
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Ahhh le Cyle de Gor, toute une histoire ! Il faisait parti d'un lot de bouquins de SF/Fantasy récupérés chez mon oncle il y a une quinzaine d'années et j'ai lu les 3 ou 4 premiers, surtout encouragée par les couvertures. J'ai beaucoup aimé le principe de la terre jumelle, du mec plongé dans un monde totalement différent... mais la représentation des femmes dans cette société m'avait déjà fait hérissé les cheveux sur la tête. Dès le 2e tome, je trouvais qu'on tournait en rond et que cette histoire de femmes trop contentes d'être esclaves et qui n'attendent que ça me gavait déjà. J'ai lu le 3e, notamment parce que je voulais savoir qui étaient ces prêtres-rois (la curiosité est un vilain défaut je sais). Je crois bien n'être jamais allée au bout du tome suivant... Finalement, on se retrouve devant le même cas de figure qu'avec Anita Blake : on est face à un semblant d'histoire qui n'est que prétexte à une succession de fantasmes de l'auteur et ça ne revêt donc aucun intérêt pour le lecteur. Après, je veux bien qu'il y ai un contexte "historique" sur la vision de la société et des femmes vu que les premiers bouquins ont été écrits il y a 40 ans, mais ça ne change rien à mon point de vue.Cela dit, j'ai des souvenirs de comics de Conan le Barbare parus dans les années 80/90 où la condition féminine n'était pas plus enviable...
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"Je n'ai rien à voir avec le BDSM mais y'a des femmes esclaves dans mon roman qui aiment être soumises !"Oui monsieur. j'ai rien contre le SM, mais vu qu'il l'applique uniquement aux femmes, j'ai l'impression qu'il pense que c'est le cas pour toutes o_O J'espère avoir mal lu.(n'empêche, quand j'ai découvert ça dans l'armoire de ma mère, après avoir lu la critique d'Elbakin, je me demandais comment je devais la voir)
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Deux philosophes sont devant une machine à écrire:L'un pond "The Gor Cycle", l'autre "La horde du contrevent"Des deux oeuvres, laquelle est la plus intelligente ?Attention, il y aurait un piège :Les livres de Gor ne sont pas de la pure science-fiction ou fantasy d’aventure. Ce sont aussi des romans intellectuels, philosophiques, et psychologiques. Ils ont beaucoup de choses à raconter, et sont disposés à le raconter. Un de leurs attributs, heureusement ou non, est le fait qu’ils examinent une culture étrangère de l’intérieur, la voyant plutôt comme une population indigène pourrait la voir et la comprendre, plutôt que comme une critique venant de l’extérieur. Ils sont, bien sur, écrits pour un public minoritaire, hautement intelligent, des adultes très sexués, à la fois les hommes et les femmes. Cela limite le lectorat, mais, je pense, en améliore la qualité. Dans tous les cas, le lecteur est respecté, pas insulté.Voilà, nous ne sommes pas HAUTEMENT intelligents.
:sifflote:Bon d'accord,:jesors:
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Honnêtement, je n'avais pas trouvé ça si mal quand j'avais lu ça il y a vingt ans, à l'adolescence (han, je suis vieux !).Oui, il faut mettre de côté toute la philosophie machiste de Norman, qui devient de plus en plus envahissante au fil des tomes. Mais il n'empêche que les six premiers (et notamment les Nomades de Gor) ont leur place dans toute bibliothèque de fantasy. C'est du Gemmell avant l'heure, dont il partage d'ailleurs de nombreux thèmes.C'est plutôt mal écrit, on ne peut pas dire le contraire. J'ai même fait l'effort de jeter un oeil à la VO pour voir s'il s'agissait d'un souci de traduction, mais non - l'auteur ne se soucie vraiment pas de style. Par contre, il y a un véritable souffle épique dans les aventures de Tarl Cabot. Des combats impressionnants, des enjeux étourdissants, des adversaires implacables, de l'amour, de la violence, des remises en question...Pour moi, le cycle de Gor est l'équivalent Fantasy des James Bond de Fleming: un héros habile face à des méchants diaboliques, avec des femmes-objets sur son passage.Est-ce que c'est de la grande littérature ? Non. Est-ce que ça fait passer un bon moment ? Pour moi oui, clairement, et plus que 90% de la fantasy qu'on trouve aujourd'hui 
