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Salut à tous, J'écris en ce moment mon mémoire sur "Le culte médiatique" et mon sujet d'étude est le SDA. En gros, j'essaye d'analyser et de déterminer ce qu'est "un culte médiatique" et surtout comment il se concrétise sur Internet. J'aimerais beaucoup avoir votre avis sur ces quelques points si vous le voulez bien.1. Pour vous, qu'est-ce qu'une oeuvre culte? Et, d'après vous, le SDA est-il une oeuvre culte? Si oui pourquoi?2. Pensez-vous que le fait de créer des sites Internet comme Elbakin (en tenant compte du fait que vous êtes à présent 1asssociation et compte tenu du succès du site) est une forme de culte? Personnellement, pensez-vous vouer 1culte au SDA?Je sais que Elbakin ne concerne pas seulement le SDA mais également l'univers de Tolkien en général et de la Fantasy en particulier. Toutefois, dans l'historique du site, j'ai pu lire que c'était la passion pour Tolkien et le SDA qui était tout de même à l'origine de ce projet. J'ai bien analysé le site pour mon mémé et il est vraiment très impressionnant! Pour moi, personnellement, vouer un culte à quelque chose ou à quelqu'un c'est lui consacrer une place importante ou privilégiée au sein de sa vie et de son coeur (sans pour autant que cela vire forcément à l'excès ou à la démesure) en reconnaissance ou en réaction à ce que cette chose ou personne nous apporte dans notre vie. Je pense qu'une oeuvre (quelle qu'elle soit littéraire, musicale ou autre) peut nous "aider" à un moment donné de notre existence ou signifier qch de tellement fort qu'elle devient un élément constitutif de notre patrimoine sentimental. Pour moi, c'est à ce moment qu'une oeuvre devient culte. Mais c'est un avis personnel bien sûr. Sociologiquement c'est une autre histoire bien sûr! Voilà, j'attends avec impatience vos avis sur la question!

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shamrock a écrit :1. Pour vous, qu'est-ce qu'une oeuvre culte? Et, d'après vous, le SDA est-il une oeuvre culte? Si oui pourquoi?
Une oeuvre qui passe les années sans défaillir, pâlir et reste intacte même sans l'avoir lue pendant des années. Le légendaire d'Arda (soyons large) en est un pour moi, aucune oeuvre ne m'a autant donné envie de la vivre, de la connaître etde la faire connaître.
2. Pensez-vous que le fait de créer des sites Internet comme Elbakin (en tenant compte du fait que vous êtes à présent 1 asssociation et compte tenu du succès du site) est une forme de culte? Personnellement, pensez-vous vouer 1culte au SDA?
je ne répondrai pas pour les pères fondateurs, mais ma modeste participation peut probablement tenirlieu d'hommage. Le SDA (et le reste du légendaire) a changé ma vie, illumine mes rêves, remplit mes cauchemars, inspire ma façon de penser.Seule une histoire d'amour exceptionnelle serait de nature à détourner mon attention (et encore, à ce moment-là, je rêve de vivre l'histoire de Beren et Lúthien, d'Aragorn et Arwen, de Bombadil et Baie d'or...), ce qui ne rend pas forcément la tâche facile.Le SDA m'a donné maints exemples de courage, de foi, d'amour, de valeurs qui me parlent et qui me montrent un chemin que j'ai envie de suivre.Je ne suis pas non plus un exemple révélateur (certains diront que je suis fou de croire que ce qui apparait dans un livre peut exister réellement, d'écrire des textes en tengwar pour celle qui aurait pu être mon Eowyn et de passer un temps déraisonnable sur ce livre, sous toutes ses formes).

