Enfin terminé la trilogie aujourd’hui et je reste toujours sur les mêmes impressions que mon post précédent. Un rythme de narration bien soutenu malgré 3 tomes de 700 pages, un tourbillon d’intrigues, de sentiments, de batailles et de souffrances où sont projetés des protagonistes tiraillés par leur destin et leur personnalité. Le tout baignant dans un monde violent, sombre où chaque bonne action laisse perler une goutte d’espoir prête à être absorbé dans une mer sanglante. On s’accroche à chaque page, chaque chapitre pour savoir où nous entraînera la plume haletante de Brent Weeks. L’histoire devient de plus en plus épique à chaque tome
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(on part du microcosme du Dédale de Cénaria pour finir sur une monstrueuse bataille où l’ensemble des protagonistes se retrouvent)
et les personnages s’inscrivent dans une trame tissée pour de grands destins. Comme déjà relevés plus haut, quelques aspects contrebalancent en partie ces points forts. Une certaine maladresse quant à l’utilisation de termes issus de cultures historiques qui enlève un peu d’originalité à la créativité de l’auteur (
tanto, wakizashi, Khali, séraphin... ou encore dans un autre registre
mithril). Les cultures de
Mydcyru sont un peu trop brouillonnes à mon goût, faites dans un shaker pas assez secoué et au contenu pas assez dilué
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(pourquoi des racines étymologiques japonisantes et similaires chez les Sa’ceurais et les Sétis par exemple ?).
Le système de magie est assez basique
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(un p’tit côté Force/Force obscure avec le Don/Vir)
, bien bourrin, avec les habituels standards et clivages (art des guérisseurs, guerriers, groupement élitistes sexués, réserve de « mana » etc...) connus dans l’ensemble de la littérature fantasy. Le côté providentiel (armes de grosbill, prophéties, immortalité et interventions « divines ») intervient parfois comme un cheveu sur la soupe (heureusement que l’auteur amène ça habilement la plupart du temps) et permet de mettre un terme radical à des moments clés du roman. On a donc là l’ensemble de l’arsenal typique de la fantasy. Personnellement, j’y verrais plus un hommage de l’auteur à l’histoire et au style particulier que nous affectionnons plutôt qu’un manque de créativité ou d’originalité. Une fois digéré cela, on passe un vrai bon moment en compagnie de
Kylar, Durzo, Logan, Vi, Solon ou
Mamma K.
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(Par contre Élène je m’y fais pas, Dieu par si Dieu par là ça m’a très vite lassé, seul le troisième tome lui permet de prendre une dimension plus intéressante à la limite).
Aller j’avoue, j’ai même eu la larmichette sur la fin (ou alors c'était dû à la fatigue après quelques heures de lectures pour terminer
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). Pour une première trilogie c’est donc une réussite à mes yeux, et si un jour l’auteur nous donne la possibilité de voyager une fois de plus en Mydcyru, j’en serais.
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