Yksin a écrit :Une grande question pour tous les théoriciens du football : est-ce que la prétendue "fin de cycle" du Barça est un avant-goût de la future probable "fin de cycle" de l'équipe nationale espagnole ?
La réponse ne peut-être que oui.Fin de cycle ou pas du Barça (on peut discuter là-dessus, parce que je ne suis pas d'accord), la Roja arrivera tôt ou tard elle aussi en fin de cycle. Une équipe n'est jamais éternelle, elle finit d'elle-même par s'essouffler, parce que ses joueurs vieillissent, leurs adversaires n'ont plus peur (et le mental joue beaucoup), et d'autres équipes arrivent elles aussi à leur summum.Par rapport à 2008, certains des craks de la Roja commencent à vieillir et avoir plus de mal (Xavi, Puyol) même s'ils restent des monstres. Et aujourd'hui certains doutent. Casillas n'est plus titulaire au Real à cause de Mourinho, et quoi qu'on dise il doit cogiter et l'avoir mauvaise. Puyol est tout le temps blessé. Piqué est fantomatique d'un match sur l'autre. Villa n'est pas autant utilisé qu'il le mériterait en club. Xavi et Iniesta semblent de plus en plus dépendant de Messi en club pour briller comme avant, et cela pourrait finir par poser problème aussi en sélection.Et puis le collectif en lui-même, au Barça comme pour la Roja, n'est plus aussi fort. La sélection enchaîne des contreperformances parfois inquiétantes, ils n'ont plus la réussite d'antan. Même chose pour Barcelone. Et puis les adversaires n'ont plus peur d'eux, ils sont capables de jouer leur football pour les contrer alors que jadis, quoi que tu fasses, tu te faisais manger par ces ogres (à part quelques exceptions).Je ne dis pas qu'ils sont nuls les uns comme les autres, non, juste qu'ils sont moins forts et seront moins forts à l'avenir qu'ils ont pu l'être dans le passé. Et, du coup, ils ne domineront plus forcément le football, ils ne seront plus au sommet de la chaîne alimentaire sans être très éloigné quand même. Ce ne sera plus LE club ou LA sélection qui domine.Sur le fait qu'ils vont rester parmi les meilleurs quand même, je pense à la formation du Barça, l'une des meilleurs au monde, ou à la Roja dont les équipes de jeune remportent compétition après compétition. Mais ils ne sortiront pas non plus des joueurs comme Messi, Xavi, Puyol, Iniesta, Sergio Ramos à la pelle, ces joueurs restent extraordinaires comme un Zidane chez nous, d'où le déclin normal de ces équipes.Pour la "branlée" d'hier soir, malgré la nullité de l'arbitrage qui n'est pas commun qu'à la France (alelujah), elle est assez normale, entre un Barça fantôme qui ne cherche plus que des exploits de son héros qui joue sur une jambe pour se sauver et un Bayern auteur d'une saison phénoménale, encore meilleur que l'an dernier où il était déjà bon. Est-ce le passage de relais entre les deux clubs ? Va-t-on vers un "âge" du Bayern ? On verra, si le club gagne la C1 cette année, s'ils restent au même niveau l'an prochain.Mais tout ce que cela me fait penser, c'est qu'en 2009 le Barça avait été la rampe de lancement de l'Espagne championne du monde l'année suivante. Et qu'aujourd'hui le Bayern pourrait être celle de l'Allemagne pour la Coupe du Monde au Brésil. Parce que, qu'est-ce qui manque en fait à l'Allemagne, qui a les joueurs, pour dominer ? La gagne. Et aujourd'hui, une partie de l'équipe est en train de l'acquérir avec le Bayern.Pendant ce temps, nous, en France...