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Je ne sais pas dans quelle discipline tu écris ton mémoire, mais le mot "culte" a sans doute un sens bien différent selon les niveaux de langue :entre les "films-cultes", c'est à dire à peu près tout les films pour lesquels il y a des pubs TV (qui commencent en général par "Enfin ..."), le culte au sens religieux et les acceptions, intermédiaire, il faudra définir tout ça.Par exemple, un auteur "culte" pour des fans (Tolkien) est différent de "fanatiques" qui vouent un "culte" à un auteur (Hubbard ?)Sinon, je pense que le projet de révision de traduction, la "danse des colles" et l'existence même de forums "Tolkien" répondent un peu à la question !

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bonjour, 1/le mot culte est tellement galvaudé ...Bernard Minet et les musclés, c'est culte!!! la lessive Omo c'est culte!!! Fogiel et sa bande reprennent en coeur "c'est cultissime!!!"bref, ça ne veut rien dire... seul l'aspect religieux pour ce mot à qque sens pour moidonc vouer un culte à Tolkien? perso certainement pas, mais je reconnais que c'est un auteur dont le monde imaginaire me touche beaucoup (pour ne pas dire le plus) c'est comme une passion installée dans le temps, pouvant avoir des périodes creuses, d'autres fastes, c'est comme une balise culturelle, un puissant point d'encrage imaginaire2/je pense que l'évolution du site/forum depuis le buzz autour de la trilogie de Jackson vers ce qu'il est aujourd'hui est justement le contraire d'un "culte" dans le sens que tu lui donnes, le site n'est pas exclusif, il est au contraire généraliste

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on peut en effet définir le SDA comme un livre culte dans la mesure où _je ne voudrais surtout pas ici réouvrir un débat qui fit rage ailleurs_ s'il n'est pas l'origine d'un genre littéraire,il a quand même très sérieusement aidé à en codifier les valeurs. Au delà de l'oeuvre elle même, ce qui fait l'objet d'un culte, ou plutot de l'imprégnation que ce livre a sur l'imaginaire de certaines personnes ce sont les émotions qui sont véhiculées à travers l'histoire. Ce qui est révéré, lce sont les valeurs qui y sont développéesLa question est : pourquoi ce sont plus particulièrement cette histoire là et ces personnages là qui réverbèrent dans l'esprit d'un certain type de lecteurs, alors que le genre littéraire a produit bon nombre de produits véhiculant les mêmes valeurs? C'est là effectivement un bien grand mystère. Pour ma part, je suis parfaitement incapable d'expliquer pourquoi le martyre de Frodo m'émeut lecture après lecture (ou visionnage après visionnage) alors que d'autres grandes souffrances littéraires me laisseront de marbre.Cet attachement à l'oeuvre littéraire réponde presque aux mêmes règles inconnues qui fait que quelqu'un va jeter son dévolu sur une personne dans laquelle son entourage ne va voir aucun intéret. Peut être la représentation qu'en fait l'auteur trouve une résonnance subconsciente et qui par essence échappe à l'analyseDans l'attachement que j'ai à ce livre, il y a une bonne part de gratitude pour les instants d'intense émotion qu'il procure, émotion "sans danger " si j'ose dire puisque ses vecteurs sont fictifs. On peut compatir pour un personnage de papier sans subir les dégats qu'engendrerait le spectacle de la souffrance d'un être cher de chair et de sang. S'il y a culte de ma part, c'est dans le fait de revenir sans cesse vers cette source de vie émotionnelle et inoffensive pour ma vie réelle , comme une valeur sûre dans mon paysage affectif.

