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par Naufragés Volontaires
Novice
Je vous livre ma chronique du livre telle que je l'ai publiée sur mon blog. James Clemens, auteur américain de son état, nous livre avec "L'ombre de l'assassin" un bon livre de fantasy. Ouvrant une nouvelle série, le livre pourrait néanmoins se suffire à lui même pour qui ne voudrait lire qu'un seul tome. Cette série, intitulée "Chronique des dieux" s'annonce déjà bien animée. Et à suivre peut-être... En tout cas, le décor est bien planté!Je n'ai jamais lu "Les bannis et les proscrits", donc, et malheureusement, je ne pourrai pas faire de comparaison ni de rapprochement avec cette œuvre précédemment publiée chez le même éditeur. Cependant, je serai bien tenté de m'y initié un jour prochain...Dès les premières pages de ce livre j'ai été rapidement happé par l'univers et le rythme de l'auteur. On est très vite plongé dans son monde, Myrillia. Les quelques 100 premières pages se sont vues avalées en un rien de temps. Malgré cela, je me suis retrouvé à stagner pendant les 100-200 pages suivantes pour ensuite être à nouveau happé par l'aventure rythmée jusqu'au point final.On ne s'ennuie pas vraiment ici, même dans la partie qui m'a semblé plus longue. Le rythme est toujours là, si pas dans l'action dans le phrasé de l'auteur. Des phrases courtes et percutantes. Jamais d'emphases inutiles, ni de descriptions intempestives. Tout est dirigé vers l'aventure, l'action, et le rythme. Et j'avoue que c'est assez plaisant, car cela contraste assez fort avec Catherine Dufour que je viens de chroniquer ci-dessous. Deux plumes différentes, mais aussi deux histoires différentes avec des manières de les aborder différemment. James Clemens vise le rythme, comme dans un bon livre de cape et d'épées. Et c'est réussi pour cela.Le monde de Myrillia semble de prime abord être un monde de fantasy en plus. Hé bien ça en est, mais il y'a un petit quelque chose de plus. De un, les dieux sont présent en chair et en os. Ils sont vivant et sont liés à leur terre. En cela ils maintiennent l'ordre d'un monde qui ne fut que chaos. D'un autre coté, leurs humeurs (sang, urines, larmes, etc) ont des pouvoirs magiques qui procurent une certaine Grâce. Cela sert notamment à faire voguer des appareils volant ou sous-marins donnant à cet univers un coté steampunk très agréable et dépaysant. On retrouve également des chevaliers d'Ombre, caste spécifique de chevalier qui profite d'une cape d'Ombre bénie de Grâce divine. Celle-ci va leur permettre de se fondre dans l'onscurité qui les entourent, leur donnant un pouvoir de presque invisibilité par instant, voir de jouer avec ses ombres au combat. James Clemens nous fournit là une caste intéressante de chevaliers je trouve.L'aventure en général, ainsi que les combats, ont quelque chose de très graphique. On se les imagine très bien. A tel point que des images proches de la bande dessinée se formaient à mon esprit, me rappelant au passage la BD "Le Troisième Testament" (chroniqué sur ce blog), embellissant l'aventure d'une couche de dégradé d'ombres.Un roman distrayant, qui s'il possède quelques scènes au dénouement téléphoné nous offre un scénario qui profite de quelques beaux rebondissements. On s'accroche aux héros même si les personnages secondaires sont assez caricaturaux voir peu développés. Il y'a bien sur un peu d'amour, mais pas de romance. Bref, tout y est, mais avec un accent certain sur l'aventure et le livre offre ainsi un divertissement assuré et agréable. J'avoue avoir été par moment fortement pris par l'ambiance du livre.Une fantasy à découvrir donc. Certes pas innovatrice mais avec de bonnes idées tout de même. Un bon roman au final. Un bon premier tome.