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Le Cycle de Gor a très mauvaise presse, a juste titre semble-t-il, mais il y a toujours des auteurs et des éditeurs qui jouent sur l'idéologie nauséabonde de la femme-objet-esclave (y compris des femmes d'ailleurs) avec ou sans décorum SFFF .EDIT WITCH : lien vers l'image enlevé. Merci de ne pas tout mélanger. Si tu veux parler de Fifty Shades of Grey, tu sais où se trouve le sujetEDIT MOI-MÊME :Alors certes, je ne parle pas intrinsèquement du Cycle de Gor pour lui-même, mais si tu penses que c’est du fishing, tu te mets le doigt dans l’œil. Car non je ne mélange pas tout puisque je voulais faire une comparaison entre le goréanisme et d’autres trucs du même acabit dans la littérature.Le principal reproche qui est fait à Norman, c’est ses gimmicks BDSM issu de « ses délires misogynes » :1) les gimmicks BDSM ne sont pas spécifiques à une littérature datée, puisque que cela cartonne actuellement2) les gimmicks BDSM ne sont pas spécifiques à des auteurs misogynes, puisqu’on peux les trouver chez des auteurs fémininsJ’y ajoutais la preuve par l’image, supprimée donc, qui renvoyait au phénomène ebook du moment…(Il y a des personnes qui ne suivent pas tous les fils tous les jours, donc autant leur faciliter la tâche)Je n’allais quand même pas mettre les couvertures de Kushiel, qui pourtant répondent bien à certains critères de l’imagerie goréane ?Et si je veux parler de cette bouse de Fifty Shades of Grey pour elle-même, merci bien je connais effectivement déjà le chemin.PS : c’est quand même vachement plus simple quand les interventions modératrices sont signalées et signées, au moins on sait à qui s’adresser pour comprendre le pourquoi du comment. On se demande bien pourquoi tous les modérateurs / modératrices ne le sont pas systématiquement.
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J'avais un potonaute qui m'avait dit du bien du cycle de Gor, au moins les premiers tomes, ça correspondait pas mal aux descriptions de Grenouille Bleue.Et quand je lis ça :
Ca fait sacrément envie...Quand au délire et au fantasme de la femme soumise et esclave, j'assume : ça m'attire aussi! Pas que je sois macho, loin de là même, mais lire ça ne me déplairait aucunement (sauf si ça va trop loin, et encore). Par contre, il ne faudrait pas que la lecture se limite à ça (sinon autant lire un roman érotique ou porno, mais ça ne m'attire pas du tout). C'est d'ailleurs pas pour rien que je m'intéresse à Philip Farmer, auteur réputé pour avoir été le premier à introduire du sexe dans la SF et la Fantasy. Bref, le cycle de Gor, je sens que je vais m'y mettre. En écoutant ça évidemment : http://www.youtube.com/watch?v=cJxPVcxGEfAPar contre, il y a un véritable souffle épique dans les aventures de Tarl Cabot. Des combats impressionnants, des enjeux étourdissants, des adversaires implacables, de l'amour, de la violence, des remises en question...
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Ah, Gor... un peu comme Grenouille Bleue, j'ai découvert le cycle il y a longtemps, séduit par le titre et la jolie couverture du tome 1 :
et de mémoire, les premiers tomes étaient pas mal, avec même une certaine originalité, ou en tout cas une identité propre ; je me souviens avoir rigolé de bon coeur devant les passages les plus outrancièrement machistes, mais j'ai quand même jeté l'éponge assez vite, au bout de trois ou quatre tomes, je crois.Plus que l'insistance du délire misogyne, ce qui m'a fatigué c'est l'impression que l'auteur commençait à tirer à la ligne en se foutant copieusement de ma gueule ; autrement dit, il écrivait un tiers de page et le répétait deux fois plus ou moins à l'identique pour faire une page. Je crois que c'était dans Les Chasseurs de Gor et ça donnait un truc du genre : Premier tiers de page :Deuxième tiers de page :Troisième tiers de page :Bon, c'est juste le souvenir que j'en ai, hein, ça remonte à loin et le temps a peut-être grossi un peu le trait, mais ça m'avait sérieusement soûlé.Enfin, il manquait une carte (je trouve toujours un peu triste de voir un livre de fantasy sans carte), mais à tout hasard j'ai trouvé ça :
sur le même site où j'ai pioché la couverture précédente.