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je ne voue aucun culte Tolkien. dans son oeuvre entière je n'aime que le seigneur des anneaux. un culte à un mec que je ne connais pas personnellement ça m'intéresse pas. un culte à son oeuvre non plus. je ne suis pas fanatique à ce point. ce n'est qu'un livre point barre. ok un livre qui s'est bien vendu et qui a changé des choses dans la littérature mais bon je ne veux pas tomber dans le purisme dont certains sont atteints. et puis bon Tolkien s'est quand même très largement inspiré (voir plagié) des légendes, des poèmes épiques, des mythes etc...il suffit de lire "l'anneau de tolkien" de David day pour s'en rendre compte. attention ça n'enlève rien au maître qu'est Tolkien mais en fait, moi qui au départ pensait que JRR avait TOUT inventé je me rends compte que non. Les langues c'est beau c'est bien mais en fait ce n'est qu'une révision de langues très anciennes (oghams, langue gaélique etc..) les noms pour la plupart existent déjà ou ne sont en fait ques des "remakes" de noms anciens celtes. Les personnages sont grandement inspirés par d'autres de légendes saxonnes, la volsunga saga etc... Tout le culte qu'il y a autour je ne le comprends pas. Car ce n'est pas selon moi le livre le plus original de tout les temps. Par contre là où je suis d'accord avec le culte c'est qu'il s'agit, après la Bible, du livre le plus fouillé, travaillé et complet qui existe (langues, géographies, histoire etc...)en gros, je m'incline mais je n'embrasse pas les pieds.

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c'est comme quand j'entends ou lis des choses comme "sans Tolkien la fantasy n'existerait pas". c'est absurde de dire ça. les mythologies c'était quoi? le fond je n'en parle pas mais la forme c'est purement de la fantasy et d'ailleurs Tolkien s'est largement inspiré de ça. je ne vois pas pourquoi on cherche sans cesse à faire de Tolkien LE créateur et L'inventeur de la fantasy . c'est faux. il a crevé un abcès c'est clair mais il n'a pas crée" la fantasy.

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Heu, tu n'as sûrement pas dû entendre ça ici en tout cas. :rolleyes: Cela dit, les mythes, ce n'est pas non plus de la Fantasy, et l'originalité ne fait pas tout pour ce qui est d'établir un classement "de tous les temps", où chacun a de toute façon ses propres affinités. PS : tu ne pourrais pas grouper un peu tes interventions ? Parce que j'ai cru avoir raté des messages en te voyant poster à ta propre suite. :huh:

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pour moi les mythologies sont de la fantasy. je me comprends quand je dis ça. si tu peux essaye de lire "pas une trace de gris de David Gemmell" est tu comprendras mon raisonnement.

