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Eh ben, trois réactions, ça change ! ;)
L'asymétrie de Mars résulte d'un immense cratèreReutersReuters - Jeudi 26 juin, 07h30WASHINGTON (Reuters) - Un cratère de plusieurs milliers de kilomètres de côté creusé par la chute d'un astéroïde ou d'une comète explique l'asymétrie de la planète Mars, entre un hémisphère hérissé de reliefs et un autre en forme de bassin, selon les conclusions publiées mercredi par des astronomes.L'impact a creusé un cratère sans équivalent dans les annales de l'astronomie de 8.500 km sur 10.600 km, soit la superficie combinée de l'Asie, de l'Europe et de l'Australie, souligne l'étude publiée dans le journal Nature.Le dossier de Nature s'appuie sur les travaux de trois équipes d'astronomes.Selon ces chercheurs, l'objet céleste qui aurait heurté Mars était de dimensions gigantesques, entre 1.600 et 2.700 km de diamètre - le diamètre de Mars est de 6.780 km.Margarita Marinova et ses collèges du California Institute of Technology ont procédé à des simulations tridimensionnelles de cet impact, "suffisamment puissant pour souffler la croûte (martienne) sur la moitié de la planète, mais pas assez pour détruire (toute la planète)".Selon Francis Nimmo, de l'University of California de Santa Cruz, des ondes de choc se sont propagées à la surface de Mars et provoqué des modifications du relief dans l'autre hémisphère."Nous n'avons pas prouvé l'hypothèse d'un impact gigantesque, mais je crois que nous avons renversé le courant. La majorité des éléments dont nous disposons soutiennent cette théorie", écrit Jeffrey Andrews-Hanna, du Massachusetts Institute of Technology, dans un communiqué.

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Et il n'y a plus qu'à y installer des serres géantes maintenant. ;)
Le sol de la planète mars est salé, révèle un test de la sonde PhoenixIl y a 9 heuresLOS ANGELES — Le premier test sur le goût du sol martien réalisé par la sonde américaine Phoenix révèle un environnement salé, proche de ce que l'on peut trouver dans un jardin terrestre, ont annoncé des scientifiques jeudi.Cette découverte augmente l'espoir que les plaines du pôle nord de la planète rouge aient un milieu favorable au développement d'une vie primitive."Il n'y a là rien qui empêche la vie. En fait, c'est plutôt accueillant", a déclaré un scientifique de la mission, Samuel Kounaves, à propos du sol martien. "Il n'y a là rien qui soit toxique".Jusqu'à présent, Phoenix s'est posé sur Mars il y a un mois, n'a pas détecté de traces de carbone organique, essentiel au développement de la vie. La semaine passée, la sonde a découvert des traces de glace sous la surface. La plupart des scientifiques s'entendent sur le fait qu'un milieu habitable requiert trois éléments indispensables: de l'eau sous forme liquide, une source d'énergie stable et des composants organiques ou contenant du carbone.Les tests effectués sur un échantillon du sol de Mars par la sonde a révélé un PH entre 8 et 9, soit un PH alcalin. Ils ont aussi montré la présence de magnésium, de sodium, de potassium et de chlore."C'est typique de ce que l'on trouve dans le sol de la terre, exception faite des composants organiques", a commenté Samuel Kounaves.Sur terre, on pourrait planter des asperges ou des haricots verts dans un sol pareil, et les bactéries, friandes de composants chimiques, y pulluleraient, a-t-il ajouté.Un autre scientifique de la mission, David Paige, de l'université de Californie, Los Angeles, a toutefois estimé qu'il était encore trop tôt pour dire si les minéraux trouvés dans le sol pouvaient accueillir la vie. "Il a beaucoup de questions en suspens concernant la composition du sol", a-t-il rappelé.
