mar. 20 mai 2008 20:22
par Ansérès
Lisbeï13 a écrit :Sinon, il ne me serait pas venue à l'idée de classer Jonathan Strange and Mr Norrell dans cette catégorie, je ne vois pas par quel bout pousser ce pavé (que j'ai beaucoup aimé, ce n'est pas dépréciatif) dans la ruelle de la fantasy urbaine ? Pourriez-vous éclairer ma lanterne ?
C'est vrai que
Jonathan Strange and Mr Norell est difficile à classer mais il y a certains éléments qui appartiennent à la fantasy urbaine. Premièrement, au XIXe siècle, l'urbanisme est déjà bien ancrée dans la société anglaise qui a été l'une des premières - si ce n'est la première - à réaliser la révolution industrielle. Or, il me semble qu'il est fait dans ce roman mention d'une Londres industrialisée. La deuxième chose, et la plus importante: même si l'un d'entre vous, elbakinien, elbakinienne,

est un provincial qui vit dans la plus reculée des campagnes,

il est bien plus proche des mentalités affectées et cultivées d'un Jonathan ou d'un Mr Norell que de celle de
Conan par exemple ou bien un orc du
seigneur des anneaux pour aller dans les extrêmes.

Ces deux personnages, comme souvent dans la fantasy urbaine - et dans la fantasy en général - ont été bouleversés dans leur vie par le merveilleux, qui les fait sortir d'un ordinaire, qui dans l'ambiance générale (doutes sur ce que l'on veut faire de sa vie, envie d'échappatoire, de merveilleux...), ressemble étrangement à nos démons quotidiens, surtout pour un adolescent tel que moi. Comme je ne connais que moi et mon expérience, je me suis identifié avec plus de compréhension à Jonhatan (campagnard devenu citadin) qu'à Eragon et Richard Rahl pour continuer dans d'autres extrêmes...

:jesors:
Posté : mar. 17 juin 2008 23:56
par Luigi Brosse
Et pour apporter un peu d'eau au moulin, voici un article sur le genre (mais en anglais) ::arrow:
http://www.libraryjournal.com/article/CA6561372.htmlA priori, on ne le traduira pas, sauf si grosse demande...
Posté : mer. 18 juin 2008 15:43
par Lisbeï13
Ansérès a écrit :[C'est vrai que
Jonathan Strange and Mr Norell est difficile à classer mais il y a certains éléments qui appartiennent à la fantasy urbaine. Premièrement, au XIXe siècle, l'urbanisme est déjà bien ancrée dans la société anglaise qui a été l'une des premières - si ce n'est la première - à réaliser la révolution industrielle. Or, il me semble qu'il est fait dans ce roman mention d'une Londres industrialisée. La deuxième chose, et la plus importante: même si l'un d'entre vous, elbakinien, elbakinienne,

est un provincial qui vit dans la plus reculée des campagnes,

il est bien plus proche des mentalités affectées et cultivées d'un Jonathan ou d'un Mr Norell que de celle de
Conan par exemple ou bien un orc du
seigneur des anneaux pour aller dans les extrêmes.

Ces deux personnages, comme souvent dans la fantasy urbaine - et dans la fantasy en général - ont été bouleversés dans leur vie par le merveilleux, qui les fait sortir d'un ordinaire, qui dans l'ambiance générale (doutes sur ce que l'on veut faire de sa vie, envie d'échappatoire, de merveilleux...), ressemble étrangement à nos démons quotidiens, surtout pour un adolescent tel que moi. Comme je ne connais que moi et mon expérience, je me suis identifié avec plus de compréhension à Jonhatan (campagnard devenu citadin) qu'à Eragon et Richard Rahl pour continuer dans d'autres extrêmes...

:jesors:
Hello !Luigi, je ne suis pas encore allée lire l'article que tu nous signales dans ta réponse (merci), mais je le ferai sans faute.Néanmoins, même sans cet article, je voudrais quand même signaler mon désaccord avec Ansérès. Il ne suffit pas que l'action d'un livre se passe dans une ville industrialisée pour en faire de la fantasy urbaine. Sinon, beaucoup de livres rentreraient dans cette catégorie ! Et il ne suffit pas non plus que les personnages soient un mininum policés et dégrossis pour les rattacher à ce genre. Sinon, cela nous donnerait une dichotomie bien tristounette entre les gros bras, barbares et maniant joyeusement l'épée et la massue dans l'héroïc fantasy et les messieurs bien habillés et maniant le verbe plus sûrement que le fleuret dans la fantasy urbaine.

Au passage, je vis bien dans un trou paumé au fin fond de la cambrousse, comment as-tu deviné ?:DPour moi, pour qu'un livre entre dans la catégorie
fantasy urbaine, il faut que l'élément urbain cesse d'être un simple décor pour devenir un élément fantastique (ou merveilleux) à part entière. Comme dans
Neverwhere, chez Léa Silhol ou Charles de Lint. Mais cette discussion me donne envie de pousser un peu mes recherches dans ce genre ...Et pour finir, dans ce livre précisément, je ne crois pas que l'on puisse dire que l'élément merveilleux fait irruption dans des vies totalement dépourvues de magie. Mr Norrel et Jonathan n'ont rien d'un Harry dédouvrant avec stupéfaction l'existence d'un autre monde rempli de mystère et de magie. La magie et l'ordinaire sont étroitement mêlés dans le livre de Susanna Clarke, elle se fait même un plaisir de la rendre aussi peu étrange et excitante que possible.Bon, j'arrête là ou on risque de croire que j'ai une dent contre Ansérès (ce qui n'est pas du tout le cas, je trouve au contraire le débat intéressant et productif ...). Et je suis bien d'accord avec lui pour dire que l'intérêt de la fantasy c'est bel et bien de revêtir nos peurs, nos émotions et notre réalité avec de nouveaux habits pour nous les renvoyer en pleine figure !PS : Landraelle, j'ai déjà lu
Traverses, et moi aussi j'ai beaucoup aimé toutes les nouvelles ...

