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Une petite chronique de plus...Guide en plusieurs parties contenant notamment un glossaire Français-Quenya et un dictionnaire Quenya-Français. Le reste oscille entre une longue introduction, différentes approches de l'histoire des langues elfiques, un essai sur la prononciation et quelques exercices pour tester ses connaissances à la lecture de ce guide. Le tout est accompagné des illustrations de Jacques Clavreul, Thierry Cardinet et Martine Fassier.Fort de ses précédents ouvrages, Edouard Kloczko continue d'explorer la Terre du Milieu à travers les sommes et les lexiques.Il livre ici un ouvrage concernant le Haut Elfique pour les débutants, permettant de s'immerger dans la langue et sa création. L'aspect lexique est fort bien traité, les différentes entrées permettant une recherche simple et rapide du vocabulaire.Ainsi qu'il aime à le faire, une partie théorique introduit l'ouvrage avec quelques exercices pratiques pour valider sa propre compréhension. Le tout est amusant mais sans grand intérêt pour le néophyte.Il faut vraiment vouloir s'initier au maniement de la langue pour lire le petit traité de linguistique elfique qui ouvre le volume. Se succèdent une multitude de mots issus du vocabulaire universitaire spécialisé, des phrases longues à la ponctuation parfois aléatoire et l'impression (comme souvent) que l'auteur s'aime particulièrement. C'en est à ce point que la majorité des ouvrages cités ne sont pas repris dans la bibliographie de fin d'ouvrage, qui est commentée, et soi-dit en passant, ordonnées de manière totalement anarchique au mépris des règles les plus élémentaires de la présentation d'un travail, qu'il soit universitaire ou non.En terme de travail de recherche, présenté comme un travail universitaire, il y a encore d'énormes efforts à fournir...Beaucoup de citations, présentées telles que, ne sont pas balisées et les sources encore moins citées. On regrettera à ce propos l'absence totale de notes de bas de page ou de fin de chapitre donnant les sources. Beaucoup de fautes sont passées entre les relectures, c'est plutôt gênant sur un ouvrage typé "scientifique". Surtout quand ces fautes sont dans la partie dictionnaire, théoriquement exempte de toute erreur... Et l'auteur ose en appeler à "la discrétion du lecteur savant" pour pardonner les "fautes qui pourraient se trouver dans [ses] écrits, comme les lettres transposées, omises ou superflues".Entre l'utilisation de mots elfiques (qenya ou sindarin), le vocabulaire obscur et l'absence total de rigueur universitaire dans le traitement des citations et des sources, ce Haut Elfique pour les débutants n'est clairement pas pour les débutants. Et n'a absolument rien d'un travail propre et rigoureux tel que l'auteur essaie de le faire croire.Enfin, on sent que la sortie du Hobbit de Peter Jackson étant imminente au cinéma, il fallait ab-so-lu-ment qu'un ouvrage paraisse pour remettre l'univers de Tolkien sur le devant des librairies et la maison d'édition à l'honneur. Dans ce cas, mieux vaut se concentrer sur la réédition du Hobbit dans sa nouvelle traduction, ce qui est non seulement bien plus intéressant et d'actualité, mais surtout bien plus abordable.Débutant, tu peux donc passer ton chemin. à moins de vraiment vouloir plonger dans cet univers. Mais ce n'est certainement pas un ouvrage de référence. Ma note : 3/10 (pour l'effort de synthèse dans le glossaire et la partie dictionnaire)Source : Biblioblog.fr
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett