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Je me demande bien quels livres ils ont selectionnés pour
aider les enfants à devenir des lecteurs créatifs dans les années à venir. »
Si la liste ne contient ni Harry Potter ni A la croisées des mondes... :( peut on au moins espérer un livre de fantasy dans le lot ou alors cela risque de donner trop d'imagination aux jeunes têtes blondes <_< !!!Telcontar

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Ca serait bien qu'ils mettent des livres de fantasy quand même....C'est vrai que renouveler c'est bien mais quand même ! :oCes oeuvres ont déjà donné envie de lire à beaucoup de gens, (genre moi ;) ) pourquoi ne pas continuer....Je comprends pas, en plus des auteurs de chez eux, qui font leur gloire :/ mouais.
Les romans seront distribués entre septembre et décembre dans les écoles, où désormais un enfant sur quatre trouve à nouveau la lecture ennuyeuse. Le sera-t-elle moins avec la disparation d'oeuvres signées J K Rowling (Harry Potter), Anthony Horowitz (Alex Rider) et Philip Pullman (A la croisée des mondes) ?
Si ils pensent que faire disparaitre ces romans de l'école aidera à faire lire les enfants, à mon avis ils se trompent...

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A la fois moi je suis plutôt contre ces lectures "faciles", agréables, mais qui font oublier certains livres plus littéraires ou culturellement plus riches. HP et ALCM ont un tel succès (aidé maintenant par les films) qu'il devient quasiment impossible d'ignorer leur existence. Dans ce contexte, je trouve aussi plus interressant de pousser les écoliers à lire d'autres choses, pas spécialement catalogués 'barbantes', mais des choses moins connues. Parce que c'est aussi le fait de ne lire que certains livres déja archi-médiatisés et blockbusters qui fait dire à certains "Eragon, Shannara, c'est les meilleurs livres au monde, les critiquez pas"...

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Ouai, moi aussi je pense que supprimer les livres comme Harry Potter ou A la croisée des mondes n'arrangera rien.Mais pour revenir dans le sujet, en France il n'y a vraiment aucune oeuvre contemporaine, qui puisse intéressée une grande partie des jeunes, enseignée dans le primaire ou dans le secondaire... J'ai lu tout les livres qu'on nous a proposé depuis le CP, je n'ai vraiment rien lu de plaisant hormi quelques oeuvres comme Le fantôme de Canterville.Toujours étudier des livres comme Hugo, La Fontaine, Molière, ... on se lasse bien vite. C'est comme ça que j'ai complètement perdu goût à la lecture. Par miracle, je suis tombé sur Les fourmis qu'on m'a conseillé de lire et là, le grand amour s'est crée... Depuis la lecture devient signe de détente, d'imagination, de réfléxion etc. Tout ça pour dire qu'on étudie trop de livres "anciens" qui finissent par devenir vite ennuyants. Le temps des Anciens est révolu et le monde contemporain s'ouvre à nous. Alors pourquoi ne pas étudier en parallèle des livres dits "scolaires", des livres plus " à détente "?

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Peut-être parce que le rôle de l'école n'est justement pas la détente...Je suis d'accord qu'on arrête de faire lire à des élèves du Stendhal ou du Zola, mais franchement y a plus interessant intellectuellement et littérairement (et moins barbants que les grands anciens) que les fourmis...C'est comme si parce qu'il faut s'adapter à ce qui a du succès auprès des jeunes et pour leur donné le goût de la musique on leur faisait étudier et analyser les paroles de Mickael Young...

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Digarl a écrit :Peut-être parce que le rôle de l'école n'est justement pas la détente...Je suis d'accord qu'on arrête de faire lire à des élèves du Stendhal ou du Zola, mais franchement y a plus interessant intellectuellement et littérairement (et moins barbants que les grands anciens) que les fourmis...C'est comme si parce qu'il faut s'adapter à ce qui a du succès auprès des jeunes et pour leur donné le goût de la musique on leur faisait étudier et analyser les paroles de Mickael Young...
Bonsoir! Je n'ai jamais dit que le rôle de l'école devait être la détente. J'ai dit qu'il fallait faire lire les élèves plus de livres à détente pour leurs redonner goût à la lecture.Et y'a un problème avec Les fourmis de B. Werber? :mrgreen: C'est juste une question de goût. :) Mais plus intéressant intellectuellement et littérairement que Les fourmis, vous trouverez toujours... Il y a toujours un livre meilleur qu'un autre et tout ça suivant chaque individu puisqu'on est tous différent. Bref, on se rejoint quand même sur la question de ne pas faire lire QUE du Stendhal, Zola, Molière, Hugo... :D

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Tout à l'heure j'étais un peu de mauvaise humeur à cause de la chaleur ;)Mais sinon moi ma peur c'est surtout qu'en faisant lire des livres trop plaisant à lire, on n'incite pas les enfants à se diversifier et à finir par dire : les livres c'est nuls y a que la fantasy, le polar, les Agatha Christy, la sf ou n'importe quel autre genre-qui-est-chouette.Y a un moment où il faut aussi amener les jeunes à lire des choses plus variées, peut-être moins facile ou moins axé divertissement que (beaucoup) de livre fantasy. Aussi mon autre problème avec des livres comme Harry Potter and co, c'est que l'enfant, malgré qu'il ai bien aimé, n'aime pas pour autant la lecture, mais qu'il ai juste été attiré (envouté?) par l'histoire. Pour moi la meilleur méthode pour apprendre à aimer la lecture (et non simplement le fait de lire tel ou tel livre) est de le laisser libre sans imposer. Moi par exemple, j'ai un blocage avec ALCM juste parce qu'on me l'avait imposé à l'école (rien que le fait de DEVOIR le lire me l'a fait trouver ennuyant). Par contre une méthode où il y a une liste de livres, et mieux, que le prof raconte et commente chaque livre, sans en imposer un particulier, c'est pour moi beaucoup plus interessant et motivant (surtout si le prof est enthousiaste).PS1: Au sujet de l'apprentissage de l'amour de la lecture justement, j'avais beaucoup aimé Comme un roman de Pennac.PS sur les fourmis: J'ai rien contre (j'ai bien aimé), mais à part pour un cours de biologie sur les fourmisen 1ere ou 2e humanité (je connais pas la correspondance avec les classes en France vous avez un système tellement compliqué ;)), je vois mal ce que le prof pourrait commenté/discuté/posé des questions dessus. (Mais comment donc faire 4 triangles avec 6 alumettes ?)Edit: -Youn c'était plus une caricature, le jusqu'où-iront-ils.- je suis d'accord avec l'argument 1 de Lambertine, mais au niveau de l'argument 3, je pense que justement l'école doit pousser à aimer à lire (mais ça vaut aussi pour les autres domaines de la culture que tu as évoqués, comme pour le théâtre).

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Mouais, déjà à la base, faudra²qu'on m'expliquecequ'est un "lecteur créatif". Ensuite, ma première réaction aété "quels cons". Ma deuxième "finalement, non...".Pourquoi ? Pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises. Surtout mauvaises.1. Au moins, ça ne dégoûtera pas les gamins de Rowling, Pullman et Horowitz en transformant leurs oeuvres en pensums scolaires. Je sais, ça peut paraître agressif vis a vis des enseignants. Il n'empêche. Digarl dit qu'on ne va pas à l'école pour s'amuser, et c'est vrai (ce qui n'empêche pas qu'on puisse aussi s'amuser à l'école, mais bon...à. C'est l'avis de bien des profs, parents, mais aussi... élèves. Pour un certain nombre, sinon un nombre certain, d'entre eux, ce qui est enseigné est ch**** par principe. Ils vont se braquer contre les bouquins parce qu'ils seront obligatoires, aussi passionnants puissent-ils être. Objectivement, d'ailleurs, la plupart des classiques sont ils ch***** ? Non. Ils sont simplement perçus comme tels (souvent aussi parce qu'ils sont imposés trop tôt, mais c'est un autre²débat). Classique, chef d'oeuvre, ce sont des mots qui font peur,comme "culture". Ailleurs, ces mêmes bouquins seront perçus comme moyens d'évasion et exotiques (lire à ce sujet le délicieux "Balzac et la petite Tailleuse chinoise"). Alors, transformer Harry Potter en pensum... si on peut l'éviter, tant mieux.2. Ces bouquins sont très connus. La plupart des jeunes-lecteurs (je veux dire des "jeunes qui lisent" parce qu'ils aiment ça,pas parce qu'ils lisent parce qu'il le faut bien) auront toutes leurs chances de les lire un jour ou l'autre (Eragon aussi, d'ailleurs,mais je ne vois pas ce qu'ilvient faire dans le débat.Un livrequi se vend bien peut être bon).3. Est-ce le rôle de l'école d'apprendre à aimer lire ? Je dis bien "apprendre à aimer lire", pas à "donner une culture littéraire", ce qui n'est pas la même chose. Lire (je veux dire "lire de la fiction", pas les cours de la Bourse ou des manuels techniques), sauf quand on pratique certaines professions, c'est un plaisir, un loisir. Un loisir intéressant, passionnant, mais un loisir quand même. Comme le cinéma, la ou la musique, par exemple. Est-ce à l'école d'apprendre aux jeunes à "aimer le cinéma" ou à "aimer la musique" (ce ne serait pas mal par contre qu'elle tente de communiquer un minimum de culture cinématographique, musicale ou picturale)..Je suis sans doute iconoclaste, mais tant pis. C'est sans doute ma façon de non-idéaliser la lecture qui me fait parler ainsi. (... et, euh, on peut ne pas aimer Werber, mais mettre les Fourmis au niveau de Youn, c'est fortiche, quand même...)

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Sache qu'on ne peut pousser personne à lire ou du moins à aimer lire. Oui j'ai trouvé l'argument de lambertine assez explicite. On ne peut pas faire aimer quelque chose à quelqu'un. Bien que la musique soit en vogue et surtout dans ma génération, je n'aime pas la musique. On n'arrivera pas à me faire aimer la musique. C'est comme ça, et c'est tout. Peut être, quelques musiques seront à mon goût, mais vraiment très peu. La lecture c'est un peu pareil... Quand on aime pas lire, on peut pas faire aimer la lecture à quelqu'un. Par contre je suis pas d'accord avec ce que tu dis lambertine sur les oeuvres étudiées en classe.
Pour un certain nombre, sinon un nombre certain, d'entre eux, ce qui est enseigné est ch**** par principe. Ils vont se braquer contre les bouquins parce qu'ils seront obligatoires, aussi passionnants puissent-ils être. Objectivement, d'ailleurs, la plupart des classiques sont ils ch***** ? Non.
En tout cas, ce n'ai pas mon cas, et je pense que certains jeunes seront de mon avis. Un bouquin obligatoire c'est vrai que ça peut en déranger certains, mais la majorité des élèves l'accepte. Mais c'est vrai qu'il faut privilégier le choix des livres à lire que d'en imposer un seul. Par exemple si on travail sur Zola, on peut proposer plusieurs livres au lieu d'un seul. Et la plupart des classiques peuvent être chiants. C'est juste une question de point de vue encore une fois. Puis c'est vrai que quelquefois les livres "anciens" sont mals appréciés parce que le contexte n'ai pas le même que celui d'aujourd'hui. Un auteur qui a écrit sur la révolution française par exemple, il s'adresse plutôt au gens de son époque et pas à la nôtre. Quand il raconte son histoire, nous contemporain, on peut ne pas avoir la même vision que lui, et même pire, ne pas comprendre du tout son histoire, je pense à l'ancien français entre autre... Voici mon opinion qui manque peut être de maturité et d'expérience, mais c'est mon point de vue que j'ai essayé de formuler avec mes 17 ans de hauteur. :)

