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Ah, la Belgariade... Je ne suis pas allé au milieu du premier tome. J'ai trouvé La trilogie des joyaux nettement plus "lisible", c'est la seule chose d'ailleurs que j'ai lu de cet auteur.Je ne me force pas à lire un livre qui ne m'intéresse pas. J'ai trop de livres qui m'attendent dans ma BAL pour que je perde mon temps avec quelques chose que je n'aime pas. Il arrive que je sois sur le point d'abandonner une lecture et qu'en fait, j'adore la suite. Mais ce n'est pas si courant.

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Comme d'autre, je suis de ceux qui persévèrent. Pour être sûre de ne pas passer à côté de quelque chose, d'une part, et d'autre part, afin de pouvoir démolir avec de justes arguments le bouquin qui ne m'a pas plu... Une sorte de sentiment d'honnêteté intellectuelle. Comme je ne lis jamais plusieurs livres à la fois et que le peu de plaisir que je tire de ces romans ne m'incite pas à les fréquenter assidûment, ça traîne en longueur.Je me suis donc acharnée à finir Phénix (La Trilogie du Phénix) et j'ai été jusqu'à m'infliger plusieurs tomes de l'Épée de Vérité (Mais pourquoi ce jus de pisse plait ?). Hors fantasy, Madame Bovary (grand classique apparemment), Houellebecq et Werber m'ont fait souffrir.Mais surtout, si j'avais abandonné, je n'aurait jamais fini Le Sda ni La Horde du Contrevent. Et ça aurait été bien dommage. Ce qui me freine le plus, c'est la présence d'un barrière entre lecteur et personnage, la difficulté d'immersion. Après, je peux très bien finir un livre sans soucis, et n'en penser que du mal. Et l'inverse est vrai aussi. Ça peut paraître contradictoire, mais j'ai plus de mal à lire un bouquin bien écrit mais froid, que du jus de pisse.Pour ce qui est de l'abandon de cycle, c'est différent. Ça m'est arrivé de décrocher par lassitude, ou parce que tous les tomes n'étaient pas parus et qu'après j'avais autre chose à lire. Pas vraiment par volonté. Je n'ai pas fini le deuxième cycle de l'Assassin Royal, par exemple (mais je m'y remets bientôt). Les cycles qui ne constituent pas une histoire suivie ne comptent pas (Pratchettt ou La Ballade de Pern).

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Kitty a écrit :Si je n'accroche pas à un livre, souvent je le pose de côté en attendant le moment ou j'aurais envie de m'y remettre (récemment avec "la sève et le givre" de Léa Silhol). Si après plusieurs tentatives, ça ne colle toujours pas, je le laisse tomber (et je revend le-dit bouquin ^^ ), sans pour autant rejeter l'Auteur en bloc (un jour je relirai du Catherine Dufour, si si !!!)
Presque pareil, mais c'est assez récemment que je me suis rendu compte que parfois un livre avait besoin de plusieurs lectures :en première lecture on est toujours un peu conditionné par 1°) l'idée que l'on se fait du livre et 2°) par un certains nombre de romans qu'on a adoré mais qu'inconsciemment on cherche à retrouver.Par contre, j'aurai tendance ensuite si ça ne plait toujours pas à rejeter en bloc l'auteur... c'est que, tant de livres à lire !

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Avant je lisais coûte que coute le livre. Maintenant si au milieu du livre j'aime pas du tout je change. Ca m'est arrivé avec pleins de livres. Mais faut dire que j'ai découvert le Trône de Fer et là j'ai revendu pleins de livres que j'avais du mal à finir (La Belgariade, L'assassin Royal ...).