Posté : mer. 18 juin 2008 23:43
par belgarion
Je rejoins en partie l'avis de Lisbei13 sur la nécessité que le décors urbain soit un véritable élément de l'intrigue et non un simple décors foisonnant de sifflets et autres innovations technologiques. Neverwhere et Traverse me semblent de bons exemples.Ils illustrent aussi le fait que la fantasy urbaine n'est aucunement liée à la Révolution Industrielle. En effet, il existe un genre propre à cette période, le steampunk, qui utilise les innovations technologiques et le cas échéant une Angleterre uchronique pour former le fondement de l'histoire. Ainsi, la fantasy urbaine peut certes se dérouler dans un monde uchronique, mais aussi dans d'autres mondes totalement déconnectés du nôtre où le caractère urbain est omniprésent avec une réelle volonté de l'auteur de mettre cet élément en avant. C'est notamment le cas de la plupart des livres de China Miéville ou encore des livres de Scott Lynch, les salauds gentilhommes qui, en-dehors d'un intermède naval assez long, se déroulent principalement en milieu urbain avec une grande attention accordée à ce type de décors.

Posté : jeu. 19 juin 2008 10:14
par Valashu
belgarion a écrit :ou encore des livres de Scott Lynch, les salauds gentilhommes qui, en-dehors d'un intermède naval assez long, se déroulent principalement dans un décors urbain avec une grande attention accordée à ce type de décors.

Donc tu considères que les livres de Lynch peuvent être classés dans la fantasy urbaine ? J'avoue qu'à suivre les discussions sur la fantasy urbaine, s'il y avait un livre qui me venait à l'esprit c'était aussi les Salauds Gentilhommes, avec la ville de Camorr presque omniprésente, mais n'ayant jamais lu Miéville je ne sais pas si Lynch est vraiment de la fantasy urbaine.

Posté : jeu. 19 juin 2008 21:36
par Luigi Brosse
Je n'ai pas compris ta dernière phrase, mais je confirme que pour moi Mieville, c'est de la fantasy urbaine

Posté : ven. 20 juin 2008 09:04
par Valashu
Je disais que comme je n'avais pas lu Mieville, je n'avais pas de connaissances sur la fantasy urbaine. Et donc je me demande si Lynch fait vraiment partie de cette catégorie ?

Posté : ven. 20 juin 2008 23:40
par belgarion
Le cas de Lynch est peut-être moins flagrant que Miéville pour caractériser la fantasy urbaine. Mais d'après moi, surtout au vu du tome 1 des salauds gentilhommes, l'histoire ne fait pas que se dérouler dans une ville. La ville de Camorr a son âme propre, ses coutumes et son architecture particulière qui en font à la fois un cadre omniprésent mais aussi un élémet indispensable de l'histoire. C'est la ville et les salauds gentilshommes qui donnent toute sa saveur au roman. C'est au regard de l'importance de l'élément urbain et de la personnalité propre qui lui est donnée que je rangerais cet auteur dans la fantasy urbaine/d'aventure.

Posté : mar. 1 mars 2011 13:47
par dwalan
Est-ce qu'on peut appeler ça de la fantasy urbaine

:
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-L ... filDMA.Htm ?
Posté : mar. 1 mars 2011 13:48
par John Doe
Vivement l'adaptation cinéma !:lol:
Posté : mar. 1 mars 2011 14:50
par Guigz
Et la résolution de l'énigme !

Posté : mar. 14 juin 2011 17:44
par Gillossen
Bon, j'ai hésité à ouvrir un sujet à part, mais voilà un énième recueil en langue anglaise prévu le mois prochain qui pourrait être intéressant... On retrouvera Dresden, au moins.
Curses – Jim Butcher How the Pooka Came To New York City – Delia Sherman On the Slide – Richard Bowes The Duke of Riverside – Ellen Kushner Oblivion by Calvin Klein – Christopher Fowler Fairy Gifts – Patricia Briggs Picking up the Pieces – Pat Cadigan Underbridge – Peter S. Beagle Priced to Sell – Naomi Novik The Bricks of Gelecek – Matthew Kressel Weston Walks – Kit Reed The Projected Girl – Lavie Tidhar The Way Station – Nathan Ballingrud Guns for the Dead – Melissa Marr And Go Like This – John Crowley Noble Rot – Holly Black Daddy Long Legs of the Evening – Jeffrey Ford The Skinny Girl – Lucius Shepard The Colliers’ Venus – Caitlín R. Kiernan King Pole, Gallows Pole, Bottle Tree – Elizabeth Bear