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Je préviens : je sors de la lecture de Comme un roman de Daniel Pennac alors mon point de vue sera peut-être un peu utopique ;)Oui, je pense que c'est aux enseignants, mais aussi aux bibliothécaires, aux documentalistes, aux parents d'apprendre à aimer lire aux jeunes. Je sais bien que le but de l'école est d'instruire, donner une culture littéraire mais au risque de faire passer les "classiques" (un terme assez drôle en passant) comme des trucs profondemment chiants et pire le livre comme un objet de torture, il faut d'abord avoir éveillé un minimum l'intérêt des enfants/jeunes sinon c'est la catastrophe. Si ça doit passer par la lecture d'un passage d'HP ( pas l'étude de toute l'oeuvre, on s'entend ) pour enchainer sur la comparaison avec la figure de la sorcière chez Shakespeare, je ne vois pas où est le problème. Tout le truc est de donner envie, sans en avoir l'air d'ouvrir ses "anciens" qui font peur. Comme l'a dit Lao Tseu on ne peut pas forcer quelqu'un à aimer lire par contre on peut lui donner le virus mine de rien :) Les livres de fantasy, plus "abordables" peuvent être un pont, pour aborder ensuite des oeuvres plus ardues. En les mettant à un même niveau fictif, la barrière entre les livres considérés comme lisibles et les autres, les livres qu'il-faut-avoir-lu-parce-que-c'est-des-chefs-d'oeuvre, s'efface.

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Je suis assez d'accord avec Almaarea...Si on a pas eveillé l'intérêt des enfants/jeunes pour la lecture, le risque est de les dégoutter de la lecture et de les en écarter à jamais.Or cet ouverture à la lecture se fait principalement à deux niveaux (je parle d'enfants là, pour des ados c'est un peu différent...) :- à la maison sous l'impulsion des parents (on voit bien dans les classes les inégalités profondes à ce niveau là entre les familles...Pas de jugement bien sûr)- à l'école sous l'impulsion des enseignants.Les enseignants sont d'accord sur les intérêts de la lecture comme moyen indirect d'apprentissages divers et variés, ainsi bien entendu que pour le développement d'une culture littéraire. Ils sont aussi d'accord sur le fait que pour atteindre ces objectifs, il faut développer l'intérêt des enfants pour ce qu'ils doivent lire.D'un point de vue éthique, il faut donc que l'école permette aux enfants d'apprendre à aimer lire sous peine de reproduire des inégalités familiales.Pour revenir sur le sujet initial, si cet intérêt peut naître par la lecture de fantasy ou d'un autre genre de littérature jugé moins "noble" que les classiques, l'école doit utiliser cette possibilité.J'avoue le faire dans ma classe, avec un certain nombre d'exemples de succés chez des élèves de 11 ans qui ne lisaient pas ou très peu au début de l'année, qui se sont mis à une lecture régulière par des livres proposés qui correspondaient à un intérêt personnel et qui ont depuis ouvert et diversifié leurs lectures. Bien sûr ce n'est pas une méthode magique qui marche avec tous les enfants.Enfin je voudrais contredire les propos de certains ci dessus.Effectivement Harry Potter est une franchise très connue (C'est beaucoup moins le cas de Pullman en France). Mais finalement seule une minorité d'enfants bon lecteurs (en CM2) les lisent d'eux-même... En effet, beaucoup aiment l'histoire d'Harry Potter mais se contentent des films...Et se découragent de lire la suite à la vue des pavés que sont les tomes 4,5 et 6.Bien sûr, de là à les considérer comme indétônable de cette liste...

