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Petit commentaire sur les SP. Pour l'anthologie Arcanes, Corinne a envoyé 15 SP à des bloggeurs, et on a eu deux retours sur l'antho. Résultat des ventes calamiteuses. Bon il n'y a pas que ça pour expliquer l'échec mais ça a joué. Sinon j'aurais bien aimé que vous donniez votre avis sur ce qu'il faudrait faire pour accroître le lectorat. Quand on sera sorti de la crise, parce que l'on est pas dans une situation normale.Petite suggestion : ce serait bien de faire aussi un podcast sur les bibbliothèques avec un bibliothècaire invité.

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Excellent podcast qui m'a passionnée et m'a rappelé de nombreux moments de mon DUT. J'ai adoré qu'il y ait la présence d'un professionnel à la fois de la librairie et de l'édition, ce qui a permis d'avoir un débat concret, rempli d'exemples, pertinent par son témoignage sur des réalités qui sont vécues tous les jours.Bref, tous mes remerciements pour ce podcast de grande qualité.Pour continuer le débat et ne pas juste vous lancer des fleurs (méritées), quelques pistes / remarques (mais peut-être devrais-je essayer de le placer dans les fils de discussion adéquats, vous me direz) :- en mettant à jour la liste des librairies déjà recensées par elbakin, je m'aperçois que beaucoup ont périclité (je donnerai le nombre exact quand j'aurai fini, mais je suis déjà étonnée), preuve du rôle à jouer par les lecteurs pour garder en vie ces établissements spécialisés qui sont capables d'offrir des services de qualité, des conseils détaillés, un fonds large avec des bouquins moins diffusés. Je sais bien que dans les grandes chaînes, il peut aussi y avoir des professionnels de talent, et heureusement, mais eux ont une grosse machine derrière avec une diversification des produits culturels telle qu'ils n'ont pas vraiment besoin du soutien des fans de fantasy... Donc je plussoie en faveur du lecteur responsable dont vous avez parlé.- je pense aussi qu'énormément de gens n'ont absolument pas conscience des enjeux qui sous-tendent leurs achats, et ne se posent même pas la question de librairie indé ou grande chaîne. Ils ont juste des habitudes, souvent calquées du super marché (en un seul endroit, je peux regarder mes futures BD, futurs JV, acheter un dico, regarder le DVD du dernier blockbuster et voir les nouvelles tablettes, ...). Le "je veux tout, tout de suite, de manière simple" (un peu comme le comportement des internautes en somme). Je le dis, car j'étais comme ça avant de passer dans les métiers du livre, je n'avais pas du tout été initiée à ces problématiques qui m'apparaissent aujourd'hui vraiment importantes (personne ne lisait dans mon entourage, d'où cette inculture initiale). Après, si vous me demandez des solutions, ben j'en sais rien :-(- en bibliothèque, enfin dans celles où j'ai travaillé, le rayon SF Fantasy fait peur, il est quasiment toujours logé dans un coin, un peu à l'écart, et très peu fréquenté. Souvent ce sont des habitués qui s'y risquent et empruntent (je tiens tout de même à préciser qu'il n'y avait aucune valorisation particulière du fonds dans ces établissements, d'où peut-être sa place minoritaire). Je touche peut-être un autre sujet là, puisque c'est l'image de la fantasy, à la fois chez les bib et chez les lecteurs qui est en cause dans cette non-valorisation, et le fait qu'il y ait apparemment moins