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Oui, les chasseurs de Gor ne fait pas partie des six premiers, et on trouve en effet le style qui faiblit.Ceci dit, pour être un grand fan de Gemmell, on peut difficilement éviter le parallèle entre la traque de Waylander dans le 3e tome (Hero in the shadows) et celle de Tarl Cabot dans les chasseurs de Gor. Même discussionGuillaume Fournier a écrit :trancièrement machistes, mais j'ai quand même jeté l'éponge assez vite, au bout de trois ou quatre tomes, je crois.Plus que l'insistance du délire misogyne, ce qui m'a fatigué c'est l'impression que l'auteur commençait à tirer à la ligne en se foutant copieusement de ma gueule ; autrement dit, il écrivait un tiers de page et le répétait deux fois plus ou moins à l'identique pour faire une page. Je crois que c'était dans Les Chasseurs de Gor et ça donnait un truc du genre :
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@ Grenouille_BleueSi je suis ton raisonnement, et au-delà des qualités, des défauts et des évolutions des auteurs respectifs, Norman pourrait être un chainon entre les auteurs pulps de type Edgar Rice Burroughs / Howard et le Gemmell version eighties.Parce qu'effectivement dans les Drenai écrits dans les années 1980, on peut retrouver pas mal de trucs qui peuvent fait penser au Cycle de Gor (de mémoire le personnage de Danyal dans Waylander, l’actrice devenue prostituée après une série de viols, collectifs ou pas, qui développe une espèce de syndrome de Stockholm comme le disait Duncan Rahl)Sinon au delà des délires misogynes de l’auteur, il y a une vraie réflexion à mener sur les cycles à rallonge de type serial car quand je vois des séries comment l’Epée de Vérité ou Anita Blake partent en cacahouètes passés X(X) tomes…J’imagine que faute de fond, les ingrédients des différentes formules concernées s’épuisent très (trop) vite. 
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Les pirates de Gor est vraiment le pivot de la série, dans le sens où jusque là, l'accent était mis sur l'aventure et le côté SM était secondaire. J'avais vraiment beaucoup aimé ces livres. Après, j'ai continué par la force de l'habitude mais bon, c'est lourd de chez lourd... Ca pourrait donner un résultat correct en supprimant quelques pages par-ci par là (disons 40%...)je me demande s'il n'aurait pas été plaqué par sa femme juste quand il allait écrire Les pirates de Gor.Grenouille_Bleue a écrit ::DPour moi, ceux qui méritent d'être lu sont les six premiers, à savoir:- Le Tarnier de Gor- Le Banni de Gor- Les Prêtres-Rois de Gor- Les Nomades de Gor- Les assassins de Gor- Les pirates de Gor.

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Si le cycle de Gor a été traduit, par un phénomène moins compréhensible, la série des Dray Prescott de Kenneth Bulmer, elle ne l'a pas été. Tout juste a - t - on eu une nouvelle dans la grande anthologie de la fantasy. Et c'est très sympa. C'est du Burroughs avec un petit doigt - tout petit, hein - de Jack Vance ( souvenir du cylce de Tschai ). Il y a, en comptant ceux qui ne sont sorti uniquement en format électronique, plus de 50 volumes. Bref un vrai phénomène de la science fantasy. Si parmi les forumistes et notamment les anciens, certains l'ont lu, qu'ils n'hésitent pas à créer un sujet et à en parler. Je ne connais que la nouvelle qui m'avait fait passer un bon moment de lecture.Si je suis ton raisonnement, et au-delà des qualités, des défauts et des évolutions des auteurs respectifs, Norman pourrait être un chainon entre les auteurs pulps de type Edgar Rice Burroughs / Howard et le Gemmell version eighties.
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Ce n'est pas faux. Ca doit être difficile pour un auteur d'une série à succès de laisser tomber une vache à lait, que ce soit par goût personnel ou sur insistance de l'éditeur. On retrouve d'ailleurs cette tendance à tirer à la ligne chez Jordan (les premiers romans était très agréables, disons jusqu'au tome 4 ) ou même chez Martin.Albéric a écrit :@ Grenouille_BleueSinon au delà des délires misogynes de l’auteur, il y a une vraie réflexion à mener sur les cycles à rallonge de type serial car quand je vois des séries comment l’Epée de Vérité ou Anita Blake partent en cacahouètes passés X(X) tomes…J’imagine que faute de fond, les ingrédients des différentes formules concernées s’épuisent très (trop) vite.
Lorsque j'ai u pour la première fois les Pirates de Gor, j'étais en colère contre Tarl Cabot.Durant toute la première partie, je l'insultais à moitié, je lui gueulais de se ressaisir, je lui disais de se prendre en main.Tout roman qui parvient à provoquer une réaction aussi épidermique est réussi, de mon point de vue.Et après, en effet, ça devient n'importe quoimangani a écrit :Les pirates de Gor est vraiment le pivot de la série, dans le sens où jusque là, l'accent était mis sur l'aventure et le côté SM était secondaire. J'avais vraiment beaucoup aimé ces livres. Après, j'ai continué par la force de l'habitude mais bon, c'est lourd de chez lourd... Ca pourrait donner un résultat correct en supprimant quelques pages par-ci par là (disons 40%...)je me demande s'il n'aurait pas été plaqué par sa femme juste quand il allait écrire Les pirates de Gor.
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