WASHINGTON (AFP) - Le sol martien est apparemment propice à l'existence de la vie selon l'analyse d'un premier échantillon récupéré par la sonde américaine Phoenix, une conclusion préliminaire qualifiée jeudi d'exaltante par les scientifiques de la mission.(Publicité)Ils se sont toutefois refusés à dire si une forme de vie primitive pourrait exister sur la planète rouge."Il n'y a rien dans ce sol qui empêcherait la vie, il semble y être au contraire très propice, sans rien de toxique", a déclaré Samuel Kounaves, responsable du laboratoire de chimie humide de TEGA (Thermal and Evolved Gas Analyzer) lors d'une conférence de presse téléphonique."Le sol que nous avons sur Mars est le type de sol que vous trouvez dans votre jardin et dans lequel vous pourriez faire pousser des asperges sans problème et ceci est très exaltant", a-t-il ajouté, expliquant que les scientifiques de la mission avaient été "ébahis" mercredi soir par ces résultats."Nous avons trouvé ce qui paraît être nécessaire pour que la vie puisse exister dans le passé, le présent et le futur, à savoir des nutriments", a poursuivi le scientifique, précisant qu'il s'agissait de minéraux et non pas de nutriments organiques. Il a mentionné le magnésium, le potassium, le sodium et le chlorure.Ce scientifique de l'université d'Arizona (sud-ouest), a aussi indiqué que l'équipe avait été surprise par l'acidité du sol qu'elle ne pensait pas aussi élevée avec un pH de 8 à 9. Les résultats préliminaires de "cette analyse constituent aussi un indice de plus que l'eau liquide a été présente sur le sol de Mars à un certain moment dans son l'histoire", a aussi relevé Samuel Kounaves. Les résultats de cette analyse sont très similaires à ceux d'analyses de sol faites sur la Terre dans des déserts et "ceci est la partie exaltante", a-t-il relevé.Le petit échantillon avait été prélevé à l'aide de la pelle à l'extrémité du bras robotisé de Phoenix et avait été déposé dans l'un des huit petits fours de TEGA. L'échantillon a été progressivement chauffé jusqu'à mille degrés Celsius. Ce sol provient de la surface, ce qui explique pourquoi l'analyse n'a trouvé aucune trace de glace qui se trouve à quelques centimètres sous le sol et dont la présence avait été confirmée la semaine dernière.William Boynton, de l'université d'Arizona, responsable scientifique de TEGA, qui a qualifié de "spectaculaires" les résultats de l'analyse de l'échantillon de sol martien, a précisé jeudi que l'instrument avait aussi détecté de petites quantités de dioxyde de carbone (CO2) à la surface des grains de sol. Ce CO2 a été libérée à faible température dans le four.A des températures plus élevées, TEGA a détecté de faibles volumes de vapeur d'eau. "Cette analyse a montré comme nous l'espérions que cet échantillon de sol a bien été au contact avec de l'eau dans le passé", a ajouté William Boynton. "Mais nous ne savons pas si cette interaction s'est produite sur le lieu où l'échantillon a été prélevé dans l'arctique martien ou s'il provient d'un autre endroit d'où il aurait été transporté par les vents", a-t-il noté.L'analyse de fragments de glace par TEGA que l'équipe scientifique va conduire dans les prochaines semaines devrait permettre de répondre à un grand nombre de question concernant le passé de Mars. Si cette glace contient des impuretés cela pourrait en dire long sur l'histoire climatique de cette région et de la planète rouge.Mars est actuellement trop froid pour que l'eau puisse y couler mais il est possible que dans un passé lointain les régions polaires aient connu des températures plus chaudes, selon les scientifiques.Phoenix s'est posée dans l'arctique martien le 25 mai, dans une région jusque-là inexplorée, pour entamer sa quête d'eau et de composants organiques et déterminer si une forme de vie primitive y a été possible. Phoenix n'a pas d'instrument permettant de détecter des micro-organismes.