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les récentes discussions sur les sujets Jonathan Strange & Mr Norrell et la Horde du Contrevent m'ont beaucoup fait penser à ce sujet. Plus quelqu'un (désolée j'ai oublié qui :rouge: ) qui qualifiait certains de masochistes parce qu'ils finissaient forcément un livre commencé. Je fais partie du groupe des "so many books, so little time" donc si ça ne me plait pas je ne finis pas (sauf si c'est une lecture commandée :sifflote: ) et je ne relis quasiment jamais. Cela ne m'empêche pas de comprendre l'argument "c'est important de considérer l’œuvre dans son ensemble", c'est juste que je n'y suis pas sensible.Je ne dirais pas que les finisseurs sont des masos mais il y a sans doute un rapport à l'acte de lecture un peu différent, ou je ne sais pas une façon différente de concevoir l’œuvre. De mon point de vue il y a chez ceux qui finissent à tout prix (et pour certains c'est carrément la saga en 8 tomes) comme une sorte de refus du lacher prise. Mais j'imagine qu'ils considèrent les "en cours de route" comme manquant de persévérance. Bon l'idée n'est absolument pas d'être dans le jugement vis à vis de l'attitude qui n'est pas la nôtre, juste d'expliquer et de partager les façons de faire et de voir. :)

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Avant, je terminais toujours mes bouquins. Le fait d'arrêter en route était pour moi synonyme d'échec. Et puis, j'ai fini par me demander à qui je rendais service en faisant ça. Pas à moi en tout cas. Donc j'ai accepté de lâcher prise et de reposer les romans qui ne m'apportaient aucun plaisir de lecture. Jonathan Strange et Mr Norrell fut le premier ;)

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Aléthia a écrit :Avant, je terminais toujours mes bouquins. Le fait d'arrêter en route était pour moi synonyme d'échec. Jonathan Strange et Mr Norrell fut le premier ;)
Exactement pareil pour moi, sauf que c'est encore le cas. Je n'aime pas l'idée que j'ai pu "me tromper" en commençant un truc qui ne me plaît pas trop, donc je continue en espérant arriver à un moment où je pourrai me dire "aha, j'ai bien fait en fait !". Sauf que quand à AUCUN moment la lecture ne finit par me plaire (Twilight...), ben à la fin y a de quoi se sentir très bête :PAu final, j'ai abandonné une seule lecture, le Trône de Fer, pour épargner mes pauvres nerfs
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Intéressant Mithounet, ce côté "nan j'ai pas pu me planter en choisissant ce livre" et aussi cet optimisme chevillé au corps "nan mais ça va venir" :D Twilight 20 pages m'ont suffi en français ET ensuite en anglais. Parce que finalement non, tout n'est pas la faute du traducteur :p Eragon 100 pages je crois, baillements, sentiment de lire un plagiaire sous-doué.Et il y a en beaucoup d'autres. Je me demande si en plus quand on s'oblige à aller jusqu'au bout et que malgré tout on ne trouve rien à sauver, on ne finit pas par en vouloir encore plus au bouquin ? Pour la déception, pour le temps perdu, pour le sentiment de s'être trompé justement ? Et ne parlons pas des livres vantés par une majorité dans lesquels on ne se retrouve absolument pas. :wacko:(c'est ce qu'il y a de bien ici, on peut le dire quand même sans se faire lyncher) de ceux sur lesquels on a fondé de grandes espérances et qui sont du coup une encore plus grande déception. Enfin, on peut en parler aussi :) C'est la raison pour laquelle le JS & Mr N reste dans ma BAL :rolleyes:

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Je rejoins Mithounet, je crois que l'investissement financier joue aussi. Tu achètes un truc, tu es plutôt contente de ton choix et tu es déçue. La déception c'est douloureux, même pour un truc que tu as obtenu à la "sueur de ton front". Donc on garde l'espoir qu'effectivement le livre soit meilleur par la suite.Pour avoir passé des années à"chroniquer" des disques pour des webzines/blog que je recevais gratuitement par des labels, je sais que je pouvais être sans pitié pour un truc écouté 2 fois (donc pas spécialement en profondeur) que je n'avais pas pay parce que c'est facile. Pour les disques achetés, je me souviens que j'étais tellement écoeurée quand il n'étaient pas bons que j'avais décidément la plume moins acérée :D

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Moi je pars du principe que si je veux me sentir légitime pour dire du mal d'un livre/cycle qui le mérite, alors il faut au moins que j'ai poursuivi ma lecture jusqu'à avoir achevé le bouquin/une partie du cycle.Troll/Running gag :Parce que c'est quand même en lisant plusieurs tomes de Téméraire qu'on se rend compte à quel point cela devient de plus en plus mauvais à chaque tome :p Du coup ça permet par la suite de pouvoir discuter davantage que de dire "j'ai arrêté au bout de 40 pages parce que ça ne m'a pas emporté."Oui, oui, moi je suis maso et je l'assume. :lol:

