Il y a des soldats par centaines, regroupés autour de feux nomades. Parfois, des lampes à graisse de gaur rehaussent la teinte ocre des flammes ; elles sont posés à coté des foyers, par habitude. Quelques yourtes se tendent sur le sol blanc, toujours en quiquonce. Des ombres grossies s'y dessinent contre le tissu, projetées par les brasiers qu'elles abritent.

Les nefs en approche étaient deux fois plus imposantes que le Faucon, et chaque coque était percée d'une double rangée de canonnières. Le premier vaisseau se trouvait juste derrière le Faucon, désormais, et le pistait. L'autre, toujours devant, maintenait sa trajectoire d'interception, de sorte qu'on put bientôt voir la main rouge estampée sur le flanc de son ballon.