ah oui Ken Scholes ! je l'avais oublié celui là ^^ils vont peut être transférer Jacqueline Carey chez Milady du coup !Atanaheim a écrit :J'ajoute Ken Scholes à la liste de Al !

Aucun éditeur ne peut mettre de côté la trésorerie nécessaire pour finir une série dans l'hypothèse où elle ne fonctionne pas. Dans ce cas, on peut ponctionner les excédents de trésorerie dégagés par d'autres séries, mais un éditeur ne peut pas immobiliser du pognon pendant des années juste pour être sûr de mener une série à bien. La gestion d'un éditeur, et d'une entreprise en général, ne permet généralement pas ce genre d'acrobatie financière. Sauf quand on s'appelle Apple et que l'on a 100 milliards de dollars de tréso (aucun mérite d'ailleurs dans leur cas, quand on fait du luxe et qu'on ne distribue aucun dividende pendant quinze ans, c'est facile).Bref, tout ça pour dire qu'il est très difficile, voire impossible, pour un éditeur de garantir le financement d'une série par avance, quoi qu'il advienne. Une maison d'édition immobilise déjà beaucoup de trésorerie par les achats de droits, on ne peut pas leur en demander beaucoup plus à ce niveau.Loial a écrit :Du coup, même commercialement parlant, je me demande si c'est une bonne idée de sortir un tas de séries pour "tester" leur éventuel succès, et sans avoir la trésorerie pour les mener à terme si leurs ventes sont décevantes.
Aux USA on a à peu près pour 10 romans de SF, 15 romans de fantasy, à peu près pareil en fantasy urbaine entre 30 et 50 en bit lit.Finalement avec la réduction du nombre de titres de fantasy il y a plus de bons bouquins en ce moment. Mais curieusement les éditeurs français ne sont pas pressé de les acheter.Par contre en SF c'est vrai que c'est les vaches maigres même si l'on sent un frémissement. J'espère que la fantasy ne sombrera jamais aussi bas.Par contre un truc qui est intéressant dans la collection romance c'est la segmentation par âge. Pourquoi ne pas faire une collection d'imaginaire pour les plus de quarante ans. Ca permettrait de vendre du Erickson, du Allan Campbell, du Adrian Tchaikovsky... Bref des romans de fantasy avec de vraies préoccupations anthropologiques et ethnologiques.Pour la fantasy en général, je crains que le retour de bâton fasse très mal aussi. Actuellement le genre a le vent en poupe grâce à certains phénomènes éditoriaux et télévisuels (le boomerang entre la série télé et les ventes livre du Trône de Fer entre autres, dans le sillage du "Seigneur des Anneaux" qui a marqué les esprits par sa qualité), mais ça risque de ne pas durer.
Bon, bon, bon, par où commencer ? ... :rolleyes:Premièrement, on tartine sur le sujet car Bragelonne, éditeur principal de Fantasy en France adopte une nouvelle stratégie éditoriale. C'est suffisamment intéressant (du moins, de mon point de vue, hein !Herbefol a écrit :C'est quand même dingue ce que vous pouvez tartiner sur une question qui a priori ne vous concernera pas finalement. Je n'ai vu nul part que l'on vous obligera à la lire cette romance, ni que ça remplacera la fantasy et la sf qui sortent chez Bragelonne ?Perso, je ne suis pas intéressé et je ne risque pas d'en lire, sauf si quelqu'un de confiance sur le plan littéraire arrive à me convaincre. Pour le reste, je m'en cogne.Quand aux arguments débiles de nivellement par le bas ou d'anti-féminisme de la romance... Le nivellement par le bas, de la part de gens qui se plaignent parfois que la fantasy ne soit pas considérée comme de la littérature sérieuse, c'est juste tendre un bâton pour se faire défoncer. Quant à la romance et la condition féminine, c'est écrit par des femmes, c'est édité par des femmes, c'est lu par des femmes. Et connaissant assez bien certaines des femmes qui justement travaillent chez Bragelonne et sont intéressées par ça, je ne peux pas dire que j'arrive à les faire cadrer avec l'image que vous en donnez. Ça vaut sans doute aussi pour les lectrices du genre. Mais si on tient vraiment à tenir ce genre de raisonnement débile, on peut en faire du même acabit à propos de la fantasy... (ado attardé refusant le monde réel, etc.).Au final, la romance c'est comme le reste, y a plein de merdes, plein de trucs moyens, des trucs sympas et quelques trucs géniaux.