de demande sur ces rayons ferait qu'on se concentre sur autre chose (mais la demande, ça se crée aussi, en ayant une bonne offre et des protocoles de médiation). Dans les librairies lambda, la situation est exactement la même, je l'ai encore vu quand je suis allée à Strasbourg en début de mois. J'ai dû aller tout au fond d'une librairie généraliste sur une rue très passante pour me retrouver devant une maigre étagère de quelques bouquins, très peu diversifiée et très bien cachée si je veux être méchante. Tout cela pour dire que les endroits où le genre que l'on promeut tous ici est valorisé ne sont pas légion, et qu'il faut dans la mesure de nos moyens les aider à survivre se développer (restons optimistes).- les métiers de bibliothécaire et de libraire se rejoignent totalement sur les qualités qu'on attend du professionnel : passion, connaissance du sujet, échange, recommandations, évaluation des goûts du lecteur, proposition pour sortir de la zone de confort (je vous cite là). Et même si c'est parfois la guéguerre par méconnaissance de ce que l'on apporte chacun, il pourrait y avoir plus de partenariats pour promouvoir la fantasy. Ca se fait beaucoup avec le polar, où des libraires viennent présenter leur nouveautés et partager avec le public, mais je n'en ai jamais entendu parler en fantasy (après, je ne connais pas tout, et ma spé, c'est le numérique, donc je suis un peu out sur la fantasy en bib). - Quand vous avez parlé des cafés BD, j'ai retrouvé exactement ce que l'on met en place en bibliothèque pour en faire ce fameux troisième lieu. Les documents seuls ne suffisent plus, il faut une plus-value, des animations, des échanges, du convivial, des rencontres, bref quantité de choses qui font venir les gens pour autre chose qu'emprunter (ou acheter pour le cas de la librairie) des bouquins. Et je suppose que les librairies doivent aussi être un peu dans ces problématiques, ou en tout cas dans cet effort vers la création de lien social, l'originalité, l'identité de la structure générée non par ses collections mais par les gens qui la font vivre (professionnels + lecteurs).- Enfin (parce qu'il faut que j'arrête d'écrire, personne ne va me lire tellement c'est long...), je suis tout à fait d'accord avec Witch qui parlait du talent de certains auteurs pour attiser notre curiosité sur leur œuvre, qui donne des clés, les messages qu'ils ont souhaité faire passer, les problématiques qu'ils ont voulu travailler. C'est exactement le genre d'arguments qui peuvent capter mon attention et au final me faire acheter le bouquin. Je le vois avec les articles que Gillossen a publié sur le film Blanche Neige et le Chasseur. Sans eux, je n'aurai jamais eu l'envie d'aller le voir, mais alors jamais (je ne passe pas de la pommade, je dis que ces articles m'ont été extrêmement utiles, et avoir un retour, c'est toujours bien pour celui qui chronique). Quand je sais que quelque chose a été travaillé et n'a pas uniquement été là pour distraire, je suis intéressée. Mais après, pour en avoir discuté avec des amis, ce n'est pas du tout l'avis de tout le monde. Certains vont détester avoir des explications ou connaître les coulisses de l’œuvre, et ça leur enlèvera même tout attrait. Bizarre non, comme on peut être tous différents ? :)Bon, j'arrête, chapeau aux courageux qui sont arrivés jusqu'à cette phrase. Mais bon, on pourra pas dire que le podcast ne m'a pas plu...