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Sur ce sujet, j'aimerais faire partager mon expérience de prof :pMême si j'enseigne l'histoire-géo, je m'investis beaucoup pour faire lire mes élèves, car de toutes façons, les difficultés qu'ils ont dans ma matière sont en partie dues à leurs problèmes de compréhension ou d'expression. En fait, j'aimerais mettre l'accent sur la liberté pédagogique qu'il nous reste encore. Alors, oui, nous devons rentrer dans le cadre fixé par le ministère de l'Education nationale, mais nous avons encore les mains libres pour faire des trucs intéressants! ;)Alors même si les listes officielles mettent l'accent sur la tradition, il y a toujours moyen de donner l'envie de lire des oeuvres plus actuelles. Je vous donne un exemple: avec une collègue prof de latin, on a étudié les sorts de harry Potter pour en donner l'explication. On a aussi traduit les prénoms des personnages. Mine de rien, ça a décidé quelques élèves à entreprendre la lecture. Comme je travaille en REP (mes 6èmes savent à peine écrire, c'est rude), je leur ai donné une liste de livres, et je leur ai dit "celui qui m'en lit un, me fait une fiche détaillée, avec son avis, ses difficultés... je lui met un 20!". C'était une liste où il y avait pas mal de fantasy! :sifflote:Eh bien ça a marché! et le français s'améliore petit à petit. Comptez sur vos supers profs fainéants! (moi ce matin, j'ai fais une séance où j'ai expliqué la différence entre une république et un empire à l'aide de Star Wars! c'est pour dire! )

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En fait, je me rend compte que j'ai peut être mal compris exactement le sujet, moi je parlais surtout des lectures au dessus de 13-14 ans.C'est vrai qu'en dessous de cet age je suis pas du tout contre Harry Potter ou autres. Mais je continue à penser qu'il vaut mieux encourager des lectures diversifiées, et qui ont moins pignon sur rue.

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J'ai souvenir qu'en dessous de 10ans on nous faisait surtout lire n'importe quoi pourvu qu'on lise quelque chose (livre emprunté après un rapide choix, ou le meme pour toute la classe) et je dois dire que les livres choisis n'étaient pas toujours palpitants (ni classiques ^^)... Je ne sais pas si ca existe encore mais avant y avait une opération "le livre élu" qui présentait une liste différente chaque année avec des genres différents (je sais plus ce qu'il fallait faire, sans doute en élire un ^^") dont il fallait lire 2-3 livres (ou autant qu'on voulait sans doute)... Mine de rien je trouvais les livres bien choisis, ils avaient (presque) tous un petit quelquechose qui les rendait plaisant à lire... (d'ailleurs a ce sujet y a eu le premier tome d'ALCDM une année)A partir du collège par contre je ne sais pas trop... C'est sur que la lecture est moins vu comme un moyen de s'entraîner à lire et d'enrichir son vocabulaire ^^"Dans mon collège ils prenaient un malin plaisir à nous faire lire des livres pas connus d'auteurs classiques et le résultat n'était pas toujours très réjouissant... Personnellement j'aurais préféré lire un autre livre de Balzac que le colonel Chabert, et un autre livre de Hugo que Le dernier jour d'un condamné, etc, etc... :rolleyes:Après qu'ils veuillent donner le goût de lire sans ALCDM et Harry potter je pense la chose tout à fait possible, dans la mesure du possible... (Un jour la petite soeur d'une copine ralait qu'elle devait lire Harry Potter... XD)