Mince alors, je viens d'apprendre que j'avais 25 ans de plus que je ne le croyais ! Ca fait un chocFabien Lyraud a écrit :Pourquoi ne pas faire une collection d'imaginaire pour les plus de quarante ans. Ca permettrait de vendre du Erickson, du Allan Campbell, du Adrian Tchaikovsky... Bref des romans de fantasy avec de vraies préoccupations anthropologiques et ethnologiques.
Les romans de jeux vidéo ils en font effectivement un peu, mais s'ils n'en font pas plus, s'ils n'ont pas de quoi alimenter une véritable collection, c'est que globalement ça ne se vend pas tellement. Ils ont arrêté les adaptations de Gears of War pour cette raison d'ailleurs. D'autant plus que certaines licences, Assassin's Creed en particulier, coûtent cher. Bref, c'est assez marginal comme truc. Sans parler de la qualité des bouquins en eux-même.Guigz a écrit :je verrais notamment bien une collection dédiée aux jeux-vidéo chez eux, qui regrouperait à la fois des ouvrages de fond (du genre de ceux édités par Pix'n love)et des romans adaptés de ces univers (ils en ont déjà certains d'ailleurs).
C'est vrai ça, on doit le prendre comment si on lit du Erikson (ou Erickson, ce ne sont pas les mêmes auteurs) et qu'on n'a pas encore quarante piges ?:lol:Plume a écrit :Mince alors, je viens d'apprendre que j'avais 25 ans de plus que je ne le croyais ! Ca fait un chocFabien Lyraud a écrit :Pourquoi ne pas faire une collection d'imaginaire pour les plus de quarante ans. Ca permettrait de vendre du Erickson, du Allan Campbell, du Adrian Tchaikovsky... Bref des romans de fantasy avec de vraies préoccupations anthropologiques et ethnologiques.:mrgreen:
J'ai envie de dire, soit on est un éditeur en pleine croissance, soit on ne l'est pas. Je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne, je n'en ai même jamais acheté en grand format. Mais je pense que l'on peut s'accorder pour dire que cet éditeur ne ménage pas ses efforts pour agrandir le cercle des lecteurs des genres qu'il édite, quitte à diversifier ses coeurs de cible. Mais il y a des limites à l'agrandissement de la cible potentielle, certains parlent même depuis quelque temps de saturation, donc si on est une boîte en pleine croissance et qui souhaite croître il faut aller chercher les relais de croissance ailleurs.C'est peut-être encore une fois le fait que je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne qui me fait dire ça mais le fait qu'un éditeur historiquement "spécialisé" ne suive pas une démarche jusqu'au-boutiste de rester éditeur uniquement spécialisé ne me choque pas. Le glissement de "éditeur spécialisé" à "collection spécialisée" me semble assez naturel. Si je faisais un parallèle sommaire avec l'édition française de SF, j'ai l'impression qu'on a eu plus souvent affaire à des collections SF chez des éditeurs ou des maisons mères beaucoup plus diversifiées. Mais là je m'avance, je suis loin d'être spécialiste.soit on est un éditeur spécialiste, soit on ne l'est pas
Pardon ? Dans la phrase citée, vraiment ?Curunir a écrit :Je vais essayer de ne pas m'étendre sur l'emploi rhétorique du "on"
Bon. Dans ce cas, allons-y pour la croissance, alorsCurunir a écrit :J'ai envie de dire, soit on est un éditeur en pleine croissance, soit on ne l'est pas. Je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne, je n'en ai même jamais acheté en grand format. Mais je pense que l'on peut s'accorder pour dire que cet éditeur ne ménage pas ses efforts pour agrandir le cercle des lecteurs des genres qu'il édite, quitte à diversifier ses coeurs de cible. Mais il y a des limites à l'agrandissement de la cible potentielle, certains parlent même depuis quelque temps de saturation, donc si on est une boîte en pleine croissance et qui souhaite croître il faut aller chercher les relais de croissance ailleurs.