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Witch a écrit :Je me demande si en plus quand on s'oblige à aller jusqu'au bout et que malgré tout on ne trouve rien à sauver, on ne finit pas par en vouloir encore plus au bouquin ? Pour la déception, pour le temps perdu, pour le sentiment de s'être trompé justement ?
Si si. Au bouquin, à l'auteur et à soi-même. Surtout au bouquin et à l'auteur.Sinon effectivement comme Guigz, y a le petit truc qui rattrape, la possibilité de critiquer légitimement l'oeuvre. "Raaaah je l'ai enfin fini. J'ai souffert, perdu des heures ainsi qu'une partie de ma santé mentale, ça ne m'a RIEN apporté à part un peu de combustible MAIS je peux enfin dire du mal de cette... oeuvre si quelqu'un a la mauvaise idée de m'en parler".

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Mithounet a écrit :
Witch a écrit :Je me demande si en plus quand on s'oblige à aller jusqu'au bout et que malgré tout on ne trouve rien à sauver, on ne finit pas par en vouloir encore plus au bouquin ? Pour la déception, pour le temps perdu, pour le sentiment de s'être trompé justement ?
Si si. Au bouquin, à l'auteur et à soi-même. Surtout au bouquin et à l'auteur.Sinon effectivement comme Guigz, y a le petit truc qui rattrape, la possibilité de critiquer légitimement l'oeuvre. "Raaaah je l'ai enfin fini. J'ai souffert, perdu des heures ainsi qu'une partie de ma santé mentale, ça ne m'a RIEN apporté à part un peu de combustible MAIS je peux enfin dire du mal de cette... oeuvre si quelqu'un a la mauvaise idée de m'en parler".
Et ainsi on peut aller prêcher la bonne parole auprès d'âmes innocentes qui par exemple voudraient un avis sur Twilight, Eragon ou le grand oeuvre de Goodkind pour ne pas le citer, et ainsi se dire qu'on contribue (peut-être, ou de manière infime) à "remettre un livre à sa juste place", du moins selon son propre avis bien entendu. :ange:Ah, et aussi, en général je m'accroche souvent aux bouquins moi aussi avec l'espoir de me dire que la suite va s'améliorer, j'ai eu récemment l'exemple avec Le Palais Adamantin de Deas, dont j'ai trouvé le début affreusement mauvais et qui au final ne reflète pas l'entièreté du bouquin car j'ai plutôt apprécié la lecture par la suite.

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Moi je finis toujours les bouquins que j'ai commencé, sans doute un peu par masochisme, mais surtout parce que j'ai horreur de laisser un livre en plan sans connaître la fin, même si c'est nul.Par contre, quand ça ne me plaît que moyennement, j'ai une tendance à lire en diagonale/à zapper des chapitres.L'équivalent du visionnage d'un DVD en avance rapide vitesse *1 en somme.:DEt si ça me déplaît vraiment je passe au *2, *3, *4...les pages défilent très vite comme ça !:daz::mrgreen:

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Des fois je pense que ça vaut le coup de s'accrocher. J'ai lu récemment le cycle de Deverry et j'ai cru au tout début que j'allais abandonner le premier tome. Je pensais que ce n'était pas pour moi. Puis l'ambiance change et j'ai accroché pas mal au reste et j'ai lu les trois autres tomes. Donc parfois même si au départ on a du mal ça vaut le coup et ensuite on comprend que finalement on a bien fait de s'accrocher et que l'on a eu une bonne surprise.