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Pas une trace de grisThe Guardian (samedi 10 mai 2003)Lorsque mon premier roman, Légende, a été publié en 1984, mes éditeurs m’ont prévenu qu’il n’y aurait pas beaucoup de critiques dans la presse, si jamais il y en avait.- Pourquoi ? demandais-je innocemment.- Parce que, cher enfant, la Fantasy n’est pas considérée comme de la littérature. Les elfes, les dragons, tout ça. Aucune chance de gagner le Goncourt.Les anciennes cultures n’auraient pas compris ce dédain. Les premières civilisations se servaient de la Fantasy pour inspirer leurs citoyens ; la première œuvre épique connue, Gilgamesh, raconte l’histoire d’un roi qui se bat face à des hommes, des démons et des dieux. Les anciens savaient que l’homme était un animal dangereux et imprévisible dont la violence devait être canalisée. Aussi racontaient-ils des histoires de héros qui contrôlaient leur nature violente pour le bien de tous. Les Grecs également comprenaient le désarroi qui hantait l’âme humaine ; les ténèbres qu’inspiraient l’avidité, la jalousie, la haine et la peur. Ainsi leurs héros ne luttaient pas seulement face aux hommes, mais également face à des esprits et des monstres qui représentaient les démons intérieurs auxquels nous devons tous faire face.Pourtant, de nos jours, les stigmates de la Fantasy effraient plus d’un éditeur. Les romans de J.K. Rowling ne sont pas marquetés comme de la Fantasy - mon Dieu, non ! - mais comme un mélange de genres ; Prisonniers du Temps, de Michael Crichton, avec son histoire de voyage dans le temps, sa chevalerie et ses chevaliers comme du Thriller ; les ours parlants de Philip Pullman, ses anges et ses univers alternatifs comme de la fiction imaginative ; la série du Disque-Monde de Terry Pratchett, qui se passe sur le dos d’une tortue géante comme… de l’humour.Beaucoup de romans de Fantasy - Le Seigneur des Anneaux, par exemple, ou Lavondyss de Robert Holdstock sont merveilleusement bien écrits. Child Garden de Geoff Ryman est un roman exquis et profondément captivant. La trilogie Gormenghast de Mervyn Peake est un exemple étourdissant de littérature avec une narration à plusieurs niveaux. Donc, la qualité de l’écriture ne condamne pas le genre.Alors pourquoi ce dédain ? Notre monde moderne, bien qu’infiniment plus complexe que celui de la Grèce antique, est bien plus superficiel. Là où les Grecs offraient un simple entraînement psychologique, nous vivons dans une ère de mode et de passades dans laquelle la perception que nous avons du bien et du mal varie selon les vues politiques du moment. Dans une ère comme la nôtre, la pureté de la Fantasy, avec son emphase sur la moralité, le courage, la rédemption et le sacrifice, est qualifiée de simpliste - voire même frivole - par ceux qui savent comment fonctionne le monde réel.Dans ce monde, on encourage des jeunes gens à se teindre les cheveux comme Beckham - mais pas à défendre le pont aux côtés d’Horatius Coclès ou à affronter le Minotaure, comme Thésée. C’est un monde avec plusieurs niveaux de gris, où les principes sont toujours sujets à compromis.Un jour, un fan m’a écrit pour me dire qu’alors qu’il promenait son chien, il vit deux hommes attaquer une femme ; il se précipita sur eux et ils s’enfuirent. Il avait juste fini de lire un de mes romans et ses pensées débordaient d’héroïsme. Ici, pas une trace de gris. C’est cela la vraie magie de la Fantasy : elle peut nourrir les âmes et changer des vies.David Gemmellps : avis aux modos : ceci est une lettre de Gemmell mais parle de la fantasy en général , pas de lui, et vu le sujet du cukte du SDA et savoir si la fantasy et les mythes ont un rapport j'ai mis ceci pour me faire comprendre mais je comprendrais que ça n'ait pas sa place ici.

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Effectivement, ça n'a pas vraiment sa place, d'autant que j'ai déjà eu l'occasion de t'expliquer la façon de fonctionner du forum, et les débats sur la nature de la Fantasy, ils existent, sous différents angles et différents sujets, mais ça n'a que peu de rapport avec la notion de "culte" autour de l'oeuvre de Tolkien.A partir de là, nier que sans le succès du Seigneur des Anneaux dans les années 60, la Fantasy n'aurait jamais été la même de nos jours, c'est tout simplement impossible. Au-delà des sensibilités, il faut tout de même en rester aux faits. :) Maintenant, en effet, il n'a pas créé le genre, et certains pans de la Fantasy peuvent être directement vus comme des héritiers des mythologies antiques, certes. Mais Tolkien n'a de toute façon jamais voulu les "supplanter". :)

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Tout le culte qu'il y a autour je ne le comprends pas. Car ce n'est pas selon moi le livre le plus original de tout les temps.
Mais qu'est-ce que l'originalité aurait à voir exactement avec le culte ? Ce ne sont généralement pas les oeuvres les plus originales qui fédèrent le plus de suiveurs. :)