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J'ai lu du Balzac (Le premier chapitre du père goriot est assez terrible), du Zola (c'était l'année ou ils sortaient germinal au ciné) et je n'ai pas aimé, alors que je suis arrivé au collège en ayant déjà un vrai amour de la lecture (A l'époque, je lisais cinq ou six bd par semaine et un "vrai" livre, tiré de la "bibliothèque rose" (Ah, le "club des cinq"...) ou verte ("Le clan des 7" ^_^) ou autre)Chaque nouvelle lecture qu'on abordais en cours, j'y allais content parce que ca allait peut être être enfin un peu interessant... et c'est a ce moment là que je tombait sur 2 heures pour expliquer tout ce qui est contenu dans le mot "Germinal" (le rapport a la mine, ce qui pousse, la colère des ouvriers, les terrils qui poussent aussi... terrible j'vous dit tout ce qu'on peut cacher dans un titre).Et si j'ai eu cette vision là des choses alors qu'a la base, j'avais une vraie "culture" de la lecture, je n'ose même pas imaginer comment ces cours étaient percu par ceux qui, de base, n'ont jamais apris à aimer lire. Ce qu'il faut pour la lecture, c'est juste un "point d'entrée". A quelques exception près, je pense sincèrement que tout le monde aime lire, mais personne n'aime tout lire. Ceux qui prétendent ne pas aimer lire n'ont probablement juste pas trouvé leur point d'entrée dans ce monde. Il y a quelques temps, je me baladais, et j'ai croisé deux... comment dire... jeunes personnes (visiblement entre 16 et 20 ans) qui devaient aller en cours a peu près aussi souvent que j'ouvre volontairement un livre de Zola. Et ces deux gars venaient visiblement de s'acheter le dvd de shrek. Ou est le rapport ? Eh bien ils étaient tous deux penchés sur le dvd entrain de lire laborieusement le résumé à voix haute (quand je dit laborieux, c'est genre comme la lecture d'un élève de ce1/ce2). Et ils réflechissaient à ce qu'il lisaient. A la fin de chaque phrase, ils en discutaient pour savoir ce qu'elle voulait dire et reformuler, quitte à relire une ou deux fois s'ils n'avaient pas compris. Et a la fin de leur lecture, ils avaient compris ce que ce texte voulais dire et étaient super fier d'avoir réussi.Alors en dehors du fait qu'il est assez scandaleux (choquant ?) que des gens n'aient pas le niveau de lecture suffissant a cet age là pour lire directement un truc simple comme le résumé de Shrek, ce petit épisode m'a montré qu'avec un peu d'interet pour ce qu'on lit, on est vraiment beaucoup plus efficace. Ces deux gars ont fait dans la rue un exercice qu'ils n'ont jamais fait a l'école, juste parce qu'il avait un interet a ce qu'ils lisaient. Alors je ne dis pas qu'il faut lire le résumé de Shrek en cours, loin de là, mais autour des classiques (qui restent a mon sens indispensables et ne doivent pas disparaitre des cours), saupoudrer de temps a autre de la fantasy, ou un policier (Tolkien ou Conan Doyle méritent a mon sens leur lettres de noblesses également) ou pourquoi pas un Werber (c'est simple a lire et il y a de vraie chose a dire sur sa maniere de "construire" un livre), histoire de montrer que la lecture, ca peut être autre chose que l'étude d'un chapitre ou Balzac décrit pendant 15 pages comment la piece ou vit le héro (ou l'anti-héro hein, ne soyons pas sectaire) est petite, sale et exigue. J'ai lu juste au dessus quelqu'un qui disait qu'il avait expliqué la difference entre république et empire en se basant sur Star Wars, je trouve ca génial de ce servir d'un biais "ludique" pour apprendre de vraies notions fondamentales.

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C'est assez surprenant que tout le monde est pour une diversification de la lecture dans les programmes scolaires, mais ce n'est pas fait... Le problème est donc encore de l'éducation nationale qui, je pense peut résoudre le problème car il suffirai de faire lire les élèves autant qu'avant avec des lectures "classiques", et de rajouter une dose de lecture fantasiste ( à détente ).
J'ai lu juste au dessus quelqu'un qui disait qu'il avait expliqué la difference entre république et empire en se basant sur Star Wars, je trouve ca génial de ce servir d'un biais "ludique" pour apprendre de vraies notions fondamentales.
Et bien c'est une pratique que j'aimerai bien avoir chez mes professeurs! Et la personne qui a dit ça est notre cher ami Auryn. :mrgreen:

