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En 2007, le monde du jeu-vidéo connaît un petit séisme.Un homme, Ken Levine, déjà responsable de System Shock, sort sur Pc un nouveau jeu sous la forme d'un First Person Shooter. Immédiatement, le succès critique est IMMENSE, MONUMENTAL. En effet, à son échelle, le jeu révolutionne son monde avec un gameplay aux petits oignons et une ambiance extraordinaire. Son nom, Bioshock.Et si la cité sous-marine de Rapture, les Petites Soeurs et les Big Daddy vont marquer les esprits en devenant le FPS le mieux noté de tous les temps (rien que ça), c'est avec une grande logique qu'un second volet un cran en-dessous sort en 2010.C'est en 2011 que le père de Bioshock, l'immense Ken Levine, revient sur le devant de la scène en dévoilant une vidéo absolument magnifique et qui retourne les journalistes présents. Dedans, on y voit une cité dans les nuages d'une beauté indescriptible et on rencontre une jeune femme en bleu disposant de pouvoirs particuliers. Rapidement, un titre apparaît sur toutes les lèvres : Bioshock Infinite.Après moults vidéos (dont la sensationnelle vidéo de l'E3 2011, véritable chef d'oeuvre en elle-même), le jeu se prête aux previews des testeurs et le verdict ne se fait pas attendre, Bioshock Infinite a toutes les cartes en mains pour reproduire la sensation du premier, voir plus.Le 23 Mars 2013, Bioshock Infinite sort simultanément sur PC, PS3 et Xbox360. Les reviews pleuvent et place le jeu au niveau de Bioshock avec littéralement une avalanche de récompenses (plus de 80 prix !!!) et les éloges de la critique, jugez vous-mêmes :IGN : "Je suis soufflé, un Shooter brillant" 9.5/10Gamer : "Il va vous retourner' 5/5NbcNews : "Un chef d'oeuvre de narration" 10/10GameInformer : "Inoubliable" 10/10GamaLive : "C’est beau, c’est fort, c’est un régal rare et puissant à la fois" 4.5/5JeuxVideo.fr : "BioShock Infinite est un régal" 9/10Joystiq : "Bioshock est une des meilleurs histoires de cette génération. On ne peut simplement pas le manquer" 10/10Gameblog : " Ne pas s'envoler pour Columbia et explorer une telle magnifique aventure serait un crime" 10/10HyperMagazine : : "C'est un triomphe artistique, technologique et de design." 10/10Comment donc ne pas tomber sur Bioshock Infinite avec toute l'impatience du monde, surtout lorsque l'on connaît son illustre prédécesseur ? Reste à voir si le jeu mérite ces éloges dithyrambiques ou si le monde critique s'enflamme de trop. Bioshock Infinite, ultime chef d'oeuvre ?Reprenant les mécaniques de jeu rodées et inventives de Bioshock, vous voici donc dans un FPS avec deux instruments pour vous défendre. D'un côté les bonnes vieilles armes, de l'autre, les "Toniques", sorte de pseudo-Plasmides buvables qui vous dote de super-pouvoirs terrifiants et truculents. En proposant près d'une dizaine de capacités spéciales, nul doute que vous aurez de quoi vous amusez. Buvez le tonique Corbeau et une horde de volatiles pourra attaquer et paralyser vos adversaires. Ajoutez-y le Tonique Baiser du Diable et vous incinererez vos ennemis. Mieux, à l'instar de Dishonored, associez vos toniques pour les combiner, et ainsi pouvoir lancer des corbeaux enflammés par exemple. Tout ici, dans les commandes et le gameplay reste hyper accessible et instinctif. Les néophytes comme les acharnés trouveront rapidement leurs marques. En arrivant dans le monde de Columbia, après un détour par un phare perdu dans l'océan (souvenirs, souvenirs...), on tombe immédiatement sous le charme. Calqué sur une mouture améliorée de l'Unreal Engine 3, Bioshock Infinite comble ses quelques limites graphiques par un level et character-design simplement divins. La ville de Columbia tient de l'oeuvre d'art tant les concepteurs ont pris un point d'honneur à travailler chaque batîment, chaque plan, bref chaque détail. A ce titre, le jeu fourmille de ces détails, de vie, de saynètes que vous pouvez prendre le temps d'écouter ou d'admirer. Vous verrez des enfants jouer, des hommes et femmes danser, vous pouvez pénétrer dans les commerces ou encore participer à des jeux de fêtes foraines. Columbia respire la beauté et la joie de vivre mais pourtant, peu à peu, au gré de vos découvertes et de l'écoute des enregistrements audios qui jalonnent votre parcours, le vernis de la ville flottante s'éffrite et l'horreur apparait.Non content de proposer un visuel magnifique et un gameplay parfait, Bioshock Infinite se base surtout sur une histoire tout à fait hors du commun. Vous voici dans le peau d'un certain Booker DeWitt (qui parle ! contrairement au Jack de Biohshock) en 1912 qui doit ramener une fille pour effacer ses dettes. La fille en question s'appelle Elizabeth, tenue enfermée dans une tour de Columbia puisqu'elle semble jouer un rôle capital pour la cité en plus de disposer de pouvoirs...surprenants. Il vous faudra l'emmener loin de l'emprise d'un certain Prophète Comstock, fondateur et dirigeant de la ville de Columbia. Et là, arrêtons nous deux minutes.Elizabeth.Elizabeth est, de très loin, l'un des plus gros points forts du jeu, et l'un des personnages de fictions les plus géniaux jamais inventés. Non seulement son character design est une authentique