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Très intéressantes toutes ces découvertes. On va vraiment finir pas découvrir que Mars a abrité des formes de vies, même primitives. Je trouve tout cela passionnant :DEt le choc entre Mars et l'astéroïde a du être colossale pour déformer ainsi la planète :o . Je me demande s'il aurait pu être observé depuis la Terre (s'il y avait eu quelqu'un pour l'observer biensûr ;) ).Tanis

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PARIS (AFP) - Une mission internationale pour rapporter des échantillons du sol de Mars pourrait être lancée dès 2018, ont déclaré mercredi des représentants d'agences spatiales et des experts réunis à Paris autour des futurs projets d'exploration de la planète rouge."2018 commencera l'ère des retours d'échantillons de Mars", a lancé le directeur du programme d'exploration de Mars à la Nasa, Doug Mc Cuistion, à l'occasion de la publication d'un rapport réalisé par le Groupe de travail international sur l'exploration de Mars (IMEWG).De telles missions, qui permettraient de rapporter sur Terre des roches martiennes pour les analyser, pourraient avoir lieu entre les années 2018 et 2023 et nécessiteront une coopération internationale, ont souligné les intervenants."Il s'agit d'une sorte de Graal, qui représente un véritable défi et nécessite donc une coopération au moins transatlantique", a ainsi déclaré le directeur général délégué du Centre national français d'études spatiales (Cnes), Stéphane Janichewski.Pour le directeur général de l'Agence spatiale européenne (Esa), Jean-Jacques Dordain, un tel projet d'exploration "ne peut être qu'un objectif politique" car "il dépasse les cadres de la science, de la technologie et de l'éducation".Une mission de retour d'échantillons de Mars (MSR), déjà envisagée il y a plusieurs années dans le cadre d'une coopération entre la Nasa et le Cnes, est un des objectifs majeurs de l'étude de la planète, avant une mission habitée envisagée vers 2040.Dans leur rapport, les experts de l'IMEWG soulignent que "pour être acceptée par la communauté scientifique internationale, une telle mission devra rapporter des échantillons de Mars diversifiés et sélectionnés avec soin".Ils rappellent que l'intérêt d'étudier Mars réside entre autres dans le fait qu'elle est "la planète la plus ressemblante à la Terre dans le système solaire" et que les 700 premiers millions d'années de son histoire sont préservés dans sa géologie, contrairement à la Terre.Au cours de la réunion, le responsable des robots Spirit et Opportunity de la Nasa qui explorent actuellement la surface de Mars, Steve Squyres (Université Cornell), a noté qu'une telle mission serait "complexe et coûteuse" et qu'il fallait donc s'attacher à prévoir de bons moyens de sélection des roches et de collecte, un robot avec une grande mobilité et une longévité importante pour trouver les meilleurs échantillons.Rappelant pour sa part les données fournies par les roches ramenées de la Lune par les missions américaines Apollo, Jean-Pierre Bibring, de l'Institut français d'astrophysique spatiale a souligné que l'on "ne pouvait pas imaginer ce qui sortira d'une mission de retour d'échantillons de Mars".A l'heure actuelle, des sondes en orbite autour de la planère rouge et plusieurs robots posés à sa surface transmettent en permanence des informations sur son sol, son atmosphère, etc. : missions Phoenix, Mars Reconnaissance Orbiter, Mars Exploration Rover et Mars Odyssey de la Nasa, mission Mars Express de l'Esa.Par ailleurs, parmi les projets en cours figurent notamment Mars Science Laboratory de la Nasa en 2009 et ExoMars de l'Esa en 2013.

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Projet ambitieux, mais toutes les missions passées, en cours ou à venir devraient bien préparer le terrain, notamment les 2 robots qui sont sur Mars depuis un bout de temps maintenant (j'en reviens toujours pas d'ailleurs qu'ils fonctionnent encore :o ). Mais on peut se demander aussi si, avec tout ce petit monde qu'il y a déjà là bas, il restera encore quelque chose de nouveau à découvrir :pTanis

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Une preuve de plus. :)
PARIS (AFP) - Une grande partie des hautes terres du sud de Mars a été baignée par de l'eau pendant des millions d'années, créant un environnement théoriquement capable d'abriter la vie, indique une étude à paraître jeudi dans la revue britannique Nature.Des traces de phyllosilicates, minéraux du type argiles témoignant de l'action chimique de l'eau, ont été observées par un instrument de la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter en des milliers de points des plateaux sud de la planète, sur des dunes, dans des vallées ou des cratères, selon les auteurs de l'étude, de l'Université Brown (Rhode Island)."Ces résultats montrent une riche diversité des environnements, permettant éventuellement la vie, à l'époque du Noachien", il y a 4,6 à 3,8 milliards d'années, concluent les scientifiques.Les chercheurs se sont notamment attachés aux pics situés dans des cratères, reliefs généralement formés par des roches reposant à l'origine jusqu'à cinq kilomètres de profondeur, éjectées lors de l'impact d'un astéroïde."L'eau a dû former ces minéraux (les phyllosilicates) en profondeur, pour que nous ayons la signature observée" par la sonde, estime dans un communiqué le responsable de l'équipe John Mustard, professeur en géologie planétaire.Ces phytosillicates se sont formés à des températures relativement basses - environ 100 à 200 degrés Celsius - ce qui implique qu'à la surface Mars était non seulement humide, mais également relativement tempérée.La présence d'eau sur Mars dans un passé lointain a déjà été attestée à plusieurs reprises par les robots déposés à la surface de la planète rouge et par les observations des sondes en orbite autour de la planète.La Nasa a récemment annoncé que les scientifiques de la mission Phoenix avaient identifié la présence de glace près de la surface du sol arctique de Mars.Quant à la disparition des océans qui auraient recouvert certaines plaines de Mars, les planétologues estiment généralement qu'ils ont disparu lorsque l'atmosphère, autrefois dense, a commencé à se dégrader, provoquant l'évaporation de l'eau dans l'espace.

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Et voilà ! :)
La Nasa confirme la présence d'eau sur MarsLOS ANGELES, Californie (Reuters) - Les scientifiques de la Nasa annoncent détenir la preuve définitive de l'existence d'eau sur Mars à partir de nouvelles expériences menées sur des morceaux de glace trouvés en juin sur la planète rouge par la sonde américaine Phoenix Mars Lander."Il y a de l'eau", affirme le chercheur William Boynton, de l'université de l'Arizona, dans un communiqué de l'agence spatiale américaine."Nous avions déjà la preuve de l'existence de cette glace d'eau grâce aux observations de Mars Odyssey et de Phoenix en juin, mais c'est la première fois que de l'eau en provenance de Mars est touchée et goûtée" par des instruments scientifiques, a ajouté le chercheur de la Nasa.Jeudi, l'agence spatiale a également prolongé de cinq semaines la mission de Phoenix Mars Lander en expliquant qu'au-delà de la recherche d'eau, elle explorerait la possibilité de la planète d'accueillir la vie."Nous allons prolonger cette mission jusqu'au 30 septembre", a annoncé Michael Meyer, scientifique de haut vol du programme d'exploration de la Nasa concernant Mars, lors d'une conférence de presse télévisée.Cette prolongation coûtera deux millions de dollars supplémentaires à la Nasa, pour un budget totalisant déjà 420 millions de dollars.Phoenix s'était posé le 25 mai sur Mars pour une mission initiale de trois mois. La sonde est chargée d'analyser la glace située à un mètre sous la surface de la planète.Boynton a indiqué que l'existence d'eau a été identifiée de manière catégorique grâce un échantillon prélevé par le bras robotique de la sonde et qui a été analysé mercredi par des instruments qui ont détecté des vapeurs dégagées par la chaleur."Nous espérons pouvoir répondre à la question de savoir s'il existe une zone habitable sur Mars. Il appartiendra aux missions à venir de découvrir si cet environnement peut abriter quelque chose", a précisé Peter Smith, enquêteur du projet Phoenix, lors d'une conférence de presse.