Ben, c'est pas tellement que ça me choque, mais je comprends mal en quoi rester concentré sur son coeur de métier serait spécialement jusqu'au-boutiste. Un boulanger qui fait du pain ?Ceci dit, en effet, l'évolution de leur stratégie éditoriale me défrise pas plus que ça : c'est simplement que ça change peu à peu l'image de la maison à mes yeux. C'est comme ça, je dois sûrement pas être le seul, et c'est pas bien grave.Curunir a écrit :C'est peut-être encore une fois le fait que je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne qui me fait dire ça mais le fait qu'un éditeur historiquement "spécialisé" ne suive pas une démarche jusqu'au-boutiste de rester éditeur uniquement spécialisé ne me choque pas.
Ça (attirer vers la fantasy ou la SF de nouveaux lecteurs), c'est bien sûr ce que l'on peut espérer de mieux, mais c'est tout de même loin de s'être vérifié par le passé avec d'autres phénomènes, malheureusement. Quant à enfermer l'imaginaire, je suis d'accord avec toi sur le fond, mais pas sûr que le retrouver associé à la romance, là encore un genre littéraire victime de clichés s'il en est, soit l'alliance rêvée pour en sortir. :(Et pour en revenir une seconde à Milady Comics, je dirais que même si on n'édite pas de la BD comme des romans, thématiquement parlant, on reste très proches des origines de Brage, tout simplement. D'où l'absence de "polémique" mais plutôt de la curiosité.Et pour ce qui était, plus haut, d'une envie que Brage reste proche des milieux geeks, c'est pour moi juste enfermer l'imaginaire dans l'image qu'il a actuellement : celle d'une lecture pour ados attardés ou au "mieux" une lecture pour un certain type de personne mais surtout pas pour les autres.On ne peut pas franchement dire que la bit lit était déjà dans le domaine geek. Je trouve ça bien d'encore élargir, tant qu'on a toujours l'identité et la qualité de l'imaginaire derrière. Si des lecteurs commencent à faire confiance à Milady pour la romance, il se peut que certains s'ouvrent à d'autres titres et soient moins réticents à découvrir des univers différents (sans pour autant passer du jour au lendemain de "mon prince viendra" à "allons casser la gueule aux extraterrestres" évidemment).
Et on doit en comprendre quoi au final ?Que la romance n'est pas une littérature de qualité ?Déjà, le débat sur la qualité des titres est juste sans fin, tout le monde ayant un avis sur la question.Ensuite, faut que l'éditeur vivre pour les sortir ces fameux titres de qualité pour "éduquer" le public. Et justement, il y a eu de la SF de qualité chez Bragelonne. Quand je vois les chiffres de ventes des titres en question, je ne m'étonne pas qu'il n'y en ait plus : une société n'est pas mécène par nature.Bref, si un éditeur veut survivre un peu, il faut des titres qui correspondent aux attentes du public. C'est à l'éditeur de s'adapter au public et pas au public de s'adapter aux éditeurs. Si tu t'as au deuxième cas, tes "lecteurs" iront faire autre chose de leur temps et de leur argent.Quand au marketing, même "agressif", il a ses limites. Ça aide, mais ça ne fait pas tout, et quand le public ne veut pas d'un livre (c'est pareil pour les films) tu as beau essayé de leur vendre sur tous les tons, non c'est non.Fabien Lyraud a écrit :Quelque part je crois que l'on peut faire une analogie entre la littérature et le vin. Quand on est habitué à boire de la piquette, le jour où l'on bois du bon vin on lui trouve rien de particulier. Par contre on s'habitue à boire du vin de qualité, là on va éduquer son palais et commencer à apprécier le produit et sans de venir un expert on va pouvoir détecter certaines nuances de goût.Tout ça pour dire que l'on peut mettre en avant des titres d'excellentes qualités avec un marketing offensif voire agressif. Il y a toujours un partie du public qui est composé de suiveurs. C'est malheureux mais c'est comme ça. Si on met en avant des titres de bonne qualité, on va les tirer vers le haut et ils finiront par en redemander. Ca ne se fera pas en un jour, mais ça arrivera. Ils intégreront un public intéressé. Même si ils auront le préférence pour tel ou tel style de SFou de fantasy, ils pourront au moins dire pourquoi ça leur plaît, qu'est ce qu'ils y trouve... Argumenter sur leurs choix.Tiens mettre des oeuvres de qualité au premier plan c'était ce que faisait Sadoul chez j'ai Lu dans le temps.
Retourner vers « De la Fantasy »