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Pour en revenir à la question initiale de Shamrock :
1. Pour vous, qu'est-ce qu'une oeuvre culte? Et, d'après vous, le SDA est-il une oeuvre culte? Si oui pourquoi?
Pour moi donc,une "oeuvre culte" peut avoir deux sens, un sens collectif et un sens individuel.Au sens collectif, une oeuvre culte n'est pas nécessairement une oeuvre à succès. C'est même plutôt l'inverse : pour être qualifiée de "culte", l'oeuvre devra (au moins dans les débuts de sa diffusion) ne pas avoir rencontré un vaste public. En revanche, le peu de personnes y ayant eu accès en sont devenus très amateurs (pour eux, cette oeuvre est devenue "culte" au sens individuel, cf. ci-dessous). Ces "apôtres de la 1ère heure" , par leurs propres créations, ou par leurs travaux, ont ensuite lentement diffusé cette oeuvre dans la société, jusqu'à ce que, lentement miné par ce travail intérieur, l'ensemble de la société prenne brusquement conscience de l'importance de l'oeuvre "culte".Exemple : le Velvet Underground, groupe peu connu lors de son existence, mais dont l'influence fut énorme. Citation aproximative de je ne sais plus qui : "Le 1er disque du Velvet s'est vendu à une centaine d'exemplaires, mais tous ceux qui l'ont acheté ont fondé un groupe dans la semaine".A ce titre, le SdA est-il une oeuvre culte ? Oui et non : "Le Hobbit" a eu un grand succès dès sa parution (donc ce n'est pas une "oeuvre culte"). En revanche, il me semble que le SdA n'a connu le succès que lors du début des années 70, soit presque 20 ans après sa parution. Mais, dans l'intervalle, a-t-il été une source d'inspiration pour d'autres créateurs ? Il ne me semble pas.Bien sûr, dénier au SdA le qualificatif de "culte" au sens précisé ci-dessus n'est en rien un jugement de valeur.Au sens individuel, une oeuvre sera qualifiée de "culte" par quelqu'un dans la mesure où elle aura marquée pour cette personne une étape fondamentale, où elle aura changé sa perception du monde, de la vie, des autres, etc. Voir par exemple ci-dessous le message de Foradan :
Le SDA m'a donné maints exemples de courage, de foi, d'amour, de valeurs qui me parlent et qui me montrent un chemin que j'ai envie de suivre.
Shamrock a bien illustré lui aussi ce sens :
vouer un culte à quelque chose ou à quelqu'un c'est lui consacrer une place importante ou privilégiée au sein de sa vie et de son coeur (sans pour autant que cela vire forcément à l'excès ou à la démesure) en reconnaissance ou en réaction à ce que cette chose ou personne nous apporte dans notre vie. Je pense qu'une oeuvre (quelle qu'elle soit littéraire, musicale ou autre) peut nous "aider" à un moment donné de notre existence ou signifier qch de tellement fort qu'elle devient un élément constitutif de notre patrimoine sentimental. Pour moi, c'est à ce moment qu'une oeuvre devient culte
En ce qui me concerne, le SdA est une oeuvre très forte, une des rares que je relise régulièrement. Elle m'a ouvert les portes d'un imaginaire exceptionnel que je continue à parcourir et à découvrir. Mais ... fondamentalement, je ne pense pas que j'aurai été différent si je ne l'avais pas lu. Donc, non, pour moi le SdA n'est pas une oeuvre culte.

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C'est bizarre, mais quand on parle de culte ici pour des fans, ça a une certaine tendance a avoir une conotation péjorative.Je n'aime pas être analysé et ça vient peut être du fait qu'étant fan de starwars également, les personnes ne savent pas faire la part des choses et prennent l'ensemble de la communeauté pour des fanatiques.Alors le SDA est une oeuvre culte car originale dans la fantasy ayant lancé tout un mouvement. Ensuite l'admiration pour Tolkien me vient par son style d'écriture à la fois détaillé et simple tout en étant poétique.

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Pour moi, le SDA (et ce qui gravite autour) est culte dans le sens où Tolkien a créé quelque chose qui n'existait pas sous cette forme avant. Il y a donc l'idée d'innovation là-dedans. Les contes existaient mais ils étaient écrits pour les enfants, se présentaient comme des livres éducatifs. Les légendes existaient mais elles ne venaient pas d'une création personnelle, individuelle, elles étaient nées d'un imaginaire collectif. Enfin ce sont 2-3 idées quoi. [Personnellement c'est aussi un livre qui m'a beaucoup apporté, donc culte pour moi, mais ça n'est pas le seul.]Brume > pourquoi est-ce qu'une œuvre culte devrait forcément avoir peu de public au début? En quoi est-ce un critère?

