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Bon, enfin lut Dark Moon! Première chose qui m'agace : pourquoi diable le titre n'a pas été traduit?? Ca jure avec les autres Gemmell dont les titres ont tous été traduit. Je suppose que c'est parceque pour l'éditeur le mot "dark" fait classe, mais bon c'est franchement ridicule surtout que dans le bouquin le terme est bien évidemment traduit en lune noire. Vraiment n'importe quoi. Bref, passons.Revenons au bouquin. Je dois avouer qu'au début, pendant même plus de la moitié du bouquin j'ai été franchement sceptique. Certes, on se rend vite compte que l'auteur choisi de mettre en avant trois héros à égalité, avec d'autres personnages secondaires également très présent (Forin, Vint, Sirano...). Ca fait vraiment beaucoup de héros. Sauf qu'il n'y a pas de méchant! Je veux dire, les daroth incarnent le mal pur, sont des machines à tuer qui ne disent rien d'intéressant. Du coup, nos héros n'ont aucun interlocuteurs à leur hauteur. Les daroth dégagent puissance et physique impressionant, mais n'ont finalement guère de charisme. Heureusement, et ça ça m'a surpris, Gemmell parvient à prendre tout le monde à rebrousse poil dans le dernier quart du bouquin, avec une fin surprenante, qui nous fait bien mieux comprendre ce que l'auteur à voulut faire passer à travers les daroth. Au final, là où je pensais que Gemmell avait sombré dans une intrigue bêtement manichéenne, il nous retourne complètement. Toujours bien plus subtil que l'on pourrait le croire le Gemmell, et c'est ce que j'aime chez lui! Bon sinon, toujours les qualités et défauts habituels de l'auteur : une longue mise en place de l'intrigue, une fin rapide, des persos très sympa qui donnent quand même largement l'impression d'avoir déjà été croisés dans un autre Gemmell. Reste une idée géniale : Tanrantio, le héros schyzophrène! je crois bien n'avoir jamais vu ça en fantasy, et je trouve la schyzophrénie vraiment bien traitée, même si au final le concept n'est pas exploité à fond. Pour le coup, Gemmell aurait pu utiliser cette idée pour un vrai perso principal, et un roman plus long et ambitieux.

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Je ne sais plus si j'ai déjà donné mon avis sur Dark Moon, si c'est pas fait je reviens bientôt pour le faire !@ Dark Schneider
Tarantio, le héros schizophrène ! je crois bien n'avoir jamais vu ça en fantasy
Poussé dans cette voie là peut-être pas, mais on a déjà vu les 2 côtés de Tarantio dans d'autres personnages de Gemmell(notamment sa 2ème personnalité qui ressemble beaucoup au tueur de glace du Roi sur le Seuil))Druss évoquait le changement de personnalité de son père et craignait d'être à son tour possédé par le "démon" qui habite Snaga.Le rêveur de fer sociopathe des Chroniques des Féals, tantôt tendre tantôt terrifiant, était complètement barré.Les berserkers, ils comptent, parce que dans ce cas Neuf-Doigt le Sanguinaire (1ère Loi) il se pose vraiment là ! :)EDIT : 19/11/11En fait, il faut aussi ajouter Togul Barok, qui présente aussi dans les Chroniques de Tramorée des symptômes de schizophrénieEt avant de partir, je cite Gillossen :
Mais, euh, y a un sujet déjà bien fourni pour Dark Moon
Chiche ? ;)

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Je reprends la même question que page précédente !J'avais entamé Légende en français il y a quelques temps. Trop direct, trop ado, j'avais raccroché. Par quel bout pensez-vous qu'il faut attaquer Gemmell, quand on est un lecteur éprouvé de fantasy ? Légende en VO ou bien autre ?

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Lire Légende parce que c'est la référence, pour commencer.Mais faire un tour aussi du côté des romans isolés: L'Echo du Grand Chant (premier Gemmell que j'ai lu, une claque totale), Dark Moon, Rénégats, ou le fantastique Etoile du Matin.Mais bon, faut aussi impérativement lire le Lion de Macédoine, les magnifiques Rigante, le cycle de Troie, le magnifique cycle de Jon Shannow, puis, bon, les Drenaï quoi...Il n'y a pas d'ordre a recommander pour Gemmell, faut tous les lire! ^^

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Arkash est très enthousiaste, mais pour un lecteur éprouvé de fantasy David Gemmell est-il indispensable ?Pour découvrir l'auteur je conseille Le Lion de Macédoine, assez intense dans son cadre antiquisant, sa Trilogie sur Troie écrite à la fin de sa carrière donc plus aboutie, et dans une moins mesure le double diptyque sur Rigante.Le court cycle des Pierres de Sang et son ambiance western post-apocalyptique peut aussi valoir le détour.