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WASHINGTON (AFP) - La présence probable de perchlorate, une substance corrosive, dans des échantillons du sol martien analysés par des instruments de la sonde Phoenix, n'exclut pas l'existence d'une forme de vie sur Mars, a expliqué mardi le principal scientifique de la mission.(Publicité)"Le perchlorate ne détruit pas les matériaux organiques dans des conditions normales" sur la Terre, a déclaré Peter Smith de l'Université d'Arizona (sud-ouest), le responsable scientifique de Phoenix, lors d'une conférence de presse téléphonique."En lui-même le perchlorate n'est ni bon, ni mauvais pour la vie", a-t-il ajouté, soulignant que certaines espèces de microbes vivent de l'énergie fournie par cet oxydant très soluble dans l'eau.La Nasa avait tout d'abord révélé la présence de perchlorate, que l'on trouve à l'état naturel dans des zones très arides sur la Terre, dans un communiqué publié lundi soir sur son site internet.Les analyses initiales d'échantillons du sol martien dans l'instrument MECA (Miscroscopy, Electroscopy and Conductivity Analyzer) de Phoenix n'avaient pas révélé la présence de cette substance."Les analyses initiales de MECA laissaient penser que le sol martien était très similaire à celui de la Terre et des analyses faites ensuite ont révélé des aspects de la chimie du sol de Mars différents de celui de notre planète", écrivaient alors les scientifiques de la mission.Mais mardi, ces derniers ont insisté sur le fait que la découverte de perchlorate dans le sol martien, qui doit encore être confirmée définitivement par d'autres analyses, ne compromet en rien le caractère habitable de la planète rouge.Lors d'une conférence de presse en juin, les scientifiques avaient dit qu'il serait possible de faire pousser des asperges dans le sol martien.A la fin juillet, ils avaient aussi confirmé que la glace arctique de Mars était bien formée d'eau.Peter Smith a aussi insisté sur le fait que l'équipe scientifique de Phoenix était encore loin d'avoir terminé ses travaux et d'avoir tiré les conclusions définitives."Nous n'avons pas encore terminé le processus, nous sommes environ à la moitié de la phase de collection des données", a-t-il souligné."Nous avons commencé mais pas encore fini les analyses des échantillons faites dans les laboratoires (de Phoenix) en utilisant nos modèles d'ingeniering", a ajouté le scientifique. "Nous en sommes encore au stade de l'examen des multiples hypothèses", a-t-il poursuivi.La Nasa avait décidé fin juillet de prolonger la mission Phoenix de cinq semaines jusqu'au 30 septembre, au-delà des 90 jours initialement prévus.La sonde Phoenix avait commencé à creuser des tranchées dans le permafrost martien à l'aide d'une pelleteuse robotique pour prélever des échantillons peu après s'être posée dans l'arctique de Mars le 25 mai.Si les instruments de Phoenix ont détecté des nutriments essentiels à l'existence de la vie comme l'eau, le sodium, le potassium et le magnésium, ils n'ont pas encore découvert de matériau organique.