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Lossë a écrit :Brume > pourquoi est-ce qu'une œuvre culte devrait forcément avoir peu de public au début? En quoi est-ce un critère?
C'est me semble-t-il la définition même d'une "oeuvre-culte" : non pas une oeuvre au retentissement énorme immédiatement, mais une oeuvre qui a à la fois très peu d'adeptes, mais des adeptes fervents. Dans un 2ème temps, ces adeptes vont répandre la "bonne parole" dans le reste de la société et l'oeuvre-culte devient populaire...

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Brume a écrit :C'est me semble-t-il la définition même d'une "oeuvre-culte" : non pas une oeuvre au retentissement énorme immédiatement, mais une oeuvre qui a à la fois très peu d'adeptes, mais des adeptes fervents. Dans un 2ème temps, ces adeptes vont répandre la "bonne parole" dans le reste de la société et l'oeuvre-culte devient populaire...
élistisme à 2balles mêlé de snobisme :sifflote:

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Oui j'avoue que le fait que l'oeuvre ait été peu connue au départ ne contribue pas en elle-même à ce qu'une oeuvre soit culte, selon moi.Pour ma part je suis entièrement d'accord avec l'interprétation personnelle de Shamrock, l'oeuvre de Tolkien tient une place à part dans ma vie car ses personnages et son histoire véhiculent des idées et des valeurs qui m'ont permis de ne pas devenir complètement apathique à des périodes où j'en avais franchement besoin.Pour être parfaitement honnête c'est Tolkien qui m'a appris à lire, je n'avais jamais vraiment apprécié la lecture avant de le découvrir et il restera toujours un auteur à part en ce qui me concerne. Il n'a pas créé son univers à partir de rien c'est sûr, mais l'esprit qu'il a insufflé à sa création en fait bien au contraire une oeuvre extrêmement originale. Il règne une harmonie dans sa façon de dépeindre les paysages, de décrire ses personnages et leurs émotions, qui m'a apporté un sentiment de paix que je n'ai jamais éprouvé en lisant un autre auteur. Eddings me fait un peu penser à lui en plus moderne mais Tolkien confère une intensité bien plus grande à ce que vivent ses personnages, le rapprochement en surprendra peut-être quelques-uns mais que voulez-vous ? :p.Voilà pourquoi l'oeuvre de Tolkien est culte pour moi, je ne me scarifie pas le soir en récitant "un anneau pour les gouverner tous" mais dire qu'elle n'a pas joué un rôle central dans le déroulement de ma vie serait un gros mensonge.Voilou ! :)

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Wow wow wow comme il y va Richard <_<On n'a pas du lire le même livre lui et moi. C'est le Bien qui gagne ? Euh non il me semble que c'est une certaine forme de modernité (humaine) dans laquelle ni les gentils puissants, ni les méchants surdimensionnés n'ont plus leur place. Et c'est fort dommage pour lui de ne plus pouvoir ressentir d'intérêt pour les Hobbits qui sont finalement assez ressemblants avec les orcs de Cirith Ungol (pas physiquement hein) qu'il semble apprécier càd ballotés par des évènements décidés au dessus (dans tous les sens du terme :p )Mouais du coup j'ai beaucoup moins envie de lire sa fantasy à M. Morgan, la suffisance et la certitude de mieux savoir ça me gave. Comme si on ne pouvait pas aimer à la fois la fantasy de Tolkien et d'autres en étant un adulte. Avoir à la fois envie de ça ET d'autres choses. Ne pas se fermer de porte en fait. C'est ce qui pour moi est vraiment fantastique : les portes ouvertes :|