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Je vais tenter de réfréner mon enthousiasme et de te sortir, le plus objectivement possible le best of de Gemmell:1- Rigante.2 - Le Lion de Macédoine.3 - Jon Shannow.Dur de s'arrêter la dans la liste! ^^

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S'il n'en faut lire qu'un, je te conseilles vivement Troie. Sa dernière oeuvre, donc effectivement plus aboutie. Un peu son chant du cygne. Et surtout, si tu touches un peu ta bille en histoire et en mythologie, une réappropriation unique de l'Illiade et l'Odyssée. Y'a pas à dire, c'est magique :)
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Et voilà, mon parcours de lecteur de fantasy me ramène toujours un jour ou l'autre à Gemmell... Légende fut ma découverte de ce type de littérature, en tout cas j'ai découvert qu'il y avait autre chose que le SDA. Et puis, le cycle Drenaï s'est enchaîné, le Lion de Macédoine, Troie, ces one shot tels que Dark Moon, l'Etoile du Matin, L'Echo du grand chant... Alors voilà, quand je trouve un Gemmell inédit pour moi (en même temps la liste s’amenuise),je ne peux résister à me jeter dessus. Et donc me voici lancé dans la lecture du diptyque sur les Pierres de Pouvoirs avec Le Fantôme du roi.Comme tout bon Gemmell, on est tout de suite dedans, on est dans un univers familier. J'en suis à une petite centaine de pages et jusque là C'est du tout bon. On se sent tout de suite chez soi...

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Salut à toutes et à tous !Histoire de poster un premier message, autant le faire sur le topic dédié à l'un de mes auteurs préféré.Ce que j'aime chez Gemmell ? Le souffle épique qui parcourt les pages du cycle Drenaï. On est face à des hommes durs, des temps de fer où le sens du devoir, le don de soi pour une cause toute perdue soit-elle fait vibrer. Les héros, loin d'être caricaturaux avancent avec leurs faiblesses et font ce qu'ils croient juste. Bref, il y a là la défense de valeurs : courage, justice, sens moral. On ressort d'une lecture de Gemmell ragaillardi, prêt à soulever des montagnes.Concernant le Lion de Macédoine, j'ai moins accroché (j'ai bien aimé malgré tout). Cela tient à ma formation en histoire. L'histoire de la Grèce classique est fascinante : des Guerres médiques aux conquêtes d'Alexandre en passant par la pentékontaétie, la Guerre du Péloponnèse ou encore l'Anabase, cette histoire est riche et prenante. L'oeuvre de Gemmell simplifie tout cela et affadie à mon sens ce que les sources nous laissent entrevoir. C'est d'ailleurs pourquoi j'hésite à lire Troie. Homère ne suffit-il pas ?J'adore Tolkien pour l'univers riche qu'il a créé, Martin pour sa maîtrise de l'intrigue, Eddings pour l'humour qu'il distille, Hobbs pour le traitement psychologique de ses personnages. Mais pour décrire le courage d'un homme, sa capacité à donner sa vie pour ses amis (par exemple Beltzer dans La Quête des Héros Perdus), y'a pas à dire, c'est Gemmell le meilleur, c'est à dire, celui qui me parle le plus.Alors certes, les Gemmell se ressemblent, la fin régulièrement expédiée en vitesse. C'est d'ailleurs ce qui me choque le plus chez lui. Je viens de relire Le Roi sur le Seuil et La Quête des Héros Perdus. Dans les deux cas, le dénouement arrive très vite, comme si l'auteur était lassé ou pris par le temps.Mais quoi qu'il en soit, quelle plume, quel souffle !Histoire de conclure ce message, je félicite les participants de ce site pour la qualité de celui-ci et plus particulièrement Gillossen pour ses critiques toujours intéressantes qui donnent envie de lire ce qui au final représente une excellente défense de la Fantasy comme genre littéraire. Merci !

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Pour te répondre concernant le Lion de Macédoine, pour ma part, il y'a un truc tout con qui fait que cette série est un monument a mes yeux, c'est qu'elle est parvenue a me faire ressentir une empathie terrible pour quelque chose que je trouve trop souvent bâclé et cul-cul (cynisme oblige): une histoire d'amour.Et je dois avouer que l'histoire de Parmenion et Derae est sans doute la plus belle histoire d'amour, ou du moins, celle qui m'a le plus marqué, que j'aurais pu rencontrer, quelque soit le support!

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Chareos a écrit :Alors certes, les Gemmell se ressemblent, la fin régulièrement expédiée en vitesse. C'est d'ailleurs ce qui me choque le plus chez lui. Je viens de relire Le Roi sur le Seuil et La Quête des Héros Perdus. Dans les deux cas, le dénouement arrive très vite, comme si l'auteur était lassé ou pris par le temps.
Effectivement c'est assez symptomatique et je n 'arrive pas du tout à expliquer cette récurrence... :(Ceci étant dit bienvenu à nouvel elbakinien, fan de Gemmell de surcroit ! :frodo: