Lu cette semaine !et à vrai dire, je partage l'avis mitigé de Gillo :Pour les points positifs, c'est très vivant et très coloré ! l'univers est soigné, le souffle est présent, la magie est... magique ... et ce premier tome plutôt accrocheur offre à la fois une histoire "aboutie" et une fin en cliffhanger qui fait espérer la suite. L'impression que laisse le Grand Pays est tellement visuelle qu'on en vient à se rappeler qu'Ange est surtout connu pour ses BD - idée qui ne m'avait pas effleuré à la lecture d'Ayesha. Ce n'est pas surprenant, d'ailleurs, qu'ils aient choisi d'inclure les "couvertures auxquelles vous avez échappé" au fil du récit... même si elles ne tombent pas toutes à propos ("autre vue de la ville jaune"...

)Les points négatifs... je me suis surpris au cours de la lecture à me dire que, bien que dans l'interview ci-dessus la moitié d'Ange dise que ça n'avait "rien à voir" avec les Chevaliers Dragons, si l'auteur avait été différent une action en justice pour plagiat aurait été plus que recevable. On retrouve le Voile (=Veil) avec des effets très similaires, l'ordre féminin, virginal et matriarcal, respecté mais pas adulé et même le destin tragique lié à la vocation de Tueuse - même si paradoxalement, l'ordre des Tueuses paraît moins âpre que celui des Chevaliers.On retrouve même des noms de personnages secondaires en rappel, j'ai cru croiser une Jaïna !D'autre part, on a effectivement l'impression que la lecture est un peu trop facile, l'enchaînement un peu trop rapide, les émotions et atermoiements des personnages trop tranchés...
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Je n'ai par exemple pas du tout adhéré à la fièvre qui a pris Malïn : oh, il est blessé, oh, ça s'infecte, il ne perd pas ses moyens physiquement mais il s'abandonne à son délire ... et puis il guérit et ça passe. Un peu gros, tout de même...
Autre faiblesse, à mon sens, le manque d'intégration des ouvertures sur la suite à l'histoire : c'est sous forme d'interlude qu'on découvre ce qui fera peut-être le coeur de ce récit, et ces interludes arrivent d'une telle manière qu'il font terriblement folklore :
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objectivement, on s'en fiche un peu beaucoup de la Reine au Loin.
Retenez quand même que cet avis critique est celui d'un inconditionnel absolu de la trilogie d'Ayesha : le Grand Pays se compare donc à une oeuvre considérable dans mon esprit, ce qui ne l'empêche pas de rester un livre très agréable qui se lit d'un souffle sans jamais lasser ni faire décrocher le lecteur.Et cette fin...
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on retrouve l'âpreté propre aux meilleurs récits du duo, avec ce don de "retourner" les héros positifs sans les rendre moins attachants pour autant.
Vivement la suite !