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Dispo en poche (les deux tomes)...
http://www.elbakin.net/fantasy/roman/cycle/perdido-street-station-331



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J'ai fini Perdido Street Station. Impressions :
Ai début, j'ai eu du mal, car quand je lisais les descriptions, je n'arrivais pas à rentrer dedans, comme si tout ce que je lisais, ne me laissait aucun souvenir. Toutefois, j'ai commencé à accrocher grâce au couple Lin/Isaac, puis l'apparition des autres personnages comme Derkhan ou Yagharek, m'a permis d'être encore plus intéressée. Ce n'est pas les descriptions de la ville qui m'ont le plus marqué, même si c'est bien décrit (trop peut-être ?), mais plutôt les personnages, les moeurs, et le mystère autour de Madras et de la chenille. Ahh la petite chenille toute mimi a joué pour beaucoup dans mon intérêt pour l'histoire. On se pose plein de questions sur cette chenille et quand on découvre en quoi elle s'est transformée, on est effaré.
Les gorgones sont des monstres tout à fait effrayants et attirants en même temps. L'auteur réussit à nous captiver avec son histoire, alors qu'elle traite de monstres qui s'en prennent à quelque chose de précieux pour les êtres : les rêves, les pensées, soit ce qui nous est de plus personnel. J'ai trouvé que certains passages étaient un peu horribles quand même, notamment la scène où Isaac voit une des gorgones aspirer les pensées du Dr Babil. Les mouvements de sa langue dans le crâne du Dr sont décrits... Mais le pire, c'est que malgré ça, je suis restée scotchée devant ce livre, comme si une gorgone avait agitée ses ailes colorées devant moi.
Pour les Recréés, j'ai trouvé que c'était particulièrement ignoble ce qu'on infligeait aux condamnés. La recréation est aussi utilisée dans l'histoire pour améliorer les performances des êtres (ex : les forces recréées de Madras pour combattre les gorgones). Ce n'est pas improbable qu'on en vienne un jour à ce type de procédés dans notre société où la beauté et la productivité sont si importants, donc j'ai trouvé que la recréation était un sujet important et permettait de réfléchir un peu à la question...
Même si c'est Nouvelle-Crobuzon est un monde glauque et sans pitié, il y a quand même quelques passages drôles, comme par exemple la fois où Derkhan va voir son rédacteur et qu'il la fait passer pour sa prostituée de luxe.
Moi, qui n'apprécie pas particulièrement les araignées, j'ai pourtant bien aimé la Fileuse qui a un faible pour les rimes et les vers.
Par contre, j'ai quand même quelques points négatifs à soulever : comme l'explication du moteur de crise (pas tout compris... les explications scientifiques et moi, ça fait 2), les passages avec le Concile artefact qui m'ont moins plu, et certains mots comme "femtoscopiques".
La fin était vraiment triste et j'aurai préféré un autre sort pour Lin. Mais dans l'ensemble, j'en garde un bon souvenir de lecture.







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J'ai enfin pu découvrir PSS... avec une mauvaise surprise.
Arrivé à peu près à la moitié du second tome - au moment de l'attaque de la Serre, pour être plus précis - voilà que je retombe sur une vingtaine de pages issues du 1er tome !
Et voici que l'histoire reprend ensuite chapitre 47 comme si de rien n'était, évoquant les "sinistres évènements de la nuit dernière" dont je n'ai donc pas été témoin !
Il s'agit de la version poche, je précise...



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Oh, ça la fout drolement mal!Gillossen,samedi 30 septembre 2006, 09:38 a écrit :voilà que je retombe sur une vingtaine de pages issues du 1er tome !Et voici que l'histoire reprend ensuite chapitre 47 comme si de rien n'était, évoquant les "sinistres évènements de la nuit dernière" dont je n'ai donc pas été témoin !
Il s'agit de la version poche, je précise...


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Ouaip ! Mais heureusement que tu as l'adresse du SP de Pocket pour leur mettre un petit taquet !Anarion,samedi 30 septembre 2006, 10:10 a écrit :Oh, ça la fout drolement mal!Gillossen,samedi 30 septembre 2006, 09:38 a écrit :voilà que je retombe sur une vingtaine de pages issues du 1er tome !Et voici que l'histoire reprend ensuite chapitre 47 comme si de rien n'était, évoquant les "sinistres évènements de la nuit dernière" dont je n'ai donc pas été témoin !
Il s'agit de la version poche, je précise...
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J'ai lu Les scarifiées dernièrement et j'ai adoré. Si PSS m'avait quelque peu ennuyé avec ces longs passages descriptifs, il n'en ai rien avec les scarifiés. Miéville semble avoir trouvé le juste mileu entre action/description et cela pour notre plus grand bonheur, car il faut le dire, ce livre est exceptionnel! Grand amateur de livres d'aventures, d'univers de piraterie, j'ai vite éte pris par l'histoire pour ne relâcher le livre que la dernière page tournée. Si l'imaginaton démentielle de Miéville est toujours présente (ah, la ville d'Armada
), on sent que Miéville a pris de la bouteille et maîtrise mieux son intrigue, ses personnages (Bellis est touchante mais mon coup de coeur va à Tanneur), le rythme du livre....La fin ne déçoit pas, et c'est avec beaucoup d'impatience que j'attends Iron Council.Les références à Melville, Vernes, Stevenson de quatrième de couverture ne trompe pas, car les scarifiés est une réussite, mieux, un chef-d'oeuvre d'aventure comme on aimerait en voir plus souvent!Zedd

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Bon, j'ai finalement terminé le tome 2 de Perdido il y a quelques jours.Pas de doute, j'avais bien senti que la fin ne verserait pas dans le "happy-end", et je m'attendais à revoir Lin, mais c'est surtout le dernier monologue de Yag, et ce qu'il décide de faire donc, qui m'ont vraiment glacé. C'est implacable, aride, brutal.Surtout que c'est sans doute le personnage que l'on apprécie le plus au fil du roman !Mais, évidemment, c'est du tout bon !
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Ma critique (voir plus hautzedd,samedi 30 septembre 2006, 14:24 a écrit :J'ai lu Les scarifiés dernièrement et j'ai adoré.