réussite, mais en plus, elle dispose d'un charisme et d'une histoire presque jamais vu auparavant. Oubliez immédiatement les personnages-boulets à traîner derrière soi, Elizabeth sera votre partenaire. Elle vous parlera, discutera avec vous, elle farfouillera dans les moments de calmes, s'assiera pour regarder un livre pendant votre exploration. Et dans le combat, elle vous founira des munitions, des trousses de soins, des indications sur vos adversaires. Mieux, elle est capable d'ouvrir des "failles" qui ajoutent une dimension stratégique immense aux combats. Elle pourra faire apparaître un abri, des armes, un point d'accroche ou des sentinelles. Bref, Elizabeth va vite devenir votre meilleure alliée. Mais aussi une amie. Car au fur et à mesure de l'aventure, sa fraîcheur, son passé et ses blessures vont transcender le concept de personnage de jeu-vidéo pour crever littéralement l'écran et l'imposer comme une petite révolution en soi.Bioshock Infinite va vour offrir des heures et des heures de jeu, si vous prenez votre temps pour explorer et fouiller, on atteint rapidement les 15h de durée de vie, sans compter sur le déblocage d'un nouveau mode hardcore à la fin et... la tentation de repartir voler dans Columbia. Autre originalité du titre, puisque l'action se déroule dans les airs, vous pourrez vous accrocher à l'aide d'une sorte de grapin, à des rails aériens qui font communiquer les différents lieux. La sensation de vitesse est grisante, le vertige bien présent et les combats gagnent en dynamique dès que vous commencez à comprendre que votre meilleure chance de l'emporter reste de toujours êtres en mouvement. Une idée simple mais géniale. Tout simplement.De nombreuses séquences de jeu deviennent alors mémorables, l'attaque des Handy-Man, sorte de colosses biomécaniques, va vous en faire voir de toutes les couleurs sans compter les multiples affrontements aériens. Ajoutez-y une Bande-son à la hauteur avec des morceaux instantanément cultes et vous comprenez déjà l'envergure de la chose.Le panel d'ennemis de Bioshock n'est certes pas bien grand, mais ceux-ci disposent d'une IA des plus correctes, il n'hésiteront pas à vous prendre à revers ou à se retrancher. De plus, des ennemis spéciaux vont mettre vos nerfs à rude épreuve : Pyromanes, Homme-Corbeaux, Lance-grenades ou Handy Man, vous allez devoir vous battre, soyez en certain. Surtout quand l'ombre de l'immense gardien d'Elizabteh, le terrifiant SongBird, plane au-dessus du vous. En l'état, le jeu pourrait donc être un excellent shooter, un de ces jeux AAA dont on se souvient toute l'année. Mais c'est sans compter sur le génie créatif de Ken Levine et de son équipe.Bioshock Infinite vous invite à prendre part à une aventure qui surpasse la quasi-totalité des films. L'histoire passe en revue tous les travers américains et les grands jalons de leur histoire pour en dresser une sévère critique : Extrêmisme religieux, Racisme, Interventionnisme, Révolution, Meurtre de Masse, Torture.. tout y est ou presque. Levine taille un costume à la société américaine avec une force et une habilité peu commune. Sauf qu'à un moment, le jeu commence à se concentrer sur le passé d'Elizabeth et alors... toute l'histoire s'envole bien au-dessus des nuages de Columbia. Elle vous emmène dans un tourbillon d'émotions et de surprises qui vont culminer jusqu'à une longue séquence de fin où vous serez un peu spectateur et qui va...Qui va vous retournez le coeur et la tête littéralement tant la maestria du chef d'orchestre de cette formidable histoire s'avère, en définitive, miraculeuse. Le joueur se retrouve avec le coeur palpitant à mesure qu'il comprend qu'on l'a duppé durant tout le jeu, qu'il comprend qui il est vraiment et pourquoi. Mieux, Levine arrive à lier son Bioshock premier du nom par une courte séquence magique qui relève du pur génie.Il y a toujours un homme et un phare. Toute commence toujours comme ça.Ce que le joueur ne se doutait pourtant pas, c'est que Bioshock Infinite se finirait ainsi, en feu d'artifice d'une beauté indescriptible.Bioshock Infinite accumule les qualités, bat tous les défauts, décolle à chaque envolée narrative et livre une des histoires les plus fabuleusement maîtrisée de tous les temps. Certains clament que le jeu-vidéo n'est réservé qu'aux enfants et aux geeks. D'autres que les jeux à gros budgets tels que Call of Duty ont détruit le génie créatif. Laissez-moi vous dire une chose et une seule, Bioshock Infinite affirme avec une force sans pareil que le jeu-vidéo est un art à part entière, qu'il est capable de vous faire vibrer et pleurer, il affirme que des artistes persévèrent dans cette branche.Bioshock m'a littéralement soufflé, me laissant cloué sur place. Sous le choc d'une des plus belles réalisations qui soient.Prenez un siège, saisissez une manette et mettez le son à fond, vous devez explorer Columbia, rencontrer Elizabeth et connaître l'histoire de Booker DeWitt. Ce serait une honte de passer à côté, et une immense perte.Il ne s'agit ni d'un coup de maître ni d'un chef d'oeuvre.Mais bien d'une oeuvre d'art.A vos Toniques !"Ramenez la fille et nous effacerons la dette"
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