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Un peu comme John Doe pour ma part, j'ai très peu de lectures inachevées par rapport à tout ce que j'ai lu : Eragorn, Goodkind (8ème tome, je suis maso !), Jonathan Strange & Mr Norrell, la forêt des Mythagos, ... La plupart du temps, je veux connaître la fin, ou bien, tout simplement, j'ai l'espoir d'accrocher ou de voir la qualité s'améliorer.Certains livres tirent tellement en longueur que j'ai commencé à lire les passages inintéressants en diagonale, voire même sauter des paragraphes complets, par exemple Prince of Nothing de Bakker. Et pour ma part, je relis fréquemment les romans que j'ai apprécié, ça constitue grosso modo 1/3-1/4 de mes lectures annuelles.

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Mithounet a écrit :
Witch a écrit :Je me demande si en plus quand on s'oblige à aller jusqu'au bout et que malgré tout on ne trouve rien à sauver, on ne finit pas par en vouloir encore plus au bouquin ? Pour la déception, pour le temps perdu, pour le sentiment de s'être trompé justement ?
Si si. Au bouquin, à l'auteur et à soi-même. Surtout au bouquin et à l'auteur.Sinon effectivement comme Guigz, y a le petit truc qui rattrape, la possibilité de critiquer légitimement l'oeuvre. "Raaaah je l'ai enfin fini. J'ai souffert, perdu des heures ainsi qu'une partie de ma santé mentale, ça ne m'a RIEN apporté à part un peu de combustible MAIS je peux enfin dire du mal de cette... oeuvre si quelqu'un a la mauvaise idée de m'en parler".
Bah l'auteur, deux choses peuvent l'aider : l'achat du livre (qui est fait, même si on ne lit que 10 pages) et une chronique (pour éventuellement cerner ses défauts). Se forcer à le lire au bout, tu risques de le descendre plus par ressenti que pour les défauts réels... Même dire "je n'ai pas réussi à le finir car..." ça aide l'auteur si il est au courant ^-^

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Nariel a écrit :Bah l'auteur, deux choses peuvent l'aider : l'achat du livre (qui est fait, même si on ne lit que 10 pages) et une chronique (pour éventuellement cerner ses défauts). Se forcer à le lire au bout, tu risques de le descendre plus par ressenti que pour les défauts réels... Même dire "je n'ai pas réussi à le finir car..." ça aide l'auteur si il est au courant ^-^
Plutôt que "je n'ai pas réussi à le finir, car..." j'apprécie de dire "j'ai réussi à le finir, MAIS...". En m'attachant grâce à ma nature optimiste à l'infime espoir d'un improbable retournement de situation en cours de lecture. Après, c'est vrai, je ne fais pas de chroniques, je ne donne pas d'office mon avis, je devrais peut-être. Mais honnètement, je préfère les oublier très vite, mes mauvaises expériences, que de me dire "maintenant que j'ai posé mon bouquin, j'peux me replonger dedans pour en cerner ce que je n'ai pas aimé, à l'attaque !".

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Pour ma part je ne peux pas m'arrêter au milieu d'un livre si je lui trouve un minimum d’intérêt. Mais ça ne m'empêche pas d'avoir passer de nombreuses heures d'ennui total sur des livres que j'ai trouvé très décevant. La plupart du temps je me force à lire pour savoir de quoi les gens parlent.:rolleyes:

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Je finis toujours un livre cependant j'adapte mes exigences et ma vitesse de lecture : je me focalise sur ce qu'il y a de mieux dans le bouquin et je met mes ornières lorsque les défauts sont trop flagrants. Au pire je finis le bouquin et j'inscris en rouge dans ma mémoire NE PAS ACHETER LA SUITE.

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J'abandone très souvent des romans en route.J'ai pas mal réfléchis à ce sujet et je crois que dans mon cas, il y a une balance frustration/plaisir :La frustration est toujours là : c'est le fait que je ne puisse pas agir sur le déroulement de l'histoire, et que forcément, certaines choses ne vont pas se passer comme je le voudrais, ou bien ne vont pas être approfondies suffisamment.Quand le plaisir est plus grand que la frustration, je continue, sinon je stoppe.La vie est courte, je n'aurai jamais asez de temps pour tout lire, donc je n'ai aucun remord ni aucune culpabilité à ne pas finir un roman ou un cycle.Parce que ce qui compte vraiment pour moi, ce sont les petites briques que j'ai puisées même dans les pires navets et qui vont renouveler mes propres histoires ! :D