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C'est moins "sympa" que la découverte de l'eau, mais je trouve passionnant d'en apprendre toujours plus sur Mars:)Mais je me demande toujours avec ses missions très localisées finalement si leurs résultats sont réellement généralisables à l'ensemble de la planète. Après tout, la sonde peut très bien être tombée sur une "mine" de perchlorate ;)Tanis

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Bonne nouvelle ! :)
La Nasa maintient la lancement de la sonde Mars Science Laboratory en 2009WASHINGTON (AFP) - La Nasa, l'agence spatiale américaine, a indiqué vendredi qu'elle maintenait pour le moment le projet de lancement vers Mars de la sonde "Mars Science Laboratory" à la fin 2009 malgré quelques problèmes techniques et un dépassement de budget.Des retards dans la livraison de certains matériels "exercent des tensions sur le calendrier et le budget pour un lancement en 2009 mais nous pouvons tenir cette date et poursuivons nos efforts vers cet objectif", a indiqué Doug McCuistion, le directeur du programme d'exploration de Mars à la Nasa lors d'une conférence de presse téléphonique."Des progrès techniques incroyables ont été accomplis et beaucoup de matériel a déjà été livré mais certains équipements sont toujours en souffrance", a-t-il poursuivi à l'issu d'une réunion avec le patron de la Nasa, Michael Griffin, pour faire le point sur l'état d'avancement de cette mission.Une autre réunion est programmée en janvier, a précisé M. McCuistion tout en se refusant à donner une estimation du coût supplémentaire de cette mission dont le montant atteint déjà 1,5 milliard de dollars."Nous avons une estimation générale que nous devons examiner avec le Bureau du budget du Congrès et nous ne pouvons pas encore rendre ces chiffres publics", a expliqué Doug McCuistion."Mais c'est clair qu'il nous faudra plus de fonds si nous lançons en 2009", a-t-il ajouté, tout en se disant "pleinement confiant dans le fait que le Congrès soutiendra cette rallonge car il reconnaît aussi l'importance scientifique de cette mission".Selon des informations citées dans des médias américains, le Jet Propulsion Laboratory, responsable de la fabrication de la sonde robotique, estime le supplément budgétaire nécessaire à quelque 100 millions de dollars.La sonde Mars Science Laboratory ou MSL, dont le lancement est prévu entre la mi-septembre et la mi-octobre 2009, est de la taille d'un petit 4X4.Alimenté par une batterie nucléaire, le MSL pourra se déplacer sur de longues distances sur le sol de la planète rouge et récolter de nombreuses données afin d'alimenter sa panoplie d'instruments scientifiques très puissants, dont un laser capable de vaporiser des roches."C'est une mission scientifique vraiment importante pour faire avancer le programme d'exploration de Mars dans la prochaine décennie et aussi pour la découverte de formes de vie potentielles sur d'autres planètes", a insisté vendredi Doug McCuistion."C'est également une mission cruciale pour faire avancer l'ensemble des objectifs scientifiques de la Nasa", a-t-il ajouté.Si la Nasa devait renoncer à lancer le MSL à la fin 2009, la prochaine fenêtre de lancement serait en 2011.

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Il s'en est passé des choses pourtant pendant mon "absence" ! ;)
WASHINGTON (AFP) — Des chercheurs américains ont découvert des carbonates sur Mars, suggérant que les eaux qui ont pu couler dans le passé sur la planète rouge n'étaient pas aussi acides qu'on le pensait et plus propices à l'émergence de la vie, selon une étude parue dans la revue Science vendredi.Cette découverte, réalisée grâce au spectromètre de la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter, en orbite autour de Mars, montre que les eaux de cette planète avaient un PH neutre ou alcalin quand les minéraux s'y sont formés il y a plus de 3,6 milliards d'années.Les carbonates sont des minéraux que l'on trouve en abondance à la surface de la Terre et qui se dissolvent rapidement dans l'acide. Leur présence sur Mars remet donc en question la théorie selon laquelle un environnement acide a prédominé dans l'histoire de la planète rouge, soulignent les scientifiques.La présence de carbonates sur Mars indique au contraire que différents types d'environnements humides ont existé. Et plus ces environnements sont variés, plus il y a de chances qu'ils aient favorisé l'existence de formes de vies, expliquent les auteurs de ces travaux."Nous sommes emballés d'avoir finalement découvert des carbonates car ils fournissent plus de détails sur les conditions qui prévalaient durant différentes périodes martiennes spécifiques", note Scott Murchie du laboratoire de physique appliqué de l'Université Johns Hopkins à Laurel (Maryland, est), le principal auteur de ces travaux.Les carbonates se forment quand l'eau et le dioxyde de carbone (CO2) réagissent avec le calcium, le fer ou le magnésium dans des roches volcaniques.Si tout le CO2 de la Terre contenu dans les carbonates était libéré, l'atmosphère terrestre serait aussi dense que celle de Vénus, notent les auteurs de l'étude.Des scientifiques pensent qu'une atmosphère riche en CO2 a dans le passé maintenu des températures chaudes sur Mars et permis de garder l'eau liquide à la surface de la planète suffisamment longtemps pour former les vallées observées aujourd'hui."Nous avons découvert des indices montrant que l'environnement martien n'était pas entièrement acide il y a 3,5 milliards d'années comme le supposait généralement la communauté scientifique", relève Bethamy Ehlmann, de l'Université Brown à Providence (Rhode-Island, est), une des co-auteurs de ces travaux."Nous avons au moins trouvé une région de Mars qui était potentiellement plus hospitalière à la vie", ajoute-t-elle.Les dépôts de carbonates ont été détectés autour du bassin Isidis de 1.500 kilomètres de diamètre qui s'est formé il y a plus de 3,6 milliards d'années.De nombreuses roches carbonates se situent le long d'une zone appelée Nili Fossae qui s'étend sur 666 km sur les bords de ce bassin.

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Gillossen a écrit :Les carbonates se forment quand l'eau et le dioxyde de carbone (CO2) réagissent avec le calcium, le fer ou le magnésium dans des roches volcaniques.
Ca me rappelle mes cours de chimie :pMars n'arrête décidément pas de nous surprendre et cette nouvelle découverte est un pas de plus dans la découverte de traces potentielles de vie sur la planète rouge :)
Il s'en est passé des choses pourtant pendant mon "absence" ! ;)
J'avoue que je ne cherche pas de mon côté à avoir des infos sur les recherches en cours. Je me repose entièrement sur ce topic pour me tenir au courant :rouge: ;)Tanis

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Quel anniversaire. ;)
Spirit et Opportunity fêtent en ce mois de janvier leur cinquième anniversaire à la surface de la planète rouge, sur le passé de laquelle les deux robots américains ont grandement aidé à lever un coin du voile. Les deux robots jumeaux, qui s'étaient posés à trois semaines d'intervalle sur la planète rouge en janvier 2004 pour des missions d'une longueur initialement prévue de seulement 90 jours, continuent pourtant vaillamment leur travail malgré les conditions extrêmes qui règnent sur Mars."On avait dit au contribuable américain que la mission prévoyait une durée de vie de trois mois pour chacun des robots. Les jumeaux ont travaillé plus de 20 fois plus longtemps", s'est extasié Ed Weiler, un administrateur adjoint de l'agence spatiale américaine (NASA), cité dans un communiqué.Les deux machines, qui se trouvent aux antipodes l'une de l'autre, ont depuis envoyé 250.000 images et 36 gigabytes de données, qui ont permis de se faire une meilleure idée de la géologie de la planète rouge et notamment son passé humide, même s'il faudra encore des années pour apprécier pleinement la richesse de la collecte.En cinq ans, les machines ont aussi parcouru plus de 21 kilomètres, pilotées centimètre par centimètre du centre de contrôle sur Terre à des millions de kilomètres de là, pour éviter les multiples pièges de la surface de la planète rouge.Le froid intense et la poussière, qui se dépose sur les panneaux solaires des deux machines et limite leur alimentation électrique, ont failli avoir raison de Spirit, le premier arrivé sur Mars, le 