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Je ne peux que t'enjoindre à te lancer dans Les Scarifiés, Néro !
Les quelques défauts de PPS ( longueurs, style parfois un peu trop lourd ) y sont absents au profit d'un récit d'aventure haut en couleurs. Une très belle manière de revisiter le mythe de la flibuste pour ceux qui seraient nostalgiques de ce bon vieux Jack Sparrow
D'ailleurs c'est même punition pour Gillossen : les Scarifiés :mrgreen:L'ambiance générale me semble beaucoup moins sombre que PPS, même si on est loin du happy end, plus d'amertume peut être ... ?


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je me suis lancé dans Perdido street station, et franchement, j'ai été imédiatement immergé dans ce décor glauque et urbain, où se mèlent des hybrides et des recrées :)même si certaines description sont longues, je trouve que cela aide à nous plonger dans l'imagination de l'auteur et ca vaut le détour 

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Comme certains ont pu le noter dans mon top 10, j'ai eu l'occasion de lire ce livre en fin d'année dernière, mais j'ai préferré patienter un peu avant de venir poster une critique, pour avoir plus de recul sur un livre qui m'a laissé une impression assez étrange.Le style tout d'abord, c'est magnifique, c'est l'illustration même de l'expression prose-poétique, je me suis prise plusieurs fois à relire des passages juste pour le plaisir du verbe, et pourtant...j'ai l'impression que c'est parfois trop, ça semble quelque fois lourd, ça peut parfois nuire à la fluidité de la lecture m'a-t-il semblé.Le monde ensuite, riche voire même foisonnant et délirant, original à l'extrême, sombre, désillusionné autant que les personnages qui l'arpentent et qui sont sans concession, avec leurs qualité et leurs deffaut, autant de choses qui me plaisent en littérature.Sans concession aussi la manière dont l'auteur se joue de ses personnages, sans pitié ou sauf conduit, dans une intrigue elle-aussi originale quoique certains éléments se devinent assez vitre (trop vite?)...bref, beaucoup de points positifs et pourtant, j'ai parfois eu du mal à ressentir de l'empathie pour ces personnages et, en tous cas, je n'ai pas été pressée de tourner la page suivante comme je peux l'être avec Blood Knight de Keyes, que je suis en train de lire et qui tient en haleine d'un chapitre à l'autre d'une manière assez magistrale.Bref, un sentiment mitigé au final mais je ne saurai dire pourquoi avec précision. La mayonnaise n'a pas pris pour moi, je n'ai pas autant accroché que sur nombre de livres, et pourtant j'ai vraiment beaucoup aimé le style, le monde et je suis convaincue de la très grande qualité de cet auteur. Les Sacrifiés attend d'ailleurs sur les rayons de ma bibliothèque et je m'y plongerai sans me forcer dès que possible.Thys
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Le moins que l'on puisse dire de Perdido Street Station c'est qu'il ne nous laisse pas de marbre. Macabre, déstabilisant, inquiétant, les qualificatifs ne manquent. Ils ne font pas défaut non plus dans l'écriture, car Miéville écrit juste et décrit superbement ce monde lugubre. Et ce au risque de ralentir l'action, notamment dans le premier tome. Par contre, le suspense est remarquable au début du second et on regrette que ce ne soit pas ainsi tout du long. Les personnages ne sont pas des plus attachants, mais subtilement on se prend à vouloir qu'ils s'en sortent, c'est le cas de Yagharek à la fin. En parlant de ce dernier il faut noter que lui comme d'autres protagonistes tels Madras ou le Concile ne sont, à mon goût, pas assez exploités alors que le potentiel était là à partir du deuxième tome.Vous l'aurez compris, la métropole de Nouvelle-Crobuzon n'est pas un long fleuve tranquille. Ca non ! Traversée par un fleuve, certes, mais un fleuve putride où se déversent égoûts et déchets industriels. China Miéville n'est pas un utopiste,mais malheureusement quelque peu visionnaire. En effet, Nouvelle-Crobuzon pourrait entre autre être la forme abouttie du processus d'urbanisation. Une Cité-Etat gigantesque dont la gestion globale est impossible et la dégradation des conditions de vie manifeste. Tous les types de ségrégations socio-spatiales sont ici véhiculés : de la gentrification (embourgeoisement d'Osseville) à l'implosion du centre (paupérisation de Crachâtre), en passant par la banlieue rouge de Palus-au-chien, le ghetto de Malverse jusqu'à la communauté fermée de Bercaille ou celle des hommes cactus... Bref tout ce que l'auteur a appris lors de ses études en sciences humaines et qui est retranscrit dans cette fantasy urbaine.Avec la création de ce monde angoissant, Miéville prouve qu'on est loin d'avoir explorer toutes les terra incognita que comporte la fantasy
même si l'on voit que c'est loin d'être évident de les retranscrire.