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Ouais c'était pas long du tout ce message, moi j'aime bien les messages avec plein de paragraphes (oui je sais je prêche pour ma paroisse :p )Merci pour tous les commentaires positifs, ça fait vraiment plaisir. :)Eskhaton, Gillo : rencontrez vous et racontez nous :D

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Petite question pour Zedd :Tu expliques qu'une partie du lectorat pour des raison de temps, une partie du lectorat cherche de lectures qui peuvent être faites rapidement et achètent moins de roman. D'un autre coté les recueils de nouvelles et anthologies se vendent mal. Comment expliques tu ce paradoxe et cette non rencontre entre ce lectorat et le texte court ? Est ce un simple facteur culturel ( la lecture de nouvelle est moins une tradition chez nous que dans d'autres pays ).

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Oui, avant ce podcast, je pensais que que tout ce petit monde était de Paris ou de n'importe où ailleur en France mais pas perdu dans le Grand Nord.^^Quant aux commentaires positifs, ils sont le fruit des heures de travail que représente ce site ! (BOUUUUH le faillot !)

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Fabien Lyraud a écrit :Petite question pour Zedd :Tu expliques qu'une partie du lectorat pour des raison de temps, une partie du lectorat cherche de lectures qui peuvent être faites rapidement et achètent moins de roman. D'un autre coté les recueils de nouvelles et anthologies se vendent mal. Comment expliques tu ce paradoxe et cette non rencontre entre ce lectorat et le texte court ? Est ce un simple facteur culturel ( la lecture de nouvelle est moins une tradition chez nous que dans d'autres pays ).
De ce que je vois en magasin, pour la plupart des lecteurs, la nouvelle n'est guère plus qu'un "chapitre autonome", càd une histoire incomplète. Les lecteurs veulent des séries, en romans... ou en BD. Ce n'est pas faute d'essayer de les conseiller, mais comme tu le dis, je crois qu'il y a un fossé culturel, entre le format de la nouvelle et les lecteurs, et je ne crois pas que celui-ci est prêt d'être comblé. Peut-être que le numérique pourra relancer la nouvelle...Zedd

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Ce fossé culturel est partiellement la faute de l'éducation nationale qui préfère les romans et les extraits de texte à la nouvelle. Je sais que depuis quelques années de jeunes profs de lettres commence à faire étudier des nouvelles. Ca devrait à mon avis faire changer la donne d'ici quelques années.

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Ecouté, apprécié et deux remarques personnalisées.@Witch : ma chérie, si tu dis que le rayon fantasy de Gibert était bien achalandé, ça veut juste dire que ce rayon attirait plein de chalands et qu'il y avait donc foule. Si tu veux dire que les livres étaient nombreux et variés, le rayon était donc bien fourni, approvisionné ou équipé.@Merwin : c'est bien de donner l'adresse de la librairie Critic, 19 rue Hoch, ce serait mieux de rappeler dans quelle ville, je connais la réponse, mais je ne me rappelle pas que vous ayiez précisé ce renseignement.Bravo à Monsieur Zedd pour avoir joué le triple rôle du lecteur-libraire-éditeur :)

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@Merwin : c'est bien de donner l'adresse de la librairie Critic, 19 rue Hoch, ce serait mieux de rappeler dans quelle ville, je connais la réponse, mais je ne me rappelle pas que vous ayiez précisé ce renseignement.
Le vieux Rennes, ça a tendance à être à Rennes :pMerci pour ces premiers retours ! :)

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Lhénée a écrit :Dans les librairies lambda, la situation est exactement la même, je l'ai encore vu quand je suis allée à Strasbourg en début de mois. J'ai dû aller tout au fond d'une librairie généraliste sur une rue très passante pour me retrouver devant une maigre étagère de quelques bouquins, très peu diversifiée et très bien cachée si je veux être méchante.
Ca ressemblerait à la description de l'Ex Libro, rue des Frères. Dans tous les cas, Strasbourg n'est effectivement pas franchement un exemple en la matière. On a heureusement la librairie Kléber qui, si elle n'est pas spécialisée, a le mérite d'être grande et bien fournie. Mais on manque en effet d'établissement spécialisé :(Sinon, bravo à l'équipe pour le podcast, en tant que lecteur totalement déconnecté professionnellement du monde du livre, j'ai appris plein de trucs et trouvé votre travail très intéressant :D

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Très bon épisode, encore une fois.Toujours un subtil mélange d'humour et d'infos, ça fonctionne très bien.Et je ne connaissais pas Zedd ni son travail, mais ça a l'air très intéressant.Et je confirme bien évidemment les dires de Witch sur les prix du livre au Québec : lire en VF, c'est un luxe ici.Je ne lis que des poches, mais ils me coûtent entre 12 et 20$. Le marché de l'occasion est du coup très développé car ici un livre à plusieurs vies.Sinon, quand un ami ou un parent vient chez nous depuis la France, j'en profite pour faire livrer chez lui avant son départ une grosse commande Amazon.

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C'est toujours sympa de mettre une voix sur un pseudo ! Surtout quand comme Zedd, on est des deux côtés de la barrière. :) Voir des "trois" : lecteur, éditeur, libraire... Vous n'avez plus qu'à ouvrir une imprimerie et c'est bon. ;)