3 janvier 2004.Ses panneaux, qui n'ont pas été nettoyés par les vents martiens depuis 18 mois, ont à peine fourni assez d'électricité pour qu'il survive à son troisième hiver dans l'hémisphère sud de Mars, qui s'est achevé le mois dernier, souligne la NASA.Les batteries sont très sensibles aux cycles des températures et les hivers martiens sont très froids avec des températures de moins 100 degrés Celsius. Durant l'été, le thermomètre monte au maximum à plus 20 degrés Celsius.Comme Spirit, Opportunity, qui s'est posé trois semaines après son jumeau, pourrait tomber en panne à chaque instant et mettre fin à l'une des missions martienne les plus fructueuses jamais entreprise par la NASA."Ces robots sont incroyablement résistants quand on pense aux conditions extrêmes auxquelles les matériels sont soumis tous les jours", a souligné John Calas, responsable de la mission au Jet Propulsion Laboratory, qui se veut optimiste.Une fois que Spirit aura repris des "forces", les ingénieurs du JPL comptent l'envoyer sur deux sites à 183 mètres de son lieu actuel vers ce qui pourrait être un cratère volcanique.Opportunity pour sa part est en route vers le cratère Endeavour à 22 kilomètres du cratère Victoria, dont le robot est sorti il y a quatre mois, alors que l'équipe en charge de piloter la machine avait peur de ne jamais pouvoir y arriver."Nous plaçons la barre de plus en plus haut", s'extasie Frank Hartman, l'un des pilotes du JPL.Le responsable scientifique de la mission, Steve Squyres de l'université de Cornell voit dans la mission des deux robots bien plus que la collecte de données scientifiques."Ces voyages ont été motivés par la science, mais ils ont mené à quelque chose de tout aussi important. Il s'agit là de la première expédition par voie de terre sur une autre planète, de l'histoire de l'Humanité", a-t-il lancé."Quand les gens se pencheront sur cette période de l'exploration martienne dans les décennies à venir, l'importance de Spirit et Opportunity ne sera pas mesurée à l'aune de leur accomplissement scientifique, mais pour le fait que pour la première fois nous sommes réellement partis explorer la surface de Mars", a souligné M. Squyres.

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MaxiSciences a écrit :France - Une équipe internationale d'astrophysiciens a utilisé les données récoltées grâce au radar de la sonde de la Nasa Mars Reconnaissance Orbiter pour confirmer la présence d'eau sur Mars, en grande quantité et sous forme de glace. Son travail a également permis de découvrir que cette eau présentait un très haut degré de pureté (95 %).Les calottes polaires martiennes constituent les plus grands réservoirs d'eau en surface de la Planète rouge, avec un volume total estimé entre 2 et 3 millions de kilomètres cubes. Les propriétés physiques de cette glace ainsi que leurs variations spatiales sont en grande partie inconnues.Dirigée par des chercheurs du laboratoire de planétologie de Grenoble, l'équipe ayant réalisé cette découverte espère aujourd'hui exploiter ces résultats pour développer une étude comparée des calottes martiennes et terrestres. C'est grâce au radar de subsurface Sharad équipant la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter que 140 000 points de mesures ont pu être acquis et analysés. Concentrés dans la région de Gemina Lingula, représentant le quart de la surface totale de la calotte polaire nord, ils ont permis d'obtenir des cartes rendant compte des propriétés du volume de glace présent. Les résultats de cette nouvelle étude confirment l'abondance de la glace sur Mars et le rôle majeur qu'elle a joué dans l'évolution de la planète. Pure à plus de 95 %, cette glace devrait permettre, après analyse des impuretés qu'elle contient, de retracer l'évolution du climat martien. D'autre part, les glaces trouvées sur Mars et sur Terre présentent la même structure cristalline mais se sont formées dans des conditions de température et de pression très différentes : leur analyse comparée pourrait donc également permettre d'améliorer les connaissances scientifiques relatives à l'évolution des deux planètes.Ces travaux sont publiés dans la revue Geophysical Research Letters.