117
par Tisse Ombre
Maïa
Perdido Street Station nous fait découvrir un monde étrange, bigarré, surréaliste et noir. On y chemine à travers les rues de Nouvelle-Crobuzon, la Cité-Etat où se mêle races et intrigues autant que Violences et mystère. On y croise des espèces improbable comme les hommes-cactus ou les femmes-scarabées.Le premier point qui frappe, c'est l'imagination de China Miéville. Une imagination si débordante qu'il crée tout le monde de Bas-Lag en un livre mais surtout donne vie à une formidable métropole que cette Nouvelle-Crobuzon. Il nous brosse tout ces petit détails comme les caractéristiques des quartiers, leur orientations politiques et leurs habitants, qui donnent tout son caractère à une ville cosmopolite. C'est aussi le mélange absurde des races qui étonne, qui déroute mais qui ,au final, rafraîchit loin des standards de la fantasy habituelle.Au delà de ça, l'écriture de Miéville et son talent pour décrire font merveille, comme une mécanique bien huilée, adaptant la manière de parler à son personnage et donnant ces pages superbes prononcées par le Garuda,l'homme oiseau. C'est aussi un petit bémol ici, certaines descriptions s'éternisent et certaines pages en deviennent lourdes. Mais rien de très grave.L'histoire est au diapason, malgré une lenteur au démarrage (elle ne démarre qu'à la toute fin du Tome I), elle se révèle palpitante et bien menée. Je saluerais surtout la fin, car contrairement à beaucoup d'auteurs qui tendent à la bâcler, à nous pondre des Happy-ends, Miéville sort des chantiers battus et conclut de façon magnifique.Que dire donc du reste de Perdido Street Station si ce n'est qu'il s'agit d'un livre extraordinaire, pas un chef d'oeuvre encore à cause de quelques défauts, quelques longueurs, mais la base d'un monde fabuleux et déroutant brisant le carcan de la fantasy sauce Tolkien. Miéville est assurément un grand auteur, à lire et à suivre.