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Je suis contente que quelqu'un ait cité Comme un Roman de Pennac passqu'en lisant le sujet, c'est exactement le livre auquel je pensais ! :DD'un certain côté, je suis assez d'accord avec Lambertine sur le fait que ce n'est pas forcément un "mieux" de mettre des livres divertissant sur le piédestal de l'éducation. Sans compter que HP est déjà sans doute lu en dehors du contexte de l'ecole, ça serait presque une contre-publicité de le faire étudier (Comment rendre un bouquin sympa, ennuyeux ?? :D)Je pense qu'il y a vraiment plusieurs formes de lectures. - Celle de l'apprentissage (Lisez n'importe quoi tant que c'est écrit en francais, histoire simplement de s'habituer à lire)- Celle de la découverte (apprendre les différentes formes d'écriture, d'inspirations, de sujets, tout ce qui peut enrichir notre culture)- Celle de la curiosité (le petit truc qui a éveillé votre attention et vous donne envie d'en savoir plus)- Celle de la détente (quand la lecture vous permet de vous projeter dans un autre univers que le vôtre, sans que cela soit forcément de la Fantasy ou de la SF : Lire un roman policier ou la vie de Marie-Antoinette ou encore la vie d'un ouvrier agricole dans les 20's c'est une forme de voyage.)Et je suis sûre que j'en oublie plein ! :DLe problème c'est quand aucun déclic ne se produit pour dépasser la lecture d'apprentissage (en refusant même l'aspect découverte/culture), et qu'il y a, comme le décrit Pennac, une forme de blocage intellectuel qui empêche de consider tout assemblage de pages qui ne ressemble pas à un mode d'emploi comme un ennemi.J'ai eu la chance de toujours aimer lire mais je me souviens de l'angoisse que j'ai connu quand, en 4me (soit 13/14 ans) ma prof de Français nous avait pondu une liste monstrueuse de Classiques qu'elle nous conseillait d'avoir lu d'ici le Brevet de Colleges : j'ai été horrifiée !!! Moi qui empruntais 3 à 4 livres par semaine à la bibliothèque je n'en connaissais aucun. J'avais essayé de lire du Balzac (oui, oui, parmi tant d'autres, il figurait sur la liste :huh:) et c'était tout simplement débile !! Je parlais dans un autre sujet de maturité... Pour appréhender du Balzac, du Zola, du Voltaire et autres, il faut avoir soi-même un certain bagage. Du coup, ma réaction a été assez simple : j'ai jeté cette liste, me contentant de lire les livres qu'on étudiait en classe tout en continuant à lire MES livres que j'aimais.(Du coup, j'ai du m'enfiler un nombre monstrueux de "Classiques" l'année du Bac Français :P) Mais mon cas n'était pas grâve, car je connaissais déjà le plaisir de la lecture. Ce que je trouve dramatique, tout comme Onirian, c'est de me dire que ceux qui n'avaient pas cette joie ont tout simplement associé la lecture à une forme de punition. Cependant, qu'il y ait un certains nombres de livres incontournables, qui font partie de notre culture générale, je trouve ça très bien. Ca fait partie de l'aspect découverte. Mais ce qui est étrange, c'est qu'à part les pièces de théâtre que j'ai étudié au collège, je n'ai absolument aucun souvenir des textes étudiés. Les seuls qui me restent sont ceux du lycée. Tout ça pour dire quoi ? :DQu'en dehors de l'aspect d'initiation à la Littérature des cours de français du collège, j'avais ressenti un gros décalage entre ce que je pouvais comprendre en tant que jeune ado et ce qu'on me faisait lire. J'imagine que depuis ce temps, les programmes ont changé. Mais on ne peut pas demander à un enfant de 11/13 ans d'avoir la maturité, la réflexion personnelle de quelqu'un de plus âgé. Ou sinon, c'est vraiment à instiller au compte-goutte et avec un aspect ludique, ce qui ne se prête pas à tous les textes ! ^^ (En gros, le choix des textes doit être un vrai casse-tête pour les profs de Français du collège ! :mrgreen:)Je pense cependant, avec la liberté (plus ou moins large d'après ce que j'ai compris)que les profs essaient justement d'alterner les domaines de lecture. (D'une manière utopique, je me dis le l'expression "Professeur de Français" rassemble à la fois une personne qui a envie de partager sa connaissance et un amoureux des livres... Et ils n'y sont pour rien si certains élèves sont allergiques au 1er mot, ce qui ne doit pas non plus faciliter leur tâche :() Contrairement aux Mathématiques, par exemple, l'enseignement de la Littérature n'engage pas exclusivement à faire passer un Savoir, une Connaissance (à part pour certains furieux qui adorent l'abstraction mathématique et font des problèmes "pour le fun", si, si, ça existe, j'en connais :D). A cet enseignement est lié tout un monde, comme peut l'être le Cinéma, la Télé, le Sport, etc... C'est un média qui est très riche, et un enseignement "bloquant" ferme la porte de tout cet univers, c'est ça en fait qui nous touche le plus. ;)Juste un dernier point concernant le fait que les Classiques soient tous chiants... :sifflote:Il ne faut pas tout confondre ! :P Ce n'est pas parce que le prof vous a saoulé avec une oeuvre que ça signifie que cette oeuvre est saoulante. Je me suis boulotée pas mal de Balzac, pour le fun et par défi à 16 ans et à part Le Lys dans la Vallée que j'ai trouvé pénible, j'ai beaucoup apprécié ces lectures. J'ai rigolé avec ma cousine sur Candide de Voltaire qu'on se lisait mutuellement à haute voix. J'ai pleuré à chaude larme en lisant certaines tirades d'Antigone de Anouilh. J'ai été profondément émue par la détresse des héros des Souris et des hommes. J'ai découvert la SF en 3me avec les Chroniques Martiennes sur lequel je devais faire un exposé alors que je me pensais allergique à ça. J'ai aussi découvert le théâtre grâce à l'Ecole, alors que c'est vraiment quelque chose qu'on ne lirait pas de son propre chef, et je suis tombée amoureuse de Shakespeare et j'ai la tirade de Phédre ("Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue..") et celle de Don Diègue, le père de Rodrigue dans Le Cid ("Ô rage, Ô desespoir, ô vieillesse ennemie...") qui sont gravés dans ma mémoire. Et en dernier lieu, c'est bête mais c'est une autre évidence, j'ai aussi découvert la poésie, un autre registre qui me serait resté inconnu.Donc ok pour s'en prendre à certaines méthodes d'enseignements du Français au Collége, mais absolument pas d'accord pour ce qui est de mettre toute une variété d'auteurs dans le sac où y'a écrit "reulou" dessus !! :P

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Je suis d'accord avec toi Eolle, concernant ces classiques qui arrivent à se faire aimer une fois qu'on s'y lance. Le problème après, c'est la décortication (ça se dit?...) des textes en classe, qui arrive à nous dégoûter de ces aimables pavés considérés auparavant comme des amis et non des barbants :(MAIS, comme je ne suis pas ici pour dégommer l'Education Nationale, j'ajoute que c'est une très bonne idée d'ajouter la Fantasy dans le programme. Il est temps que les classiques redondants se poussent un peu pour les nouveaux genres. Je connais beaucoup de personnes qui lisent énormément, mais surtout de la Fantasy, et qui ne peuvent pas se servir de leurs connaissances en classe parce que ce genre n'est pas étudié. D'autre part, l'imaginaire, les mondes parallèles, la magie, tout cela passionne la grande majorité des adolescents. J'espère de tout coeur que cela va les réconcilier avec la lecture: c'est quand même un peu dommage de passer à côté de cette merveille à cause de quelques auteurs lus de force qui dégoûtent la plupart à tel point qu'elle ne lit même plus en-dehors de la classe... Sinon, à propos de HP et ALCM rayés du programme, je dis la même chose qu'Eolle, à savoir qu'il est lu hors-classe dans la majorité des cas. Pour ce qui est d'ALCM, c'est effectivement dommage, mais comme c'est un grand classique, il a des chances d'être lu lui aussi sans que la classe l'étudie.